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10 avril 2023 1 10 /04 /avril /2023 02:01

Ruchla Dwora Widnicki naît le 23 janvier 1923 à Varsovie (Pologne). Elle est la fille de Chaja Glowinska et de son mari Israël Widnicki, tailleur.

Après la naissance de sa sœur Zandla en 1924, les Widnicki quittent le pays et émigrent en France. Son frère Léon voit le jour à Paris en décembre 1928 dans le 12e arrondissement.

La famille vit ensuite en 1931 rue d’Hauteville, dans le quartier de la Porte-Saint-Denis (10e arr.). En 1936, ils logent dans le 11e arrondissement, rue Basfroi, au sein du quartier Roquette. Israël Widnicki est tailleur, dans la maison Granet.

Âgée de 17 ans, Ruchla Widnicki, qui est alors couturière, épouse en avril 1940 à Paris (10e arr.) Abraham Widerker, commerçant couvreur, également natif de Pologne et issu d’un milieu juif.

Son mari est arrêté, probablement lors de la rafle dite du Vel d'Hiv qui se déroule les 16 et 17 juillet 1942. Interné à Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis), il est déporté le 22 juillet 1942 vers le camp d’extermination d’Auschwitz, géré par l’Allemagne et situé aujourd’hui en Pologne. Il figure dans le convoi numéro 9. Sa date de décès n’est pas connue.

Le père de Ruchla, Israël Widnicki, avait été arrêté plus tôt. Il fut aussi déporté à Auschwitz où il décéda le 14 juin 1942. Sa mère Chaja et son frère Léon, pris dans la rafle du Vel d'Hiv, gardé au camp de Pithiviers (Loiret) furent eux aussi envoyés à Auschwitz où ils moururent, respectivement le 4 août et le 12 août 1942 ou le 1er avril 1943 pour Léon.

Pour sa part, Ruchla Widerker se procura une fausse pièce d’identité au nom de Régine Castellane, avec laquelle elle loua une chambre avenue Pauline à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis.

Elle s’engagea dans la résistance à l’occupation allemande aux côtés d’Anna Stockhamer et de Mayer List. Ce dernier, également né en Pologne, avait été militant communiste en Argentine puis militant au sein des Brigades internationales en Espagne avant, revenu en France, de prendre la direction d’un détachement des Francs-tireurs et partisans de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI), composé de parlant Yiddish venant d’Europe orientale. Il résidait également à Joinville, rue Chapsal.

C’est en se rendant à Paris chez Anna Stockhamer, rue des Petites-Écuries, le 2 juillet 1943, que, selon l’ouvrier, militant communiste et écrivain Daniel Grason, Ruchla Widerker fut arrêtée. Les policiers de la Brigade spéciale n° 2 de la préfecture de police occupaient l’appartement. Elle portait sur elle une somme de six mille francs ainsi qu’un engagement de location au nom de Lucie Casanova, fausse identité d’Anna Stockhamer.

Niant savoir l’activité de Mayer List, mais reconnaissant l’avoir rencontré, Ruchla Widerker admit être en infraction avec la législation sur les juifs car elle ne portait pas l’étoile jaune. La fouille de son domicile de Joinville ne donna rien. La chambre qu’elle occupait être peut-être la propriété d’Hermance et de Prosper Bonge, menuisier, domiciliés à cette adresse en 1936 et dont la fille, Andrée Louise, avait épousé Roger Rouvet, métreur en peinture, qui sera conseiller municipal communiste de Joinville après-guerre (1947-1950).

Ruchla Widerker fut internée au camp de Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis) sous le matricule 3204. Elle fut déportée le 31 juillet 1943 dans le convoi 58 à destination d’Auschwitz. Sur un millier de déportés, il y eut vingt-huit survivants dont dix-huit femmes. Elle-même fut considérée comme morte, et son nom figure sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah (dalle 50, colonne 17, rangée 2), rue Geoffroy-l’Asnier à Paris (4e arr.).

Cependant, selon Daniel Grason, qui cite son fils, elle aurait survécu, serait venue en Argentine, à Buenos-Aires, vers 1948-1949 et y serait morte en 1995.

Mayer List fut fusillé le 1er octobre 1943 au Mont-Valérien à Suresnes (Seine, act. Hauts-de-Seine) avec trois autres résistants. Anna Stockhamer, déportée dans le même convoi que Ruchla Widerker, mourut à Auschwitz.

Peut-être l’idée de l’Argentine est-elle venue à Ruchla Widerker de ses échanges avec Mayer List, ou de ceux qu’elle aurait eu avec ses voisins de la rue Basfroi à Paris, Fajga et Isanas Wulfmann, originaires aussi de Pologne, mais ce dernier ayant déclaré, lors d’un recensement de 1936, venir d’Argentine. Ils furent eux aussi exterminés à Auschwitz, partis par le convoi 68 du 10 février 1944.

