André Gustave Félix Redoux naît le 13 juin 1911 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louisa Thérèse Gathier, polisseuse en bijoux et de son mari Manuel Émile Redoux, employé de la compagnie d’assurances l’Abeille. Ils vivent dans le quartier de Polangis, d’abord avenue de l’Horloge puis avenue du Parc.
Devenu employé de banque, André Redoux travaille à la Banque Franco-Italienne à Paris (9e arr.). Il épouse à Joinville en décembre 1933 une voisine, Yvonne Angèle Suze, belle-fille de Gustave Aubry (1868-1927), mécanicien et conseiller municipal radical-socialiste de Joinville-le-Pont (1919-1925).
Pendant la deuxième guerre mondiale, André Redoux est mobilisé au sein du 13e régiment d'artillerie divisionnaire (13e RAD) où il est maréchal des logis. Il est fait prisonnier en Allemagne. Son père avait également été prisonnier, pendant la première guerre mondiale.
Un dossier administratif de participation à la résistance à l’occupation allemande est constitué au nom de « Redoux, André », mais il ne comporte pas de date de naissance permettant de l’identifier, ni d’homologation au titre d’une catégorie de résistance.
En 1951, André Redoux est président de la société mutualiste Assurance fraternelle de Joinville-Nogent, qui verse à ses adhérents des allocations en cas de décès. Elle a été fondée en 1909 et a son siège avenue Galliéni à Joinville ; elle était présidée depuis 1934 et jusque 1947 par Lucien Epin. André Redoux vivait toujours avenue du Parc à Joinville ; son père avait été vice-président de la mutuelle avant la deuxième guerre mondiale.
Après sa retraite, la famille Redoux s’installe en Languedoc où réside également leur fille.
André Redoux meurt le 29 septembre 2003 à Villeneuve-lès-Béziers (Hérault). Il était âgé de 92 ans. Il avait obtenu, en 1960, une décoration (non identifiée).
Louis Auguste Roussel naît le 10 juillet 1855 à Belleville (act. Paris, 18e arr.). Il est le fils de Joséphine Mélanie Geoffroy et de son mari Baptiste Roussel, accordeur de pianos.
En 1882, devenu ébéniste, il vit avec son père à Ivry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne), rue de la Voyette. Il épouse en juin dans cette ville Marie Louise Célina Horvate, veuve et rentière. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), impasse Jules Rousseau, à proximité du parc du Parangon où ils vivent en 1891. À ce moment, Roussel cesse peut-être le travail du bois puisqu’il se présente désormais comme propriétaire.
Dans sa commune, Roussel s’engage en politique avec les radicaux-socialistes. Il est en avril 1902, l’un des délégués de au sein du Comité d’union et d’action républicaines de la deuxième circonscription de l’arrondissement Sceaux. Le même mois, il est le secrétaire de la réunion publique qui se tient à Joinville et dans laquelle le député sortant, Jules Ferdinand Baulard, fait ses adieux politiques et annonce soutenir le candidat Adolphe Maujan « qui portera haut et ferme le drapeau de la République démocratique et sociale » selon Baulard. Il sera élu.
Lors de la transformation du comité électoral en structure politique permanente, en juin 1902 sous le nom de Comité républicain radical-socialiste de Joinville, Roussel est un des huit délégués de la nouvelle organisation, qui adhère au parti radical-socialiste récemment formé. Il est choisi, en avril 1907, pour être électeur sénatorial par le conseil municipal.
Nommé en avril 1905 par le préfet de la Seine membre de la commission administrative du bureau de bienfaisance local, Roussel est également administrateur de la caisse des écoles. Lors des graves inondations de la Marne, au premier trimestre 1910, l’hebdomadaire Voix des communes remarque que grâce au zèle Roussel et du bureau de bienfaisance, « personne n’a eu faim ou froid. »
Suite à d’intenses polémiques dans la vie politique locale, six conseillers municipaux élus en 1908 démissionnent en 1911, dans un contexte où le maire sortant, en place depuis un quart de siècle et malade, a décidé qu’il quitterait sa fonction au prochain renouvellement. Emmenés par Henri Vel-Durand, les démissionnaires s’opposent violemment à la majorité radicale-socialiste, dont ils étaient membres sur nombre de sujets locaux : les voies d’accès au port de commerce sur la Marne, la vie dans les écoles, la gestion des œuvres sociales, etc. Si les radicaux-socialistes n’ont officiellement pas de liste pour ce scrutin, ils encouragent cependant la candidature de commerçants, derrière René Martin, sur laquelle on retrouve tout de même plusieurs radicaux, dont Roussel. La liste des dissidents, qui a le soutien des libéraux et conservateurs, mais aussi des socialistes SFIO, arrive en tête et obtient les sept sièges à pourvoir. Roussel n’est pas élu.
