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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 01:01

Prince Amédée Gosset, qui est fréquemment désigné sous les prénoms de Pierre ou Pierre Amédée, naît le 27 juin 1813 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont, Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils aîné de Marie Louise Sophie Simon et de son mari, Prince Malo Gosset, charron.

Il exerce d’abord avec son père le métier de charron. Il se marie en octobre 1837 à Joinville avec Anne Eugénie Flogny, fille d’un garde du canal de Saint-Maur, qui traverse Joinville en tunnel et rejoint Saint-Maurice, constituant un raccourci pour la navigation sur la Marne en évitant la boucle de Saint-Maur.

Les époux s’installent à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) où ils auront trois enfants. Gosset y est marchand de vin.

Dans la tradition familiale, Prince Amédée Gosset aura une activité politique. Il intègre, pendant la seconde République, le conseil municipal de Saint-Maurice en avril 1850, M. Domergue étant maire. Il continue d’y siéger pendant la quasi-totalité du second empire, jusqu’à sa démission en 1869.

À cette date, il prend la succession de son frère cadet, Pierre Émile (décédé en 1866), au sein du conseil municipal de Joinville-le-Pont, où il s’est installé rue du Canal, un quartier limitrophe de Saint-Maurice. Son père y avait siégé sous la monarchie de Juillet. Le maire de Joinville est Auguste Courtin, conservateur. Il est alors entrepreneur de serrurerie.

Prince Amédée Gosset est réélu à Joinville en 1870, 1871 et 1874 ; pendant ce dernier mandat, Louis Ferdinand Rousseau, bonapartiste, prend la succession d’Auguste Courtin, démissionnaire en 1876. Gosset aurait également été réélu en 1878 selon le quotidien Le Siècle en opposition aux candidats du maire sortant. En 1881, il obtient un nouveau siège et se voit alors désigné comme adjoint au maire républicain Gabriel Pinson.

Désigné comme juré pour les assises de la Seine en novembre 1874, Gosset participe à plusieurs reprises aux souscriptions en faveur des victimes des inondations de 1875. Il est vice-président de la société de secours mutuels Saint-Louis, à Charenton (Seine, act. Val-de-Marne), ce qui lui vaut en 1878 une médaille de bronze de la mutualité.

Prince Amédée Gosset meurt en fonctions à son domicile, 13, rue du Canal à Joinville, le 24 décembre 1883, à l’âge de 70 ans. Il aura accompli 33 ans de mandat municipal (19 à Saint-Maurice et 14 à Joinville). Son épouse Eugénie Anne était décédée trois ans auparavant.

Comme avant lui son père Prince Malo puis son frère Émile, son fils Amédée Eugène sera aussi conseiller municipal de Joinville. Son petit-fils, Amédée Achille Gosset, tentera également, mais sans y parvenir, d’entrer dans l’assemblée locale en 1908.

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10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 01:01
Achilles Salles, arch. fam.
Achilles Salles, arch. fam.

Paul Louis Achille Salles naît le 27 mai 1878 à Massiac (Cantal) où son père est chef de district de la compagnie des chemins de fer Paris-Orléans, et où il réside avec sa mère Jeanny Souque. La famille circule dans le Sud-Ouest (Figeac, Lot, et Toulouse, Haute-Garonne) puis vient en région parisienne, où elle est installée à Joinville-le-Pont en 1901. Achille Salles revient cependant se marier, en juillet 1902, à Lacroix-Falgarde (Haute-Garonne) avec Juliette Mathilde Destrem ; ils auront en 1904 une fille, Albertine Mélina Marguerite Salles.

Comptable de profession, Achille Salles est employé aux écritures au mont-de-piété de Paris, un établissement public spécialisé dans le prêt sur gages.

À l’instar de son père Joseph Salles (1850-1915), buraliste, Achille Salles va s’engager en politique. Le père est membre du comité exécutif du parti radical-socialiste ; le fils est militant dans la même formation à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne).

Il est assesseur d’une réunion de la Ligue des droits de l’Homme en novembre 1901 dans la commune où le député Baulard parle du « pouvoir occulte de l’église », le responsable de la Ligue Paul Aubriot dénonce le « despotisme clérical » tandis qu’un dirigeant de la Ligue d’action républicaine, Kosniusko, appelle à une « union fraternelle de tous les peuples. »

En avril 1902 Salles est un des délégués joinvillais au sein du Comité d’union et d’action républicaines, qui rassemble 16 organisations radicaux-socialistes de la deuxième circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine). Le même mois, lorsque Jules Ferdinand Baulard, personnalité marquante du radicalisme dans le sud-est de la banlieue parisienne, fait ses adieux politiques, toujours à Joinville, c’est Achille Salles qui assure le secrétariat de la séance.