Abraham et Ruchla Widerker (arch. fam., Maitron)

 

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8 avril 2023 6 08 /04 /avril /2023 02:01

Abraham Widerker naît le 12 septembre 1908 à Mosty Małe, village situé au sud-est de Lublin (Pologne). De confession juive, il est le fils de Mordcha Widerker et de son épouse Basia Ruchla Karfenkel.

Il émigre en France, où il est enregistré en 1937 au Fichier central de la Sûreté nationale.

En avril 1940, il épouse à Paris (10e arr.) Ruchla Dwora Widnicki, également originaire de Pologne et d’une famille juive. Elle est alors âgée de 17 ans, lui en ayant 31. Ils vivent rue d’Hauteville dans cet arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Denis.

Abraham Widerker exploite, en tant qu’artisan fourreur, un magasin situé rue des Petites-Écuries.

En application d’une loi du 10 septembre 1940, « prévoyant la nomination d'administrateurs provisoires des entreprises privées de leurs dirigeants » et d’un décret de janvier 1941, il est privé, en date du 12 juin 1941, du droit d’exploiter son activité, « Vu l'impossibilité où [il] se trouve […] d'exercer [ses] fonctions ». Un voisin, M. Theveny, demeurant rue de Paradis, en est chargé.

Il est peut-être arrêté lors de la rafle dite du Vel d'Hiv qui se déroule les 16 et 17 juillet 1942, en même temps qu’une partie de la famille de son épouse. Interné à Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis), il est déporté le 22 juillet 1942 vers le camp d’extermination d’Auschwitz, géré par l’Allemagne et situé aujourd’hui en Pologne. Il figure dans le convoi numéro 9.

Sa date de décès n’est pas connue. Également déportée à Auschwitz l’année suivante, après avoir œuvré dans la résistance à l’occupation allemande, son épouse a survécu. Le couple aurait eu deux enfants selon l’ouvrier, militant communiste et écrivain Daniel Grason.

Le nom d’Abraham Widerker figure sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy l'Asnier (Paris, 4e arr.), inauguré le 27 janvier 2005 par le président Jacques Chirac et Simone Veil, ancienne déportée, ministre et académicienne française (dalle n° 118, colonne n° 40, rangée n° 1).

Probable ancien atelier de Widerker, rue des Petites-Ecuries à Paris

 

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6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 02:01

Léon Widnicki naît le 14 décembre 1928 à Paris (12e arr.) ; son nom est noté Wodnicki sur l’état-civil. Il est le fils de Chaja Glowinska et de son mari, Israël Widnicki, tous deux natifs de Pologne, comme ses deux sœurs aînées, Ruchla et Zandla. La famille a quitté Varsovie dans la deuxième moitié des années 1920. Si le nom de Wodnicki est mentionné sur la plupart des pièces le concernant, les membres de la famille utilisent toujours la graphie Widnicki.

À Paris, elle réside dans des lieux où se retrouve une forte communauté juive venant d’Europe orientale. En 1931, elle est rue d’Hauteville, dans le quartier de la Porte-Saint-Denis (10e arr.) puis entre 1936 et 1940 dans celui de La Roquette, rue Basfroi (11e arr.). Son père est déporté vers le camp d’extermination d’Auschwitz en juin 1942.

Comme 630 enfants du 11e arrondissement, âgé de 13 ans, Léon Widnicki est arrêté lors de la rafle dite du Vel d'Hiv qui se déroule les 16 et 17 juillet 1942. Il est transféré au camp de Pithiviers, où il est interné dans la baraque 7 (ou la 8). Sa mère est également incarcérée dans ce site, d’où elle est déportée vers Auschwitz le 31 juillet. L’association Les Fils et filles des déportés Juifs de France, signalent qu’il fait partie des 630 enfants du 11e arrondissement arrêtés lors de la rafle du Vel d'Hiv, parmi lesquels 33 sont domiciliés rue Basfroi.

Léon Widnicki quitte Pithiviers à destination d’Auschwitz le 7 août 1942 dans le convoi n° 16. Il décède à son arrivée, le 12 août, selon l’arrêté du 17/04/2012 ; le site MémorialGenWeb précise qu’il a été tué au camp de Birkenau. Mais le Service historique de la Défense mentionne pour sa part qu’il meurt le 1er avril 1943, dans un lieu non précisé.

