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22 juin 2025 7 22 /06 /juin /2025 00:01

Ernest Charles Trépreau naît le 21 décembre 1852 à Paris (5e arr.). Il est le fils de Louise Danneel et de Pierre Trépreau ; ils vivent rue Marie-Stuart (2e arr.). Pendant le siège de Paris, lors de la guerre franco-allemande, il envoie un message à sa famille par pigeon-voyageur, daté du 16 décembre 1870 à Château-Gontier (Loire-Inférieure, act. Loire-Atlantique) : « familles Trépreau, Guillier bien portantes ». C’est le seul moyen de communication avec la capitale à ce moment.

En juin 1877, fabricant de chaussures et vivant toujours rue Marie-Stuart, il épouse à Paris (6e arr.) la fille d’un autre chausseur, Marie Louise Courtois. En septembre 1885, la manufacture de chaussures Trépreau et Courtois est dissoute, et Trépreau continue seul l’activité encore au même endroit.

En 1898, la famille vit à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne) puis en 1910, s’installe à Joinville-le-Pont (également Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île (act. avenue Jean-d’Estienne-d’Orves). Il est à ce moment employé de la firme cinématographique Pathé, implantée dans le même quartier puis devient ultérieurement représentant de commerce.

Pendant la première guerre mondiale, les époux Trépreau participent à une souscription pour les invalides de la guerre, diffusée dans le quotidien L’Écho de Paris en Aisne 1915.

Après-guerre, en compagnie de son fils Alexandre, qui vit avec lui, Ernest Trépreau contribue financièrement au quotidien royaliste Action française en transmettant le message suivant en janvier 1918 : « En attendant les 12 balles pour les traîtres, 10 balles pour l'Action française ». Toujours avec le même fils, il participe à un appel en juin 1925 « Pour la veuve et les enfants d'Ernest Berger », né en 1889, trésorier de l'Action française. Il est assassiné, dans la station de métro Saint-Lazare à Paris, d'une balle dans la nuque par Maria Bonnefoy, prétendument à cause de sa ressemblance avec Charles Maurras, le dirigeant du mouvement. Vingt-deux joinvillais y contribuent

Son frère, Auguste Trépreau (1855-1928), libraire et papetier, dirigeant d’organisations professionnelles, s’était exprimé au moment de l’affaire Dreyfus dans le quotidien antisémite La Libre Parole en 1898 et 1900. Il avait ensuite fondé une formation de défense des entrepreneurs et était devenu conseiller municipal de Saint-Cloud (Seine, act. Hauts-de-Seine).

Auguste Trépreau meurt le 8 février 1932 à Joinville et est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise. Il était âgé de 79 ans et père de trois enfants.

Usine Pathé à Joinville-le-Pont

 

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