Alors que les structures radicales se limitaient jusqu’ici à une vie au moment des élections législatives, Salles participe en juin 1902 à la création du Comité républicain radical-socialiste de Joinville, fondé sur le programme du parti radical-socialiste nouvellement crée. Il s’associe pour cette initiative à Diot, Jullien, Leteuil, Roussel, au docteur Vallat ainsi que Vel-Durand et Villain.

Percevant peut-être déjà des signes contraires, Georges Briolay et Salles font voter en mai 1907 un ordre du jour par les membres du comité qui se disent « fiers de l'ardent et inébranlable champion du radicalisme qu'est le citoyen Maujan, les radicaux-socialistes de Joinville-le-Pont ont foi en l'avenir de leur grand parti. » Adolphe Maujan, successeur de Baulard, s’écartera assez vite du parti radical pour siéger dans des formations de centre-droit.

Le comité radical de Joinville se divise en 1911 autour de deux futures maires, Georges Briolay et Henri Vel-Durand ; plusieurs partisans de ce dernier démissionnent, dont cinq conseillers municipaux. Salles (Achille ou son père Joseph) prend nettement partie, avec la majorité du comité, en faveur de Briolay, qui sera cependant battu lors des élections municipales de 1912. En novembre de la même année, Salles et Briolay représentent Joinville auprès de la Fédération Radicale et Radicale Socialiste de la Seine.

Décoré des palmes académiques en tant qu’officier d’académie en mai 1910, Achille Salles quitte Joinville et s’installe avant-guerre rue des Pyrénées, dans le 20e arrondissement de Paris.

Mobilisé pendant le conflit dans le 246e régiment d'infanterie, il est cité à l’ordre du régiment en avril 1916 : « Volontaire pour relever le corps d'un sous-officier tué en avant des lignes. N'a pu accomplir sa mission, son camarade ayant été frappé mortellement d'une balle, mais avec sang-froid a pu ramener son camarade brancardier blessé dans nos lignes. »

Cependant, il se suicide par arme à feu le six novembre 1916 à Charmontois-l'Abbé (act. Les Charmontois, Marne) où son unité est cantonnée. De ce fait, il n’a pas droit à la mention « Mort pour la France » et son nom ne figure pas sur le monument aux morts de Joinville, bien qu’il y ait été inhumé en mai 1922, ni sur celui de Massiac dont il est originaire, ni semble-t-il sur ceux du 20e arrondissement de Paris (où son décès est transcrit). Cependant, Achille Salles est mentionné dans le Livre d'or du personnel de la préfecture de la Seine.

Son frère cadet, Alexandre Salles, sera quant à lui officier et chevalier de la Légion d’honneur.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 01:01
Joseph Salles, arch. fam.
Joseph Salles, arch. fam.

Paul Jean Joseph Salles naît le 30 avril 1850 à Carbonne (Haute-Garonne). Il est le fils Jean Joseph Salles, agent voyer, et de son épouse Catherine Dominiquette Locadie de Latour.

À tout juste dix-sept ans, il s’engage pour sept ans au 3°régiment de tirailleurs algériens, basé à Constantine (Algérie). Il sert pendant le conflit franco-prussien de 1870, est fait deux fois prisonniers et interné à Glogau (Basse-Silésie, anc. Prusse, act. Głogów, Pologne). Sur des carnets de notes rédigés en captivité et conservés dans les archives familiales, il s’adresse à ses camarades soldats avec amertume et patriotisme : « Votre courage a bravé la mitraille / Et vous couriez en vrais lions au combat / Mais dans vos rangs se cachait la canaille / On vous trahit, la France vous vengera ». Devenu sergent, il est rendu à la vie civile en mai 1874.

Salles est recruté par la compagnie des chemins de fer Paris-Orléans, où il travaille d’abord à Paris en 1875. En 1878, il est chef de district à Massiac (Cantal). Il séjourne ensuite à Figeac (Lot) et peut-être à Toulouse (Haute-Garonne). Lors d’une grève dure du personnel de la compagnie ferroviaire, sans doute en 1897, il affiche son soutien aux grévistes. La direction prend prétexte d'une négligence d'un de ses subordonnés pour le révoquer.

Joseph Salles était radical-socialiste et franc-maçon. Il avait fréquenté Louis Blanc, ancien révolutionnaire de 1848, dont son frère Bernard avait été le secrétaire. Père d’une famille de quatre enfants, il obtient, grâce à la solidarité franc-maçonne, la gérance d’un débit de tabac. Revenu en région parisienne, Salles est buraliste et receveur des contributions indirectes en 1901 à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne).