Son nom figure sur la plaque commémorative apposée le 15 octobre 2005 dans le collège Anne Frank, rue Trousseau (Paris, 11e arr.) en tant que Léon Wodnicki. Le texte précise que « Arrêtés par la police du gouvernement de Vichy, complice de l'occupant nazi, plus de 11 000 enfants furent déportés de France de 1942 à 1944 et assassinés dans les camps de la mort parce que nés juifs. Plus de 1200 de ces enfants vivaient dans le 11e arrondissement. Ne les oublions jamais. »

Il est également répertorié sur le monument commémoratif de la rafle du Vel' d'Hiv' situé place des Martyrs Juifs du Vélodrome d'Hiver (Paris, 15e arr.), inauguré le 17 juillet 1994 par le président François Mitterrand, qui mentionne « Widnicki Léon, 13 ans. »

Le Mur des noms du Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy l'Asnier (Paris, 4e arr.), inauguré le 27 janvier 2005 par le président Jacques Chirac et Simone Veil, ancienne déportée, ministre et académicienne française, mentionne également Léon Widnicki (sous la forme Wodnicki, Léon, dalle n° 119, colonne n° 40, rangée n° 2).

Souvenir des enfants juifs pris lors de la rafle du Vel-d'hiv'

 

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 02:01

Chaja Glowinska naît le 10 septembre 1896 à Lowicz, Pologne, commune actuellement dans la voïvodie de Lodz, qui abritait une importante communauté juive.

Elle épouse, probablement au début des années 1920, Israël Widnicki, natif de Varsovie (Pologne également), de 21 ans son aîné.

Ils ont deux filles qui naissent en Pologne : Ruchla en 1923 à Varsovie et Zandla en 1924. Ils quittent ensuite le pays et émigrent en France. Leur troisième enfant, un garçon prénommé Léon, voit le jour à Paris en décembre 1928 dans le 12e arrondissement.

La famille vit ensuite en 1931 dans le quartier de la Porte-Saint-Denis (10e arr.), rue d’Hauteville. En 1936, ils logent dans le 11e arrondissement, rue Basfroi, au sein du quartier Roquette. Israël Widnicki est tailleur, dans la maison Granet.

Comme beaucoup d’autres Juifs, et comme son mari, sa fille aînée et son fils, Chaja Widnicki est arrêtée et déportée dans le camp d’extermination d’Auschwitz, géré par l’Allemagne et situé aujourd’hui en Pologne. Un arrêté d’août 1993 fixe la date de son décès au 4 août 1942 à Auschwitz et prévoit l’apposition de la mention Mort en déportation sur son état-civil ; elle était âgée de 45 ans. Des documents antérieurs avaient établi son décès au 30 juillet 1942 à Pithiviers (Loiret). Internée au camp d’internement de cette ville, elle partit avec le troisième convoi à quitter ce lieu le 31 juillet ; son fils Léon, arrêté lors de la rafle du Vel d'Hiv (16-17 juillet), y était aussi incarcéré. Entre juin et septembre 1942, six convois emmenèrent 6 079 Juifs vers Auschwitz pour y être assassinés. Il n'y eut que 115 survivants à la Libération.

De la famille, seule sa fille Ruchla, résistante à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, reviendra de déportation ; le sort de sa seconde fille, Zandla, n’est pas connu.

Le nom de Chaja Widnicki figure (sous l’orthographe de Chaja Wodnicki) sur le Monument commémoratif du camp de Pithiviers (Loiret).

Plaque souvenir de la rafle du Vel-d'hiv

 

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 02:01

Israël Widnicki naît le 14 juillet 1875 à Varsovie (Pologne). Il épouse au début des années 1920 Chaja Glowinska, native de Lowicz (Pologne également), de 21 ans sa cadette.

Ils ont deux filles qui naissent en Pologne : Ruchla en 1923 à Varsovie et Zandla en 1924. Ils quittent ensuite le pays et émigrent en France. Leur troisième enfant, un garçon prénommé Léon, voit le jour à Paris en décembre 1928 dans le 12e arrondissement.

La famille vit ensuite en 1931 à Paris (10e arr.), dans le quartier de la Porte-Saint-Denis, rue d’Hauteville. En 1936, ils logent dans le 11e arrondissement, rue Basfroi, au sein du quartier Roquette. Israël Widnicki est tailleur, dans la maison Granet.

Comme beaucoup d’autres Juifs, et comme son épouse, sa fille aînée et son fils, Israël Widnicki est arrêté et déporté dans le camp d’extermination d’Auschwitz, géré par l’Allemagne et situé aujourd’hui en Pologne. Un arrêté d’août 1993 fixe la date de son décès au 14 juin 1942 à Auschwitz et prévoit l’apposition de la mention Mort en déportation sur son état-civil ; il était âgé de 66 ans. Son épouse fut déportée plus tard depuis le camp d’internement de Pithiviers en juillet 1942 ; son fils Léon quitta le même camp en août ; sa fille Ruchla, résistante à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, partit de Drancy en juillet 1943. De la famille, seule cette dernière reviendra de déportation ; le sort de la seconde fille, Zandla, n’est pas connu.