En juin, le comité radical-socialiste se réunit, dans une ambiance de « désarroi momentané » selon son hebdomadaire Voix des communes pour discuter de l’exclusion des dissidents. Il condamne une « campagne équivoque, haineuse, de mensonge » des trois membres du comité qui se sont présentés sur cette liste (Mermet, Poitevin et Vel-Durand) mais souligne en contrepartie « l’attitude digne » et la « campagne honnête » de Roussel et de ses collègues. Lors des élections municipales générales de mai 1912, suite à un accord de fusion au second tour, les dissidents radicaux alliés aux libéraux et conservateurs ainsi qu’aux socialistes SFIO battent les radicaux-socialistes.
Ayant perdu sa première épouse en mars 1914, Louis Auguste Roussel se remarie, en février 1922 à Joinville avec Juliette Octavie Munier. Il meurt le 8 juillet 1923 à Paris (4e arr.), où il était hospitalisé. Il était toujours domicilié à Joinville. Il était âgé de 67 ans et n’avait pas eu d’enfant. En novembre 1911, il avait été décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.
Émile Charles Georges Roussel naît le 12 septembre 1876 à Santeny (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Sophie Florentine Dumontier et de son mari Charles Louis Roussel, chef de gare de chemin de fer.
Devenu également employé chemin de fer, Georges Roussel, qui réside alors à Mandres-les-Roses (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) effectue son service militaire à partir de novembre 1897 dans le 7e régiment de génie, qui est basé en Algérie, à Constantine. Il est nommé sergent en novembre 1899 puis démobilisé en octobre 1900.
Peu après son retour, il épouse en décembre 1900 à Mandres Adèle Marie Aimée Alix, orpheline d’un facteur des postes de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils s’installent d’abord à Saint-Maur-des-Fossés puis à Joinville où ils vivent avenue Oudinot, puis avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.
Au cours de la première guerre mondiale, Georges Roussel est appelé mais maintenu à son poste, rattaché à la section des chemins de fer de campagne. Il est démobilisé en février 1919.
En 1920, Roussel est trésorier de la section de la société de secours mutuels intitulée Dotation de la jeunesse. Il exerce toujours cette fonction en 1928. Il est également nommé administrateur du bureau de bienfaisance municipal.
Ayant alors pris sa retraite de chef de bureau de la Compagnie des chemins de fer de l’Est, Roussel est candidat en octobre 1934 à une élection municipale partielle convoquée à Joinville suite à des décès et démissions au sein de l’assemblée locale. Il figure sur la liste des républicains indépendants, proche de la majorité municipale (groupement des gauches, radicaux-socialistes et socialistes indépendants). Elle fait face à trois autres listes : communiste, socialiste SFIO (alliés aux radicaux-socialistes en 1929 mais s’en étant séparés depuis) et une liste ce concentration républicaine, sur laquelle on trouve à la fois des libéraux et conservateurs, mais aussi des radicaux-socialistes. Au premier tour, la concentration républicaine arrive nettement en tête, avec 36,8% des votes valides tandis que les républicains indépendants ont 25,6%, les communistes devançant de très peu les socialistes avec respectivement 17,7% et 17,5%. Roussel obtient 579 voix pour 2 297 suffrages exprimés sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. Au second tour, les socialistes retirent leur liste de même que les républicains indépendants et la concentration républicaine remporte les dix sièges à pourvoir. Roussel n’est pas élu.
Pour les élections municipales générales de mai 1935, une alliance avait été conclue entre les radicaux-socialistes et les forces locales libérales et conservatrices, mais elle est rompue au début de l’année, et le scrutin se présente avec de nouveau quatre listes. Roussel figure, avec 15 des conseillers sortants, sur celle du maire sortant, le tapissier Briolay Georges, les Gauches républicaines, rassemblant des socialistes indépendants et les radicaux-socialistes. L’Union des républicains rassemble les formations de droite, tandis que la SFIO et le PCF ont chacun leurs propres candidatures.
Les Gauches républicaines défendent un bilan contrasté, mettant en avant d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement mais regrettant d’avoir dû augmenter la fiscalité locale, à cause de l’aggravation des charges imposées à la commune (incendie, chômage, moins-values sur les recettes).