Il s’engage alors dans la vie politique, participant au troisième congrès annuel du Parti radical et radical-socialiste à Marseille (octobre 1903). Comme souvent pour les militants n’ayant pas de mandat électoral, il représente des mandats de province (Puy-de-Dôme) ; il sera ensuite en 1905 délégué de Constantine (Algérie) puis d’Eure-et-Loir en 1907 et enfin, la même année et jusqu’en 1909, du Loir-et-Cher.

Il est membre du comité exécutif du parti radical, une instance assez large comptant environ 500 membres ; il y joue un rôle actif, participant à plusieurs reprises au bureau d’assemblées. En 1904, il est membre de la commission Réformes administratives et électorales, avec notamment Albert Sarraut. Il est mandaté pour participer au congrès international de la libre-pensée, qui se tient au Trocadéro du 3 au 7 septembre 1905, aux côtés de Fernand Buisson ou Adolphe Maujan, député de la 2e circonscription de Sceaux (qui comprend Joinville). Il siège aussi dans la commission Règlement et Discipline et intervient à plusieurs reprises sur des questions d’ordre au comité. Toujours en 1905, il intègre la commission Réformes militaires, où se retrouve également le général André ; il va y siéger pendant au moins cinq ans ; il y défend, par exemple, en 1907 l'augmentation de l'artillerie. Salles dépose un ordre du jour relatif aux massacres de Russie en juillet 1906. Fin 1907, il rejoint la commission Propagande et organisation du parti.

Électeur sénatorial en 1904, Salles est secrétaire du comité radical-socialiste de Joinville-le-Pont en 1907 et participe aux travaux du comité central d'union et d'action républicaines, la fédération des vingt-quatre comités radicaux et radicaux-socialistes de la deuxième circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine).

Joseph Salles ou son fils Achille fait partie des organisateurs de la fête républicaine organisée à Champigny (anc. Seine, Val-de-Marne) en août 1907 en l'honneur de Maujan, qui venait d’être nommé sous-secrétaire d'État à l'intérieur.

Le comité radical de Joinville se divise en 1911 autour de deux futures maires, Georges Briolay et Henri Vel-Durand ; plusieurs partisans de ce dernier démissionnent, dont cinq conseillers municipaux. Salles (Joseph ou son fils Achille) prend nettement partie, avec la majorité du comité, en faveur de Briolay, qui sera cependant battu lors des élections municipales de 1912.

Un dossier de proposition pour la Légion d'honneur est constitué pour Joseph Salles en 1909, mais il ne semble pas l’avoir obtenue.

Joseph Salles, avait épousé Jeanny Souque en septembre 1875 à Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne) ; ils auront cinq enfants, dont l’un, Achille, sera également engagé en politique au parti radical-socialiste. Le plus jeune, Alexandre, sera officier et chevalier de la Légion d’honneur. Ils vivent à Joinville d’abord rue de Créteil (act. rue du Général Leclerc) puis rue de Paris.

À l’âge de 65 ans, Joseph Salles meut le 23 juin 1915 à Joinville-le-Pont.

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 01:01
Albert Bocquentin, héritier d’une dynastie centenaire

Louis Albert Antonio Bocquentin naît le 23 avril 1842 à Paris (1er arr.). Il est le fils de Louis Claude Bocquentin et de Marie Charlotte Bouclet. Sa mère est la petite-fille de Laurent François Pinson (1755-1814), maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont) ; elle est également la nièce de Laurent Nicolas Pinson (1788-1867), également maire de la même commune, et de Charles Hippolyte Pinson (1793-1881), qui fut adjoint au maire et élu pendant plus d’un demi-siècle de ladite ville. Elle est enfin la cousine de Gabriel Pinson (1835-1888), lui aussi maire de Joinville.

Lorsqu’il se fait élire conseiller municipal de Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne) en mars 1890 lors d’une élection municipale partielle, Albert Bocquentin prend donc la succession de son cousin, Gabriel Pinson, mort en fonctions moins de deux ans auparavant. Il continue une présence de la famille au sein de l’assemblée locale, initiée par son arrière-grand-père et ininterrompue depuis 1791.