Rue Basfroi à Paris

 

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11 mars 2023 6 11 /03 /mars /2023 00:01

Georgette Burgard naît le 19 juin 1921 à Estavayer-le-Lac (act. Estavayer, Fribourg, Suisse), localité située au bord du lac de Neuchâtel. Elle est la fille de Clémentine Thérèse Marie Francey (1891-1948), de nationalité suisse, native de Cousset, dans le même canton, et de Raymond Burgard (1892-1944), de nationalité française, professeur alors en poste à Sarreguemines (Moselle).

En 1925, la famille s’installe en Martinique, où Raymond Burgard enseigne les lettres au lycée Victor-Schœlcher. Ils rejoignent en 1928 Tunis, le père étant désormais affecté au lycée Carnot. Il réussit cette année-là l’agrégation et est nommé en 1932 au lycée Buffon, à Paris. Les Burgard vivent rue Pérignon (7e arrondissement).

Thérèse et Raymond Burgard sont tous deux germanophones ; ils traduisent ensemble en 1922 un ouvrage de Carl Einstein, La sculpture africaine.

Dès le début de l’invasion de la France par les troupes allemandes à l’été 1940, Raymond Burgard s’engage dans la résistance. Il est un des fondateurs et le dirigeant du réseau Valmy, largement constitué par des membres du mouvement chrétien de gauche La Jeune République et notamment de sa section du 15e arrondissement de Paris. il collabore aussi au journal clandestin La France continue, créé par Paul Petit, lui aussi d’inspiration catholique. Arrêtés à Paris en avril 1942, Raymond Burgard, Paul Petit et Marietta Martin sont transférés en Allemagne, jugés à Sarrebruck et condamnés à mort. Burgard et Petit sont exécutés en juin et août 1944, Martin meurt d’épuisement en prison.

À l’instar de son père et de son frère cadet, Marc Édouard, Georgette Burgard s’engage dans la résistance. Son appartenance aux Forces françaises combattantes est reconnue après le conflit.

Reçue à l’agrégation d’allemand en 1945, Georgette Burgard épouse en avril 1947 Jean Epiney. Ils vivent à Romont, dans le canton de Fribourg, en Suisse. Après avoir donné naissance à probablement cinq enfants, au cours des deux décennies suivantes, elle prépare un doctorat ès-lettres qu’elle soutient en 1970 avec une thèse sur Gérard Grote et les débuts de la Dévotion moderne (Devotio moderna). Grote ou Groote (1340-1384), natif des Pays-Bas, est à l’origine d’une rénovation des pratiques religieuses, et fut l’organisateur d’une congrégation, les Frères de la vie commune.

Georgette Epiney-Burgard centrera ses travaux ultérieurs sur les mystiques du Moyen-Âge, comme Jean de Ruysbroeck, Jean Eck ou Henri Herp (Harphius). Ses travaux sont évoqués notamment dans la Revue des Sciences Religieuses et les Cahiers de civilisation médiévale.

Mais c’est surtout sur le rôle des femmes que se concentre Georgette Epiney-Burgard. Elle documente notamment l’influence sur Ruysbroeck du mouvement des béguines. Deux d’entre elles, la poétesse Hadewijch d'Anvers et la religieuse Mathilde de Magdebourg, sont particulièrement étudiées.

En collaboration avec la théologienne Émilie Zum Brunn, elle publie en 1988 Femmes troubadours de Dieu, livre qui sera traduit en anglais et en espagnol.

Délaissant parfois le cadre ancien, Georgette Epiney-Burgard rédige en 1956 un avant-propos à la publication posthume des Cahiers de Marietta Martin, poète mystique et résistante, condamnée à mort dans le même procès que son père. En 1957, elle traduit l’ouvrage d’Adolf Busemann sur le Rôle de la petite enfance dans l'édification de la personnalité humaine. Elle prépare la version française d’un livre sur la faune d'Europe en 280 images, la Féerie animale de F. A. Roedelberger et Vera I. Groschoff, sortie en 1961. Elle anime, en septembre 1977, une session consacrée à Madeleine Delbrêl, assistante sociale à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), essayiste et poète mystique catholique.

Depuis 1964, Georgette Epiney-Burgard était membre de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève.

Elle meurt le 13 avril 2003 à Genève, âgée de 81 ans, possédant la double nationalité française et suisse.

