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9 octobre 2023 1 09 /10 /octobre /2023 21:53

M. Klein est un conseiller municipal élu à Joinville-le-Pont (1945-1947) sur la liste d’union des forces de gauche.

Les des premières élections municipales qui suivent la Libération de la plus grande partie du territoire national français, quelques jours avant la fin de la deuxième guerre mondiale, ont lieu le 29 avril 1945. À Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), le score est acquis dès le premier tour, et il n’y a donc pas lieu de convoquer de nouveaux les électeurs le 13 mai. Depuis septembre 1944, la commune est administrée par une délégation spéciale, composée sur proposition du Conseil parisien de Libération, après avis du conseil local de Joinville. La délégation est présidée par Robert Deloche (communiste), qui fait fonction de maire, et a des vice-présidents, jouant le rôle d’adjoints, communiste, socialiste, radical-socialiste et indépendant.

Lors du scrutin, pour la première fois, les femmes ont le droit de vote. Le conseil élu en avril 1945 reconduit 17 sortants qui siégeaient dans la délégation spéciale sur 27 élus dont une femme). On compte trois femmes parmi les 10 nouveaux élus. L’assemblée municipale se réparti entre 7 communistes, 6 socialistes SFIO, 5 radicaux-socialistes et 9 « indépendants de gauche », parmi lesquels on retrouve des démocrates-chrétiens du MRP. Deloche est réélu maire.

Un des conseillers municipaux masculins est nommé Klein et fait apparemment partie du groupe radical-socialiste.

Il est possible qu’il s’agisse de Bernard Klein, né Bernhard Dreyfus, alias Bernard Kersaint (1875-1948), voyageur de commerce, conseiller municipal radical-socialiste de Joinville-le-Pont (1929-1935), franc-maçon, animateur de manifestations sportives de lutte, boxe et aviron. Cependant, Il n’est pas inscrit sur la liste électorale de la commune pour cette année-là et, à son décès en novembre 1948, il est domicilié à Paris.

Parmi les électeurs joinvillais de 1945, on peut répertorier les personnes suivantes :

Eugène Klein naît le 17 juin 1876 à Paris (18e arr.). Il est marié à Clémence Lucienne Sternuite puis à Marie Steyer mécanicien à la compagnie des Chemins de fer du Nord. Il vivait rue de Créteil. Eugène Klein meurt le 28 avril 1952 à Paris (12e arr.).

Henri Louis Klein est né le 27 avril 1895 à Paris (10e arr.). Après avoir été blessé à plusieurs reprises pendant la première guerre mondiale, il a épousé à Joinville en juillet 1928 Suzanne Juliette Schwerzig. Il est monteur en bronze, réside avenue du Chalet et dispose pendant la deuxième guerre mondiale d’une carte d’alimentation avec son adresse à Joinville. Henri Louis Klein meurt le 9 juillet 1982 à Créteil (Val-de-Marne).

Henri Charles Klein voit le jour le 8 janvier 1887 à Reims, Marne, dans une famille de tapissiers, métier qu’il exercera à Joinville-le-Pont comme son père l’avait fait. Dispensé de service militaire et exempté pendant la première guerre mondiale pour « faiblesse générale », il vit dans le quartier de Polangis avec une partie de sa famille, avenue du Parc. Marié avec une tapissière, Renée Catherine Sarrelangue, il meurt le 3 mai 1956 à Paris (11e arr.), étant toujours domicilié à Joinville.

Maurice Pierre Klein, frère d’Henri Charles est également natif de Reims, le 29 octobre 1888. Il exerce le même métier familial, de tapissier et se marie avec Marie Thérèse Henriette Louage. Bien que signalé lui aussi comme ayant une « faiblesse organique », il effectue son service militaire puis est mobilisé au début de la première guerre mondiale dans des unités non combattantes. Il termine le conflit dans l’aviation, en tant que caporal. Il réside dans le quartier de Polangis, avenue Jamin. Décédé le 17 janvier 1973 à Créteil (Val-de-Marne).

