Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 01:01

Valentin Jules Lenormand naît le 18 décembre 1862 à Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est le fils de Marie Geneviève Émile et de son époux Clodomir Hippolyte Lenormand, ébéniste.

En février 1888 à Paris (11e arr.), Valentin Lenormand, qui est alors quincailler, épouse Laure Deshaye (dite Louise), veuve d’Auguste Adrien Ludot. Les époux vivent boulevard Richard-Lenoir. Le couple s’installe ensuite rue de Belleville, à Paris (19e arr.) où il réside en 1891 puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils sont installés en 1908, avenue du Château, dans le quartier de Polangis, sur la rive gauche de la Marne.

Lenormand est devenu comptable. Il obtient, à ce titre, une médaille d’honneur du commerce et de l’industrie en mars 1912.

Cette même année, son épouse, Louise Lenormand, prend la présidence de la section locale de l’Allaitement maternel, principale association humanitaire dans la commune. Elle en assumera la charge jusque peu avant son décès en 1921.

En décembre 1919, Valentin Lenormand est désigné électeur sénatorial suppléant, en vue du scrutin de janvier l’année suivante, par la majorité de droite qui vient d’être élue au conseil municipal.

Après la mort de sa femme en décembre 1921, Valentin Lenormand se remarie à Passy-sur-Marne (Aisne) en avril 1923 avec Albertine Joséphine Vernier. Il est alors âgé de 60 ans.

La date et le lieu de son décès ne sont pas connus. Il ne semble pas avoir eu d’enfant.

Le château de Polangis au début du siècle

 

Partager cet article
Repost0
26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 01:01

Laure Deshaye naît le 22 juillet 1863 à Bourg-de-Jouarre (Seine-et-Marne). Elle est la fille de Victoire Antoinette Aubrun, manouvrière, et d’Augustin Alexandre Deshaye, meulier. Elle utilisera ultérieurement le prénom de Louise.

Elle se marie, à l’âge de 16 ans, en juillet 1880 à Paris (11e arr.) avec Auguste Adrien Ludot, musicien. Elle est alors brunisseuse d’ouvrages d’or ou d’argent. La famille vit boulevard Richard-Lenoir. Auguste Adrien Ludot meurt en décembre 1886.

Louise Deshaye se remarie en février 1888, toujours à Paris (11e arr.) avec Valentin Jules Lenormand, alors quincailler. Le couple s’installe rue de Belleville, à Paris (19e arr.) où il vit en 1891 puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils sont installés en 1908, avenue du Château, dans le quartier de Polangis, sur la rive gauche de la Marne.

Dans sa nouvelle résidence, Louise Lenormand va mener une importante activité associative. Elle est adhérente en 1909 à la de la section locale de la société de l'Allaitement maternel, principale association humanitaire à Joinville.

L’association est composée principalement de femmes de notables. Elle est laïque, prenant en charge des mères indépendamment de leur religion ou de leur statut marital.

Après l’importante submersion de Joinville, provoquée par la crue de la Marne en janvier 1910, Mme Lenormand quête, en compagnie de ses collègues de l'Allaitement maternel, sur le champ de courses de Vincennes (Bois de Vincennes, Paris) pour recueillir des fonds en faveur des victimes de l’inondation.

Suite au retrait de l’ancien maire, Eugène Voisin, en mai 1912 et à la défaite de la liste de ses anciens colistiers, la présidente Hortense Voisin, son épouse, ne demande pas le renouvellement de son mandat. Louise Lenormand la remplace à la tête de la section.

En complément de son action associative, Mme Lenormand est également dame patronnesse de la caisse des écoles de Joinville. C’est à ce titre qu’elle décorée des Palmes académiques, en tant qu’officier d’académie, en janvier 1913.

En mars 1918, Louise Lenormand élargit de champ d’action sa section de l'Allaitement maternel à la commune voisine de Saint-Maurice. Le siège se situe à son domicile. Elle organise chaque année plusieurs fêtes de bienfaisance au bénéfice de l’œuvre.

La presse mentionne en mai 1921 que Mme Lenormand est « obligée de quitter la présidence pour des raisons impérieuses de santé ». Elle est désignée en tant que présidente d’honneur, tandis que sa voisine, Jeanne Desouches, la remplace à titre intérimaire. Jeanne Gobert prendra la succession en 1922.

Louise Lenormand meurt le 29 novembre 1921 à Joinville. Elle ne semble pas avoir eu d’enfant. Son enterrement se fait en présence de personnalités, dont le maire, Henri Vel-Durand. À la demande de Mme Lenormand, le bal de Noël traditionnellement organisé par l'Allaitement maternel est maintenu.