Femmes troubadours de Dieu, de Georgette Epiney-Burgard

 

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9 mars 2023 4 09 /03 /mars /2023 00:01

Clémentine Thérèse Marie Francey naît le14 novembre 1891 à Cousset (canton de Fribourg, Suisse). Elle est la fille de Séraphine Madeleine Grémaud et de son mari Jacques Alexandre Francey ; elle utilise habituellement le prénom de Thérèse.

Elle est le septième enfant du couple ; sa mère, qui en aura eu probablement trois de plus, décède en septembre 1915, toujours à Cousset, actuellement localité de la commune de Montagny, dans le district de la Broye. Son père, qui avait été agent de la banque d’État de Fribourg puis professeur, est député au Grand conseil fribourgeois entre 1887 et 1917. Il sera ensuite préfet de la Broye 1917 à 1923.

Thérèse Francey suit des études à Fribourg. C’est dans la faculté des lettres de l’université de cette ville qu’elle rencontre Raymond Burgard, originaire de Troyes et d’une famille alsacienne, qui avait été prisonnier civil en Allemagne pendant la première guerre mondiale. Il y obtient une licence qui lui permet d’enseigner en France à partir de 1919. Thérèse Francey réside à Estavayer-le-Lac (act. Estavayer, Fribourg), où elle épouse Raymond Burgard en juin 1920 et où naît sa fille Georgette un an plus tard. Elle obtient son doctorat ès-lettres à Fribourg en 1921 en soutenant une thèse sur Les idées littéraires de Saint-Augustin dans le De doctrina christiana.

Thérèse Francey-Burgard (arch. fam.)

Thérèse Burgard rejoint son époux à Sarreguemines (Moselle), où ils vivent rue de Nomeny ; son fils Marc Édouard y naît. 1921. Les éditions Hofer, de Sarrebruck, publient des extraits de sa thèse en 1923.

Germanophone comme son mari, Thérèse Burgard traduit, avec lui, Afrikanische Plastik, livre paru en 1921 à Berlin, de l’historien de l'art Carl Einstein (1885-1940), né dans une famille juive et qui sera militant anarchiste, engagé dans les brigades internationales pendant la guerre d’Espagne. Leur ouvrage paraît en 1922 aux éditions Georges Crès à Paris, sous le titre La sculpture africaine.

Raymond Burgard est affecté comme professeur au lycée Victor-Schœlcher de Fort-de-France, en Martinique, à ce moment colonie française. Il s’y rend, accompagné de Thérèse et de ses deux enfants, sur le paquebot Pérou, au départ de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, act. Loire-Atlantique) 1er octobre. Ils restent trois ans dans l’île et leur dernier fils, Jean Jacques, y naît en juin 1926.

Après que Raymond Burgard ait été reçu, en août 1928, au concours de l’agrégation en grammaire, il est nommé au lycée Carnot, à Tunis, alors sous protectorat français. Ils y résident quatre ans, Raymond s’implique, comme en Martinique, dans la vie littéraire locale, et il en est de même, semble-t-il, de Thérèse.

Raymond Burgard obtient un poste au lycée Buffon, à Paris, et la famille rentre en métropole à l’été 1932. Elle s’installe rue Pérignon (7e arr.).

Ayant poursuivi une activité historique, Thérèse traduit de l’allemand un livre de l’historien suisse Gustav Schnürer, Kirche und Kultur im Mittelalter. Elle le fait avec Gaston Castella, professeur à l'université de Fribourg et président de la société d'histoire du canton. Conformément à l’usage suisse, elle signe Thérèse Francey-Burgard le livre paru à Paris chez Payot en 1933 sous le titre L'église et la civilisation au moyen âge.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, la famille Burgard va s’engager dans la résistance à l’occupation allemande. Raymond le fait dès l’été 1940 ; il fonde, le 21 septembre, le réseau Valmy, qui édite le journal clandestin éponyme. S’appuyant sur les militants du mouvement catholique La Jeune République du 15e arrondissement, il a un fort écho parmi les lycéens de Buffon (dont font partie ses deux fils) qui manifestent, à son instigation, le 11 novembre 1940. Il collabore à une autre publication clandestine, La France continue, éditée par le diplomate Paul Petit, et est lié au réseau du Musée de l’Homme, fer de lance de la lutte intellectuelle à Paris.

Outre Raymond Burgard, leur fille Georgette et l’aîné des garçons, Marc Édouard, seront tous deux reconnus comme membres des Forces françaises combattantes après le conflit. L’appartement familial sert, à plusieurs occasions, de lieu pour des réunions secrètes. Arrêté le 2 avril 1942, transféré à la forteresse de Sarrebruck, il est condamné à mort par un tribunal allemand puis décapité à Cologne le 15 juin 1944. Le 16 avril 1942, une manifestation de protestation contre son arrestation par des lycéens de Buffon avait conduit à ce que cinq d’entre eux soient fusillés.

