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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 00:01

Émile Auguste Cornu naît le 10 juillet 1889 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Louise Augustine Labiche, institutrice, et de son époux, le sculpteur Charles Émile Cornu.

Résidant avec sa famille pendant la première guerre mondiale à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Émile Cornu est mobilisé, avec le grade de caporal, au sein du 4e régiment d’infanterie, où il est cité à l’ordre du régiment en septembre 1916.

Cornu va travailler dans la lunetterie comme son arrière-grand-père paternel, Louis Charlemagne Lecourbe, et son grand-père maternel, Auguste Léonard Alphonse Labiche. À l’instar de ce dernier, il rejoint la Société des lunetiers où il sera chef vendeur en 1938. La Société des lunetiers (SL), est l’ancêtre du groupe Essilor, fondée en tant que coopérative en 1849 avant d’évoluer progressivement vers une structure de société plus classique.

Plusieurs personnalités locales de Joinville-le-Pont ont été associés à la Société des lunetiers, notamment Francois Blaize, une des coopérateurs-fondateurs et conseiller municipal ; Eugène Videpied et Pierre Jules Tireau, militants radicaux-socialistes ; Maurice Poitevin, tué lors de la première guerre mondiale ; Eugène Duhamel, candidat libéral. Plus tard, Bernard Maitenaz, également joinvillais, sera aussi un des piliers d’Essilor, qui héritera une unité industrielle dans la commune de son autre ancêtre, SILOR.

Émile Cornu épouse, en première noces, Marthe Blanche Courtellemont en février 1919 à Mantes (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il se remarie deux ans plus tard en juillet 1921 à Bois-Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine) avec Hélène Marie Popelin.

En juin 1930 Émile Cornu participe à une souscription en faveur des victimes des inondations du Midi.

Les sources existantes ne permettent pas de savoir si c’est lui – qui a 39 ans – ou son père, alors âgé de 69 ans, qui est candidat sur la liste de concentration républicaine, de tendance conservatrice, conduite par le maire sortant, Stephen Durande puis militant actif au sein du groupements de droite de la commune. On se référera à la notice concernant Charles Émile Cornu.

Détenteur de plusieurs décorations, Émile Cornu avait obtenu la croix de guerre en 1916 et une médaille d'argent du travail en 1938. Peut-être est-ce lui qui qui a été récipiendaire du mérite social en mars 1938 pour services rendus à la mutualité à Paris. Il résidait depuis 1930 rue de Créteil, dans le quartier du centre de Joinville.

Émile Cornu meurt le 7 mai 1964 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 74 ans.

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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 16:26

Charles Émile Cornu naît le 1er mai 1860 à Paris (20e arr.). Il est le fils de Louise Léonie Lecourbe, plumassière, et de son mari, Louis Auguste Émile Cornu, sculpteur.

Comme son père, Charles Cornu va être sculpteur, résidant dans l’Est parisien (rue de Belleville puis rue Oberkampf), épousant en août 1888 à Paris (3e arr.) Louise Augustine Labiche, institutrice. En 1892, il a obtenu le deuxième prix du concours de la Réunion des fabricants de bronze à Paris pour une Tête de faunesse. Il est principalement ornemaniste et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il y réside en 1916 dans le quartier de Palissy, avenue Gille, une voie nommée d’après un autre sculpteur céramiste, Jean Marie Gille (1798-1868). Son fils Émile Auguste Cornu vit avec lui.

En juin 1930 Charles Cornu participe à une souscription en faveur des victimes des inondations du Midi.

Les sources existantes ne permettent pas de savoir si c’est lui – qui a 69 ans – ou son fils, alors âgé de 39 ans, qui est candidat sur la liste de concentration républicaine, de tendance conservatrice, conduite par le maire sortant, Stephen Durande. Devancée dès le premier tour par le Cartel des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants) qui obtient 42,8% des suffrages exprimés, la liste de droite a 38,8% tandis que les communistes se situent à 18,4%. Au second tour, les communistes reculent à 12,5%, la concentration républicaine gagne 5 élus avec 41,6% des votes, les gauches en ayant 22 avec 45,9%. Cornu, qui n’est pas élu, avait recueilli au premier tour 877 voix pour 2126 exprimées (41,2%) sur 2969 inscrits.