 

Partager cet article
Repost0
14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 01:01

Henri Fraissange naît le 17 septembre 1899 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Alice Juliette Martin et de son mari, Jean Albert Henri Fraissange, mécanicien. La famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1903.

C’est probablement lui qui, salarié de Weil Brothers, rue Sainte-Cécile à Paris, est signalé en tant membre adhérent mineur de l'Union des employés de commerce en décembre 1913.

Alors électricien et vivant avec ses parents, toujours à Joinville, Henri Fraissange devance son service militaire et s’engage dans l’armée, à 18 ans, en décembre 1917. Il sert dans l’artillerie puis, en 1920, dans le train ; il est brigadier-fourrier à sa démobilisation en décembre 1921 puis sera maréchal des logis dans la réserve. Après avoir participé à la campagne contre l’Allemagne pendant la première guerre mondiale, il est mobilisé au Maroc de janvier 1920 à août 1921. Il est décoré de la médaille coloniale.

Revenu à Joinville-le-Pont, où il réside avenue du Bac, dans le quartier de Polangis, Henri Fraissange est employé de commerce. Il sera ensuite comptable, puis acheteur dans la maison Bergeron à Paris (3e arr.).

En avril 1923 il épouse, à Joinville, une joinvillaise, Georgette Marie Augustine Fontaine, employée.

En mars 1933, Henri Fraissange participe, en tant que secrétaire à la création d'une société de secours mutuels, baptisée Mutuelle de l'Union fraternelle d'anciens combattants de Joinville-le-Pont. Honoré Genevay en est le président et Marius Achaintre le trésorier.

Lors des élections municipales de mai 1935, Henri Fraissange est candidat sur la liste des Gauches républicaines, conduite par le maire sortant, Georges Briolay. Elle défend le bilan de la municipalité élue en 1929, qui regroupe des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, le parti SFIO lui ayant retiré son soutien. La liste plaide pour l’amélioration de la vicinalité, l’installation d’un éclairage public et l’amélioration des transports. Elle veut faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation de grands travaux (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau), revendique la création d’un fonds national de chômage et projette la fondation d’un nouveau groupe scolaire, d’une salle des fêtes et d’un stade.

Au premier tour, avec 26,8% des suffrages exprimés, la liste radicale est nettement devancée par l’Union des républicains (droite conservatrice, 32,6%) et talonnée par les communistes (23,5%), qui s’unissent au second tour avec les socialistes (12,3%). Au second tour, la droite l’emporte avec 41% et 25 sièges, la gauche réunie rassemblant 39% des votes et obtenant deux sièges, tandis que les radicaux reculent à 20%.

Fraissange a recueilli 754 voix au premier tour pour 2856 exprimées (26,4%) sur 2923 votants et 3433 inscrits. Au second tour, il a 550 voix pour 2899 exprimées (19%) sur 2924 votants.

En juin 1938, Fraissange quitte Joinville pour Chaintré, en Saône-et-Loire. Pendant la deuxième guerre mondiale, il est rappelé dans la 24e compagnie mixte du Train puis affecté spécial pour les ponts-et-chaussées du Rhône au port de Mâcon.

Après-guerre, Henri Fraissange s’installe dans l’Yonne. Il devient en 1951 maire de Cérilly, sans doute au décès du maire élu en 1947, Gabriel Mignot. Cérilly est un petit village, qui compte 91 habitants au recensement de 1954. Le mandat de Fraissange cesse lors des élections municipales de 1953.

Henri Fraissange meurt le 4 février 1966 à Cérilly. Il était âgé de 65 ans et n’avait pas d’enfant.

La mairie de Cérilly

 

Partager cet article
Repost0
10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 01:01

Isidore Francois Audureau naît le 4 juillet 1889 à Nantes (Loire-Inférieure, act. Loire-Atlantique). Il est le fils de Louise Alphonsine Bonnardel, employé de commerce et de son mari Luce Audureau.

Mobilisé pour son service militaire dans le 4e régiment de chasseurs d’Afrique, à Tunis, en octobre 1910, il est affecté au service auxiliaire pour « faiblesse générale et astigmatisme ». Il est réformé en mars 1911 pour astigmatisme et hypermétropie des deux yeux toujours à Tunis et rentre en France. Son incapacité sera confirmée par le conseil de révision de la Seine en décembre 1914 puis en février 1917.

