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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 01:01
Paul André Giansilj (Photo Bruno Baverel, licence CC BY-NC-SA 2.0)
Paul André Giansilj (Photo Bruno Baverel, licence CC BY-NC-SA 2.0)

Paul André Giansilj naît le 12 mars 1880 à Lozzi (Corse, act. Haute-Corse), le plus haut village de l’île, dans la région du Niolo, qui compte alors 1 200 habitants (il en a un dixième cent ans plus tard). Si l’orthographe Giansilj est confirmée, la plupart des documents portent la mention Giansily.

Son père, Antoine Giansilj, militaire, est apparemment absent à sa naissance et la déclaration est faite par le grand-père paternel. Bien que ses parents ne soient pas mariés, sa mère Marie Jéronyme porte également le nom de Giansilj, comme d’ailleurs le maire qui l’inscrit sur l’état-civil de la commune. L’union légale de ses parents en janvier 1882 lui donne une légitimation.

Plusieurs journaux témoignent du poids de deux familles dans le bourg : celle des Giansilj et des Simeoni (Max Simeoni, fondateur de l'Union du peuple corse, nationaliste, et député européen de 1989 à 1994, est né à Lozzi en 1929) : « Toute la Corse vous racontera, sans en être scandalisée, que le conseil municipal de Lozzi, dans le Niolo, est imposé à la commune depuis sept ans par les bandits Simeoni et Giansily » (Le Temps, 1887/05/21).

Alors adjudant, Antoine Giansilj obtient pour Paul André une bourse qui va lui permettre d’intégrer, en 1883, le lycée Buffon à Paris. Il obtient deux prix au concours général, premier en composition française en 1897 et second en mathématiques l’année suivante.

En 1899, Paul André Giansilj est reçu 12e au concours d’admission de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, dans la promotion In Salah. Il en ressort à un rang plus modeste (305e) et est nommé sous-lieutenant au 91e régiment d’infanterie en septembre 1901. Promu lieutenant deux ans plus tard, il est affecté en 1906 au 24e régiment d’infanterie puis devient en 1908 instructeur à l’école normale de gymnastique et d’escrime de Joinville-le-Pont où il est promu capitaine.

En mars 1913, Giansilj participe au congrès international de l'éducation physique de Paris où il présente un mémoire sur « La Gymnastique d'application militaire et les sports de combat ». Giansilj recommande une pratique quotidienne, mais modérée de la marche ; il souhaite une surveillance médicale et plaide pour le développement des sports de combat (tir, escrime, lutte, canne, bâton, jiu-jitsu).

Pendant son séjour à l’école de Joinville, Giansilj réside dans le 14e arrondissement de Paris (rue de Châtillon) et milite à la 14e section du parti socialiste unifié SFIO, qui couvre les quartiers Plaisance et Montparnasse.

Il est également vénérable de la loge Germinal, orient de Joinville-le-Pont, qui dispose d’un temple dans la commune au 3, rue Transversale. Elle accueille de nombreux officiers francs-maçons.

Ayant rejoint en 1913 le 104e régiment d’infanterie, en garnison à Argentan (Orne), il est au fort de Châtillon à la déclaration de guerre. Le capitaine Giansilj combat à Ethe, dans la province de Luxembourg (Belgique). Trois semaines après le début du conflit mondial, il est d’abord blessé à l'épaule lors de l'attaque de tranchées ennemies puis, ayant accompagné sa ligne de tirailleurs, tué par un éclat d'obus le 22 août 1914.

Paul André Giansilj était âgé de 34 ans. La mention Mort pour la France est apposée sur son état-civil et le nom de Giansilj figure sur les monuments aux morts de Lozzi et de Paris (7e arr.) ainsi que sur une plaque commémorative à l’intérieur du lycée Buffon. Il a été décoré de la croix de guerre et fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 01:01

Louis Jean René Caperon, dit René Caperon, est né le 25 février 1884 dans le 5e arrondissement de Paris. Sa mère Anne Iffly est couturière et son père, Louis-François-Victor Caperon, plombier au moment de sa naissance, est récompensé en 1908 comme secrétaire de la société de secours mutuels Le Denier de la veuve des ouvriers des postes, télégraphes et téléphones à Paris.