Le fils de Maurice Pierre Klein, Pierre Jean Klein, ne figure pas sur la liste électorale conservée aux archives départementales du Val-de-Marne pour l’année 1945. Il est né le 26 août 1922 à Joinville-le-Pont. Marié avec Christiane Marcelle Aimée Morissard, il meurt le 12 juin 2020 aux Les Rosiers-sur-Loire, commune déléguée de Gennes-Val-de-Loire (Maine-et-Loire). En mars 1983, il a été élu, sous l’étiquette RPR (droite, gaulliste) sur la liste de Pierre Aubry (div. droite) qui remporta l’élection municipale de Joinville-le-Pont, face au maire sortant communiste, Guy Gibout. Pierre Klein, alors âgé de 60 ans, se présentait comme retraité. Il siégea jusqu’en 1989.

Commémoration de la fin de la guerre an mai 1945 à Joinville-le-Pont

 

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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 00:01

Alain Raymond Nègre naît le 5 septembre 1937 à Champigny-sur-Marne, rue Charles-Infroit, dans le quartier de Polangis qui est partagé avec la commune de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils Raymond Nègre, décorateur de cinéma aux studios Pathé de Joinville et, probablement, de son épouse Marie Louise Bergasa y Gallardo.

Il fait des études d’arts appliqués à l’école Boulle Paris (12e arr.) puis à l’Institut des hautes études cinématographiques (act. FEMIS, Paris). Il effectue son service militaire au fort d'Ivry, qui héberge le service cinématographique des armées.

Alain Nègre, fils de Raymond Nègre, entre à la Radiodiffusion-télévision française (RTF) comme assistant décorateur en mars 1960.

En juillet 1969, Alain Nègre a été nommé décorateur-chef à l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) puis, après l’éclatement de cette structure publique, il entre en mars 1975 au Centre national du cinéma (CNC). Il collabore à environ 200 films et émissions de télévision, notamment avec Claude Barma, Marcel Cravenne ou Claude Santelli. Dans le courant des années 1980, sa spécialisation dans les scènes de trucage ou d'effets spéciaux le distingue sur le plan technique.

En 1983, Alain Nègre a été récompensé d’un César du meilleur décor pour le film Le retour de Martin Guerre de Daniel Vigne avec Gérard Depardieu et Nathalie Baye. Il collabore au téléfilm de Pierre Cardinal, Le Dialogues des carmélites (1984), récompensé du prix Albert Ollivier. Enfin, L'odeur de la papaye verte réalisé par Tran Anh Hung et tourné à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) est récompensé par une Caméra d'or au festival de cinéma de Cannes en mai 1993.

Alain Nègre reçoit son César en 1983

Ayant pris sa retraite en 1994, Alain Nègre réside à Joinville-le-Pont. Il dépose, en 2008, le fonds d’archives de son père, Raymond Nègre, au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France (BNF). Sa sœur, Osanne Nègre (1934-2020), artiste peintre et graveuse, a également été costumière et réalisatrice de décors pour des spectacles ou la télévision.

 

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18 juillet 2020 6 18 /07 /juillet /2020 00:01

Osanne Marie Louise Nègre naît le 18 décembre 1934 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Marie Louise Bergasa y Gallardo et de son époux, Raymond Nègre, décorateur de cinéma aux studios Pathé de Joinville. La famille vit dans le quartier de Polangis, d’abord place Mozart à Joinville-le-Pont, ensuite rue Charles-Infroit à Champigny-sur-Marne.

Élève de l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art de Paris de 1947 à 1953, elle intègre ensuite l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1954 et 1955. Elle signera ses œuvres de son seul prénom, Osanne. Elle se spécialise en gravure, qu’elle pratique à l’eau-forte de 1956 à 1960. Elle utilise également la lithographie qu’elle apprend auprès de Jacques Hallez à Marseille. Le graveur franco-américain Henri Goetz l'initie en 1984 à la gravure au carborundum.

Osanne, 2013, Villevaudé

Osanne est l’auteure des vitraux de la chapelle Notre-Dame-de-Jérusalem, construite à Fréjus (Var) par Jean Triquenot et Edouard Dermit sur les plans du peintre et poète Jean Cocteau.