En novembre 1932 Cornu est membre du Comité d’union républicaine et d’action sociale, dont Émile Lecuirot devient président, et qui rassemble la plupart des tendances de la droite et du centre-droit dans la ville. Il participe en février 1935 à la transformation du comité en Union des républicains, groupement à la vocation uniquement municipale. Cornu en est nommé archiviste. La nouvelle union va progressivement se situer plus à droite, rompant en avril 1935 l’union précédemment établie avec les radicaux-socialistes, à cause, selon elle « des fusillades du 6 février, des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons. »

Toujours au nom de de l’Union des républicains, présidée par René Kirbühler, Cornu signe à la même date, un Appel à la séparation de l’administration municipale et de la politique, qui réclame la diminution des charges écrasantes, l’atténuation des dépenses publiques, la simplification des rouages administratifs et l’application des lois sociales.

On retrouve en mars 1936 Cornu en tant que membre d’un Comité de conciliation républicaine et de progrès social pour le travail et la paix qui soutient la candidature d’Adolphe Chéron, député radical indépendant et ancien ministre, pour les élections législatives ; il sera battu par le communiste André Parsal.

En mars 1938, Cornu fait partie des 12 électeurs sénatoriaux, tous de droite, délégués par le conseil municipal.

Charles Émile Cornu meurt le 12 janvier 1941. Il était âgé de 80 ans. Son décès est transcrit sur l’état-civil de Joinville-le-Pont.

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 00:01

Antoine Alexandre Liou naît le 18 mai 1876 à Bourg-la-Reine (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est le fils d’Antoinette Marie Carron et de son époux Théodore Antoine Liou, employé d’octroi.

Il va exercer le même métier que son père, vivant avec lui à Bourg-la-Reine au début du 20e siècle. C’est dans cette même commune qu’il épouse en avril 1902 Henriette Jeanne Cuillerdier. Il se remarie, toujours à Bourg, en septembre 1909 trois mois après le décès de sa première épouse, avec Émilie Chapillon, blanchisseuse. Il avait reconnu deux semaines plus tôt pour son enfant une fille née de cette dernière en avril 1908.

Après la première guerre mondiale, Antoine Liou vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis. Il est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste d’Henri Vel-Durand, qui rassemble des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Elle s’oppose à une liste socialiste SFIO et à une liste libérale et emporte les 23 sièges à pourvoir au second tour. Liou recueille 750 voix sur 1694 suffrages exprimés (44%) pour 1715 votants parmi 2491 inscrits au premier tour. Après ballotage, il l’emporte avec 966 votes pour 1518 exprimés (64%) et 1537 votants.

Il joue un rôle politique significatif, étant électeur sénatorial et participant, en avril 1923, à la constitution d’un Comité d’union et d’action républicaines, rassemblant des républicains de gauche, radicaux et socialistes indépendants. Il figure dans la commission de préparation du programme de ce nouveau groupement avec le maire, Henri Vel-Durand, Félix Soulié, négociant, Georges Piot, champion d’aviron et employé de banque ainsi que François Decrombecque, ouvrier mécanicien et athlète. Le programme, présenté en mai de la même année, préconise la défense des lois scolaires laïques, la création de retraites ouvrières, des lois protectrices de l’enfance, la compression des dépenses publiques surtout militaires. Le comité s’affiche « adversaire du communisme », mais se dit favorable au syndicalisme « s’il abandonne ses idées révolutionnaires » et s’affiche « opposé à la réaction royaliste. »

Ce comité sera, entre les deux guerres, la principale formation politique locale, se positionnant de plus en plus à droite au fil des années.