René Caperon rejoint également les PTT, où il est ouvrier de main-d'œuvre temporaire à Paris extra-muros en 1908. Intégré en 1910, il devient chef d’équipe dans les lignes aériennes après avoir réussi un concours en 1920. L’année suivante, il fait partie d’une mission de fonctionnaires de l’administration des postes et télégraphes envoyée à New-York ; il présente comme chef d'atelier un rapport sur les travaux de construction de lignes aux États-Unis.

En 1935, il est décoré de la médaille d’argent des PTT en tant que conducteur de travaux. Il se voit attribuer une pension en février 1939, à l’âge de 55 ans, en tant que conducteur principal, ses sept ans et demi de services militaires, s’ajoutant que 28 ans et demi de services civils.

L’engagement syndical de René Caperon date au moins de 1908 ; en novembre de cette année, il fait partie avec Robert, Lejeune et Lamaison d’une délégation du Syndicat national des ouvriers main-d'œuvre des PTT qui se rend à la Chambre des députés pour exposer au groupe socialiste leurs revendications ; le député de Limoges Léon Betoulle les présente à la tribune.

En mars 1909, Caperon est, en tant que représentant des lignes aériennes, aux côtés du secrétaire du syndicat des ouvriers, Pauron ; il fait partie de la délégation envoyée pour rencontrer le président du conseil, Georges Clémenceau, auquel elle demande le renvoi du ministère de Julien Simyan, sous-secrétaire d'État aux PTT. Il est un des initiateurs de la première grève massive de fonctionnaires français engagée suite à son refus.

En mai, Caperon figure sur la liste des 228 agents, sous-agents et ouvriers des PTT dont la révocation a été prononcée. Cependant, cette mesure ne semble pas impressionner les militants ; lors d’un meeting de 8 000 grévistes parisiens au manège Saint-Paul à Paris, le 12 mai, Le Gléo indique, selon le quotidien Le Matin, « Que nous importe que le gouvernement nous révoque, puisqu'il nous réintégrera. »

En juillet, le Syndicat des ouvriers lance une consultation nationale de ses membres, qui se tiendra du 20 au 22 août à la Bourse du travail de Paris après la chute du ministère. Caperon est chargé de l’organiser avec Laporte, Ott, Grifouillat, Domergue et Jorioz ; il est rapporteur de la commission de préparation.

L’engagement de discussions pour la réintégration des révoqués a lieu avec Alexandre Millerand, ministre des travaux publics et des postes et télégraphes dans le gouvernement Aristide Briand, en poste depuis le 24 juillet 1909.

Le 9 janvier 1910, Le conseil d'administration du syndicat nomme son bureau ; Caperon, est gérant du journal Le Travailleur des PTT. Il fait partie des délégations qui rencontrent Millerand les 23 avril et 22 août 1910. Au cours de cette dernière rencontre, le réembauchage des révoqués est confirmé.

Le 29 janvier 1911, Caperon, est renouvelé dans ses fonctions de membre du bureau syndical et de gérant du journal. En octobre, suite à la démission de Pauron, Roger est nommé secrétaire général, tandis que Caperon et Gaillot sont secrétaires généraux adjoints ; la gérance du journal est confiée à Dutailly. Caperon conserve sa fonction jusqu’en 1914.

Pendant la guerre, Caperon est mobilisé dans une section de télégraphie militaire. Il continue son action militante, puisqu’il recueille en décembre 1914, dans le cadre d’une souscription pour les secours aux blessés du Ps (SFIO) et de la Cgt, les versements des officiers, télégraphistes, chefs d'équipes maîtres-ouvriers et ouvriers de sa section.

Après-guerre, Caperon reprend son activité syndicale. Il intervient dans la Conférence nationale des ouvriers des PTT du 13 juin 1921 à Paris (salle de l'Égalitaire). Lors du conseil national du 20 juin 1921, il est de nouveau désigné comme gérant du Travailleur des PTT. Il est candidat présenté par l’Union fédérale des syndicats des ouvriers lors élections des représentants des personnels des 13 et 14 mars 1922 et est élu suppléant au conseil de discipline. Son appartenance syndicale, l’organisation étant désormais affiliée à la Cgt, est mentionnée en 1925 par l’hebdomadaire Voix des communes qui précise qu’il est « attaqué par les camarades dans son syndicat professionnel, traité de réactionnaire. »

Caperon a épousé en 1906 à Paris (14e arrondissement) Lucie Pauline Lavigne, avec laquelle il aura plusieurs enfants. Il s’installe à Joinville-le-Pont.