Dès son élection, Bocquentin se montre actif, critiquant une subvention à une exposition horticole, transmettant des plaintes sur des questions de salubrité, réclamant une modification des séances du conseil (qui se tenaient habituellement en journée, horaire incommode pour des personnes travaillant à Paris comme lui. Il s’affiche anticlérical, réclamant une enquête sur une soi-disant école clandestine tenue par des sœurs. En août 1890, il devient vice-président de la société musicale L’Espérance, dont son beau-frère Jules Alger est le président. Cependant, le conseiller municipal radical-socialiste Henry Vaudémont lui reproche, dans l’hebdomadaire Voix des communes, de se contenter de prendre des billets mais de ne pas participer au bal qu’organise cette société en avril 1892, supposant qu’il ne veut « pas se mêler dans une société moins select que celle que ses goûts raffinés et sa situation de fortune lui fait aimer à fréquenter. »

Lors du scrutin général municipal de mai 1892, Bocquentin prend avec le docteur Jean Barborin la tête d’une liste d’opposition au maire sortant Eugène Voisin et aux radicaux-socialistes qui le soutiennent. Sa liste obtient en moyenne 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés. Elle n’aura qu’un seul élu sur 23, Honoré Moulinet. Bocquentin lui-même recueille 190 votes, soit 29,8%.

Albert Bocquentin épouse en 1872 à Paris (11e arr.) Annette Sticht. Il va se lier ensuite étroitement avec Jules Alger, qui se marie en 1880 avec la sœur de sa femme, Marie Sticht. Les époux Bocquentin, qui n’ont pas d’enfants, élèvent au moins en partie la fille aînée du couple Alger, prénommée également Annette. Albert Bocquentin est le témoin de tous les actes d’état-civil de la famille Alger entre 1880 et 1891.

Les affaires de Bocquentin se situent principalement dans le négoce de produits métalliques, mais aussi dans la production.

Il s’associe en 1883 aux frères Dépensier, qui exploitent une fabrique de serrurerie et quincaillerie pour meubles à Saint-Dizier (Haute-Marne) avec un magasin à Paris (11e arr.), rue Sedaine. La société va déposer de très nombreux brevets jusqu’à sa dissolution en juin 1891. Bocquentin va continuer à déposer des brevets d’invention, notamment en 1900 pour un système de machine dynamo électrique.

En 1894, il demande l'autorisation d'exploiter, à la limite de Saint-Maur, Joinville et Saint-Maurice, une usine pour l'élaboration des goudrons d'origines diverses pour la fabrication de la vaseline. Il s’agit d’un établissement classé du fait de sa dangerosité, soumis donc à enquête publique. Un rapport du docteur Bitterlin souligne les risques de contamination de l’eau, incendie et explosion, ce qui amène le conseil municipal de Joinville à voter une protestation à l’unanimité en juin de cette année. Bocquentin obtiendra cependant l’agrément pour son établissement après une nouvelle enquête à l’automne de cette même année. En 1897, il apport l’activité, exercée jusqu’ici en nom propre, à une société A. Bocquentin et Cie. C’est celle-ci qui fait faillite en février 1900 ; un concordat est homologué en juillet de la même année, le tribunal de la Seine décidant en décembre de la séparation de biens d’avec son épouse.

Albert Bocquentin quitte sans doute Joinville après 1903, année où il est âgé de 61 ans. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 01:01
Jules Alger, négociant conservateur

Jules Joseph Alger naît à Paris (8e arr.) le 3 juin 1853. Il est le fils d’Adam Alger et de son épouse Marguerite Wibrotte,

Vivant alors rue du Faubourg Saint-Antoine où il est employé de commerce, Alger épouse en janvier 1880 Marie Sticht. Il va se lier très étroitement avec Albert Bocquentin, négociant, qui avait épousé huit ans auparavant Annette Sticht, sœur de sa femme. Bocquentin sera le témoin pour l’état-civil de tous les évènements familiaux entre 1880 et 1891.

Après son mariage et la naissance de ses deux premiers enfants, il s’installe à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne) en 1882 ; les trois autres y naîtront. Alger devient, en août 1890, président de la société musicale L’Espérance, dont Bocquentin est le vice-président. Elle organise des bals et concert dans le quartier de Palissy.

Lors du scrutin municipal de mai 1892, Bocquentin s’associe au docteur Barborin pour constituer une liste conservatrice, d’opposition au maire sortant radical, Eugène Voisin. Elle obtient en moyenne 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés. Alger, qui a suivi son beau-frère, recueille 238 voix ; la liste aura un seul élu (Moulinet), la municipalité sortante remportant les 22 autres sièges.

Alger a créé une activité de négoce de papier en gros rue Basfroi à Paris (11e arr.). Il rencontrera des difficultés, puisqu’il est mis en liquidation judiciaire en juillet 1900 ; un concordat d’apurement des dettes est signé en septembre de la même année. En décembre, la séparation de biens d’avec sa femme est prononcée. Ils continuent cependant d’habiter ensemble avec leur quatre enfants survivants, dont une, l’aînée, habite également chez sa tante, épouse Bocquentin, qui n’a pas eu d’enfants.

Le fils aîné, Fernand Alger, est tué un mois après le début de la première guerre mondiale ; son nom figure sur le monument aux morts de Joinville, commune que ses parents avaient sans doute quittée après 1903.

