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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 01:01

Georges Pierre Moreau naît le 14 octobre 1842 à Boissy-le-Sec (act. Boissy-lès-Perche, Eure-et-Loir), au château du Mesnil, propriété du maire de la commune, Florimond Denis de Beausacq. Il est le fils de Louise Charlotte Angelina Clément et de son époux, Édouard Moreau, percepteur receveur des contributions directes.

Après la fin de l’activité professionnelle de son père, la famille s’installe à Paris. Georges Moreau intègre le séminaire diocésain de Saint-Sulpice, à Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine) où il est sous-diacre en 1866.

Devenu prêtre, il est d’abord professeur à l’école Bossuet située rue Madame à Paris (6e arr.), avant d’en devenir directeur. Pendant la Commune de Paris, au printemps 1871, il demeure dans l’école, malgré les risques que rencontrent les religieux et leurs institutions. Déguisé en concierge, et il réclama lui-même une garde communarde pour les bâtiments de cet établissement, et la présence de celle-ci écarta tout danger.

Adhérent dès 1875 à la section parisienne du Club alpin français, fondée l’année précédente, Georges Moreau est un pionnier des « caravanes scolaires », emmenant avec lui des élèves en visite dans les pays alpins. Cette même année, l’abbé Moreau devient directeur de l'école Sainte-Anne à Saint-Ouen (Seine, act. Seine-Saint-Denis). En 1877, il conduit trois de ses élèves, du 9 août au 8 septembre, en Allemagne, Suisse et Italie. Il leur a fait visiter Heidelberg, Stuttgart et Munich, le lac de Constance, les Grisons, l'Engadine et la Valteline, Vérone, Venise, Brindisi, Naples, Rome, Florence, Milan et Turin.

En janvier 1877, les élèves et prêtres de l’école se mobilisent pour éteindre un incendie dans le voisinage, quarante de ses élèves participant à l’organisation des secours. L’institution de Sainte-Anne, belle propriété dont les terrasses dominent la Seine, préparait les enfants au baccalauréat et à l’école polytechnique. Le quotidien Le Gaulois estime qu’il dirigea avec « habileté et succès » cet établissement.

C’est peut-être Georges Moreau qui est prédicateur dans plusieurs églises parisiennes lors de la Toussaint ou pendant l’Avent, par exemple en 1871 à Saint-Eustache.

À suivre

 

 

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20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 01:01

Auguste Blanchar naît le 10 novembre 1834 à Paris (6e arr.). Il est le fils de Valentine Thomas et de son mari Jean Blanchar. Il vit ensuite à Ménilmontant, alors commune indépendante. Après avoir été ordonné prêtre, il devient vicaire à Charonne, à Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant, annexée au 20e arrondissement de Paris en 1860 puis à Saint-Eustache.

Fin décembre 1876, l’abbé Blanchar est nommé curé de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il y reste peu, puisqu’il est nommé curé de Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant en septembre 1878. Il est réputé pour « une bonhomie pleine de charme » selon le quotidien L’Univers.

Tout en restant à son poste, l’abbé Blanchar devient en janvier 1893 nommé chanoine titulaire de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il est alors souvent chargé de prêches : pour le carême à Saint-Jean-Baptiste de Grenelle en 1894, à Vitry en 1895 et à Notre-Dame de Paris en 1896 ; pour l’avent à Saint-Laurent en 1896 et Saint-Denis de la Chapelle en 1898.

C’est le l’abbé Blanchar qui célèbre à Notre-Dame Paris en janvier 1895 le service funèbre à la mémoire de Mgr Sibour, archevêque de Paris, assassiné le 3 janvier 1857. C’est toujours luis qui chante, le 8 septembre 1895 à Saint-Denis de la Chapelle, la messe de commémoration du séjour de Jeanne d'Arc à la Chapelle.

Quittant sa cure, l'abbé Blanchar est nommé chanoine pénitencier de Notre-Dame de Paris, c’est-à-dire chargé du ministère de la prédication, de l'audition des confessions et de l'injonction des pénitents.

Auguste Blanchar meurt le 26 juillet 1900 à Paris (4e arr.) à son domicile du 14, rue Chanoinesse. Il était âgé de 65 ans et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise au côté de sa mère.

La tombe de l'abbé Blanchar au cimetière du Père-Lachaise

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18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 01:01

Marie Joseph Juhel naît le 26 mai 1823 à Paris (2e arr.). Il est le fils de Marie Françoise Bresson et de son mari, Jean Charles Juhel.

Il est ordonné prêtre le 17 juin 1848 à Paris, une semaine avant le début de l’insurrection ouvrière qui marque la fin de la révolution. L’abbé Juhel va servir dans des églises parisiennes : vicaire à Saint-Laurent en 1849, second vicaire à Saint-Marcel, puis premier vicaire à la Villette le 20 octobre 1857.

Prenant la succession de Jean Pierre Fayon, le père Juhel devient le second curé de Saint-Charles de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) le 19 décembre 1864. Il a administré la paroisse pendant la guerre de 1870, qui voit l’évacuation des habitants et des services municipaux, repliés à Paris, la destruction du pont qui reliait les deux rives de la Marne puis l’occupation par les troupes allemandes, l’abbé Juhel.

Il va contribuer à la décoration de l’église, recevant par exemple un chemin de croix en porcelaine, offert en 1868 par Didière Gille, veuve de Jean-Marie Gille, fabricant de porcelaines et créateur du quartier de Palissy sur la rive gauche de la Marne.

De grandes inondations ont lieu en mars 1876, sans doute parmi les plus importantes avec celles de 1910. Elles touchent 160 maisons, dont 37 sont évacuées et 300 personnes, soit plus du dixième de la population municipale de 2 900 habitants, doivent être secourues. Sur l’île Fanac, l’eau atteint le toit des bâtiments et seule surnage la cime des arbres.

L’abbé Juhel démissionne pour raisons de santé le 1er janvier 1877. Il est nommé aumônier de l’orphelinat Saint Charles, rue de Vaugirard à Paris. Il y meurt le 20 août 1883, âgé de 60 ans.

Il a déposé une collection de lettres, datant du 17e au 19e siècle, conservées au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.

L'église Saint-Charles

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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 01:01

Jean Pierre Fayon naît le 5 janvier 1807 à Montrouge (Seine, act. Hauts-de-Seine) dans un famille modeste. Sa mère est Héloïse Sophie Vauquelin et son père, Antoine Fayon, ouvrier journalier, ne sait pas signer.

Il est ordonné prêtre à Paris en 1833 et exerce d’abord dans la capitale. Il donne des conférences de l’avent en 1847 aux Blancs-Manteaux puis à Saint-Leu. Il aurait été vicaire, à Saint-Eustache et peut-être à Villetaneuse et Pierrefitte. Il est aumônier de la Maison centrale d'éducation correctionnelle (prison de La Roquette). Alors second vicaire des Batignolles, il est nommé premier vicaire de Saint-Nicolas-des-Champs en 1854.

En 1858 l’abbé Fayon quitte la capitale pour être affecté comme curé à Gennevilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Deux ans plus tard, Jean Pierre Fayon devient le premier curé de la paroisse Saint-Charles, qui couvre le territoire de la commune de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). En l’an 10 (1802) La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831, était la seule des 77 communes du département de la Seine à n’avoir pas de titre paroissial, malgré une tentative inaboutie de changer de statut l’antique chapelle Saint-Léonard, qui tombait d’ailleurs en ruine. Les habitants restent donc rattachés à la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur.

C’est Charles Chapsal (1787-1858), riche grammairien et maire de Joinville, puis sa veuve qui financent en grande partie l’édification de l’église, nommée ensuite Saint-Charles-Borromée pour lui rendre hommage. Le maire qui a succédé à Chapsal, mort en fonctions, est Auguste Courtin, son fils adoptif et héritier. La paroisse est officiellement créée par décret impérial du 22 août 1860, Joinville ayant alors une population de 1 750 habitants.

Quittant Joinville pour retourner dans le Nord-Ouest du département, l'abbé Fayon devient curé de Saint-Ouen en décembre 1864. Il l’est toujours en mai 1873, quand le journal Le Figaro le choisit comme caissier pour gérer les fonds qu’il a recueilli pour les victimes des inondations de la Seine, soit 1 760 francs pour onze familles. Mais depuis plusieurs années, il avait demandé à l'archevêché une cure moins importante, évoquant sa fatigue.

Il obtient satisfaction en juin de la même année, et rejoint Le Bourget. Son arrivée est fêtée par une grande procession. Mais il démissionne rapidement et est remplacé en février 1874 ; étant nommé aumônier de l'Hôtel-Dieu de Saint-Denis. Toujours à Saint-Denis, il devient aumônier des carmélites en juillet 1876.

Étant déjà chanoine honoraire de Nancy, l'abbé Fayon est nommé en septembre 1877 chanoine honoraire du second ordre au chapitre de Saint-Denis.

Prenant sa retraite pour raison de santé en février 1882, l'abbé Fayon s’installe à Sens (Yonne) où il réside chemin de l’Esplanade. Il y meurt le 18 avril 1882 à l’âge de 75 ans.

Deux ouvrages signés par Jean Pierre Fayon sont signalés en 1872 : 50 cours d'instructions religieuses à l'usage des enfants de première communion et de persévérance ainsi que Instructions pour une retraite de première communion.

L'église Saint-Charles

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 01:01

Paul Eugène Henry Jodelay naît le 5 avril 1884 à Malakoff (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est  fils d’Alix Jeanne Charlot, couturière, et de son époux Eugène Jean Baptiste Paul Jodelay, piqueur des ponts et chaussées.

Embauché en décembre 1899 par la préfecture de la Seine, à l’âge de 15 ans, Paul Jodelay y travaille comme commis dessinateur au service des chemins de fer métropolitains. Il est en 1920 au Service de la voie publique, du nettoiement, de l'éclairage et des plantations puis en 1921 au service d'Architecture. Il réussit le concours de conducteur des travaux de Paris en 1927, affecté au bureau de la comptabilité de la direction des services d'Architecture et des Promenades.

Ayant effectué un service militaire en 1903-1904, Paul Jodelay est lieutenant de réserve en 1934. Son frère, Jean Isidore, a été tué pendant la première guerre mondiale.

Installé avec ses parents dans le Bois de Vincennes à la Ferme de la Faisanderie de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1902, Jodelay dispose d’un logement personnel dans la commune, rue de Paris, en 1909. Il se marie en avril de cette année à Paris (19e arr.) avec Rachel Amélie Massé, puis est veuf dès novembre 1911. Il se remarie avec Lucie Isabelle Guillaume.

Le club cycliste Joinville Sportif confie en avril 1924 le poste de secrétaire général à Jodelay, en remplacement de René Henri Graillat. Ses deux frères, Eugène et Henri, seront eux-aussi administrateurs du club. Il est vice-président en 1929 et réélu à ce poste en octobre. Il en est le président en 1933.

C’est sans doute son père Eugène Jodelay (mais ce peut également être Paul) qui est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste libérale du Bloc indépendant conduite par Jules Beauvais, conseiller municipal. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour, qui voit la victoire d’Henri Vel-Durand, élu maire.

Lors des élections municipales partielles d’octobre 1934, Paul Jodelay est candidat sur la liste des républicains indépendants, proche de la majorité municipale de cartel des gauches, et menée par Antoine Liou. Elle s’oppose à une liste de concentration républicaine, plus marquée à droite, et à deux listes communiste et socialiste. Jodelay recueille 602 voix sur 2 297 suffrages exprimés (26,2%) pour 2 360 votants et 3 225 inscrits. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour devant celle de concentration républicaine.

L’année suivante, avec les élections municipales générales de mai 1935, Jodelay rejoint la liste de l’Union des républicains, dont Frédéric Bautsch est le promoteur. Face à la municipalité sortante de centre-gauche, dirigée par Georges Briolay, et aux listes communiste et socialiste, l’Union des républicains, nettement marquée à droite, est en tête au premier tour. Jodelay obtient 937 voix sur 2 856 suffrages exprimés (32,8%) pour 2 923 votants et 3 433 inscrits. Elle emporte au second tour, marqué par l’union des candidatures de gauche, 25 des 27 sièges à pourvoir, les communistes en ayant deux. Jodelay est élu après avoir enregistré 1 171 voix sur 2 899 suffrages exprimés (40,4%) pour 2 924 votants. Emile Lesestre est élu maire.

Paul Eugène Jodelay décède le 6 décembre 1936 à Joinville. Il était âgé de 52 ans et veuf de sa deuxième épouse depuis mars 1934. Il vivait dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni. Son fils Roger Eugène Paul (né en 1913), orphelin, obtient un secours du conseil municipal de Paris 1937. Sergent pendant la deuxième guerre mondiale, il est fait prisonnier et détenu au camp de Charleville dans les Ardennes françaises. C’est probablement lui qui, ingénieur chimiste, rejoint en 1958 l’Association des anciens de la météorologie militaire. Est-ce lui le Roger Jodelay, décorateur de cinéma sur plusieurs films (La Communication, de Domingue Rollin ou Topaze, de Marcel Pagnol) et productions télévisuelles (Vieille France d’André Michel  ou Les Enquêtes du commissaire Maigret) ?

Paul Jodelay était titulaire de plusieurs décorations : médaille d’honneur communale en décembre 1927, chevalier du Nichan el-Anouar au titre de l’exposition coloniale en mai 1933, médaille d'argent de l’éducation physique en septembre 1934.

Le bureau de Joinville Sportif en 1933

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12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 01:01

Eugène Jean Baptiste Jodelay naît le 16 février 1853 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Appoline Mottu, couturière, et de son époux, Félix Alexandre Jodelay, jardinier, originaire de l’Indre.

Devenu piqueur des ponts et chaussées pour la mairie de Paris (agent technique, surveillant de travaux), Jodelay épouse en mai 1876 à Paris (1er arr.) Marguerite Orlhac, lingère ; elle décède en janvier 1880, après avoir donné naissance à une fille. Jodelay se remarie, en avril 1881 à Paris (7e arr.) avec une cousine germaine, Alix Jeanne Charlot, couturière. Elle met au monde 12 enfants entre février 1882 et avril 1896, dont trois fois des jumeaux.

Travaillant d’abord au service de la Voie publique il passe à celui des Promenades et plantations en 1886, devient agent comptable du dépôt de matériaux de la rue des Bernardins en 1890, à la direction des services d'Architecture en 1901 et prend sa retraite en 1903 en qualité d’adjoint technique principal des Promenades et plantations.

Si son salaire est celui d’un contremaître de la fonction publique, Jodelay semble avoir des difficultés à loger sa grande famille. Il réclame et obtient plusieurs secours entre 1899 et 1901. Les Jodelay déménagent fréquemment, puisqu’on leur connaît douze adresses entre 1876 et 1902, dans les arrondissements du sud de Paris, à Malakoff (Seine, act. Hauts-de-Seine), à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne) puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où ils se fixent dans la Ferme de la Faisanderie, au sein du Bois de Vincennes. Eugène Jodelay y élève ses enfants après le décès de sa femme en 1909 ; son frère, Jules Alexandre, également ancien piqueur des ponts et chaussées pour la mairie de Paris, réside avec lui.

Parallèlement à son activité d’employé, Jodelay est également un inventeur. Il est félicité et récompensé par le conseil municipal de Paris en mai 1894 pour avoir mis au point un nouveau collier de joints de tuyaux d'arrosage à la lance, invention dont il laisse le bénéfice à la Ville, ne voulant en tirer aucun profit personnel. C’est le fournisseur de la commune, Dalifol et Cie, qui prend, en son propre nom, un brevet d’invention. Il fonde en 1895 la société Laurens, Jodelay et Tournel, qui exploite un système d'arrosage antiseptique (brevet d’avril 1894) et un procédé de mélange automatique de liquides avec de l'eau sous pression (brevet de juillet 1894). Les brevets sont protégés dans de nombreux pays (États-Unis, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Espagne). Ils font l’objet de commentaires favorables lors du premier congrès d’assainissement et de salubrité, tenu à Paris en 1897.

Pendant la première guerre mondiale, Jodelay devient vice-président du Comité d’action agricole, mis en place à l’initiative de Chavignot, ingénieur et propriétaire du domaine de Polangis à Joinville. Formé en avril 1917, le comité attribue des parcelles de 300 à 400 m² aux habitants de la commune souhaitant mettre en place des jardins potagers. Toutes les demandes ont pu être satisfaites et environ 200 jardins sont établis dont 198 sur les terres de Chavignot. Ils couvrent 6,16 ha, plus 5,58 ha attribués aux soldats soit au total près de 12 hectares. En juillet la même année, le ministre de l’agriculture, Fernand David, vient visiter les jardins et leur fait attribuer du fumier de l’armée.

Eugène Jodelay participe à la distribution des lots et prodigue des conseils notamment dans l’hebdomadaire la Gazette de l’Est, où il tient une rubrique régulière. Il était, depuis juillet 1911, chevalier du mérite agricole.

C’est sans doute Eugène Jodelay (mais ce peut également être son fils Paul) qui est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste libérale du Bloc indépendant conduite par Jules Beauvais, conseiller municipal. La liste s’oppose à celle d’Henri Vel-Durand, radical dissident, qui rassemble des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, et à celle de parti socialiste SFIO. Au premier tour, Jodelay a 431 voix sur 1 694 suffrages exprimés (25,4%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour, qui voit la victoire d’Henri Vel-Durand, élu maire.

Eugène Jodelay meurt le 13 février 1927 à Joinville. Il était âgé de 73 ans. Parmi ses 13 enfants les 4 garçons auront un rôle public.

L’aîné de ses fils, Paul (1884-1936), préside le club Joinville Sportif, se présente à plusieurs reprises lors d’élections municipales et est élu en 1935. Son deuxième garçon, Jean Isidore (1891-1914), comptable, meurt au début de la première guerre mondiale le 10 décembre 1914 à Zillebeke, en Flandre-Occidentale (Belgique).

Ses deux derniers fils, les jumeaux Henri Marcel (1896-1969) et Eugène André (1896-1968) seront tous deux également administrateurs de Joinville Sportif. Le premier est, comme son père, un inventeur, faisant breveter en avril 1930 un moteur à explosion à propulsion circulaire. Le second est fonctionnaire au ministère des affaires sociales, au secrétariat général de la main-d’œuvre.

La Ferme de la Faisanderie en 1912

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 01:01

Antoine Honoré Boireau naît le 10 janvier 1872 à La Motte-Saint-Jean (Saône-et-Loire). Il est le de fils Jeanne Benoîte Frangy et de son époux, Pierre Boireau, meunier au village du Sarroux. Leur milieu est modeste car le père comme ses témoins, vignerons, ne savent pas signer.

Devenu boulanger Antoine Boireau vit à Paris d’abord rue de Charonne puis rue des Fossés-Saint-Marcel, où il se marie en août 1898 avec Marthe Amélie Marcelline Dumont. Ils résideront ensuite boulevard Arago, rue Saint-Sabin et rue Daval.

Du fait du décès de son père et de l’incorporation de son frère aîné, Boireau n’avait fait qu’un service militaire de moins d’un an en 1893-1894. Pendant la première guerre mondiale, il est mobilisé mais placé en sursis d’appel comme boulanger et continue d’exercer son métier à Paris.

Installé quai de la Marne à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) après-guerre, ayant cessé son activité commerçante, Antoine Boireau est candidat aux élections municipales de mai 1925 sur la liste d’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, conduite par le maire sortant, Henri Vel-Durand, radical dissident. La liste s’oppose au cartel des gauches et aux communistes. Au premier tour, elle obtient 1 078 voix en moyenne, soit 47,5% des 2 275  suffrages exprimés pour 2 310 votants sur 2 761 inscrits. Les 27 candidats sont élus second tour.

Siégeant de manière régulière au conseil municipal et s’occupant des affaires de son quartier, Boireau ne se représente pas en 1929.

Antoine Honoré Boireau meurt le 9 mars 1934 à Joinville alors qu’il se rendait aux obsèques de Charles Provin, adjoint au maire. Il était âgé de 62 ans et avait un fils et une fille. Il était apparenté à Adolphe Boireau, également résident de Joinville ; c’est probablement ce dernier qui avait contribué à créer des jardins potagers dans le quartier de Polangis pendant la première guerre mondiale, dans le cadre d’un comité d’action agricole.

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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 01:01

Adolphe Boireau nait le 2 juillet 1878 à Gagny (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis). Il est le fils d’Émilie Waqua et d’Antoine Boireau, champignonniste d’abord à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) puis à Gagny.

De santé faible et de petite taille, exerçant le métier de charcutier, Boireau fait un service militaire en 1901-1902. Il s’installe ensuite à Saint-Maur, une partie de sa famille vivant toujours dans cette commune et dans celle voisine de Joinville-le-Pont. Il épouse en juillet 1905 à Saint-Maur Berthe Forest, blanchisseuse. Ils s’installent à Joinville avant 1914, avenue du Parc dans le quartier de Polangis.

Mobilisé pendant la première guerre mondiale, Boireau est blessé le 30 mai 1916 à Chattancourt, Meuse, village qui commande l’accès à la colline du Mort-Homme, dans le secteur de Verdun. Victime d’un éclat d’obus qui le touche à l’arcade sourcilière gauche et à l’avant-bras droit, soigné pendant deux mois, il reprend un service armé et est cité à l’ordre du régiment en juin 1917 : « bon soldat, courageux et dévoué, a continué à assurer la liaison entre sa section et la compagnie pendant un fort bombardement ». Il est décoré de la croix de guerre.

C’est probablement Adolphe Boireau qui contribue à créer des jardins potagers dans le quartier de Polangis pendant la première guerre mondiale, dans le cadre d’un comité d’action agricole, initié par Chavignot, ingénieur et propriétaire du domaine de Polangis ainsi que Eugène Jodelay, agriculteur, directeur de la Ferme de la Faisanderie dans le Bois de Vincennes. Ces jardins vont permettre à une centaine de famille de produire de quoi se nourrir pendant la période de la guerre.

Adolphe Boireau était apparenté à Antoine Boireau (1872-1934), boulanger, conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1925-1929).

La date de décès d’Adolphe Boireau n’est pas connue. Il avait une fille et son épouse résidait toujours à Joinville en janvier 1957, au moment de sa mort.

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6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 01:01

Henry René Blancart naît le 24 juillet 1894 à Paris (18e arr.). Il est le fils de Marie Alexandrine Neyen, tapissière de 23 ans et de Jean Baptiste Louis Joseph Blancart, tapissier également et de 30 ans son aîné.

Pendant la première guerre mondiale, Blancart sert dans la 24e section d'infirmiers militaires, à l’hôpital militaire VR 62 d’Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est décoré en mai 1916 de la médaille d’honneur des épidémies.

Devenu éleveur de chevaux de course au trot et journaliste dans la presse hippique, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue Bernier, à proximité de l’hippodrome de Vincennes. En 1923, il est un des responsables du Club athlétique de Joinville (CAJ), principale structure omnisports de la commune qui organise notamment une course célèbre, la Traversée de Joinville à la nage. Il épouse, en janvier 1926 à Paris (11e arr.) Marie Angèle Pierrot, de 14 ans son aînée.