Selon des sources généalogiques reprises dans la biographie de son mari publiée sur Wikipédia, Thérèse Burgard aurait posé « pour La femme assise de René Iché représentant l'intense désespoir d'une jeune femme, la tête penchée et le visage enfoui dans sa paume droite ». Le sculpteur est lié aux réseaux du Musée de l’Homme et Valmy.

Thérèse Burgard meurt le 21 février 1948 à Paris (15e arr.) à l’hôpital Necker. Elle était toujours domiciliée dans l’appartement familial de la rue Pérignon. Elle est inhumée le 25 au cimetière parisien du Père-Lachaise. Son mari y sera transféré en septembre 1953.

Sa fille Georgette, épouse Epiney, fut comme elle docteure ès-lettres ; elle s’est, à l’image de son père engagée dans la résistance à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale. C’est le cas aussi de son fils Marc Édouard, fonctionnaire en France et en Tunisie, administrateur de sociétés en Europe et au Brésil, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, décoré de la Croix de guerre, chevalier de la Légion d’honneur. son troisième enfant, Jean Jacques, fut inspecteur général des Finances, administrateur d’organismes publics ou financiers (Société nationale des chemins de fer français, Commission des opérations de bourse, Association française des banques), professeur également à l'Institut d'études politiques de Paris, écrivain, président du Secours catholique (1997-1998), responsables d’organismes humanitaires et d’organisations professionnelles, officier de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du Mérite.

Sculpture de René Iché

 

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11 février 2023 6 11 /02 /février /2023 00:01

Léon Hecquet naît le 11 avril 1887 à Paris (18e arr.). Il est le fils de Marie Céline Jolimoy, blanchisseuse et de François Jules Hecquet, plombier. Ils vivent rue Durantin. Il est légitimé par le mariage de ses parents en juin 1891 dans le même arrondissement.

Ayant perdu son père en juillet 1904, il est considéré comme étant sans résidence fixe en 1907 au moment de son recensement pour ses obligations militaires. Il exerce également le métier de plombier chaudronnier. Il épouse en juin 1908 à Paris (18e arr.) Joséphine Rachel Boulard, employée de commerce. Ils s’installent allée Verte à Paris (11e arr.) puis résident, en 1912, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier Palissy, avenue des Platanes.

Mobilisé pour le service militaire en octobre 1908 au 4e régiment de génie (RG), basé à Grenoble, Léon Hecquet est affecté en janvier 1909 au 1er RG puis démobilisé en septembre 1910.

Son épouse est la sœur de Henri Boulard (1873-1921), monteur en bronze, membre de la commission exécutive de la section de Joinville du parti socialiste SFIO et candidat de cette formation aux élections municipales de 1912 dans la commune.

Au cours de la première guerre mondiale, il rejoint en août 1914 le10e RG et est libéré de ses obligations en mars 1919. Selon les archives familiales, il combat au Chemin des Dames et aurait fait l’objet d’une citation à l’ordre du régiment en juillet 1917.

Résidant de nouveau à Joinville, cette fois dans le quartier du Centre, rue de Paris, il est candidat en onzième position sur la liste communiste du Bloc ouvrier et paysan, conduite par Roger Benenson, pour les élections municipales de cette ville en mai 1929. Elle obtient une moyenne de 18,4% face à la Concentration des gauches (radical-socialiste, socialiste SFIO et socialistes indépendants) qui a 42,8% et à l’Union nationale (droite, municipalité sortante de Stephen Durande), 38,8%. Hecquet recueille 338 voix pour 2 126 suffrages exprimés (15,9%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, les communistes voient leur score se réduire à 12,5%, le cartel des gauches emportant 22 sièges avec 45,9%, les 5 autres allant à la droite (41,6%). Georges Briolay (radical-socialiste) est élu maire.

Travaillant comme plombier pour la banque du Crédit foncier à Vincennes, Léon Hecquet déménage avec sa famille pour s’installer dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés. Il y est domicilié rue Garibaldi en 1937.

Léon Hecquet meurt le 13 avril 1959 à Saint-Maur. Les archives familiales mentionnent qu’il serait décédé d’un cancer, inhumé au cimetière Rabelais 1 dans cette commune et qu’il a été décoré de la Croix de guerre. Son fils Ernest a été résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.

Léon Hecquet (Arch. familiales)

 

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 00:01

Frédéric Émile Ernest Grassoreille naît le 22 mars 1896 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Marie Bullot, fleuriste, et de son mari Frédéric Adolphe Grassoreille, cannier, c’est-à-dire ouvrier qui confectionne les cannages pour chaises. Ils vivent rue des Annelets puis, dans le 20e arrondissement, rue des Amandiers.