Au premier tour, la liste de l’Union des républicains arrive en avance, avec une moyenne de 32,6%, distançant les Gauches républicaines à 26,8%, talonnées par les communistes (23,5%) qui prennent l’avantage sur la SFIO (12,3%). Roussel recueille 748 votes pour 2 856 suffrages exprimés (26,2%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits. Au second tour, les socialistes et les communistes fusionnent, tandis que les deux autres listes se maintiennent. La victoire appartient à l’Union des républicains qui emporte avec 41% et 25 des 27 sièges à pourvoir, l’union de la gauche en ayant deux après avoir atteint 39%, dont le futur maire communiste Robert Deloche, tandis que le Groupement des gauches républicaines recule fortement (20%) et n’est plus représenté. Roussel recueille 548 votes pour 2 899 suffrages exprimés (18,9%) sur 2 924 votants. Les nouveaux élus se félicitent que « Les Joinvillais, dans le seul but de barrer la route aux communistes, ont apporté leurs suffrages en masse à la liste d’ordre de l’Union républicaine. Ils ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie. »
Émile Charles Georges Roussel meurt le 28 janvier 1947 à Joinville. Il était âgé de 70 ans et père d’une fille.
Il avait été décoré pour son action mutualiste d’une médaille de bronze en juillet 1928 et avait reçu la médaille d’honneur des chemins de fer en février 1927.
Pierre Ernest Battarel naît le 16 août 1836 à Paris (3e arr.). Il est le fils de Louise Cécile Mathilde Petry et de son mari, Joseph François Battarel, avocat. La famille s’installe ensuite à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne).
Devenu ingénieur, Pierre-Ernest Battarel travaille pour la Compagnie parisienne du Gaz. Il est membre depuis 1867 de la Société des ingénieurs civils de France.
En 1881, avec son frère Arthur Battarel et son beau-frère, Constantin Ernest Chavignot, Pierre Ernest Battarel acquiert le château de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) auprès des héritiers d’Auguste Courtin, ancien maire de la commune. Ils créent en 1894 la Société civile immobilière de Polangis, à laquelle ils vendent une partie du terrain afin de le lotir. Pierre Ernest Battarel se consacre désormais essentiellement à sa nouvelle propriété.
Il est devenu adhérent, en 1889, à l’Association française pour l'avancement des sciences. Lors de l’enquête sur la création d’une ligne de tramway devant relier Joinville et Chennevières, Battarel et Chavignot présentent un contre-projet alternatif à celui du conseil municipal. Après une séance, qualifiée de « longue et assez houleuse » par l’hebdomadaire Voix des communes, le conseil municipal rejette leur propositions en mai 1930.
Pierre Ernest Battarel meurt le 27 juillet 1901 à Joinville, au château de Polangis. Il était âgé de 64 ans, célibataire et sans enfant. Il est inhumé à Joinville.
La propriété du château de Polangis revient à sa sœur, Ernestine Louise Clotilde, et à son mari, Henri Chavignot, qui vont achever de lotir le parc puis détruire le château.
Joseph Arthur Théophile Battarel naît le 1er juin 1834 à Paris (6e arr.). Il est le fils de Louise Cécile Mathilde Petry et de son mari, Joseph François Battarel, avocat. La famille s’installe ensuite dans le troisième arrondissement puis à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne).
Comme son père, Arthur Battarel va être avocat. Il va principalement exercer l’activité de syndic de faillite entre 1870 et 1881. Il intervient également dans un contentieux concernant des porteurs d’obligations portugaises. Son cabinet est établi à Paris, rue de Bondy (act. rue René-Boulanger, 10e arr.).
En 1881, avec son frère Pierre Ernest Battarel et son beau-frère, Constantin Ernest Chavignot, Arthur Battarel acquiert le château de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) auprès des héritiers d’Auguste Courtin, ancien maire de la commune. Ils créent en 1894 la Société civile immobilière de Polangis, à laquelle ils vendent une partie du terrain afin de le lotir. Arthur Battarel se consacre désormais essentiellement à sa nouvelle propriété.
En février la même année, son garde particulier abat un chien qui l’attaquait ; la bête sera reconnue comme enragée par l'école vétérinaire d'Alfort (Maisons-Alfort) où elle est emmenée. En avril 1895, une bagarre éclate entre un garde du château et un braconnier, qui est ensuite écroué. Le mois suivants, trois jeunes de 15 à 20 ans sont arrêtés pour s’être introduits, la nuit, dans la propriété. En janvier 1896, un garde-chasse de M. Battarel dénonce un braconnier, qui est jugé à Paris ; cependant, un autre individu se presente au tribunal et avoue être l’auteur du forfait.
Arthur Battarel meurt le 15 septembre 1900 à Joinville, au château de Polangis. Il était âgé de 66 ans, célibataire et sans enfant. Il est inhumé à Joinville.
Après le décès de son frère, l’année suivante, la propriété du château de Polangis revient à sa sœur, Ernestine Louise Clotilde, et à son mari, Henri Chavignot, qui vont achever de lotir le parc puis détruire le château.