Employé de commerce comme son père, Isidore Audureau épouse en janvier 1912 à Paris (12e arr.) Mathilde Marie Huysegems, modiste. Il va se lier professionnellement et politiquement avec le beau-frère de sa femme, Frédéric Bautsch.

En 1921, tous les deux exploitent un commerce de bonneterie en gros, sous la raison sociale Audureau et Bautsch, situé rue de Montmorency à Paris (3e arr.). Ils disposent de représentants notamment dans l’ouest, le sud-ouest et ne nord de la France.

La famille Audureau, qui aura probablement six enfants, est installée en 1923 sur le quai de Polangis, dans la maison voisine de celle des Bautsch.

En mars 1935, Audureau participe à la transformation de la principale formation de droite de la commune. Le Comité d’union des républicains et d’action sociale, fondé en 1912, se transforme en Union des républicains, à vocation uniquement municipale. René Kirbuhler en est le président, tandis qu’Audureau est nommé commissaire aux comptes.

Lors des élections municipales de mai, l’Union des républicains soutient la liste conservatrice, qui l’emporte contre les radicaux-socialistes sortants et la gauche communiste et socialiste coalisée. Léon Lesestre est élu maire, Frédéric Bautsch et René Kirbuhler deviennent adjoints. En septembre 1935, Audureau est désigné comme électeur sénatorial par la majorité municipale.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Audureau contribue par des dons en 1942 au Comité d’assistance aux prisonniers, géré par la mairie. Frédéric Bautsch est arrêté par le comité local de Libération le 25 août 1944 en même temps que les autres membres du bureau municipal, Lesestre, Béal, Kirbühler et Chaussée. Ils sont transférés au camp de Drancy.

Par contre, un fils d’Audureau, Jacques René, né à Joinville en 1923, est enregistré en tant que résistant.

Isidore Audureau meurt le 9 septembre 1961 à Marigny-sur-Yonne (Nièvre). Il était âgé de 72 ans.

Partager cet article
Repost0
8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 01:01

Henri Georges Vardinal naît le 2 décembre 1893 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Louise Eugénie Charbonneix et de son mari, Édouard Henri Vardinal, monteur en bronze. Il exerce le même métier que son père lors de son incorporation au titre du service militaire en novembre 1913. Il vit chez ses parents qui se sont installés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Le comportement de Vardinal pendant la première guerre mondiale, où il est téléphoniste dans le 32e régiment d’artillerie, lui vaut trois citations, à l’ordre du régiment en juillet 1916, à l’ordre du corps d'armée en janvier 1917 et à l’ordre du grand quartier général en août 1918.

Blessé une première fois d’un éclat d’obus à la tête et à l’œil en septembre 1914, Vardinal est de nouveau très gravement atteint en juillet 1918 par un éclat d’obus au bras en réparant une ligne près de la ferme de Montrambeuf, Aisne. Il est amputé du bras gauche. À ce titre, il sera pensionné puis éligible à un emploi réservé.

Ses actions valent à Vardinal de recevoir la croix de guerre avec étoile de bronze et la médaille militaire en août 1918.Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1933 puis officier en juin 1947.

Après-guerre, Vardinal réside toujours à Joinville-le-Pont et devient commis de serrurerie. Il épouse Juliette Eugénie Hébrard et séjourne à Nîmes (Gard) où naît sa fille Yvonne en 1927.

La famille est de retour à Joinville en 1931, demeurant avenue Jean-d’Estienne-d’Orves, dans le quartier de Polangis, mais faisant régulièrement des séjours dans le Gard.

À partir de février 1943, Vardinal est employé comme auxiliaire du ministère du travail, détaché au bureau de placement de Joinville, qui s’occupe de la gestion du chômage dans la commune. Il devient agent dans la même fonction en 1948 avant de faire valoir ses droits à la retraite en novembre 1957. Pendant l’occupation, une enquête de voisinage conduite en 1947 témoigne qu’il « n’a pas fréquenté les allemands » et « leur était très hostile. »

Son père, Édouard Vardinal, devient brièvement conseiller municipal communiste de la commune en mars 1953. Son frère Roger est cantonnier à la mairie.

Henri Georges Vardinal meurt le 1er août 1966 à Créteil, où il était hospitalisé. Il résidait toujours à Joinville et était âgé de 72 ans.

Son épouse rejoint, en 1967, sa fille qui vit aux États-Unis à Chicago, Illinois.