Appelé à faire son service militaire pendant la première guerre mondiale, Frédéric Grassoreille, qui exerce le métier de peintre en bâtiment, est mobilisé au sein du 149e régiment d’infanterie (RI) en avril 1915. Il passe au 122e RI en mai 1916 puis au 256e en août la même année. Il est une première fois blessé en mai 1917 à Ueberkurnen (Haut-Rhin, act. Balschwiller, Alsace) et hospitalisé, avec des plaies multiples à la jambe, à une fesse, et à la tête. En février 1918, il est intoxiqué puis, en octobre cette année-là, gazé et évacué. Il est démobilisé en janvier 1919. Il se voit reconnaître un invalidé partielle, qui lui vaut une petite pension.

Son comportement pendant le conflit lui vaut deux citations. La première, en mai 1917, à l’ordre de la brigade remarque « Un soldat brave et dévoué, qui a toujours fait preuve du plus grand mépris du danger. Le 2 mai, s’est à nouveau distingué par la part active qu’il a prise à une reconnaissance offensive exécutée dans des circonstances particulièrement difficiles et au cours de laquelle dix allemands ont été capturés ». La seconde, à l’ordre du régiment en janvier 1918, salue un « Excellent soldat, toujours volontaire pour les missions périlleuses. A exécuté [en janvier] des patrouilles d’embuscade particulièrement pénibles et dangereuses, en avant de nos lignes. A participé à l’attaque et à la mise en fuite d’une forte reconnaissance ennemie qui tentait d’aborder nos lignes. »

Après son mariage en avril 1920 avec Solange Éva Braconne, couturière, native de la Creuse, la famille s’installe rue de l’Ermitage (20e arr.). Il est établi à son compte comme peintre et vitrier en 1928. Son livret militaire signale qu’il est condamné, en novembre 1928 à 16 francs d’amende pour « complicité » puis amnistié.

Peut-être est-ce lui qui, sous son patronyme, participe à une souscription en août 1929 dans le quotidien L’Humanité pour fournir « Un budget de guerre pour le Parti [communiste] ».

Au début des années 1930, Frédéric Grassoreille quitte le domicile familial pour Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il y est candidat en octobre 1934 sur la liste du Bloc ouvrier et paysan (communiste) à des élections municipales complémentaires, pour pourvoir à dix sièges vacants et figure en neuvième position. Il obtient au premier tour 409 voix pour 2 297 suffrages exprimés (17,8%) sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. La liste communiste a légèrement devancé celle du parti socialiste SFIO, qui se retire pour le second tour, de même qu’une liste de républicains indépendants. Lors du scrutin de ballotage, face à l’alliance entre l’Union républicaine (droite) et les radicaux-socialistes, la liste communiste bénéficie d’un report de voix ; Grassoreille recueille 746 votes pour 1 903 suffrages exprimés (39,2%) sur 1 964 votants. Il n’est pas élu.

On retrouve Frédéric Grassoreille, toujours peintre, sur la liste communiste, conduite par Robert Deloche, pour les élections municipales générales de Joinville en mai 1935. Il figure en 10e position et obtient 673 voix sur 2 856 suffrages exprimés, soit 23,6%. Arrivée en troisième position, la liste communiste fusionne ensuite avec celle de la SFIO, dans le contexte du Front populaire. Grassoreille ne figure pas sur la liste du second tour, conduite par un indépendant, André Blocher, responsable de la Ligue des droits de l’Homme et de l’association d’anciens combattants ARAC. Elle fait presque jeu égal avec 39,7% contre 40% avec la liste de droite, et a deux élus sur 27.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Frédéric Grassoreille est sans doute mobilisé au début du conflit. Ses obligations militaires prennent fin en mars 1940. Peut-être est-ce lui qui est mentionné en février 1941 dans le quotidien La France au travail (proche du Rassemblement national populaire de Marcel Déat) comme participant à une souscription en faveur de la famille de l’ouvrier Gressard, présenté comme victime de représailles patronales.

Frédéric Grassoreille meurt le 23 novembre 1966 à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il était âgé de 70 ans et père de quatre enfants. Il avait été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze et, en mars 1921, de la Médaille militaire.

Crue de la Marne à Joinville en 1930

 

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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 00:01

Suite de la biographie de Roger Benenson

Roger Benenson se marie, en mai 1925 à Paris (12e arr.) avec Marie Morin. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et résident dans le Centre, rue de Paris.