Après la première guerre mondiale, Charles Provin n’est pas candidat lors des élections municipales en novembre 1919. Il continue cependant à avoir une influence politique, car le conseil municipal, alors composé majoritairement de radicaux dissidents, le désigne comme électeur sénatorial en décembre 1919 puis en mars 1925. Lors de ce dernier vote, il est sur la liste de l’Union républicaine des intérêts communaux qui l’emporte face à celle du Cartel des gauches, groupant la minorité du conseil (radicaux-socialistes et socialistes indépendants).
Il se présente, en mai 1925 en dixième position sur la liste de l’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux du maire sortant, Henri Vel-Durand, qui fait face à deux concurrents, le cartel des gauches de Georges Briolay (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et indépendants) et le parti communiste. La liste a pour programme l’application « sans rigueur et sans sectarisme » des lois de laïcité, le maintien de l’octroi pour les marchandises entrant dans le territoire communal et l’économie dans les dépenses budgétaires.
Les partisans de Vel-Durand obtiennent au premier tour en moyenne 47,5% des suffrages exprimés, devant les gauches du cartel (28,4%) et les communistes (21,1%) ; ils sont tous élus au second tour, malgré le retrait de la liste du PCF. Après la réélection en tant que maire d’Henri Vel-Durand, greffier, Stephen Durande et Charles Provin sont désignés comme adjoints au maire. S’il est solidaire du maire, Provin s’abstient cependant dans l’octroi d’un marché pour le chauffage des écoles en décembre 1925. Il s’oppose aussi en janvier 1928 à la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles.
Provin, comme Vel-Durand et le conseiller général Naudin ainsi que deux conseillers municipaux, Gillot et Liou, participe en juillet 1927 à une réunion de propagande de la Ligue des Jeunesses patriotes qui se tient au restaurant la Tête noire, quai Beaubourg à Joinville. Fondées par Pierre Taittinger, les Jeunesses patriotes constituent un mouvement nationaliste en France d’importance. L’hebdomadaire local la Gazette de l’Est compte 400 auditeurs et assure que les Jeunesses patriotes s’affirment républicaines, mais dénoncent la carence du gouvernement contre le communisme. Deux représentants de cette tendance viennent d’ailleurs apporter la contradiction.
Lors du décès de Vel-Durand en septembre 1928, Stephen Durande prononce un discours au nom des élus municipaux et est suivi de Provin, en tant que président de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers.
Après le décès du maire, une élection partielle a lieu, qui voit la victoire de l’union des gauches, laquelle remporte avec Briolay les trois sièges à pourvoir. Le conseil municipal de désignation du maire, en octobre 1928, voit Durande et Provin obtenir chacun huit voix au premier tour, tandis que Briolay en a trois, Liou et Gillot chacun une. Selon le quotidien Le Petit Journal, Provin a remercié ses collègues de la manifestation de sympathie faite sur son nom et a déclaré ne pas être candidat à l’écharpe de maire. Au second tour, Stephen Durande a été élu par quatorze voix contre trois à Briolay et une à Liou. Provin devient premier adjoint.
Les élections municipales de mai 1929 se présentent dans une configuration comparable à celle des 1925. La liste d’Union républicaine et démocratique de Stephen Durande affronte les gauches républicaines de Briolay et les communistes. Au premier tour, la liste Durande arrive en tête avec une moyenne de 42,6% des votes, suivie par les partisans de Briolay à 35;9%, tandis que les communistes se situent à 16,0%. Provin recueille 957 voix pour 2 126 suffrages exprimés (45%) et 2 491 inscrits ; c’est le meilleur score de tous les candidats.
Au second tour, malgré le maintien de la liste communiste de Bénenson, la concentration des gauches emporte 22 sièges avec 45,9%, la liste de droite recueillant 41,6% et cinq sièges, les communistes reculant à 12,5% sans avoir d’élu.
Tandis que Durande est battu, Provin fait partie des réélus de la municipalité sortante, avec Caillon, Decrombecque, Gobert et Lecuirot. S’il se situe dans l’opposition, c’est cependant Charles Provin qui remet, en mars 1931 au nouveau maire, Georges Briolay, les Palmes académiques.
En avril 1932, Provin se prononce pour la suppression du port de marchandises sur la Marne, se plaignant des inconvénients qu’il apporte aux riverains, et pour le maintien du halage animal ou mécanique dans le département de la Seine, que la majorité municipale souhaite voir disparaître. Il s’oppose en mai la même année à des changements noms de voies, rebaptisées rues de la paix et Aristide-Briand. Il vote contre le budget municipal pour l’année 1934, en décembre 1933 et celui-ci n’est adopté que par une majorité relative de neuf voix contre six sur 27 conseillers.
Président de la société de secours des sapeurs-pompiers depuis 1925, Provin devient vice-président de la Mutualité scolaire après le décès de son épouse, qui exerçait cette fonction, en octobre 1933.