Lors des élections municipales de mai 1925, Liou est candidat en 5e position sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, qui comprend la majorité sortante, sauf les radicaux-socialistes et les socialistes indépendants, qui ont formé une liste de cartel des gauches. La liste obtient 1080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés ; tous les candidats sont élus au second tour et Henri Vel-Durand est reconduit au poste de maire. Liou se démarque de la majorité à plusieurs reprises. En 1925, il vote contre la hausse des redevances ; en 1926, il critique l’organisation du service de la voirie ; il s’oppose en 1927 à l’alignement des salaires du personnel municipal sur ceux du conseil général ; il marque ses réticences en 1928 lors de la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles.

Avec d’autres élus, comme Vel-Durand, son adjoint Provin, le conseiller municipal Gillot ou le conseiller général Naudin, Liou participe en juillet 1927 à une réunion de propagande des Jeunesses patriotes, mouvement fondé par Pierre Taittinger, qui « s’affirment républicaines, mais dénoncent la carence du gouvernement contre le communisme. »

Au cours du scrutin de mai 1929, Liou se présente comme radical-socialiste indépendant, en compagnie de Gillot et Gozlan. Il recueille 327 voix, soit 19% des 1715 suffrages exprimés pour 2969 inscrits. La liste du cartel des gauches de Georges Briolay arrive en tête avec 42,8%, devant la majorité sortante, conduite par Stephen Durande après le décès de Vel-Durand, qui se situe à 38,8% et les communistes de Roger Bénenson, à 18,4%. Liou n’est pas présent lors du second tour, qui voit la victoire de Briolay et de 21 de ses coéquipiers, la droite conservant 5 sièges.

En 1934, Liou est devenu le représentant à Joinville du mouvement d’Adolphe Chéron, député et ministre, la Fédération des comités républicains radicaux-socialistes et socialistes indépendants de la banlieue. Ancien radical-socialiste, Adolphe Chéron, réticent face à la logique d’alliance à gauche de la majorité du parti, avait pris son indépendance.

En octobre 1934, une élection municipale partielle est convoquée pour remplacer divers élus décédés ou démissionnaires, notamment une partie des socialiste SFIO qui avaient intégré la municipalité aux côtés des radicaux. Antoine Liou prend la tête des candidats républicains indépendants, qui ont le soutien officieux de la majorité municipale de Briolay, face à une liste de concentration républicaine, plus à droite, et à deux listes de gauche, socialiste et communiste.

La liste de Liou, avec 586 voix pour  2295 suffrages exprimés sur 2360 votants et 3225 inscrits (25,5%), Liou en ayant 571, devance les communistes (17,8%) et les socialistes (17,6%), mais elle est distancée par l’autre liste de Concentration républicaine, qui comprend également des radicaux-socialistes et des gens classés à droite (37,0%).

Ce scrutin provoque une crise au sein du groupement de des radicaux indépendants de Chéron. Ce dernier craignait la victoire de la gauche et critique l’attitude de Liou, plaidant pour l’union des républicains. Il l’exclut de la Fédération en janvier 1935.

En 1920, Antoine Liou est secrétaire de l’Union sportive de Joinville. À partir de 1923, il était le rédacteur correspondant accrédité à Joinville de l’hebdomadaire Gazette de l’Est, situé à ce moment au centre droit. Le préfet le nomme commissaire lors d’une enquête publique sur l’alignement de l’avenue du Bac, dans son quartier de Polangis, en mai 1938. À la fin de la même année, il contribue à un gala de bienfaisance au profit des colonies de vacances, du dispensaire antituberculeux et de l’Amicale de la préfecture de police.

Antoine Liou a obtenu plusieurs médailles. Il est décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie en 1911, reçoit le mérite agricole en tant que chevalier en 1912, pour l’organisation d'expositions d'horticulture puis est fait officier en 1927 comme horticulteur. Le Bey de Tunis le décore en 1925 du Nichan Iftikhar pour services rendus pendant la guerre à la main-d’œuvre coloniale et étrangère. Il s’était également vu attribuer une médaille d’honneur communale en 1925 puis une autre, de vermeil, en 1939.