Plusieurs expositions personnelles ont eu lieu à Aix-en-Provence (1959), Paris (1979, 1983, 2002), Villevaudé et Courtry (Seine-et-Marne, 2013) ainsi que Montpellier (2017). Son œuvre gravée a été présentée depuis 1985 à la Fiest et au Saga (Paris), à Art Basel (Bâle, Suisse), ainsi qu’aux foires de Londres, Francfort, Düsseldorf et New York. Elle a signé les gravures de deux albums, Un jeune enfant vêtu d’une robe éclatante de Joseph Guglielmi (Encrages, 1988) et La Pelote d’épingles de Philippe Lefranc (Le Méridien, 1988).

Elle réalise des costumes et des décors pour la télévision (ORTF) et une dizaine de spectacles, par exemple de Lucky Luke et Dugudu, pièce de Jean-Pierre Giordanengo d'après les albums de Morris et René Goscinny, mise en scène par Jacques Falguières, présentée à Marseille (1965) et Aix-en-Provence (1966), ou Les Baigneuses de Californie, pièce de Jean-Jacques Varoujean, mise en scène par Roland Monod (Paris, 1986).

Osanne Nègre meurt le 14 janvier 2020 au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Elle était âgée de 85 ans et résidait avenue Jauzier-Koestler à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). En 1980, elle avait obtenu le prix de gravure du ministère de la culture.

Son frère, Alain Nègre, a également été, comme leur père, décorateur de cinéma.

Osanne, la Vallée sauvage

 

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16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 00:01

Raymond Jean Léon Nègre naît le 13 juillet 1908 à Domjulien (Vosges). Il est le fils de Marcelle Rachel Léontine Dalby et de son époux Jules Nègre, ciseleur. La sœur de Jules Nègre épouse le frère de Marcelle Dalby, dont les parents vivent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Mirabelle de Domjulien, dessin Raymond Nègre

C’est dans cette commune que Raymond Nègre va vivre dans les années 1930. Il réside d’abord quai du Barrage, puis place Mozart, dans le quartier de Polangis, à proximité des studios Pathé où il est décorateur pour le cinéma. Peut-être est-ce lui qui bénéfice, en 1921 et 1922, d’une remise des frais d’externat dans le collège Chaptal à Paris (act. lycée Chaptal, 8e arr.)

En juillet 1933, il épouse à Joinville Marie Louise Pilar Bergasa y Gallardo. Ils vivent en 1937 toujours dans le quartier de Polangis, mais dans la commune voisine de Champigny, rue Charles-Infroit.

Spécialiste des trucages, Raymond Nègre signe les décors de plus de 60 films, notamment parmi ceux tournés aux studios de Joinville entre 1937 et 1971. Il travailla comme assistant pour deux des chefs-d’œuvre de Marcel Carné, Les Enfants du paradis et Drôle de drame, puis fut le chef-décorateur de nombreux films d'André Berthomieu comme L’Ange de la nuit (1944) ou La Femme nue (1949). Il collabora aussi avec Jacques Becker (Dernier Atout, 1942) et travailla pour la télévision.

Il a réalisé des croquis qui sont publiés dans la brochure Trucage et effets spéciaux propres aux décors (CST, 1978). Ils sont repris pour illustrer les effets spéciaux utilisés dans les films au sein du Dictionnaire technique du cinéma (Vincent et Christophe Pinel, Nathan, 1996, rééd. Armand Colin, 2016).

Le Pouldu, par Raymond Nègre

Raymond Nègre meurt le 7 juillet 1985 à Créteil (Val-de-Marne). La commune de Joinville-le-Pont a dénommé « allée Raymond-Nègre » une voie du quartier de Palissy. Elle se situe sur le site des anciens studios de cinéma.

Sa fille, Osanne Nègre (1934-2020), fut artiste peintre et graveuse. Son fils, Alain Nègre (né en 1937), également décorateur de cinéma, a déposé les archives de son père au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France en 2008. Elles comprennent notamment des croquis faits pendant sa collaboration avec Abel Gance et Jean-Christophe Averty.

 

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