Lors des élections municipales des 30 novembre et 6 décembre 1919, il est candidat à Joinville (alors dans la Seine, actuellement dans le Val-de-Marne) sur la liste qui rassemble d’anciens radicaux dissidents comme Henri Vel-Durand et des radicaux-socialistes tels Georges Émile Briolay. Il se présente comme socialiste, mais s’oppose aux socialistes unifiés (SFIO) de Georges Laruelle. Caperon devient conseiller municipal au second tour de scrutin avec l’ensemble de ses colistiers.

Le 21 février 1923, il est élu président de la section de Joinville de la Ligue de la République, constituée avec des socialistes SFIO comme Henri Émile Graillat, des radicaux-socialistes tels Léon Roux et Briolay ou des indépendants (Léon Berthet). L’objectif de la Ligue est de regrouper tous les partis de gauche non communistes « pour faire échec à la réaction ». Caperon est réélu dans cette fonction le 15 décembre 1923.

En 1924, Caperon plaide pour une alliance des radicaux-socialistes et autres personnalités de gauche avec le maire sortant, Vel-Durand. Mais Briolay et ses amis estiment l’entente impossible avec ceux qui, tels Vel-Durand, ont soutenu le Bloc national aux élections législatives du 11 mai 1924 et traitent Caperon de « renégat » dans leur organe, Voix des communes. Vel-Durand opte pour une liste où sont présents des candidats modérés et remporte les élections municipales de mars 1925 ; Caperon ne siègera plus au conseil municipal de Joinville.

Cependant, il reste proche du maire qui le nomme au conseil d’administration du bureau de bienfaisance communal.

En 1923, Caperon est vice-président de la section de Joinville de la Ligue des droits de l’Homme. Il est réélu le 26 janvier 1924.

Caperon avait été parrainé par Léon Roux, alors conseiller municipal de Joinville, pour entrer dans la franc-maçonnerie vers 1923 ou 1924.

René Caperon est décédé le 5 novembre 1965 à Eaubonne (alors en Seine-et-Oise, aujourd’hui dans le Val-d’Oise).

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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 01:01

Victoria Maria Jeanne Bès naît le 31 octobre 1859 au village de Vabres, commune de Sainte-Geneviève-sur-Argence, en Aveyron. Elle est la fille de Casimir Bès, cultivateur de 27 ans, et de sa très jeune épouse Antoinette Virginie Debes, 17 ans.

Victoria Bès est la compagne de Marie Henri Brégeot, dit Henry Vaudémont (qui utilise également notamment le pseudonyme de Gringoire). Bien qu’ils ne soient pas mariés, elle se nomme « Mme Vaudémont ». La relation est durable, quoique parfois orageuse. Ainsi, elle se présente en décembre 1887 à l’hebdomadaire radical-socialiste dont son compagnon est le rédacteur en chef, Voix des communes, et braque un revolver sur lui. Ils vivent tous les deux à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Elle devient administratrice de la société de consommation « La Populaire », fondée en 1886, à Champigny-sur-Marne. Elle représente cette coopérative lors du congrès coopératif de Grenoble en 1893, où elle est la seule femme à exercer ce rôle comme le relève Bernardot, délégué du familistère de Guise. La coopérative, transférée en 1894 à Joinville-le-Pont, est dissoute en décembre 1895.

Membre du groupe de libre-pensée la Raison (Bry, Alfortville, Joinville), Victoria Vaudémont assiste en 1893 et 1894 à plusieurs séances du Conseil central de la Fédération française de la libre-pensée.

En septembre 1895, Victoria Vaudémont organise, avec un militant radical-socialiste, Pierre Jules Tireau, une souscription « Pour les affamés de Carmaux », qui recueille dans la commune de Joinville des dons de plus de 260 personnes en faveur des grévistes de la verrerie.

Après le décès d’Henry Vaudémont en juillet 1896, elle est dans l'obligation de pourvoir à son existence, et s’adresse aux organes coopératifs pour obtenir une place de caissière dans une société. Cette demande est soutenue au cours du 9e congrès coopératif, tenu au musée social en octobre 1896. La Fédération de la libre-pensée lance également une souscription pour lui venir en aide, qui reçoit les versements de douze structures et de six libres-penseurs.

Victoria Vaudémont résidait à Paris (10e arr.), 10, rue de Paradis, fin 1896. En 1900, elle gère un restaurant dans l’Exposition universelle de Paris. Elle est recrutée comme gestionnaire du restaurant coopératif du quartier latin, 14, rue du Sommerard à Paris (5e arr.), créé en octobre 1901 par Charles Gide, professeur d'économie politique. Le quotidien Le Figaro la qualifie de « femme d'ordre ». Si le restaurant fonctionne bien au début, il perd ensuite de la clientèle et a du mal à assumer ses charges fixes en dehors des périodes de cours. La coopérative est dissoute en novembre 1904.

La date du décès de Victoria Vaudémont n’est pas connue.

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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 01:01

Hilaire Prieur naît le 20 juin 1834 à Cenans (Haute-Saône). Il est le fils de Françoise Beau et de son époux Pierre Joseph Prieur. Il épouse Marguerite Verdeaux en avril 1861 à Moyeuvre-Grande (Moselle) puis, en janvier 1869, dand la même ville, Victorine Blanrue.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1891, il est ouvrier tréfileur.

En 1894, Prieur prend la succession de Bizet, décédé en juillet 1894, en tant que trésorier de la section de Joinville de l’Union syndicale des tréfileurs, pointiers et lamineurs de France. Implantée à l’usine du Bi-Métal, il s’agit du premier syndicat dont l’existence est attestée dans la commune. Hippolyte Chatel en est le secrétaire.

Le rôle de la section syndicale est important pendant la grève organisée par trente-cinq ouvriers tréfileurs de la Compagnie française du Bi-Métal qui protestent contre la réduction de 25 % sur le prix de façon du tréfilage. Ils obtiennent, après 52 jours de grève de fin octobre à décembre 1894, que la diminution soit limitée à 11%.

Toujours en tant que trésorier, Prieur perçoit les fonds versés en solidarité avec les ouvriers mis au chômage par l’explosion, le 8 février 1895, d’une chaudière de l’usine, qui fait cinq morts et plusieurs blessés.

En septembre de la même année, Hilaire Prieur organise la collecte d’une importante souscription « Pour les affamés de Carmaux » qui compte 260 souscripteurs à Joinville dont 74 à l’usine du Bi-Métal.

Nicolas Prieur, fils d’Hilaire, est également tréfileur et vit à Joinville en 1895. Cette même année, Hilaire Prieur réside quant à lui dans la commune voisine de Saint-Maurice. Il est alors âgé de 61 ans. la date de son décès n’est pas connue.

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26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 01:01

Joseph Epeler, naît à Mohileff le 19 mars 1852, selon ses déclarations rapportées par la presse. La ville est alors en Pologne ; elle deviendra ensuite russe et est actuellement en Biélorussie, connue sous le nom de Moguilev (russe Могилёв ou biélorusse Магілёў).

Une douzaine de quotidiens, nationaux ou même de province, relatent l’arrestation de Joseph Epeler en 1895. Elle se situe dans le contexte de l’assassinat du Président de la République Sadi Carnot, le 24 juin 1894, par l’anarchiste italien Sante Geronimo Caserio (1873-1894).

Le 29 mars 1895, des agents du commissariat de Joinville-le-Pont ont arrêté une personne qui descendait la rue de Paris, artère principale de la commune, en criant « Vive l'anarchie, Vive Caserio, Mort aux bourgeois ! » Conduit au commissariat, il déclara, selon les comptes-rendus : « J'ai appartenu, dit-il, au parti nihiliste russe de Moscou, où j'ai habité. Maintenant, je professe les doctrines anarchistes. J'étais l'ami de Caserio. Je suis son admirateur. J'ai voué une haine mortelle aux bourgeois et à la société, qu'il faut détruire. »

Epeler indique à la police qu’il est marié et père de quatre enfants, qu’il est chimiste et qu’il habite dans un hôtel garni situé 1, rue des Corbeaux, à Joinville-le-Pont.

Au moment de son arrestation, Epeler était porteur d'une lampe de cuivre à essence, de tubes de verre et d'une matière semblant être de la poudre chloratée. Il avait sur lui une somme de 56 francs. Son interrogatoire par la police terminé, il a été conduit et écroué au Dépôt. Une perquisition opérée chez lui aurait amené la découverte d'écrits et de brochures anarchistes.

La plupart des organes de presse qualifient Epeler d’anarchiste ; le quotidien Gil Blas le présente comme un « ennemi de la société. »

En septembre 1895, dans la même rue de Paris, un ouvrier tréfileur à l'usine du Bi-Métal à Joinville, Louis-Joseph Mercier, est arrêté dans des circonstances analogues, pour avoir crié « Vive Ravachol ! Gloire à Caserio ! »

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18 août 2016 4 18 /08 /août /2016 01:01

Henri Émile Tabouret naît le 5 mars 1889 à Paris (11e arr.). Son père, Alfred Tabouret, est alors ajusteur et sera ensuite cocher puis cordonnier ; sa mère, Julie née Defrêne, est à ce moment blanchisseuse. Lui-même sera doreur sur bois.

La famille Tabouret s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1911.

Une liste socialiste SFIO, présente au premier tour des élections municipales de 1912 dans cette commune, fusionne au second tour avec deux autres listes, une radicale dissidente (Mermet) et une libérale ; les socialistes obtiennent sept élus sur 23 (Lebègue, Lacroix, Laruelle, etc.). Sans être élu, Tabouret est désigné comme grand électeur par le conseil municipal pour l’élection sénatoriale de la Seine en mai 1914.

Pendant la première guerre mondiale, Henri Tabouret, est blessé au coude au octobre 1914.

Après-guerre, il rejoint sans doute le parti communiste comme la totalité de la section SFIO de Joinville-le-Pont. Son activité semble cependant se limiter à de la solidarité. Ainsi, il collecte des souscriptions pour les dockers de Dunkerque et les mineurs anglais en août 1926, puis au profit du Secours rouge international en septembre 1927.

Il participe, avec son beau-frère et champion de natation Alexandre « Bébé » Lavogade, à la vie des clubs sportifs communaux. Son frère, Charles Tabouret, sera également actif avec les communistes joinvillais dans les années 20.

Henri Tabouret a épousé Hélène Flavie Finot en mars 1917 à Buchères (Aube). Il s’est ensuite marié avec Jeanne Juliette Rambourg en novembre 1918 à Troyes, toujours dans l’Aube.

Henri Émile Tabouret meurt le 31 octobre 1956 à Paris (14e arr.), Il était âgé de 67 ans.

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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 01:01

Léon Constant Millezi naît le 10 juin 1869 à Paris (19e arr.). Il est le fils d’un cocher, Théophile Millezi et de son épouse Marie Joséphine Mathilde Perrin, journalière. Sa mère meurt en mai 1870 et son père en septembre de la même année ; il a alors un an et vit à La Bathie (Savoie). En octobre 1893, il est employé de commerce et domicilié à Chambéry (Savoie). Il y épouse Louise Vuillermet, avec laquelle il aura au moins un enfant.

Il s’installe à Paris où il réside au moins en 1901 et travaille au Bazar de l’hôtel de ville. Il déménage ensuite pour Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il habite rue Vautier, sur la rive droite de la Marne.

En février 1920, Millezi est membre de la commission exécutive de la section du parti socialiste SFIO de Joinville, dont Flambard est le secrétaire. Comme l’ensemble des adhérents de la section, il rejoint sans doute le parti communiste.

Léon Constant Millezi meurt à Joinville le 4 mai 1950. Il était alors âgé de 80 ans.

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10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 01:01
Armand Arga, arch. fam.
Armand Arga, arch. fam.

Armand Gauthier naît à Paris le 11 juin 1884 (11e arr.). Il est enregistré à l’état-civil comme étant le fils d’Émelie Gauthier, 18 ans, couturière. Il prendra le nom d’Arga avec le mariage de ses parents en décembre 1888 à Paris (19e arr.), sa mère épousant Henri Eugène Arga.

Après son service militaire en 1904-1905, il est ferblantier et vit impasse Pétain à Paris (19e arr.) ; il se marie en août 1905 avec Cécile Favreux.

En juin 1914, Arga est élu trésorier adjoint au sein du bureau de la section socialiste Sfio de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) dont le secrétaire est Carrouet, le secrétaire adjoint Victor-Georges Brousse et le trésorier, Antoine Duranthon. Il s’agit certainement d’Armand Arga, seul de son nom installé dans la commune et dont les descendants directs vivaient encore dans la maison familiale en 2015. Les socialistes unifiés avaient fait élire, en mai 1912, sept d’entre eux dans le conseil municipal dirigé par Achille Mermet (radical dissident) en alliance avec des libéraux, contre la municipalité radicale-socialiste sortante.