Retraité de l’octroi de Paris depuis 1934, Liou vivait toujours en mai 1940 à Joinville-le-Pont, avenue de l’Île. Il avait alors 64 ans. Sa date de décès n’est pas connue.

 

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 00:01

Charles Antoine Banos naît le 9 septembre 1876 à Mézos (Landes). Il est le fils de Marguerite Mélanie Salis, couturière, et de son mari Bertrand Hubert Banos, horloger.

Il s’engage dans l’armée en décembre 1894 ; peut-être avait-il auparavant fréquenté une école d’enfants de troupes, car lorsqu’il quitte l’armée en février 1911, il obtient une pension de retraite de 880 francs pour avoir effectué 21 ans et 9 mois de service. Il aurait ainsi été dans un établissement de préparation militaire en mai 1889, à 12 ans. Banos est adjudant au 103e régiment d'infanterie à la fin de sa période.

Il bénéficie d’un emploi réservé à la préfecture de la Seine en tant que commis expéditionnaire. Affecté en février 1911 au musée Galliéra, il est muté le mois suivant à la mairie du 1er arrondissement de Paris puis un mois plus tard à la Caisse municipale, affecté à la Direction des Finances. Il y devient commis principal et y reste jusqu’en 1929.

Résidant avec sa mère rue des Tournelles à Paris (4e arr.), Charles Banos épouse en octobre 1911 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Henriette Marie Pélissier, fille d’Henri Pélissier, chevalier de la Légion d’honneur, conseiller municipal de Joinville et président de la Chambre syndicale des constructeurs et loueurs de bateaux.

Les nouveaux époux s’installent également, avant 1913 sur l’île Fanac à Joinville, où réside la famille Pélissier.

Charles Banos participe à la reconstitution, en mai 1923, de la : société amicale de pêcheurs à la ligne Le Gardon, désormais basée sur l’île Fanac. Il en est le président jusqu’à son décès. Il va notamment être, en même temps que son beau-père Henri Pélissier, un actif défenseur des sociétés de pêche, en contestant la taxe sur les batelets, fixée à 120 francs par an en 1927 et déclarée illégale par le Conseil d’État en 1928.

Charles Antoine Banos meurt le 30 avril 1929 à Joinville, à l’âge de 52 ans, trois ans après le décès de son épouse. Banos avait été décoré en 1910 de la médaille militaire.

Son fils Henri Banos, alors âgé de 12 ans, sera élevé dans la famille Pélissier. Il devient champion de France d'aviron.

 

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 00:01

Claude Obach naît le 23 octobre 1873 à Lyon (6e arr.). Il est le fils de Françoise Claudine Roquelet, raccommodeuse de tulles, et de son époux Jean Marie Obach, ferblantier.

Comme son père et comme son frère aîné, Henri, Claude Obach est ferblantier. Il vit avec son père rue de Reuilly à Paris (12e arr.) et épouse en octobre 1899 Marie Rosalie Germaine Dalquié, domestique. Ils auront trois enfants.

En novembre 1919, Claude Obach est candidat en treizième position sur la liste socialiste unifiée (SFIO) pour les élections municipales de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller municipal. Claude Obach recueille au premier tour 493 voix pour 1694 suffrages exprimés sur 1715 votants et 2491 inscrits (29,1%) ; il est crédité au second tour de 500 voix sur 1518 suffrages exprimés pour 1537 votants (32,9%). Les socialistes n’ont pas d’élus, la liste d’Henri Vel-Durand, qui comprend des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, emporte tous les sièges.

Lors de la constitution du bureau de la section SFIO de Joinville en février 1920, Obach est membre de la commission exécutive. André Flambard en est le secrétaire.

Claude Obach meurt probablement entre 1920 et 1922 dans un lieu inconnu. Il résidait probablement avenue Pauline, dans le quartier de Polangis. Sa veuve se remarie à Oran (Algérie), où elle vit avec sa fille cadette, en 1929.