Partager cet article
Repost0
6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 01:01

Édouard Henri Vardinal naît le 10 février 1870 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Adélaïde Rousseau et de son époux Constant Vardinal, sellier.

Vivant toujours dans le même arrondissement, Édouard Vardinal devient monteur en bronze. Il fait un service militaire raccourci en 1891-1892, du fait du décès de son père, et épouse en février 1893 à Paris (10e arr.) Louise Eugénie Charbonneix, fille d’un maçon.

Entre 1897 et 1904, la famille vit aux Lilas (Seine, act. Seine-Saint-Denis) puis revient dans à Paris (19e arr.), square Bolivar, en 1907. À partir de 1913, la famille est définitivement installée à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Polangis, avenue du Bac.

Pendant la première guerre mondiale, Vardinal est d’abord affecté au 29e régiment d’artillerie, basé à Laon (Aisne), puis, à partir de juin 1916 détaché au sein de la maison Vachette, rue du Chemin-Vert à Paris (11e arr.).

Après le conflit, Vardinal travaille à la maison Thibault où il est chef de fabrication pour le montage de bronze.

En novembre 1947, lors des élections municipales à Joinville-le-Pont, Édouard Vardinal figure sur la liste Union républicaine et résistante, qui rassemble des communistes, des radicaux et d’autres personnalités de gauche. La liste obtient une moyenne de 3 017 voix sur 6 974 suffrages exprimés (44,4%), étant légèrement devancée par la liste gaulliste du RPF avec 3 066 votes (45,1%). Cependant, les deux listes ayant chacune 13 élus, c’est le socialiste SFIO Berthet, seul de sa liste, qui permet au maire sortant Robert Deloche de retrouver son poste.

En 1950, c’est probablement Édouard Vardinal (ou son fils Henri), qui participe en tant que responsable des Vieux travailleurs au 6e anniversaire de la Libération de la ville.

Non élu en 1947, Édouard Vardinal va être appelé à siéger au conseil municipal le 16 mars 1953, en remplacement de Robert Deloche, démissionnaire. Amélie Trayaud, communiste également, est élue maire. Son mandat prit fin dès le 26 avril 1953.

Édouard Vardinal meurt le 1er octobre 1953 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 83 ans. Il avait eu deux enfants.

Partager cet article
Repost0
27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 00:01

Jean Joseph Robin naît le 4 juillet 1769 à Lésigny (Seine-et-Marne). Il est le fils de Marie Jeanne Lebourlier et de son époux Joseph Robin, cordonnier.

Il épouse en brumaire an 2 à Paris (novembre 1793) Marie Madeleine Guichot. Ayant prêté serment en tant qu’avocat en l’an 12 (1804), Jean Joseph Robin exerce cette activité à Paris, disposant d’un cabinet dans son domicile du 102, rue du Temple.

À partir de 1818 au moins, il dispose également d’une résidence secondaire à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (Seine, act. Joinville-le-Pont, Val-de-Marne), présentée comme une maison de campagne.

En avril 1818, le maire Jean Baptiste Louis Besançon étant démissionnaire, le préfet nomme par arrêté Jean Joseph Robin qui est signalé comme ayant un enfant et une fortune de 6 000 francs.

Le rôle des maires fait question sous la Restauration. Lors d’un débat au parlement en 1818, le ministre de l’Intérieur Joseph Henri Joachim Lainé, qui appartient au parti des ultras, défend la conception du maire en tant que fonctionnaire, chef de localité. Face à lui, le chef de file des libéraux, François Guizot, considère qu’il s’agit d’un notable, porte-parole qu’il faut choisir parmi les conseillers municipaux élus au suffrage censitaire.

Pendant le mandat de Jean Joseph Robin, les parcelles du territoire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, séparées par la Marne, ne sont plus reliées par un pont. La rive gauche, qui comprend notamment la ferme et château de Polangis est séparée du bourg, depuis la destruction, le 30 mars 1814, du pont lors des combats avec armées d’Autriche, du Wurtemberg et les cosaques de Russie. Le pont sera reconstruit à partir en 1822.

Robin présente, comme son prédécesseur, sa démission en septembre 1821, dans une lettre au sous-préfet en charge de l’arrondissement de Sceaux, où il signale être en mauvais état de santé. Il est remplacé par Claude Pierre Jacmart. Il quitte également sa résidence pour s’installer à Choisy-le-Roi (Seine, act. Val-de-Marne).

