Roger Jean Jougla naît le 8 octobre 1885 à Alzon (Gard). Il est le fils de Célestine Pujolas et de Zacharie Jougla, conducteur des Ponts-et-Chaussées, issu d’une famille noble occitane.
Peu après sa naissance, la famille s’installe en région parisienne, d’abord à Alfortville (Seine, act. Val-de-Marne) puis dans la commune voisine de Charenton-le-Pont. Zacharie Jougla rejoint son frère qui a monté une usine de plaques photographiques et de films pour le cinéma, et ils déménagent à Joinville-le-Pont où l’usine a été installée en 1902.
À cause de problèmes cardiaques, Roger Jougla est dispensé de service militaire. Il devient ingénieur des mines et vit en 1912 à Valenciennes puis en 1914 à Lille. Il travaille pour la Compagnie des mines d’Anzin. En novembre 1912, il épouse à Paris (3e arr.) Marguerite Madeleine Blin, fille d’Émile Blin, entrepreneur de travaux publics.
Au début de la première guerre mondiale, Roger Jougla est affecté à des services auxiliaires mais, en février 1915, il est réaffecté dans des activités armées, dans le 11e régiment d’artillerie à pieds. Il devient caporal en juin 1915, est affecté au 83e régiment d’artillerie en octobre de la même année, puis est promu maréchal des logis en juillet 1916. Il devient sous-lieutenant en septembre. Il est cité à l’ordre de la brigade : « très dévoué, debout jour et nuit, a fait plusieurs reconnaissances dans des régions violemment bombardées, pour accomplir des observations sur des positions éventuelles ». Il est décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze en juillet 1916. Roger Jougla est détaché en novembre 1917 au sein de la mission militaire française auprès de l’armée britannique et, conservant sa fonction, devient lieutenant en décembre.
Après la première guerre mondiale, Jougla s’oriente vers une activité d’entrepreneur. Il devient directeur général de la Société industrielle des Pyrénées, qui exploite du marbre et de l’ardoise près de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) mais dont le siège est à Paris, rue Richepanse.
Puis Jougla s’associe avec son beau-père au sein de la société Emile Blin et R. Jougla, constituée en décembre 1922. L’entreprise de travaux publics et bâtiment construit de nombreux égouts et collecteurs et pilote également l’extension de la ligne 7 du métro de Paris. Il est directeur des travaux.
Parallèlement à son travail technique, Jougla est également administrateur de la revue professionnelle du secteur, le Moniteur des travaux publics. C’est à ces deux titres qu’il est fait, en mars 1930, chevalier de la Légion d’honneur au titre du ministère des travaux publics.
La famille Jougla vit à Paris, d’abord rue Valentin-Haüy (5e arr.) puis à partir de 1929 rue de Rennes (6e arr.).
Roger Jougla meurt le 13 avril 1959 à Paris (6e arr.). Il était âgé de 73 ans.
Deux enfants, non identifiés, de la société Jougla

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