La date et le lieu de décès de Jules Alger ne sont pas connus.

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30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 01:01
Honoré Moulinet, un conservateur, 24 ans au conseil municipal de Joinville

Honoré François Moulinet naît le 28 février 1836 à Saint-Jouin-de-Blavon (Orne). Il est le fils de Jean François Moulinet de son épouse Anne Jacqueline Jardin.

Il s’établit comme marchand de bois à Joinville-le-Pont (anc. Seine, Val-de-Marne), où cette activité est traditionnellement importante, et épouse en juillet 1882 à Levallois-Perret Cornélie Morin, veuve de Jean François Hauducoeur. Ils vivent dans le quartier nouvellement créé de Polangis, sur la rive gauche de la Marne (route de la Brie puis avenue du Parc).

Moulinet est élu dès le premier tour le 7 mai 1884 sur la liste du maire sortant républicain de Joinville, Gabriel Pinson. Il obtient 385 voix sur environ 450 suffrages exprimés, face à une liste qualifiée de réactionnaire qui en recueille 56 en moyenne. Tous les candidats de sa liste sont élus. Moulinet est, avec Gobin et Bleunard, un des trois représentants du nouveau quartier de la villa Palissy, sur la rive gauche de la Marne, dont le lotissement a débuté en 1860, parmi les 21 membres du conseil municipal. En 1891, ce quartier compte près de 600 personnes recensées sur un total municipal de 3 850 environ.

Un conflit éclate entre la municipalité et le conseil de fabrique (administration de la paroisse catholique), qui démarre en juillet 1884 à propos des sommes qui seraient indûment conservées par le curé sur les recettes des pompes funèbres. Moulinet fait partie, avec Brillaux, Martin et Carpentier, des quatre conseillers municipaux qui refusent de voter pour l’engagement des poursuites contre les gestionnaires paroissiaux.

Le scrutin de mai 1888 voit s’opposer une liste républicaine, dirigée par Gabriel Pinson, et une autre soutenue par le comité radical-socialiste, dont le plus en vue est Demeestère. La liste de la municipalité sortante emporte 18 sièges, dont 17 au premier tour, les radicaux-socialistes complétant le conseil avec trois élus. Moulinet avait recueilli 345 votes, soit plus que la moyenne de la liste Pinson sur laquelle il figurait (302).

Lors d’une réunion de compte-rendu de mandat en avril 1892, Moulinet et un conseiller élu lors d’un scrutin partiel en 1890, Bocquentin, se désolidarisent de la municipalité, désormais conduite par Eugène Voisin, qui a remplacé Pinson, décédé en 1888. Ils vont susciter une liste conservatrice, conduite par le docteur Jean Barborin, tandis que le maire obtient l’appui des radicaux-socialistes. Moulinet jouit d’une certaine popularité, et Henry Vaudémont, journaliste dans l’hebdomadaire radical Voix des communes, et candidat sur la liste du maire estime que Moulinet « est sympathique à tout le monde ». Il sera le seul de sa liste à entre au sein de la nouvelle assemblée, recueillant dès le premier tour 327 voix sur 639 suffrages exprimés (51%) pour 644 inscrits, bien au-dessus de la moyenne de sa liste (141, soit 22%).

Le scrutin suivant, en mai 1896, voit Moulinet rejoindre la liste d’Eugène Voisin, qui est élue sans opposition. Henry Vaudémont, qui le range parmi les « braves gens » considère qu’il s’occupe surtout de son bois, c’est-à-dire de ses affaires professionnelles.

Réélu en mai 1900 toujours sur la liste du maire, Moulinet figure au quatrième rang, derrière les deux adjoints. Il obtient à nouveau un score important, ses 663 suffrages le plaçant en second derrière le maire (704). Lors d’un vote pour l’autorisation d’un établissement des Sœurs enseignantes de la Providence, en juin 1902, Moulinet fait partie des cinq élus qui votent pour (avec Dalbavie, Cosson, Provin et Boileau), contre la majorité, nettement anticléricale.

La division va perdurer lors de la constitution des listes pour le scrutin suivant. Quatre des dissidents (Dalbavie, Raoult, Provin et Moulinet) constituent une liste qualifiée de réactionnaire par les radicaux-socialistes du maire sortant (auquel Boileau fait allégeance). Au cours du vote, la liste radicale d’Eugène Voisin remporte dès le premier tour 15 des 23 sièges à pourvoir dès le premier tour, et en ajoute sept au second. Moulinet est à nouveau le seul de sa liste à retourner siéger au conseil. Pour 1363 inscrits et 1119 votants au premier tour, il obtient 431 voix (38,5%), soit plus que la moyenne de sa liste qui se situe à 31,9%, derrière la liste radicale de Voisin (50,2%) et devant la liste socialiste incomplète (Lacroix, Lebègue) à 14,9%.