Cependant, en avril 1825, son successeur, Jacmart, propose sa candidature pour un poste de conseiller municipal suite au décès d’un ancien maire, Jacques Roch Vingdlet. Le sous-préfet répond que, s’il reprend sa résidence, il veut bien le nommer car « il le regarde comme un homme très méritant ». Il reprend un poste de conseiller dans l’assemblée communale.

Ayant alors cessé son travail d’avocat agréé au tribunal de commerce de la Seine, Robin est de nouveau désigné en septembre 1828. Il est élu, au suffrage censitaire, en septembre 1831 dans le premier conseil municipal constitué sous la monarchie de Juillet. La commune vient d’adopter le nouveau nom de Joinville-le-Pont.

Jean Joseph Robin meurt, en fonction de conseil municipal le 10 février 1837 à Paris (6e arr.). Il était âgé de 67 ans. Son gendre, Pierre Éloi Durand, également avocat auprès de la cour royale puis de la cour d’appel, utilisera le nom de Durand-Robin.

 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 00:01

Louis Théodore Eugène Benoit naît le 28 avril 1832 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louise Thaïs Destouches et de son époux Louis Théodore Eugène Benoit, restaurateur et marchand de vins en gros. S’il porte les mêmes prénoms que son père, il semble se faire désigner préférentiellement comme Louis Eugène (ou Eugène) tandis que ce dernier utilise plutôt Louis Théodore.

Devenu boucher, il exerce d’abord à Houilles (Seine-et-Oise, act. Yvelines) où il réside en 1856 puis à Montmartre, qui devient en 1860 un quartier de Paris (18e arr.), où il réside en 1866.

En mars 1856 à Melun (Seine-et-Marne), Louis Eugène Benoit épouse Éléonore Julienne Lagrange. Probablement après la guerre franco-prussienne de 1870, Benoit vient s’installer de nouveau dans son village natal.

Son arrière-grand-père, François Joseph Benoit (1753-1802), perruquier, fut le secrétaire-greffier de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, ancien nom de Joinville pendant la période révolutionnaire. Son père fut conseiller municipal de Joinville sous monarchie de Juillet (1834-1840). Lui-même participe en novembre 1874 une réunion de soutien à une liste républicaine, qui s’oppose à celle du maire sortant, Auguste Courtin, conservateur. Si plusieurs des promoteurs de cette liste sont battus (Alphonse Demeestère, Victor Moignard, Pouzet et Valéry), Benoit entre lui dans l’assemblée locale en compagnie de Cambier et Pilté. Courtin réélu, laissera la place en cours de mandat à Louis Ferdinand Rousseau, bonapartiste.

Ce dernier est battu lors des élections suivantes, en janvier 1878, les monarchistes sont battus et un maire républicain, Gabriel Pinson, est élu. Louis Eugène Benoit est réélu. Il semble cependant ne plus siéger au conseiller municipal en 1879 et fait peut-être partie des démissionnaires remplacés au cours d’une élection partielle cette année-là. Il s’était engagé comme sapeur-pompier dans la compagnie de Joinville.

Louis Eugène Benoit va s’installer à Crépy-en-Valois, Oise, lieu d’origine de sa mère.

Il s’y remarie, en mars 1897 avec Marie Héloïse Delabove. La cérémonie se déroule en application de l’article 75 du Code civil (mariage in extremis) qui permet, « en cas de péril imminent de mort de l'un des futurs époux » de le célébrer en dehors de la maison commune, en l’occurrence au domicile de Benoit, 58, rue Nationale. L’acte précise qu’il en est ainsi « à cause de l’état de santé du futur époux. »

Louis Eugène Benoit meurt le 7 mai 1897 à Crépy-en-Valois, un mois et demi après les noces. Il était âgé de 65 ans. Il avait été décoré d’une médaille d’argent en mai 1880 pour avoir, en Joinville de cette année « bravé tous les dangers de la débâcle des glaces de la Marne, pour porter secours aux personnes surprises par la crue subite des eaux. »

La Marne prise par les glaces (coll. Arch. dép. Val-de-Marne)

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 00:01

Zélik Sabkowski naît le 5 septembre 1896 à Paris (4e arr.) où son père Samuel Sabkowski est marchand forain ; il utilisera le prénom de Félix. Il est également le fils de Malvina Deitcher, ses deux parents, des juifs originaires de Pologne et ayant acquis peu avant sa naissance la nationalité française, vivent rue Saint-Paul, dans le quartier du Marais.

Résidant alors avec sa mère à Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis), rue Danton, Félix Sabkowski est mobilisé par anticipation en avril 1915, avec la classe 1916, du fait de la première guerre mondiale. Il travaillait alors dans la confection.