Charles Provin, qui siégeait encore au conseil municipal du 15 février, meurt le 1er mars 1934 à Joinville. Il était âgé de 71 ans et père d’un enfant. Inhumé au cimetière de Joinville, sa tombe porte une plaque au nom de la société des sapeurs-pompiers dont il avait été administrateur pendant plus de 25 ans. Il est remplacé comme conseiller municipal en octobre 1934 à l’occasion d’une élection partielle.
En septembre 1909, il avait été décoré en tant que chevalier du Mérite agricole pour sa « collaboration à l'installation de champs de course dans la banlieue parisienne et en province ». Il a été promu officier du même ordre en août 1927. À partir d’août 1910, il a reçu cinq récompenses au titre de son action mutualiste, dont la médaille d'or en février 1931, pour son rôle comme président de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville.
L’association d’escrime La Dague, dont il fut membre fondateur, crée en 1934, pour cinq ans, un challenge Charles-Provin en son hommage.
Sa femme Adèle Provin est secrétaire puis vice-présidente de la section locale de la Mutualité maternelle de Paris entre 1927 et 1931.
Sa fille Émilie (1891-1972) épousa en mai 1912, Lucien Pinton (1886-1938), directeur d’une maison d’orfèvrerie, vice-président du Comité d’union républicaine et d’action sociale de Joinville et un des principaux animateur de la droite dans la commune.
François Charles Provin naît le 7 décembre 1862 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Émilie Tissot, ancienne domestique suisse, et de son époux Louis Joseph Provin, serrurier, qui résident rue du Four.
La famille s’installe probablement peu après dans la commune voisine de Joinville-le-Pont et c’est sans doute Louis Joseph Provin qui est, en 1868 sous-lieutenant et porte-drapeau de la garde nationale et des sapeurs-pompiers. Il meurt pendant le siège de Paris par les armées allemandes en janvier 1871 alors qu’il était caserné dans le quartier de cavalerie Nicolaï, à Paris Bercy (12e arr.).
Charles Provin reprend l’activité de serrurier de son père. Il est établi rue du Pont, dans le centre-ville de Joinville et épouse, en août 1888 à Saint-Maur Adèle Héloïse Amandine Lemaire, fille d’un fabricant d’eau gazeuse. Il s’implique dans la vie locale, par exemple en rejoignant en juillet 1891 la commission permanente des fêtes, où il côtoie de nombreux commerçants et artisans, ou en souscrivant en septembre 1895 Pour les affamés de Carmaux, les ouvriers en grève des verreries, pour lesquels un appel à la solidarité, relayé par des militants socialistes et radicaux, mobilise plus de 300 donateurs dans la commune.
Au cours des élections municipales de mai 1900, Provin rejoint la liste du maire sortant, Eugène Voisin, qui a le soutien du comité radical-socialiste local, mais comporte également des personnalités plus conservatrices. Elle fait face à une liste socialiste-révolutionnaire mais réussit à faire élire ses 23 membres dès le premier tour. Provin obtient 562 votes alors qu’il y a 1 096 inscrits. En juin 1902, Provin fait partie des cinq conseillers qui se prononcent pour l’autorisation des Sœurs enseignantes de la Providence, qui exploitent une école religieuse dans la commune, mais la majorité refuse ce permis par treize voix, notamment celle des radicaux.
Lors du scrutin suivant, en mai 1904, Provin se sépare des radicaux pour figurer sur une liste où se retrouvent trois autres conseillers sortants, qualifiée par l’hebdomadaire radical de « troupe réactionnaire ». Il y a également de nouveau une liste socialiste-révolutionnaire qui recueille 15,8% des votes valides, la droite ayant 31,8% et un siège tandis que les radicaux ont 50,2% et les 22 autres élus. Provin recueille au premier tour 422 bulletins, soit (37,7%), il n’est pas élu.
Quatre ans plus tard, Provin est de nouveau dans l’opposition au maire Eugène Voisin. Il figure sur la liste du comité socialiste indépendant (dit évolutionniste), constituée notamment par Eugène Hainsselin et Théophile Leteuil. Une liste socialiste SFIO participe également à la compétition. Au deuxième tour, avec 518 voix pour 1 189 suffrages exprimés (43,6%) sur 1 613 inscrits, Provin est le seul élu de son groupe, contre 21 pour la liste radicale et un indépendant. Après le scrutin, le comité socialiste évolutionniste publie un communiqué où il assure couloir « arracher notre commune aux mains de ceux qui la livrent aux combinaisons politiques sans se soucier de son avenir et de sa prospérité ». Provin démissionne dès novembre 1908, assurant dans une lettre lue au conseil municipal : « je ne saurai siéger au conseil avec le sectaire qui nous traite de ratapoils et de ratichons ». Il vise ainsi Louis Rey, conseiller municipal et rédacteur de la chronique locale dans l’hebdomadaire radical Voix des communes. Ce dernier lui répond : « Je vous ai toujours considéré comme un adversaire politique, mais comme un collègue sympathique. »
Charles Provin n’est pas élu lors des élections municipales de mai 1912. Dans le domaine social, il est en 1910 trésorier de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville et en devient vice-président en 1914. C’est une des principales organisations de ce type dans la commune, fondée en 1877, et son bal annuel, organisé en général en novembre dans un des principaux restaurants de ville de manière tournante, attire habituellement plus de cent personnes.
