Mise à jour de la biographie de Pierre Allaire
Pierre Allaire est né le 30 octobre 1894 à Paris (5e arr.). Il est le fils de Maria Vantuycom, professeur de piano et de son mari, Gabriel Allaire, agent d'affaires.
Pierre Allaire est instituteur en 1914, année où il devrait faire son service militaire, mais il est ajourné d’un an pour « faiblesse ». Il réside avec sa famille depuis une quinaine d’années à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), d’abord dans le quartier de Palissy, avenue Gille, puis dans celui de Polangis, rond-point de Polangis (act. place de Verdun).
Après le déclenchement de la première guerre mondiale, il s’engage pour la durée du conflit et est incorporé, en septembre 1914, au 78e régiment d’infanterie. Nommé caporal en novembre de la même année il est cité à l’ordre du régiment pour avoir, en avril 1915 à Flirey (Meurthe-et-Moselle) « participé courageusement à conquérir et conserver les tranchées ennemies ». Il est ensuite nommé sergent en mai.
Il est une première fois blessé à son poste de combat en septembre 1915, dans les combats du Labyrinthe, entre Neuville-Saint-Vaast et Écurie (Pas-de-Calais). Il a une plaie pénétrante au pied gauche, due à un éclat d’obus. En septembre 1916, il est sous-lieutenant et affecté au 90e régiment d’infanterie. Le 10 avril 1918, il a un poumon perforé par balle lors de sa troisième blessure dans des combats autour de la ferme de l’Espérance à Saint-Hilaire-le-Grand (Marne). Il est cité pour avoir entraîné « sa compagnie entière à l'assaut d'une tranchée ennemie au chant de la Marseillaise et s'en est emparé ». Il est promu en septembre 1918 et confirmé dans son grade à titre définitif en juin suivant. Il est mis en congé en septembre 1919.
Marié à Joinville le 25 février 1918 avec Jeanne Méresse, il est veuf dès le mois d’octobre. Pierre Allaire se remaria dans la commune le 26 septembre 1922 avec sa belle-sœur, Marthe Juliette Méresse. Il enseigne dans l’école publique de Joinville.
Du fait des lésions pulmonaires liées à sa blessure par balles, il obtient une pension en février 1929, au taux d’invalidité de 10%, porté à 30% en mars 1937 suite à une aggravation.
Il quitte la région parisienne pour s’installer, en 1931 à Daglan (Dordogne) puis à Bergerac, dans le même département, où il réside rue de Reims en 1936. Il revient à Joinville fin 1937 et enseigne dans la nouvelle école du quartier de Polangis, baptisée Jules-Ferry lorsqu’elle est inaugurée par Jean Zay, ministre du Front populaire, en 1938.
Sans doute mobilisé comme officier au début de la deuxième guerre mondiale, il est mis en non disponibilité début octobre 1939 et renvoyé dans ses foyers. Il s’engage dans la résistance et fut homologué au titre des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Suite au conflit, il enseigne de nouveau au groupe scolaire de Polangis jusqu’en 1947.
Il est candidat en octobre 1947 sur la liste socialiste SFIO de Léon Berthet lors des élections municipales à Joinville-le-Pont. Elle s’oppose à une liste de droite et à une autre regroupant communistes et radicaux ; elle obtient un siège sur 27. Il devient conseiller municipal le 14 novembre 1951, en remplacement de Léon Berthet, démissionnaire.
Ses fonctions cessèrent dès le 19 janvier 1952 en raison de son état de santé. Il sera remplacé par Victor Hochet*. Le maire était alors le communiste Robert Deloche*.
Pierre Allaire est mort le 11 avril 1960 à Paris (13e arr.) où il était hospitalisé. Il était âgé de 63 ans et résidait toujours, avec sa seconde épouse, avenue des Lilas à Joinville.
Il avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur le 6 juin 1920 ; il était titulaire de la Croix de guerre avec étoile de bronze. La voie de Joinville où il résidait porte désormais le nom d’avenue Pierre Allaire. Il avait également reçu en février 1931 une mention honorable de la Mutualité comme collecteur de la Mutualité scolaire de Joinville.

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