Lors des élections législatives d’avril 1928, il est candidat pour le parti communiste dans la 4e circonscription de l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine (Saint-Maur-des-Fossés) qui comprend notamment Joinville. Parmi les autres candidats, il y a Gaston Muller, élu communiste de 1924 sur la liste menée par Paul Vaillant-Couturier dans le 4e secteur de la Seine ; le scrutin de liste alors en vigueur a été ensuite remplacé par le vote majoritaire. Gaston Muller a désormais l’étiquette de communiste indépendant. À l’issue du premier tour, Benenson arrive en deuxième position, largement distancé par Adolphe Chéron, radical indépendant, qui sera élu. Il obtient 2 589 voix pour 16 820 votants (15,4%) et 19 920 inscrits. Au second tour, il s’incline avec 4 458 voix pour 15 519 votants (28,7%)

Des élections municipales partielles sont organisées en octobre 1928 à Joinville, après le décès du maire, Henri Vel-Durand (radical indépendant) pour pourvoir à trois postes. Benenson présente une liste qui compte une candidate, Mme Martin ; les bulletins de cette dernière ne seront pas comptés, les femmes n’étant alors ni électrices ni éligibles. Pour sa part, Benenson recueille 306 voix pour 1 524 suffrages exprimés (20,1%) sur 1 538 votants et 2 995 inscrits. Il se maintient au second tour, malgré la présence d’une liste du groupement des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendant) ; c’est celle-ci qui a trois élus, Benenson voyant son score reculer à 14,3%.

Il est de nouveau à la tête de la liste communiste lors des élections municipales générales de mai 1929 à Joinville. Sa liste arrive de nouveau troisième, avec une moyenne de 341 voix pour 2 126 suffrages exprimés (16%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, le groupement des gauches arrive en tête avec 45,9% et 22 sièges, la droite emportant les cinq restants avec 41,6%, tandis que les communistes reculent à 12,5%. Benenson n’est pas élu, Georges Briolay (radical-socialiste) devient maire.

Toujours en mai 1929, Benenson s’aligne pour le scrutin départemental dans la 2e circonscription du canton de Saint-Maur-des-Fossés, qui comprend notamment Joinville. Il recueille 15,5% des votes au premier tour et 14% au second et n’est pas élu. C’est Avet, maire de Créteil, républicain radical, qui gagne.

En février 1930, Benenson est encore le porte-drapeau du parti communiste à Joinville. Cependant, il a passé en 1928 le concours du Service des eaux de la ville de Paris et a été reçu. Il est recruté comme tourneur-ajusteur en septembre 1931 au Service de dérivation de Seine-et-Marne et s’installe alors dans la petite commune des Ormes-sur-Voulzie. Il est nommé chef ouvrier en 1934.

Il se présente comme candidat lors des élections municipales de mai 1935 à Ormes-sur-Voulzie et échoue.

Après cinq échecs électoraux entre 1928 et 1935, Roger Benenson est de nouveau candidat en avril 1936 pour les élections législatives dans la circonscription de Provins en Seine-et-Marne. Devançant de peu le député sortant Augé (radical-socialiste), il est en tête au premier tour avec 3 118 voix pour 11 835 votants (26,3%) et 13 489 inscrits. Malgré les accords de Front populaire, le radical refuse de se retirer, mais c’est cependant Benenson qui est élu en mai dans une élection triangulaire au second tour avec 4 779 voix pour 11 856 votants (40,3%).

À l’Assemblée nationale, il s’inscrit dans le groupe communiste, qui compte 72 membres. Il est membre de la commission des postes, télégraphes et téléphones et de celle des travaux publics. Le journal L’Informateur de Seine-et-Marne (1936/05/27), fortement anticommuniste, présente Benenson comme étant un des douze représentants de « la tribu d'Israël » au parlement, avec notamment Léon Blum, président du conseil (socialiste SFIO), Georges Mandel, ministre des PTT (indépendant) ou Pierre Mendès-France (radical-socialiste).

En octobre 1937, R Benenson remporte un nouveau succès, en se faisant élire conseiller général du canton de Provins. Il bat au second tour le Dr Merlin, sortant, républicain indépendant, en recevant 1 573 voix pour 3 132 votants (50,2%) et 3 751 inscrits. Il est le benjamin de l’assemblée départementale, qui siège à Melun.

C’est sans doute pour assurer son mandat que Benenson passe son permis de conduire en mars 1937 et acquiert une « voiture usagée » ; il est victime d’un accident avec un camion en avril à Provins que L’Informateur de Seine-et-Marne attribue à « un manque de réflexe » du néophyte.

Ayant présenté à la Chambre des députés en juin 1938 une proposition en vue de l'organisation d'un pèlerinage à Valmy, Benenson intervient également pour qu’on accorde des facilités de transport aux malades en traitement pour tuberculose.

À suivre

Roger Benenson, arch. Assemblée nationale

 

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