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21 février 2018 3 21 /02 /février /2018 00:01

Jeanne Voitot, naît le 28 avril 1869 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Marie Josephte Voitot, sans profession, et d’un père non désigné. Sa mère épouse en décembre 1877 à Joinville Célestin Joseph Voitot, qui la reconnaît pour sa fille.

Elle a elle-même 27 ans en décembre 1896 et réside à Paris (14e arr.), exerçant le métier de repasseuse, quand elle donne naissance à un fils, Raymond Voitot. Il sera reconnu par son mari, Maurice Watrinet, qu’elle épouse en septembre 1909 à Paris (12e arr.). Elle est alors employée de commerce, réside rue de Chaligny et ses parents sont décédés.

Les nouveaux époux s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où son mari, ancien secrétaire général de la mairie, est devenu entrepreneur de pompes funèbres et conseiller municipal.

Lorsque, en mai 1912, la liste sur laquelle figure son marie, remporte la majorité dans l’assemblée communale, Jeanne Watrinet va s’engager dans la vie de la section de Joinville de l’Œuvre de l’allaitement maternel, organisation humanitaire qui est, traditionnellement depuis sa fondation en 1899, administrée par des femmes d’élus municipaux. Elle accueille toutes les demandes qui lui sont adressées, sans distinction de religion ni d'état civil.

Suite à un désaccord avec la structure nationale du Dr Georges Bitterlin, fondateur de la section, une partie des bénévoles créent une nouvelle association, la Mutualité maternelle, qui s’ajoute à l’Union des mères, d’obédience catholique. Jeanne Watrinet reste à l’Allaitement maternel, étant vice-présidente de la section dont Mme Lenormand est présidente.

À l’âge de 49 ans, Jeanne Watrinet meurt le 15 octobre 1918 à Joinville. Enterrée dans la commune le 20, Mme Lenormand, présidente de l’Allaitement maternel, lui rend hommage tandis que le maire, Ernest Mermet, malade et alité, a transmis un message de condoléances pour l’épouse de son adjoint. Son mari continuera de participer à la vie de l’œuvre. Son fils unique était décédé en août 1913.

 

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 00:01

Adolphe Eugène Meslin naît le 31 décembre 1876 à Paris (11e arr.). Il est le fils de deux ouvriers cartonniers, Élisa Joséphine Jeanne Petitpas et son époux Paul Louis Alfred Meslin.

Devenu artisan doreur sur cuir et résidant 5, rue de Montmorency à Paris (3e arr.), Adolphe Eugène Meslin épouse en février 1904 dans ce même arrondissement Marie Germaine Granger. Ils auront au moins deux filles.

La famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1925. Meslin intervient en août lors de l’assemblée générale de la caisse des écoles pour critiquer le caractère onéreux d’un voyage à Versailles. En octobre, il est élu trésorier de la section socialiste SFIO, qui a probablement été reconstituée en 1924, après le passage de la totalité de ses membres en 1920 au parti communiste. Le secrétaire est Georges Roger, futur adjoint au maire ; Claude Noizat, délégué aux Fédérations, complète le bureau.

Peut-être Meslin figure-t-il sur la liste de cartel des gauches constituée avec les radicaux-socialistes et des socialistes indépendants pour les élections municipales de mai 1925. La liste recueille une moyenne de 648 voix, soit 28,4% des 2275 suffrages exprimés pour 2310 votants sur 2761 inscrits. La liste du cartel devance celle des communistes (480 voix, 21,1%) et arrive derrière l’Union républicaine (1080 voix, 47,5%). Au second tour, après le retrait des communistes, l’Union républicaine d’Henri Vel-Durand remporte les 27 sièges à pourvoir.

Adolphe Eugène Meslin meurt le 2 décembre 1938 à Joinville. Il était âgé de 61 ans et résidait avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

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24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 00:01

Raymond Vialatelle naît le 27 décembre 1912 à Paris (4e arr.) en même temps que sa sœur jumelle Raymonde. Ils sont les enfants de Marie Mélanie Marcaud et de son époux Philippe Vialatelle, marchands de vins d’origine auvergnate.

La famille va connaître un sort peu enviable. Philippe Vialatelle, le père est blessé deux fois pendant la première guerre mondiale. Il rachète en avril 1924 l’ancienne salle Masson, hôtel, café, restaurant, tabac situé 28, avenue Pauline, dans le quartier de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il meurt cependant en 1930, à 46 ans. Son épouse, Marie Vialatelle poursuit l’exploitation avec ses deux enfants survivants, car elle avait perdu une fille en jeune âge. Mais la jumelle Raymonde meurt en février 1934.

Le fiancé de cette dernière, Georges Meunier, un voisin, décide de se suicider en entraînant avec lui dans la mort la mère de Raymonde, qu’il suppose désespérée. Il la blesse mortellement à coup de revolver en juillet 1934 et est lui-même très gravement atteint.

Seul survivant, Raymond Vialatelle poursuit l’exploitation de l’établissement qui devient, de février 1935 à octobre 1938, le lieu d’accueil de très nombreuses manifestations politiques ou sociales, notamment communistes.

La salle Vialatelle héberge notamment des réunions des Amis de l'Urss, du Secours rouge international, de l’Union des comités de chômeurs de la région parisienne. La Cgt y tient la permanence de sa section métallurgique et lors d’un grand meeting contre le lock-out des personnels des usines Pathé-cinéma, en août 1937, le quotidien L’Humanité voit « plus d'un millier d'auditeurs » restés dans la rue faute de place à l’intérieur. Le Pcf y tient des réunions de cellules ou des comités de diffusion de L’Humanité et les organisations membres du Front populaire s’y retrouvent.

Sans parler des permanences régulières, la presse socialiste et communiste mentionne une vingtaine d’évènements dans la salle Vialatelle en quatre ans.

Raymond Vialatelle s’était marié en décembre 1934 à Joinville avec Marie Louise Françoise Louis.

Mobilisé pendant la deuxième guerre mondiale, comme canonnier au 118e régiment d'artillerie, il est grièvement atteint par des éclats de bombe le 15 juin 1940, alors qu'il creusait une tranchée à Vaux-les-Palameix (Meuse). Il est amputé du bras gauche et perd l’usage de l'œil gauche. En août 1941, il est décoré de la médaille militaire.

Raymond Vialatelle meurt le 28 juin 1992 à Chevry-Cossigny (Seine-et-Marne). Il était âgé de 79 ans.

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 00:01

Eugin Thime naît le 10 février 1830 à La Charité-sur-Loire (Nièvre). Il est le fils de Marguerite Guillemot et de son époux Jean Baptiste Thime, tisserand. Son prénom sera fréquemment orthographié Eugène.

Tailleur de pierres à Nevers (Nièvre), Eugin Thime y épouse en octobre 1855 Anne Genevois, lingère, originaire du Maine-et-Loire. Les milieux d’origine des deux mariés sont très modestes, leurs parents ne sachant pas signer. Ils résident rue de la Préfecture puis rue des Juifs ; Thime est devenu cordonnier. En 1861, la famille, qui a alors deux enfants, s’installe à Paris, d’abord rue Caumartin (9e arr.), ensuite rue Saint-Nicolas-d’Antin (8e arr.) exerçant toujours le métier de cordonnier-bottier.

Lors de la naissance de leur cinquième enfant en 1872, les Thime vivent à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Trois ans plus tard, ils sont dans la commune voisine de Joinville-le-Pont où naît la dernière fille de la famille.

À l’occasion des élections législatives du 21 aout 1881, Thime est, avec le conseiller municipal Alphonse Demeestère, l’un des deux délégués des électeurs joinvillais au sein du Comité central anti-opportuniste composé dans les cantons de Vincennes et Charenton (département de la Seine), qui soutient le député, classé à l’extrême gauche, Alfred Talandier, qui l‘emporte contre le bonapartiste Charles Delagneau, ancien préfet.

Membre de la société de libre-pensée de Saint-Maur-des-Fossés, Thime va jouer un rôle dans la propagation des idées anticléricales dans la région. Il introduit en 1885 dans sa société les joinvillais qui, comme Henry Vaudémont, peinaient à créer un groupe propre à Joinville. Ce dernier, journaliste, présente Thime comme un « humble et dévoué serviteur de la République et de la libre-pensée ». Il était probablement franc-maçon et membre de la loge Le Globe de Vincennes.

En juillet 1885, Thime est de nouveau l’un des quatre délégués des électeurs de Joinville au sein du comité central radical-socialiste du département de la Seine, avec Henri Diot, Demeestère, conseillers municipaux et Louis Vaudey, ancien conseiller municipal. Les trois autres sont commerçants tandis que Thime se présente comme ouvrier. Vaudémont raconte une soirée de l’hiver 1887 où Demeestère (70 ans), Thime et lui-même sont revenus d’une réunion radicale à Charenton vers 1h du matin par un pied de neige (env. 6 km).

Au cours des élections municipales de mai 1888, Thime est candidat en 20e position pour 21 sièges sur la liste du comité électoral républicain radical-socialiste, conduite par Alphonse Demeestère, conseiller sortant, qui se présente contre celle du maire sortant républicain, Gabriel Pinson. Les radicaux emportent seulement trois sièges, et Thime n’est pas élu.

Thime participe à la campagne de Jules Ferdinand Baulard lors de sa réélection en 1893. Il est une dernière fois désigné comme délégué de Joinville au bureau de l’Union des radicaux-socialistes de la 2e circonscription de Sceaux en février 1897 ; il semble cependant avoir déjà quitté son domicile de la rue d’Aval l’année précédente. En 1898, il est remplacé par Diot dans cette fonction.

Deux filles d’Eugin Thime, Alexandrine et Antoinette avaient épousé à Joinville en 1880 et 1883 deux fils de Justine Zo et QueveutDieu Ythier, Ernest et QueveutDieu Gustave. Ces mariages, comme la naissance d’Alfred Eugène en 1878 ou l’enterrement d’Arthur Francis en 1891 à Joinville, avaient eu pour témoins des personnalités de la libre-pensée et du radicalisme du canton.

Toujours cordonnier, Thime réside avenue du Roule à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine) entre 1899 et 1902 puis avenue Parmentier à Paris (11e arr.) en 1904.

Un mois jour pour jour après son épouse, Eugin Thime meurt le 26 décembre 1904 à l’hôpital Saint-Antoine (Paris, 12e arr.). Il était âgé de 74 ans.

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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:01

Pierre Victor Reclus naît le 30 septembre 1831 à Bergerac (Dordogne). Il est le fils de Marie Venencie et d’Antoine Tonin Reclus, coutelier.

Il vit à Paris où naît sa fille Henriette Clarisse Amélie quand il n’a que 15 ans. Il épouse sa mère, Virginie Louise Leroy, neuf ans plus tard en février 1856 à Paris (6e arr.).

Cette même année 1856, Victor Reclus, qui a ouvert une boutique d’horlogerie rue Dauphine à Paris (6e arr.), dépose en mars son premier brevet d’invention « pour un genre de compteur pour les voitures ». Il essaiera d’exploiter ce brevet, destiné aux fiacres des Petites-Voitures de Paris, mais sans grand succès semble-t-il.

Déménageant son atelier rue des Lavandières-Sainte-Opportune (1er arr.) en 1858 puis rue du Temple (4e arr.) en 1860, Reclus va déposer de nombreux autres brevets dans des domaines variés : en février 1857, pour un système de télégraphie aérienne ; en août 1858, pour un réveil-matin, etc.

La fabrique de Reclus est, après celle de Japy, une des plus conséquentes de Paris et emploie plusieurs dizaines d’employés. Les produits Reclus font l’objet de présentations techniques, parfois par lui-même, dans les revues professionnelles. Il siège également à plusieurs reprises au conseil de la Chambre syndicale de l'horlogerie.