Intoxiqué au gaz en octobre 1918 dans l’Aisne, Félix Sabkowski est décoré de la Croix de guerre pour son activité pendant le conflit. Il semble cependant avoir du mal à supporter la prolongation de son service sous les drapeaux après l’armistice. Le 23 mars 1919, il est noté comme « manquant aux appels » puis déclaré « déserteur » six jours plus tard, avant d’être rayé des contrôles de la désertion le surlendemain.

Traduit devant le conseil de guerre, il est condamné le 11 juin 1919 à un an de prison avec sursis pour « faux et usage de faux en matière de feuille de route » ainsi que pour « désertion à l’intérieur en temps de guerre ». Cependant, il obtiendra un certificat de bonne conduite au moment de sa démobilisation, le 23 septembre 1919.

Revenu à la vie civile, Félix Sabkowski devient marchand forain, vivant d’abord à Paris puis à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), de nouveau dans le 19e arrondissement de Paris puis enfin à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne).

Il se marie en janvier 1921 à Paris (4e arr.) avec Jeanne Gabrielle Salmon ; le couple participe en août 1929 à un concours du plus beau bébé.

Remobilisé dans un régiment de génie en 1939, Félix Sabkowski est renvoyé dans ses foyers le 2 mars 1940.

Il participa à lutte contre l’occupation allemande de la France et fut décoré de la médaille de la Résistance.

Félix Sabkowski meurt le 4 novembre 1953 à Paris (12e arr.). Il résidait toujours rue du Lac à Saint-Mandé et fut inhumé au cimetière parisien de Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Son frère Salomon était mort en 1899 dans des circonstances qualifiées de « crime antisémite » par la presse. Un autre de ses frères, Jacques, fut déporté pendant la deuxième guerre mondiale dans un camp allemand, à Aurigny (îles anglo-normandes).

Partager cet article
Repost0
12 février 2019 2 12 /02 /février /2019 00:01

Salomon Sabkowski naît le 12 avril 1888 à Paris (4e arr.). Ses parents sont des juifs originaires de Pologne, Samuel Sabkowski et Malvina Deitcher, marchands ambulants. Ils vivent rue Saint-Paul, dans le quartier du Marais.

Âgé de 11 ans, Salomon Sabkowski, qui accompagnait son père dans une tournée commerciale à Bayeux (Calvados), meurt dans des conditions non éclaircies, mais qualifiées par plusieurs organes de presse de « crime antisémite. »

Le registre d’état-civil mentionne qu’il a été retrouvé décédé sur la rivière d’Aure, à Bayeux, au lieudit Le Moulin à tan, le 16 août 1899.

Ayant rencontré son père à Montmartre (Paris, 18e arr.), où il vendait du nougat la nuit, le journaliste Jacques Prolo (pseudonyme de Jean Pausader) raconte son « effroyable aventure » dans le quotidien anarchiste de Louis Noir, Le Journal du peuple. D’autres journaux reproduisent l’article, par exemple L'Égalité de Roubaix-Tourcoing ou L'Univers israélite.

En août 1899, Salomon accompagne son père qui profite d’une fête à Bayeux pour y vendre des jouets. Dans la soirée, le père est verbalement agressé et traité de « sale youpin ». Il poursuit cependant son commerce mais, vers une heure et demie du matin, Salomon étant harassé, il le couche, enveloppé dans son pardessus, sur une table sous la tente dressée dans la cour de l’auberge Lecot, rue aux Pommes.

Reparti vendre ses objets sur la place où les danses continuaient, Samuel Sabkowski revint vers trois heures ; il ne retrouva pas son fils. Il fait de vaines recherches, personne n’ayant vu le gamin sortir de l’auberge. Le matin, il s’adressa au bureau de police. Après avoir ouvert les vannes d’un moulin à tan, proche de l’hôtellerie, on découvrit le cadavre. Si le rédacteur estime qu’une enquête s’imposait, le commissaire fut d’un avis différent. Il fit inhumer le corps de l’enfant sans procéder à l’autopsie. Au père, qui s’étonnait, il répondit : « Estimez-vous bien heureux d’avoir retrouvé votre fils. »

Jacques Prolo remarque pourtant que le contexte aurait nécessité une investigation, mentionnant les menaces qu’avait reçues le père e la proximité de bandes racistes à Caen, préfecture du Calvados.

Le Journal du peuple et les organes de presse qui reprennent l’article posent la question : « est-ce un crime antisémite ? »

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens