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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 00:01

Suite de la biographie de Maurice Watrinet.

Au sein du conseil municipal, Watrinet s’intéresse notamment au patronage laïque et aux écoles. Deux évènements vont précipiter la crise ouverte au sein de l’assemblée communale, attisée par la vieillesse du maire, Eugène Voisin, qui a 76 ans en 1911, et la perspective de sa succession. Le premier, c’est la dégradation du chemin de Brétigny, abîmé par les tombereaux d’un entrepreneur de travaux publics qui transporte depuis le port sur la Marne les résidus du dragage de la rivière ; certains reprochent à la mairie son incapacité à faire cesser cette gêne. Le deuxième déclencheur est la divulgation de comportements répréhensibles de certains élèves de l‘école primaire publique du quartier de Polangis, qui est reprochée au directeur de cette école ; il est défendu par le curé de la paroisse et par les élus dissidents, tandis que les francs-maçons et la majorité municipale critiquent le directeur.

Début février 1911, quatre conseillers municipaux élus sur la liste radicale en 1908, Watrinet (démissionnaire du comité radical), Mermet, Vel-Durand et Arnaud, participent à une réunion du parti socialiste SFIO, dont la section est animée par Émile Lebègue, à laquelle se joignent le libéral Louis Gallas et un des opposants de 1908, Théophile Leteuil. Ensemble, ils réclament la démission du maire. Le 16 du même mois, le compte-rendu de mandat du conseil municipal devant la population dans le café Denis a Polangis, est particulièrement houleux. Voisin, malade, est absent, mais les quatre dissidents, applaudis par leurs alliés, appellent de nouveau à son départ. La tension est tellement vive qu’en mars la police assure la protection de Louis Rey, première cible des opposants.

En avril 1911, Arnaud, Mermet, Poitevin, Vel-Durand et Watrinet démissionnent de leurs fonctions de conseillers municipaux de Joinville, provoquant des élections partielles en mai car deux autres sièges étaient vacants, Provin et Beauvais ayant également rendu leur mandat antérieurement. Les six démissionnaires, qui se représentent, sont réélus, le septième siège, convoité au premier tour par le socialiste Lebègue, est emporté au second par Richard-Cugnet. La liste, soutenue par la majorité municipale, dirigée par René Martin, président de l’Union des commerçants et comprenant des responsables économiques ou d’associations, est battue. Les radicaux qualifient les dissidents de Saxons, c’est-à-dire de traîtres, par allusion aux troupes saxonnes qui, combattant avec les Français, s'allièrent brusquement aux adversaires durant la bataille de Leipzig en 1813. Watrinet est décrit par un responsable radical, Paul Guelpa, comme un « incapable et prétentieux croquemort » ; il considère que « les dissidents sont les élus de la réaction avouée ». Son compère Rey parle de « coalition des [socialistes] unifiés, des réactionnaires et des nationalistes ». Watrinet avait obtenu 708 voix.

La tension entre les 15 radicaux et les 8 opposants (les 7 élus de mai 1911 et le Dr Gripon, indépendant élu en 1908) va continuer de plus belle. L’indemnisation des inondés de 1910, l’inauguration de l’extension de la mairie en septembre 1911 ou la vie de l’Association philotechnique (société d’enseignement populaire) sont, entre autres, des prétextes à des affrontements publics.

Les élections municipales générales de mai 1912 voient une alliance formelle entre trois listes présentes au premier tour, les dissidents radicaux, avec à leur tête Ernest Mermet, les libéraux, dirigés par Louis Gallas et les socialistes d’Émile Lebègue. Ces formations se sont engagées à composer, au second tour, une liste unique constituée en proportion des résultats du premier tour. Les radicaux-socialistes officiels sont battus au second tour, et on retrouve parmi les 23 conseillers municipaux 10 radicaux dissidents, 7 socialistes et 6 libéraux. Watrinet est arrivé en tête en nombre de suffrages exprimés, mais c’est Ernest Mermet qui devient maire, tandis que les postes d’adjoints sont confiés à Henri Vel-Durand et Pierre Dalbavie, libéral.

A suivre

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15 février 2018 4 15 /02 /février /2018 00:01

Maurice Watrinet naît le 21 septembre 1859 à Metz (Moselle). Il est le fils de Marie Victoire Hollard et de son mari, Jean Louis Watrinet, employé de la Compagnie des chemins de fer de l’Est.

Bien qu’il n’y reste que deux ans, Watrinet restera attaché à ses origines lorraines. Ainsi, il souscrit en mars 1918 pour la propagande du journal L'Alsacien-Lorrain de Paris. Ayant été dispensé de service militaire pour raisons de santé, il est cependant membre d’une association de vétérans des guerres de 1871 et de 1914-1918.

La famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1862. Maurice Watrinet est employé de mairie, sans doute avant 1883, et en est le secrétaire général en 1888. En novembre 1897, la mairie est cambriolée bien qu’elle soit attenante au poste de police, et le bureau de Watrinet est délesté de plusieurs enveloppes qui y sont conservées. Il restera à son poste jusqu’en 1899. Ensuite, il devient entrepreneur de pompes funèbres, toujours à Joinville, activité qu’il exerce encore en 1912.

En septembre 1909 à Paris (12e arr.), Maurice Watrinet épouse Jeanne Voitot, employée de commerce, et reconnait alors comme son fils Raymond, né en 1896 à Paris.

Lors des élections municipales de mai 1904, Watrinet est candidat sur la liste du marie Eugène Voisin, radical-socialiste, faisant mention de sa fonction antérieure (« ancien secrétaire de la mairie »). Il est élu dès le premier tour avec 639 voix, soit 57,1% des suffrages exprimés, un score élevé qui le place en 3e position. La liste emporte 22 des 23 sièges à pourvoir, et Voisin est réélu maire. Watrinet joue un rôle politique, étant par exemple désigné électeur sénatorial en décembre 1904 et avril 1907.

Au cours du scrutin de mai 1908, Watrinet est reconduit sur la liste Eugène Voisin. Il est de nouveau élu dès le premier tour, en seconde position derrière le maire. La liste radicale obtient 21 des 23 sièges à pourvoir, complété par un représentant de la liste de droite d’opposition, Provin, et un indépendant, le Dr Gripon. Lors de l’élection de la municipalité, Watrinet recueille une voix face au maire (20 voix) puis autant face au premier adjoint (Villain, 20 voix) et également face au second (Briolay, 20 voix).

Revenant en décembre 1911 sur la campagne électorale de 1908, Louis Rey, conseiller municipal et principal animateur du parti radical-socialiste dans la commune pendant cette période, raconte le contexte de cette victoire : « Nous avions des adversaires, ils n’étaient point trop redoutables, la liste du maire passait toujours, mais cette année la résistance se démenait et promettait d’être vigoureuse, d’autant plus que nous avions parmi nous un candidat qui, disait-on, avait des intelligences avec nos concurrents et pouvait leur rapporter ce que nous allions faire. Je ne crois pas que ces divulgations eussent une grosse importance, nous n’avions rien à celer, mais nos camarades Vel-Durand, Briolay, Guelpa en attachaient tellement que lorsque Watrinet venait parmi nous, nous mettions un bœuf sur nos langues. C’est Vel-Durand surtout qui disait : voilà Watrinet, taisons-nous. »

Rey estime que c’est le soutien officieux de la liste d’opposition qui fit que Watrinet passa de 639 voix en 1904 à 745 en 1908 ; les opposants ne présentaient que 17 candidats pour 23 sièges. Le premier adjoint sortant, Honoré Jullien, ayant été battu, son remplacement devenait un enjeu et logiquement le poste aurait dû aller à Watrinet. Mais celui-ci étant tenu pour suspect, et la majorité municipale se méfiant aussi d’Henri Vel-Durand, second du suffrage en 1904, qui se retrouve en 19e position en 1908, c’est Georges Briolay qui est désigné.

La rétrogradation de Vel-Durand dans le vote populaire l’aurait, toujours selon Rey, furieux. Il entraîne alors quelques élus dans une lutte au sein du conseil municipal ; Beauvais, Poitevin, Arnaud et Mermet, premiers alliés de Vel-Durand sont ensuite rejoints par Watrinet. La désignation des électeurs sénatoriaux en janvier 1909 voit le premier affrontement public : la majorité radicale-socialiste fait élire ses 9 candidats (8 au premier tour, avec de 12 à 21 voix sur 23, le dernier au 3e tour) ; les dissidents avaient eu de 5 à 9 voix (Watrinet).

A suivre

 

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 00:01

Auguste Célestin Wehrell naît le 23 avril 1860 à Joinville-le-Pont. Il est le fils d’Ismérie Françoise Noël Langrené et de son époux, Antoine Wehrell, garde-champêtre.

En août 1891 à Joinville, Auguste Wehrell, qui est alors bijoutier, épouse Blanche Juliette Niorte, blanchisseuse, qui était déjà la mère de ses deux premiers enfants et en aura une troisième. En 1896, Wehrell est devenu restaurateur et marchand de vins rue de Paris, dans le centre-ville. Il exerce toujours cette activité en 1922.

Lors des élections municipales de mai 1892, Wehrell est candidat au premier tour sur la liste conservatrice d’opposition à la majorité radicale-socialiste, conduite par Barborin et Bocquentin. Il obtient 108 voix pour 639 suffrages exprimés soit 17%. Sa liste a un seul élu, Moulinet, contre 15 pour les radicaux-socialistes du maire, Eugène Voisin ; elle se retire au second tour, les radicaux remportant les six sièges restants.

L’établissement Wehrell accueille en 1901 les réunions du Cercle d'études sociales de Joinville, membre du Groupe socialiste révolutionnaire indépendant de France, et précurseur de la section socialiste SFIO de la commune.

L’activité de sapeur-pompier volontaire qu’il exerce au sein de la brigade de Joinville vaut à Wehrell plusieurs récompenses : une mention honorable en 1891, la médaille d'argent de 2e classe en 1892 puis celle de 1e classe en 1897.

Le 2 janvier 1897, la presse raconte le sauvetage qu’il accomplit à Joinville qui lui valut cette dernière médaille. Une domestique de 22 ans tirait un seau d'eau, lorsqu'elle fut entraînée par le poids et précipitée dans le puits à 23 mètres de profondeur. En tombant, la jeune fille poussa un cri déchirant. Les voisins l’aperçurent qui se débattait au fond: Impuissants à la secourir, ils allèrent prévenir le commissaire de police, qui fit mander les pompiers. Wehrell, était déjà accouru. Il s'attacha un cordage sous les bras et se fit descendre dans le puits par ses camarades. Il parvint à saisir la jeune fille et à lui enrouler autour du corps une corde à l'aide de laquelle on la remonta très lentement et avec mille précautions. Pendant ce temps, le courageux sauveteur restait plongé jusqu'à la ceinture dans l’eau glacée. Malgré la chute, la jeune bonne n'avait pas perdu connaissance et n'avait que d'insignifiantes blessures. Selon les quotidiens, « La foule a fait une ovation au brave sauveteur. »

En 1913, Wehrell accueille des chevaux, son établissement étant proche du champ de courses de Vincennes. Après-guerre, il est propriétaire de chevaux de courses, dont Glfted qui remporte plusieurs courses en 1920 et Punta Gorda en 1921.

Auguste Wehrell meurt le 27 août 1934 à Joinville. Il était âgé de 74 ans.

 

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 00:01

Charles Billard naît le 17 avril 1880 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Désirée Ambroisine Alexandrine Billard, fleuriste, son père n’étant pas nommé.

Marié en avril 1906 à Paris (16e arr.) avec Camille Maraval, couturière, Billard s’installe vers 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside avenue Bourguignon, dans le quartier de Polangis. Il est d’abord employé puis miroitier.

En juin 1912, Billard devient membre de la commission exécutive de la section de Joinville du parti socialiste SFIO dont Fernand Grandhomme est le secrétaire. À la faveur d’une alliance avec des radicaux dissidents et des libéraux, lors des élections municipales de mai 1912, les socialistes ont obtenu sept élus dans le conseil municipal, dont le maire Émile Mermet, radical.

Billard est également, en 1913, secrétaire de la 289e succursale de La Colonisation française, dont le siège est à Joinville au café Denis, 28, avenue Pauline, qui accueille également une grande partie des réunions de la gauche locale. La Colonisation française est une société civile et coopérative de mutualité consacrée au développement agricole, fondée en 1890, dans le but de faciliter l’établissement des travailleurs français dans les colonies. Elle a 60 000 adhérents en 1913, un capital souscrit de 7 millions de francs et 300 succursales en France. La société, basée rue de Rivoli à Paris, possède 10 000 hectares de terres cultivées en Algérie et en Tunisie et vend à ses sociétaires 15 000 hectolitres de vin par an. Il démissionne en mars 1916 de cette fonction parce qu’il est mobilisé et est alors remplacé par la fille du président de la section, Henri Kahn.

Après la première guerre mondiale, Charles Billard est candidat en 20e position sur la liste socialiste SFIO lors du second tour des élections municipales de novembre 1919. Il n’était pas candidat lors du 1er tour. La liste est conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller municipal. Billard obtient 496 voix pour 1518 suffrages exprimés (32,7%). Il y avait 1 537 votants sur 2 491 électeurs inscrits. Les socialistes n’ont pas d’élu, la liste d’Henri Vel-Durand, radical dissident, emporte tous les sièges en incluant des radicaux-socialistes et des socialistes dissidents.

En décembre 1920, tous les adhérents de la section socialiste SFIO de Joinville rejoignent le nouveau parti communiste.

Divorcé en janvier 1924, Billard fait un don au bureau de bienfaisance communal en mars 1927 qui est accepté par le conseil municipal de Joinville.

La date de son décès n’est pas connue.

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9 février 2018 5 09 /02 /février /2018 00:01

Albert Gustave Bony naît le 13 juillet 1874 à Paris (1er arr.). Il est le fils de Louise Flore Stepler et de son époux Louis Nicolas Bony, marchands.

Exerçant le métier d’électricien, Bony épouse en février 1901 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) une italienne, Rina Maria Concetta Berti, brodeuse, avec laquelle il a déjà eu une fille. Ils vivent avenue de Diane.

Divorcé en décembre 1920, Bony épouse en juillet 1922 à Paris (11e arr.) Marie Reine Joséphine Grinweiser. Il vit toujours à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Palissy, avenue Naast. En novembre 1924, il reçoit une lettre de félicitations ministérielle pour actes de courage.

À l’occasion de l’élection cantonale de janvier 1933 dans la 2e circonscription du canton de Saint-Maur (Seine, arr. de Sceaux), Bony prend position au nom d’un comité électoral d’action radicale joinvillaise, basé chez lui, contre le maire de la commune, Georges Émile Briolay, qui a reçu le soutien officiel du parti radical-socialiste. Dans une lettre parue dans l’hebdomadaire Union régionale, le 4 janvier 1933, Bony écrit que « De nombreux radicaux-socialistes de Joinville voteront contre ce candidat qui a cyniquement mystifié son parti en truquant le scrutin d’investiture. »

Le comité radical de Joinville compte, selon Bony, 35 membres parmi lesquels il y a 16 votants dont 11 se prononcent pour Briolay. Le vote est entériné par le comité cantonal radical de Saint-Maur, avec 31 électeurs de la 2e circonscription dont les 11 joinvillais.

Le maire de Joinville sera battu au second tour de scrutin par Louis Auguste Prieur, maire de Créteil, concentration républicaine (droite), qui recueille 49,2% des suffrages exprimés contre 32,8% à Briolay et 17,9% au communiste Marcel Depernet.

Veuf en avril 1938, Bony se remarie en décembre 1940, de nouveau à Joinville, avec Adelina Estère Pontecorboli. Il meurt dans la même commune le 22 août 1941. Il était âgé de 73 ans.

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 00:01

Adolphe Eugène Meslin naît le 31 décembre 1876 à Paris (11e arr.). Il est le fils de deux ouvriers cartonniers, Élisa Joséphine Jeanne Petitpas et son époux Paul Louis Alfred Meslin.

Devenu artisan doreur sur cuir et résidant 5, rue de Montmorency à Paris (3e arr.), Adolphe Eugène Meslin épouse en février 1904 dans ce même arrondissement Marie Germaine Granger. Ils auront au moins deux filles.

La famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1925. Meslin intervient en août lors de l’assemblée générale de la caisse des écoles pour critiquer le caractère onéreux d’un voyage à Versailles. En octobre, il est élu trésorier de la section socialiste SFIO, qui a probablement été reconstituée en 1924, après le passage de la totalité de ses membres en 1920 au parti communiste. Le secrétaire est Georges Roger, futur adjoint au maire ; Claude Noizat, délégué aux Fédérations, complète le bureau.

Peut-être Meslin figure-t-il sur la liste de cartel des gauches constituée avec les radicaux-socialistes et des socialistes indépendants pour les élections municipales de mai 1925. La liste recueille une moyenne de 648 voix, soit 28,4% des 2275 suffrages exprimés pour 2310 votants sur 2761 inscrits. La liste du cartel devance celle des communistes (480 voix, 21,1%) et arrive derrière l’Union républicaine (1080 voix, 47,5%). Au second tour, après le retrait des communistes, l’Union républicaine d’Henri Vel-Durand remporte les 27 sièges à pourvoir.

Adolphe Eugène Meslin meurt le 2 décembre 1938 à Joinville. Il était âgé de 61 ans et résidait avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 00:01

Eugène Pierre Farges naît le 1er août 1888 à Paris (15e arr.). Il est le fils de Rosalie Fabre et de son époux, André Farges, marchands de vins, rue de Vaugirard.

En février 1913, Pierre Farges épouse Geneviève Vilnat à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ses deux frères André et Maurice étaient déjà installés dans le quartier de Polangis, avenue Pauline.

Lors des élections municipales de novembre 1919 à Joinville, Pierre Farges, qui n’était pas candidat au premier tour, figure au second tour sur la liste socialiste SFIO conduite par Georges Laruelle. Il obtient 497 suffrages pour 1518 exprimés (32,7%). Il y avait 2491 inscrits et 1537 votants. La liste socialiste n’a pas d’élu, la liste dirigée par Henri Vel-Durand, comprenant des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et de socialistes indépendants, emporte tous les sièges.

En 1936, Pierre Farges, qui réside alors à Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis), est président de l’Union des anciens combattants et victimes de la guerre de la région parisienne. Il reçoit une mention honorable au titre de son activité mutualiste.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Pierre Farges est un résistant engagé dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Pierre Farges meurt le 19 février 1959 à Vierzon (Cher). Il était âgé de 70 ans.

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 00:01

Louis Destouches naît le 14 mars 1760 dans le village du Pont de Saint-Maur. Il est le fils de Louis Destouches et de Marie Michèle Cornu. Il est limonadier et marchand de vin à La Branche du Pont de Saint-Maur, commune née de la scission en 1790 de l’ancienne paroisse Saint-Nicolas.

Il est marié avec Marie Anne Granger, née vers 1770. Ils auront au moins cinq enfants .

Après des incidents alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, il regrette la séparation intervenue un an et demi plus tôt entre Saint-Maur et La Branche du Pont de Saint-Maur. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle figure le premier maire, E. Lheureux, Vingdlet, et les trois frères Cornu : Antoine (1746-après 1822), bourrelier, Jean (1756-après l’an VIII), marchand de vin, et Louis.

Ses deux frères ont siégé dans des municipalités de la période révolutionnaire : Jean en 1791 puis en l’an 8, Pierre Antoine en l’an 9.

Louis Destouches est membre de la municipalité élue en avril 1818 à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que conseiller municipal. Le maire est Jean Joseph Robin. Il est de nouveau conseiller municipal en 1824 avec Claude Joseph Jacmart qui a succédé à Robin en 1821. En 1831, il est désigné une nouvelle fois avec Laurent Nicolas Pinson. Le 28 mai 1837, il obtient 24 voix pour 46 votants sur 61 inscrits au suffrage censitaire et est élu dès le premier tour ; le maire est toujours Laurent Nicolas Pinson. Il n’est pas réélu en 1843.

Louis Destouches est vivant lors du décès de sa fille Louise Cécile Destouches, veuve Jean Fleury, le 27 avril 1848. Il a alors 88 ans. Sa date de décès n’est pas connue.

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 00:01

Pierre Antoine Louis Destouches, désigné sous le prénom d’Antoine, naît le 29 juin 1746 dans le village du Pont de Saint-Maur. Il est le fils de Louis Destouches et de Marie Michèle Cornu. Il est bourrelier à La Branche du Pont de Saint-Maur, commune née de la scission en 1790 de l’ancienne paroisse Saint-Nicolas.

Après des incidents alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, il regrette la séparation intervenue un an et demi plus tôt entre Saint-Maur et La Branche du Pont de Saint-Maur. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle figure le premier maire, E. Lheureux, Vingdlet, et les trois frères Cornu : Antoine, Jean (1756-après l’an VIII) – à l’époque notable et Louis, limonadier et marchand de vin (1760-après 1822), futur conseiller municipal.

Pierre Antoine Destouches est membre de la municipalité élue en fructidor an 9 (1801) à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que notable. Le maire est Laurent Pinson. Son frère, Louis Destouches, siège au conseil municipal de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Joinville-le-Pont (nouveau nom de la commune) entre 1818 et 1840.

Pierre Antoine Destouches meurt le 04 mars 1829 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur à l’âge de 83 ans. Il résidait rue de la Montagne et n’était pas marié.

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 00:01

Henri Ernest Désiré Ridoux naît le 24 novembre 1897 à Calais, Pas-de-Calais. Il est le fils de Marie Noyelle, ménagère, épouse d’Édouard Henry Ridoux, employé.

En septembre 1912 à Pantin, il se marie avec Fernande Émilie Lhirondelle.

Ridoux s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1927 et exerce la profession d’employé de banque.

En mai 1935, Henri Ridoux est candidat aux élections municipales de Joinville sur la liste des Gauches républicaines, conduite par le maire sortant Georges Briolay, et qui comprend des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. La liste revendique le bilan de la municipalité sortante, avec selon elle d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement ; elle explique la hausse des impôts locaux par l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent, chômage, moins-values sur les recettes). La liste propose un programme axé sur l’assainissement et les travaux de viabilité, souhaitant faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation des grands travaux d’outillage national (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau) afin de réduire le chômage.

Au premier tour, le 5 mai 1935, la liste de centre-gauche    arrive en seconde position derrière la liste de droite de l’Union des républicains du futur maire Léon Lesestre qui obtient 32,6% des 2856 suffrages exprimés pour 2923 votants sur 3433 inscrits. La liste du Groupement des gauches républicaines recueille une moyenne de 765 voix, soit 26,8%. Elle devance la liste communiste du futur maire de Joinville, Robert Deloche (23,5%) et celle des socialistes (12,3%), qui s’uniront au second tour. Ridoux avait obtenu 749 votes.

Le second tour le 12 mai 1935 voit une sérieuse baisse des suffrages de la liste maintenue, face aux deux concurrentes, la droite obtenant 1160 des 2826 suffrages exprimés, soit 41% et 25 sièges, tandis que la gauche unie la talonne avec 1100 votes, soit 39%, et 2 élus. La liste des sortants se contente de 566 voix en moyenne, soit 20%, et n’a pas de conseiller municipal. Ridoux a 540 votes. Cet échec des radicaux, qui intègreront le Front populaire l’année suivante, marque la fin d’une période où le parti dominait la vie politique locale.

Henri Ridoux résidait avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

Il émigre, avec son épouse et son fils Serge aux États-Unis, où il meurt en 1942, âgé de 44 ans ; il est enterré au cimetière Saint-Marys-of-the-Lake à Lakewood, New Jersey.

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