En septembre 1869, Reclus s’associe aux ouvriers de sa fabrique qui organisent une pétition « pour les familles des victimes des mineurs de la Loire », la fusillade aux abords du puits Quentin, du hameau de Brûlé à la Ricamarie avait fait, le 16 juin, 14 morts lorsque la troupe avait tiré sur les familles qui essayaient d’empêcher l’arrestation des grévistes.

S’il reste toujours domicilié à Paris, comme nombre de personnes disposant d’une certaine aisance, il a acquis une résidence secondaire en banlieue. Il s’établit, à proximité des bords de Marne, dans le quartier nouvellement créé de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est membre du bureau de bienfaisance de cette commune en 1868.

En janvier 1869, un décret nomme Pierre Victor Reclus en tant que conseiller municipal de Joinville en remplacement de Jean-Louis Ancelet, décédé, dans la municipalité dirigée par Auguste Courtin. Il est élu dans la même fonction lors des premières élections municipales suivant l’instauration de la troisième République, qui ont lieu les 25 et 28 septembre 1870. Auguste Courtin, conservateur, reste maire. Reclus ne siège plus dans l’assemblée élue en juillet 1871. La commune avait été fortement touchée par la guerre franco-prussienne, qui avait provoqué l’évacuation de la population, la destruction du pont entre les deux rives, la mort de plus de 2000 soldats sur les terrains entre Joinville et Champigny puis l’occupation pendant six mois par les troupes allemandes.

Reclus conservera un lien avec la commune, où son neveu, Georges Reclus, s’installe au début du 20e siècle en tant que boucher dans le même quartier de Palissy. Peut-être est-ce Victor Reclus qui participe, en septembre 1894 et comme secrétaire à l’assemblée générale d’une coopérative de consommation, La Populaire, présidée par le journaliste Henry Vaudémont. C’est également possible qu’il soit le Reclus qui participe, avec 260 autres souscripteurs, toujours dans son quartier, à une souscription « pour les affamés de Carmaux », en faveur des grévistes des verreries, lancée par la compagne de Vaudémont, Victoria Bès, et un militant radical-socialiste, Pierre Jules Tireau

Sous la troisième République, Victor Reclus continue le développement de son activité, en investissant notamment dans le domaine électrique, faisant breveter une pendule électrique. Il crée une marque (un Soleil, V.R.) qu’il appose sur ses modèles d’horlogerie et une autre pour les baromètres (R entouré d'un losange).

Attentif à mettre en avant ses ouvriers, il intervient à plusieurs reprises pour qu’ils reçoivent des médailles. Il appuie dès 1874, la fondation de l’école d'horlogerie de Paris. Reclus participe aux deux expositions universelles de Paris en 1878 et 1889. Lors de la première, il obtient deux médailles d'argent ; il est récompensé d’une médaille d'or à la seconde.

En 1890, l'horlogerie électrique de la maison V. Reclus est installée dans le nouveau Musée commercial de la Bourse de commerce de Paris. En 1896, ses horloges électriques sont présentées lors de l'exposition de la Société internationale des électriciens.

On retrouve en 1897 Victor Reclus en tant que membre du comité d'admission de l'Exposition universelle de 1900 à Paris pour la classe 25 (éclairage électrique).

Il continue son travail d’inventeur, avec en 1887 un brevet pour une pendule à remontoir électrique, avec distribution électrique de l'heure et de la sonnerie ; puis en 1899 pour une table à projections lumineuses et à variations de couleurs fonctionnant par déclenchement monétaire, et la même année, un autre pour une table à images et à réclames mobiles.

S’il l’avait quitté adolescent, Reclus conservait un attachement à sa Dordogne natale. Son épouse décède en septembre 1884 dans la commune de Prigonrieux, proche de Bergerac, où il acquiert un château dans le hameau de Nébouts. Il s’y installe lui-même vers 1905 et y poursuit, au moins un temps son activité d’horlogerie.

Il est signalé comme y résidant toujours en 1920, alors qu’il avait atteint 89 ans. Par contre, il n’y réside plus en 1926. La date de son décès n’est pas connue.

 

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