Valentine Rosa Monlezun naît le 24 mars 1900 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Valentine Henriette Leroy et de son mari, Léon Philibert Monlezun, imprimeur typographe. Ils vivent rue de L’Ormeau (act. rue Louis-Dupré). Son père meurt quand elle a deux ans, en avril 1902.
Devenue mécanicienne, Valentine Monlezun épouse en mars 1920 à Saint-Maur Joseph Nicolas, manœuvre, originaire des Ardennes françaises mais ayant également vécu en Belgique.
Ils s’installent dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, quartier de Polangis avenue du Bac (act. avenue Guy-Mocquet). Valentine Nicolas est ouvrière dans la firme Pathé cinéma, dont les usines sont très proches, et Joseph Nicolas est devenu comptable.
Après la deuxième guerre mondiale, Valentine Nicolas devient membre de l’Union des femmes françaises (UFF), organisation très liée au parti communiste. En 1945, l’UFF offre un repas à Joinville aux enfants des fusillés et des tués lors de la Libération de la commune, le 25 août 1944.
Amélie Trayaud, membre du Comité local de Libération au titre du Front national et future maire communiste de Joinville en 1953, représente l’UFF au sein du Comité joinvillais de la renaissance française. C’est l’épouse du maire communiste, Robert Deloche, qui est secrétaire de l’UFF en 1950.
Lors des premières élections municipales de la quatrième République, en avril mai 1945, les femmes ont acquis le droit de voter et d’être élues. Valentine Nicolas figure en 23e position sur la liste de 27 candidats de l’Union résistante et démocratique, conduite par Deloche. La liste remporte tous les sièges avec une moyenne de 3 994 votes sur 6 447 suffrages exprimés (62,1%) pour 6 621 votants et 7 811 inscrits. Le conseil compte sept membres du parti communiste, six socialistes, cinq radicaux et neuf indépendants de gauche, souvent proches des communistes. On enregistre quatre femmes élues, Mmes Chagnon, Derrien, Nicolas et Trayaud. Cette dernière siégeait déjà dans la délégation provisoire faisant office de conseil municipal mise en place après la Libération, en septembre 1944, mais elle avait été désignée et non élue.
Le nouveau conseil élit Deloche comme maire. Il inaugure, en janvier 1946, le patronage laïque municipal en présence de Maurice Thorez, ministre d’État, secrétaire général du parti communiste et voisin, puisqu’il réside à Champigny-sur-Marne.
Lors des élections municipales d’octobre 1947, Valentine Nicolas n’est pas réélue. Il n’y a plus que trois femmes parmi les 27 membres du conseil municipal.
Après leur retraite, le couple Nicolas part s’installer dans le Loiret, à proximité de Montargis. Valentine Nicolas meurt le 21 mai 1996 à Amilly (Loiret). Elle était âgée de 96 ans et ne semble pas avoir eu d’enfant.
Repas de l'Union des femmes française, Joinville-le-Pont, 1945
Mise à jour de la biographie de Nicolas Spycket (17/12/2014).
Nicolas Jacques Spycket naît le 21 novembre 1755 à Chimay (Hainaut, Pays-Bas autrichiens, act. Belgique). Il est le fils de Marie Joseph Hardy et de son époux Nicolas Spycket.
Arrivé à Paris en 1779, Nicolas Jacques Spycket épouse en juin 1784, à l’église Saint-Sulpice de Paris, Catherine Josèphe Devaux. Il exerce la profession de carrier dans le village du Pont-de-Saint-Maur (act. Joinville-le-Pont, Val-de-Marne) où la famille est installée, au moins depuis 1787.
Après le début de la Révolution française, est secrétaire-greffier (membre de l’exécutif municipal) en février 1790, dans la première municipalité de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, constituée de facto par scission de la paroisse de Saint-Nicolas de Saint-Maur-des-Fossés, avant la reconnaissance de la nouvelle commune la même année par les autorités du département de Paris. Il est élu en novembre 1790 à la même fonction, toujours avec Edme Lheureux comme maire. Cependant, en septembre 1791, c’est le père Nicolas Bauche, desservant de la chapelle Saint-Léonard, qui est secrétaire-greffier et assure la publication de l’acte constitutionnel le 25 septembre.