Alors qu’il siégeait depuis 24 ans au conseil municipal, il ne se représente pas en 1908.

Honoré François Moulinet meurt le 14 août 1913 à Joinville. Il était âgé de 77 ans.

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28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 01:01

Jean Barborin naît le 27 janvier 1844 à Lembeye (Basses-Pyrénées, act. Pyrénées-Atlantiques) ; il a une sœur jumelle, Françoise. Ils sont les enfants de Claire Larroque et de son époux Pierre Barborin, négociant.

Il fait des études de médecine à Paris et devient externe en 1867. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il prend part à la création de la première ambulance volontaire internationale de la Société de secours aux blessés, la future Croix-Rouge. Il soutient sa thèse de doctorat en 1876 sur « l’immobilité par le plâtre associée à la cautérisation transcurrente dans le traitement des tumeurs blanches. »

Installé à Joinville-le-Pont, il y ouvre un cabinet rue du Pont. Outre son activité de généraliste, il est le médecin des rameurs de la Société nautique de la Marne. Il est également inspecteur médical des écoles de Joinville et d’une partie des communes de Saint-Maurice et Saint-Maur. Il épouse en avril 1877 à Joinville Antoinette Marie Julie Brillaux, fille d’un ancien adjoint au maire de la commune, Charles Alexandre Brillaux.

Sa première prise de position politique connue se situe en octobre 1877, quand il participe à une « souscription républicaine » pour les élections législatives organisée par le quotidien La Presse.

En avril 1888, il participe à une réunion publique préparatoire aux élections municipales de Joinville, organisée par les radicaux-socialistes, mais ne se présente pas. Par contre, en mai 1892, il est à la tête d’une liste d’opposition de droite au maire radical Eugène Voisin, avec deux conseillers municipaux sortants, Bocquentin et Moulinet.

Les candidats de sa liste obtiennent en moyenne 141 voix, soit 27% des 639 suffrages exprimés ; la liste radicale recueille en moyenne 360 votes, c’est-à-dire 70%. Elle a 22 élus sur 23, contre un seul aux opposants (Moulinet). Barborin lui-même glane 169 suffrages (26%) au premier tour, et est battu au second.

En janvier 1899 Barborin adhère à Ligue de la Patrie française, organisation française, nationaliste, composée d’intellectuels antidreyfusards mais refusant l’antisémitisme (François Coppée, Jules Lemaître, Paul Bourget, Maurice Barrès, Edgar Degas, Auguste Renoir, Jules Verne, José-Maria de Heredia, Pierre Louÿs, Vincent d'Indy, Caran d'Ache, Frédéric Mistral, etc.).

Pendant la première guerre mondiale, il participe à une souscription pour des soldats démunis, organisée par L’Homme enchaîné. Il continue d’exercer son activité médicale après-guerre à Joinville.

La date et le lieu de son décès ne sont pas connus ; il est postérieur à 1919, date à laquelle il avait 75 ans.

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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 01:01
Paul Mourier, homme de lettres républicain

Paul Mathieu Alexandre Mourier naît le 8 mars 1821 à Paris. Il est le fils de Jean Baptiste Mourier et de son épouse Marie Pauline Lepoix (ou Lepoy). Il se présente comme homme de lettres et collaborera probablement au journal quotidien La France.

Marié en mai 1856 à Paris avec Angélique Arvi dite Larivière, veuf en mars 1871, il se remarie en avril 1872 avec 1872. Il vit alors boulevard Poissonnière à Paris, après avoir résidé rue Pigalle.

Il s’installe ensuite à Joinville-le-Pont, dans la rue de Créteil du quartier du Centre. En janvier 1878, il est élu conseiller municipal. Le nouveau maire est alors Gabriel Pinson, républicain.

Lors d’une réunion publique, le 7 décembre 1878, Mourier, a prononcé des paroles patriotiques et porté un toast « À la République et au succès des élections sénatoriales ». La presse remarque que l'année précédente, le maire de l’époque, Louis Ferdinand Rousseau ne voulait pas entendre prononcer le mot de République.

En septembre 1879, Mourier se désolidarise du maire qui, après s’être opposé à une collecte organisée par un conseiller municipal (Demeestère) en faveur d’un ancien communard nécessiteux (Morandy), fait voter un blâme par l’assemblée locale contre l’élu quêteur. M. Mourier, dont le nom figurait sur l’affiche de dénonciation de Demeestère, proteste et affirme qu’il a refusé sa signature.

Paul Mourier meurt pendant son mandat le 29 mars 1880 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 59 ans.

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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 01:01

Georges Paul Élie Bitterlin naît le 1er décembre 1864 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’un médecin, Élie Laurent Bitterlin et de son épouse Julie Héloïse Chaure.

Son père, médecin à Saint-Maur, a été le fondateur en 1870 du comité local de la Société de secours aux blessés militaires (future Croix-Rouge), particulièrement actif pendant la guerre franco-prussienne notamment durant la bataille de Champigny. Il publiera un ouvrage d’hommage à l’action de son père en 1912, après sa disparition trois ans plus tôt.

Georges Bitterlin est élève au collège Stanislas à Paris. Il fait ensuite des études d’histoire et est diplômé en avril 1891, après avoir soutenu une thèse sur l’étiologie de la tuberculose chez les enfants. La même année, il épouse en mai à Coulommiers Ernestine Jeanne Marie Piat, fille d’un banquier. Il s’installe rue Pasteur à Joinville-le-Pont, rue limitrophe de la commune de Saint-Maur. Ils auront quatre enfants, dont les deux garçons (Charles et Jean) seront également médecins.

En tant que médecin, le Dr Bitterlin s’implique dans la vie locale, s’interrogeant sur la crémation en 1892, participant aux commissions municipales sur les logements insalubres ou l’enfance en bas âge et produisant un rapport sur les risques liés à un projet d’usine de vaseline en 1894. Il intervient pour porter les premiers secours avec deux confrères lors de l’explosion dramatique d’une chaudière au sein de l’usine Bi-Métal en février 1895.

Au cours de l’année 1908, il s’oppose à la municipalité lors d’un conflit entre elle et un autres médecin, le Dr Gripon et publie une lettre à ce sujet dans deux journaux l’Indépendant (organe d’un groupement d’opposants joinvillais) et l’Écho républicain (proche des milieux conservateurs à Saint-Maur). Après les graves inondations de la Marne en janvier et février 1910, le Dr Bitterlin participe à l’organisation du service de désinfection.

Georges Bitterlin s’engage au cours du scrutin municipal de Joinville en mai 1912. Il est élu au second tour sur une liste regroupant des radicaux dissidents, des socialistes unifiés (Sfio) et des libéraux, qui remporte les 23 sièges à pourvoir face à la municipalité radical-socialiste sortante. Pour ses adversaires, Bitterlin est avec Louis Gallas et Pierre Dalbavie, un des représentants du parti réactionnaire auprès du nouveau maire, Ernest Mermet.

Médecin aide-major de l’armée de terre, versé dans la réserve en été 1892, Bitterlin va reprendre une activité comparable à celle de son père lors de la guerre précédente, en étant affecté à l’hôpital militaire auxiliaire numéro 5, implanté dans la propriété du Petit Bourbon à Saint-Maur. Des incidents sont signalés dans la gestion de cet établissement en novembre 1916. Dans une lettre rendue publique en février 1917 dans un hebdomadaire régional, La Gazette de l’Est, le Dr Georges Bitterlin explique qu’il a « été débarqué de ma fonction de médecin-chef de l’hôpital auxiliaire n° 5, par la commission exécutive du comité de Saint-Maur de la Croix-Rouge 9/01, pour cause de mauvais accord avec l’administrateur, Greiss ». Selon lui, il avait subi « une pression religieuse mesquine, tracassière et puérile » qui a blessé sa « conscience de catholique sincère mais tolérant ». Il dénonce des « actes arbitraires et brutaux vis-à-vis d’infirmières » et qualifie son renvoi de « décision absolument inique. »

Du fait de la proximité géographique, Bitterlin continue de siéger au conseil municipal pendant la période de guerre. Il prend part, en soutien au maire, à la querelle qui l’oppose en février 1916 à Louis Rey, ancien conseiller municipal, et rédacteur du journal radical-socialiste Voix des communes, à propos de la gestion des fonds recueillis pour les nécessiteux. Il anime des collectes humanitaires et participe à des manifestations patriotiques.

Le Dr Bitterlin est intégré dans différents organismes de santé publiques, comme la commission du dispensaire départemental d'hygiène sociale et de préservation antituberculeuse (juillet 1918), le conseil de surveillance de l'Office public d'hygiène sociale (juillet 1921), le comité départemental des mutilés et réformés de guerre (de 1924 à 1939). Il participe à la Mutualité maternelle de Joinville, que préside son épouse, après avoir accompagné au début du siècle à l’œuvre de l’Allaitement maternel.

Il se rend à Lourdes en 1925 et publiera deux ouvrages ; le premier, la même année, pour observer au point de vue médical les faits qu’il a constatés lui-même. Le second, en 1929, pour discuter du cas de Mme Angault, de Craon (Mayenne) guérie en août 1926 par la disparition subite d'un fibrome utérin.

Bitterlin continue son action politique. Il est candidat lors des élections municipales de Joinville en novembre 1919 sur la liste libérale du Bloc indépendant de Jules Beauvais, qui s’oppose à celle des socialistes Sfio et à une autre, regroupant radicaux dissidents, radicaux-socialistes et socialistes indépendants, qui remporte tous les sièges au second tour et désigne Henri Vel-Durand, radical dissident, comme nouveau maire.

La Ligue d'Action Française crée en avril 1920 une section de la région nogentaise dont Bitterlin est un des fondateurs. Son fils Jean Bitterlin y contribue également. Lors des élections législatives de mai 1924, Georges Bitterlin est candidat en 16e position sur la liste Action française et Union Nationale révisionniste dans le département de la Seine, conduite par Georges Valois qui préconise la suppression du parlement. Il organise le 19 avril une réunion publique à Champigny, mais l’auditoire est composé aux trois-quarts de sympathisants communistes. La formation d’extrême-droite est nettement distancée par les communistes de Paul Vaillant-Couturier (9 sièges), les républicains sociaux (droite) de Maurice Bokanowski (5 sièges) et le Cartel des gauches conduit par Pierre Laval (5 sièges également). Les candidats d’Action française, qui n’ont pas d’élus, obtiennent 3,3% des suffrages exprimés dans l’ensemble du département et 4,3% à Joinville.

Georges Bitterlin, qui n’avait plus d’action politique publique, va cependant être nommé conseiller municipal de Joinville par arrêté préfectoral du 20 février 1942, pris en exécution de la loi du 16 novembre 1940. La municipalité désignée par les autorités vichystes conserve le maire Léon Lesestre, tandis que les deux élus communistes ont été démis et que la moitié des élus de 1935 en est exclue. Elle est dissoute par le comité local de Libération en août 1944 et une délégation spéciale prend sa suite avec l’arrêté préfectoral du 26 septembre.

Georges Bitterlin, qui avait obtenu un accessit en histoire au concours général en 1884, était un des fondateurs de l’association des Amis du Vieux Saint-Maur, qui publie la revue Le Vieux Saint-Maur ; il en était vice-président à sa disparition.

Georges Bitterlin meurt accidentellement le 4 septembre 1946 à Paris (12e arr.), à l’âge de 81 ans. Il avait obtenu plusieurs récompenses, dont en 1929, une médaille d’or de la mutualité pour services rendus aux œuvres de prévoyance sociale.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 00:01
Louis Joseph Mercier, ouvrier anarchiste

Louis Joseph Mercier, naît le 23 mars 1851 à Châteauneuf (Cher). Il est le fils de Suzanne Guillot et de son mari, Pierre Mercier, tréfileur.

Lui-même exercera la profession paternelle, à l’instar de son frère Alexis et comme le fera ensuite son fils aîné Gaston. Il semble mal maîtriser l’écriture, au vu de sa signature.

Mercier travaille d’abord à Bourges (Cher) où il épouse en juin 1877 Marie Berthe Beauvais avec laquelle il avait sept enfants vivants en 1895. À cette date, il vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et travaille à l’usine métallurgique du Bi-Métal, située dans la commune sur les bords du canal, toujours comme tréfileur. L’usine a connu deux évènements importants récemment : entre octobre et décembre 1894, une grève de 52 jours de tréfileurs permet de limiter à 11% la réduction du salaire des tréfileurs décidée par la direction, qui voulait qu’elle soit de 25%. Le 8 février 1895, une explosion de chaudière fait cinq morts et plusieurs blessés dans l’usine.

La famille Mercier est proche du trésorier du syndicat et animateur du mouvement gréviste, Hilaire Prieur, qui est témoin de la naissance de sa fille Jeanne Mélanie en avril 1895. Il réside dans le quartier du Canal, à proximité de l’usine.

Six mois après une manifestation comparable d’un chimiste originaire de l’empire russe, Joseph Epeler, dans la même rue, Louis Joseph Mercier, selon les comptes-rendus de presse, donne, le 12 septembre 1895, une conférence improvisée sur des thèmes anarchistes dans un café de la rue de Paris, au centre de Joinville. Puis il sort dans la rue et crie « Vive Ravachol ! Gloire à Caserio ! », faisant ainsi l’apologie de deux anarchistes récemment condamnés, l’un pour des attentats à Paris, l’autre pour l’assassinat du président Sadi Carnot.

Malgré une vive résistance, Mercier est arrêté. Il est cependant rapidement relâché et poursuit son activité professionnelle. Il vit en 1900 à Saint-Maurice, commune voisine de Joinville. Il est alors âgé de 49 ans. La date de son décès n’est pas connue.

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