Arga ne semble pas avoir exercé d’autres activités politiques publiques après-guerre.

Armand Arga meut à Joinville-le-Pont le 20 mai 1960 et y est inhumé. Il était âgé de 75 ans.

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 01:01

Eugène Loddé naît le 4 avril 1887 à Saint-Clair-sur-Epte (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise). Il est le fils Berthe Marie Célanie Yoland et de son époux Alfred Victor Loddé.

Il est employé comme pâtissier à Magny-en-Vexin en 1906. Après son service militaire qu’il termine avec le grade de sergent (1909-1911), il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et travaille chez Pathé (cnéma).

Hippolyte Martres et Loddé font partie d’un petit groupe socialiste indépendant qui s’oppose à la tactique de la Sfio qui s’est alliée, lors des élections municipales de mai 1912, avec des radicaux dissidents et des libéraux pour faire tomber la municipalité radical-socialiste. Cependant, ils maintiennent le dialogue avec les socialistes unifiés et sont invités à des réunions de la section locale en juin et juillet 1912.

Parti à Saint-Germain-en-Laye en 1913, Loddé revient à Joinville l’année suivante et est mobilisé dans le 205e régiment d’infanterie le 4 août 1914. Il est tué à l’ennemi un mois plus tard, le 30 septembre sur la cote 108 à Berry-au-Bac (Aisne).

Le nom d’Eugène Loddé figure sur les monuments aux morts de Joinville et de Saint-Clair-sur-Epte ainsi que sur la plaque commémorative des établissements Kodak-Pathé de Vincennes.

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2 août 2016 2 02 /08 /août /2016 01:01
Hippolyte Martres, comptable franc-maçon, héros de guerre

Jean Hippolyte Martres naît le 1er janvier 1875 à Paris (11e arr.). Il est le fils d’un marchand de friture, Jean Martres, et de son épouse Marguerite Védrine, journalière. Lui-même devient expert-comptable et enseignera cette discipline pendant toute sa carrière.

Il n’effectue qu’un an de service militaire (novembre 1896-octobre 1897), du fait du décès de son père, en application de l’article 21 de la loi du 15 juillet 1889.

En février 1899, Martres épouse à Paris (12e arr.) Angélina Louise Jambon, employée de commerce. Ils s’installent à Joinville-le-Pont avant 1904. Cette année-là, Hippolyte Martres s’engage dans la formation d’une société intitulée La Goutte de lait, qui a le soutien des groupements républicains et socialistes de Saint-Maurice et Joinville ainsi que de la section joinvillaise de la Ligue des droits de l’Homme.

Franc-maçon, Martres participe à l’Union amicale de solidarité, dont l’objectif est que les industriels et commerçants, membres de différentes loges du Grand-Orient de France, se connaissent afin d’entretenir des relations amicales et commerciales. L’Union publie un annuaire, soutient une pouponnière La Bonne Louise à Us-Marines (Seine-et-Oise) ouvre un jardin naturel dans le quartier de Charentonneau (Maisons-Alfort, Seine). Elle avait également un projet de bourse du commerce maçonnique. En novembre 1908, Martres devient secrétaire de l’Union, qui est à ce moment présidée par Frédéric Brunet (1868-1932), alors conseiller municipal de Paris et vénérable de la loge Les Travailleurs socialistes, futur député et futur ministre.

Pendant l’importante grève des Postes du printemps 1909, Martres participe le 21 mars à un mouvement de protestation des commerçants, qui manifestent leur mécontentement devant l'Hôtel Central des Postes, rue du Louvre à Paris. Empêchés de se réunir en extérieur devant le bâtiment, les commerçants tiennent d’abord une assemblée dans café du Cadran des Postes, rue Etienne-Marcel, en présence de postiers en grève ainsi que de manifestants de la jeunesse royaliste. Ils convoquent dans la même journée une réunion réservée aux commerçants, qui débute avec un millier de personnes dans le parc du Palais-Royal puis se poursuit dans la Brasserie Suisse, rue de Valois. Hippolyte Martres est le secrétaire du bureau de cette réunion, présidée par M. Barrère, commerçant de la rue Richelieu. La revendication principale adoptée dans un ordre du jour voté à l’unanimité est la démission de Julien Simyan (1850-1926), alors ministre des Postes. Les commerçants rejoignent ainsi les ouvriers des Postes, qui en font le point premier de leurs demandes auprès du gouvernement. Un socialiste joinvillais, René Caperon, est un des principaux dirigeants du Syndicat national des ouvriers de main-d'œuvre des PTT, et un des leaders de la grève.