Henry Blancart est réélu secrétaire de L’association des propriétaires-éleveurs de chevaux de course au trot en France lors d’une assemblée générale tenue à Joinville en février 1927. Il est l’un des fondateurs du syndicat d’initiative de Joinville en décembre 1930, sous l’impulsion de Georges Scornet, adjoint au maire et président du CAJ.

Lors des élections municipales de mai 1929, Blancart est candidat à Joinville sur la liste de l’Union républicaine et démocratique du maire sortant, Stephen Durande. Il obtient au premier tour 877 voix pour 2 126 suffrages exprimés (41,2%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, la liste de droite avec 41,6%, perd du terrain face au cartel des gauches de Georges Briolay, qui est en tête avec 45,9% tandis que les communistes, qui se sont maintenus, sont à 12,5%. Les gauches ont 22 élus tandis que la droite se contente de 5 et que la liste communiste n’en a pas. Blancart n’est pas élu.

Henry René Blancart meurt le 24 janvier 1996 à Saint-Maurice (Val-de-Marne). Il était âgé de 101 ans.

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4 mai 2018 5 04 /05 /mai /2018 01:01

Jacob Gozlan naît le 11 juillet 1885 à Constantine, Algérie. Il est le fils de Rachel Chemama et de son mari, Haï Gozlan, tailleur d'habits juif originaire de Souk-Ahras. La famille est nombreuse, comptant 12 enfants. C’est probablement en Algérie qu’il acquiert le surnom de Sidi Hiaco (M. Jacques), qu’il conservera.

Il est à Paris en 1905 exerçant l’activité de négociant et domicilié rue du Faubourg-du-Temple (10e arr.). Il est alors appelé au service militaire, qu’il effectue à partir d’août 1906. La commission de révision le classe pour remplir un service auxiliaire, et il est affecté à la 10e section d’infirmiers. Sur sa demande, il est transféré en septembre 1907 par la commission de réforme de Rennes (Ille-et-Vilaine) au sein du 158e régiment d'infanterie. Il est promu caporal en mars 1908 et démobilisé en septembre la même année.

Il est de retour en Algérie à Souk-Ahras en octobre 1908 puis est installé à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne) en février 1910. Mobilisé pendant la première guerre mondiale, Jacob Gozlan sert d’abord dans la 24e section d’infirmiers. Il rejoint de nouveau en février 1917 le 158e RI ; blessé en juillet 1917, il est évacué et reprend son poste, après convalescence, en février 1918. Il est transféré en juin la même année au 500e régiment d’artillerie où il est de nouveau blessé début juillet ; il reprend son poste à la fin du même mois. Gozlan est démobilisé en mars 1919.

Jacob Gozlan se marie en janvier 1917 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) avec Georgette Marie Brochard. Il exerce une activité de marchand forain. Ils résident après-guerre dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île. Il est, en 1934, vice-président de l’Union des commerçants et industriels de la ville, présidée par Lucien Girard. C’est lui organise la braderie organisée en mars et transmet au comité des chômeurs local une aide collectée par les commerçants.

Manifestement connu et apprécié, Sidi Hiaco est qualifié en septembre 1934 par l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes, de « duc de Polangis. »

C’est en utilisant sa réputation que Jacob Gozlan va se présenter aux élections municipales. Il est candidat une première fois, en mai 1929, en tant que socialiste indépendant. Se présentant seul à côté des listes de droite du maire sortant Stephen Durande, du cartel des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants) et des communistes, Sidi Hiaco va obtenir un nombre de voix appréciable, soit 210 pour 2 126 suffrages exprimés (9,9%) sur 2 969 inscrits. Aucune autre candidature isolée n’approche ce niveau.

En mai 1935, face aux listes de droite, radicale-socialiste, socialiste et communiste, Sidi Hiaco s’aligne à nouveau de manière isolée. Il est crédité de 147 votes pour 2 856 exprimés (5,1%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits.

La situation de sa famille pendant la deuxième guerre mondiale n’est pas connue. Jacob Gozlan meurt le 19 mars 1948 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne) et résidait toujours à Joinville à cette date. Son épouse y décède en 1952.

 

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