En 1793, Nicolas Jacques Spycket est identifié comme commissaire de police à Paris, rue des Postes (act. rue Lhomond, 5e arr.). Il justifie auprès du Comité de surveillance en avril 1793 qu’il « vit du traitement de sa place ». En l’an 4, il est devenu « l’un des quatre inspecteurs pour les vols et assassinats » selon une note rédigée par le révolutionnaire Gracchus Babeuf, datée du 17 floréal an 4 [06/05/1796]. Babeuf considère qu’il est « royaliste, fayettiste [partisan de La Fayette], fédéraliste, réacteur du 9 thermidor, l’un des persécuteurs le plus acharné des patriotes en germinal et prairial, et le plus vil agent des comités de gouvernement à cette époque, ainsi que Legoy, ci-dessus nommé, son secrétaire, et Duchesne, son commis, étaient les satellites, le vendémiariste le plus outré, qui voulait ainsi qu’eux qu’on exterminât la Convention. »
En l’an 8 (1800), quand les municipalités communales sont rétablies, Nicolas Spycket serait redevenu membre de l’assemblée de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, toujours en tant que secrétaire-greffier, selon l’historien René Dennilauler ; Laurent Pinson est maire de la commune. Spycket n’est pas reconduit dans cette fonction dans la municipalité de de l’an 9.
En l’an 9, Spycket est officier de paix à Paris, division du Panthéon, et est basé rue des Anglais (5e arr.).
La date de son décès n’est pas connue. Nicolas Spycket n’est pas recensé dans la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur en l’an 10 (1802). Il était père d’une fille.
Sceau de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur en l’an 12
René Hippolyte Richard-Cugnet naît le 27 avril 1893 à Paris (3e arr.). Il est le fils d’Adèle Blanc-Garin, plumassière et de son mari, Maurice Hyppolite Richard-Cugnet, doreur. Ils vivent rue du Temple. La famille s’installe en 1897 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue Jamin.
Alors comptable, René Richard-Cugnet est mobilisé pour son service militaire en novembre 1913 au sein du 30e régiment d’artillerie. Il y est toujours au début de la première guerre mondiale en août 1914, puis est affecté au 35e régiment d’artillerie en décembre 1915 où il est nommé brigadier. Il est blessé en octobre 1916 au cours d’un ravitaillement. Il est cité à l’ordre de la division car il a, malgré son état, « tenu à continuer son service. »
Nommé maréchal des logis en juillet 1917, il devient officier en tant qu’aspirant en août 1918 puis est nommé sous-lieutenant en mars 1919. Démobilisé en août la même année, il devient, dans la réserve, lieutenant en février 1924.
Après le conflit mondial, René Richard-Cugnet reprend l’activité de dorure, argenture et bronzage sur métaux de son père, rue du Temple à Paris puis, tout en conservant la boutique à cette adresse, en 1929, rue de l’Atlas avec un deuxième établissement à Saint-Ouen (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il constitue une société, les Établissements Richard et Lhomer, en avril 1929 avec Gaston Lhomer, domicilié à Mayenne (Mayenne).
Dans sa commune, René Richard-Cugnet prend également, en matière politique, la succession de son père. Ce dernier était conseiller municipal, d’abord radical-socialiste (1904-1908) puis radical dissident (1911-1919). René Richard-Cugnet est candidat en novembre 1919 aux élections municipales de Joinville sur la liste d’Henri Vel-Durand, adjoint au maire sortant, qui a le soutien des radicaux dissidents, de socialistes indépendants et des radicaux-socialistes. Elle fait face à une liste libérale et conservatrice et à une autre, soutenue par le parti socialiste SFIO. Elle est en tête au premier tour et emporte facilement au second les 23 sièges à pourvoir devant les socialistes, après le retrait de la droite. René Richard-Cugnet est élu conseiller municipal. Il avait obtenu au premier tour 775 voix pour 1 694 suffrages exprimés (45,7%) sur 1 715 votants et 2 491 inscrits. Au second tour, il recueille 963 voix pour 1 518 suffrages exprimés (63,4%) sur 1 537 votants. Henri Vel-Durand, greffier, est élu maire.
Pendant le mandat, René Richard-Cugnet, se range aux côtés des radicaux dissidents de la majorité, contre les radicaux-socialistes et certains socialistes indépendants, par exemple dans le choix des électeurs sénatoriaux en mars 1925.
Il est de nouveau candidat, en mai 1925, pour l’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux en 1925. La liste du maire sortant obtient 1 080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés ; tous les candidats sont élus au second tour. Elle avait devancé, au premier tour, la liste du cartel des gauches de Georges Briolay (28,4%), et celle du parti communiste (21,1%).