Lors des importantes inondations de la Marne à Joinville pendant l’hiver 1910, Martres participe à l‘organisation d’une loterie pour venir en aide aux sinistrés.

À l’occasion d’une réunion de compte-rendu de mandat du conseil municipal le 16 février 1911, Martres se présente comme le porte-parole des socialistes indépendants. Il apporte un soutien critique à la municipalité, dénonçant l’absence de concours d’architectes pour l’agrandissement de la mairie et se plaignant du nettoiement des rues ; mais il la félicite pour ses subventions à l’association Philotechnique (enseignement populaire). Il proteste contre un ordre du jour de défiance envers la majorité municipale, proposé par les socialistes unifiés (Sfio). Martres indique que les socialistes indépendants refusent de mêler leurs voix à celles des représentants de la droite libérale, comme Louis Gallas et Jean Contoux, qui appuient la motion de la Sfio.

Cependant, Martres maintient un dialogue avec la Sfio puisque, avec Eugène Loddé (1887-1914), pâtissier, il est « spécialement invité » en juin et juillet 1912 lors de deux réunions de la section de Joinville, préparatoires au congrès de l'Union des sections de la 2e circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine).

Rappelé à l’armée par le décret de mobilisation du 1er août 1914, il rejoint le 34e régiment d’infanterie (RI) et se retrouve immédiatement affecté sur le front. Martres est transféré en juin 1916 au 6e RI. Il est cycliste agent de livraison dans la région de Verdun quand il est cité à l’ordre du régiment pour son courage et son dévouement ; il reçoit la croix de guerre. Il va se voir nommé caporal en novembre 1916 puis sergent en décembre de la même année. Il est promu adjudant en avril 1918.

Grièvement atteint au cours d’une embuscade en avril 1918 par des éclats d’obus à la cuisse droite, il est à nouveau cité pour son « haut sentiment du devoir » et reçoit la médaille militaire avec palmes. Il est une nouvelle fois blessé en juillet 1918 par un bombardement aérien, souffrant de plaies superficielles sur la face et un tibia.

Après sa démobilisation, Martres devient officier de réserve affecté au 46e RI. Il est nommé sous-lieutenant en avril 1920 puis lieutenant en avril 1924.

Martres reprend son activité d’expert-comptable, ayant un bureau boulevard des Italiens à Paris (9e arr.). Il enseigne la comptabilité, notamment au sein de l’association Philotechnique de Joinville, dont il était secrétaire en 1913 et de laquelle il est vice-président en 1923.

Son épouse était morte en décembre 1913. Martres se remarie en juillet 1920 à Paris (2e arr.) avec Gabrielle Jeanne Wolff.

Il s’occupe de plusieurs œuvres d’intérêt général à Joinville-le-Pont : la mutualité scolaire, le syndicat d’initiative dont il devient secrétaire en 1922. Membre du conseil central de la société des médaillés militaires, Martres préside la société locale. Il lance en novembre 1921 un appel à constituer une amicale des anciens combattants des 101e et 301e régiments d'infanterie ainsi que du 29e régiment territorial.

Martres est titulaire de nombreuses décorations. Outre la médaille militaire, et la croix de guerre avec palmes, il reçoit les palmes académiques (officier d’académie en 1913, officier de l’instruction publique en 1923) ; il est officier du mérite agricole. Enfin, en novembre 1927, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Peut-être est-ce Martres qui figure parmi les sept membres de la section socialiste souscrivant pour « Le million du Populaire », le quotidien du parti Sfio, en février 1928 ; la liste publiée mentionne « Marhes », un patronyme non attesté par ailleurs.

Jean Hippolyte Martres meurt le 2 mars 1941 ; son décès fait l’objet d’une transcription sur l’état-civil de Joinville. Il était âgé de 66 ans.

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