Après sa réélection, Richard-Cugnet veut que le conseil municipal revienne sur une décision qu’il avait pourtant prise à l’unanimité moins deux voix, celle d’assimiler les employés communaux à ceux de la préfecture. Richard-Cugnet obtient que le conseil municipal refuse d’inscrire la dépense à son budget en août 1925. L’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes voit dans ce conseil une « pétaudière » et assure que « Richard-Cugnet a toujours observé la même attitude lorsqu’il s’agit d’améliorer le bien-être des travailleurs ». Cependant, le même journal assure que « le lendemain plusieurs élus, y compris Beauvais qui votait par correspondance, rectifient leur vote » ; Beauvais était le représentant le plus en vue du courant libéral. Finalement, c’est en juin 1927 que, par neuf voix contre cinq (dont celle de Richard-Cugnet), le personnel municipal sera aligné sur les règles statutaires des fonctionnaires du conseil général de la Seine.
Au cours du conseil municipal d’octobre 1925, Richard-Cugnet fait adopter un vœu création de deux lignes de chemins de fer métropolitains traversant le Bois de Vincennes par les routes nationales 21 et 24, desservant d’une part Montreuil, Vincennes, Saint-Mandé, Joinville, Saint-Maur, Champigny et d’autre part Nogent, Fontenay, Le Perreux, Bry. Le financement doit être assuré par la vente de terrains dans le Bois de Vincennes.
Lors d’une séance de juin 1926, Richard-Cugnet est le seul élu à s’opposer à la réfection de la couverture de l’église Saint-Charles-Borromée, propriété municipale. Mais il est rejoint par deux autres conseillers lors du deuxième vote sur ce sujet en novembre la même année. Au cours de cette séance, il parvient de nouveau à ce que le projet sur le statut du personnel soit renvoyé et fait adopter un vœu pour unifier les conditions de circulation sur les tramways 108, 109 et 110, qui traversent la ville. Il est aussi l’initiateur d’un vœu pour la modification des horaires des écoles ; il propose la fin des cours à midi (au lieu de 11h45) et d’instaurer un repos hebdomadaire le samedi après-midi au lieu du jeudi matin.
Avec la majorité des élus, mais pas le maire, Richard-Cugnet s’oppose en janvier 1928 à la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles.
Sur le plan politique, il est de nouveau désigné, par la majorité de droite, électeur sénatorial en janvier 1927. Après le décès d’Henri Vel-Durand, son premier adjoint, Stephen Durande, serrurier, est élu maire en octobre 1928.
Lors des élections municipales de mai 1929, Richard-Cugnet est présent sur la liste de concentration républicaine conduite par Durande. La liste arrive en tête, avec une moyenne de 42,6% contre 35,9% à la Concentration des gauches (radical-socialiste, socialiste SFIO et indépendants) et 16% aux communistes. Richard-Cugnet a 928 suffrages exprimés pour 2 126 exprimés (43,7%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, malgré le maintien de l’extrême-gauche, la droite recule en pourcentage, avec 41,6% et n’obtient que cinq sièges tandis que les gauches radicales et socialistes en ont 22 avec 45,9%. Richard-Cugnet n’est pas réélu et le radical-socialiste Georges Briolay devient maire.
En octobre 1928, René Richard-Cugnet a épousé à Joinville Yvonne Marie Poux. Ils déménagent en 1933 pour la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, où ils vivent dans le quartier de La Varenne-Saint-Hilaire, avenue du Nord. Il rapatrie également son activité de doreur argenteur dans la même ville, rue Raspail. En mars 1935, il est condamné par la 8e chambre du tribunal correctionnel de la Seine à une amende de cent francs pour tromperie sur la qualité de la marchandise.
Au cours de la deuxième guerre mondiale, René Richard-Cugnet est rappelé en août 1939 puis démobilisé un an plus tard. Il s’engage dans la résistance à l’occupation allemande. Il est, avant la Libération, le commandant du troisième groupe des Forces françaises de l’intérieur, qui couvre la commune de Saint-Maur et comprend quatre compagnies : la 7e (capitaine Mme Moncade), la 8e (commandant Faucon), la 9e (commandant Vlaminck) et la 10e (commandant Monville). Son groupe appartient au 1er régiment du Secteur Est FFI du département de la Seine (lieutenant-colonel Serge L'Hermitte dit Bourgoin).
René Hippolyte Richard-Cugnet meurt le 1er décembre 1971 à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines). Il était âgé de 78 ans, père d’un enfant et est inhumé à Joinville. Il était décoré de la Croix de guerre 1914-1918 et avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en octobre 1950.
Tombe Richard-Cugnet au cimetière de Joinville-le-Pont