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24 juillet 2025 4 24 /07 /juillet /2025 00:01

René Jean Martin naît le 2 décembre 1897 à Paris (6e arr.). Il est le fils de Marie Louise Puisay et de son époux Jean Martin. Ils sont domiciliés à Gentilly (Seine, act. Val-de-Marne), rue de Montrouge.

Sa mère (1866-1945), couturière et domestique est native de la Vienne. Son père (1870-1910), employé de commerce, est originaire de Bordeaux.

Ils vont vivre à Châtillon (Seine, act. Hauts-de-Seine) en 1900. En 1901, René Jean séjourne dans le village maternel de sa mère à Gençay (Vienne), chez ses grands-parents avec ses sa sœur et son frère. Puis la famille Martin s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils résident en 1910 dans le quartier de Palissy, rue du 42e de Ligne. Jean Martin y meurt en juin 1910, quand René a 12 ans. Ils déménagent ensuite dans le quartier voisin de Polangis, avenue de l’Île (act. avenue d’Estienne-d’Orves).

Alors menuisier pendant la première guerre mondiale, René Martin s’engage en juillet 1916, à l’âge de 18 ans, devançant de deux ans l’appel de sa classe. Il signe un contrat de trois ans et est affecté dans la marine. Il sert sur le croiseur-cuirassé Ernest-Renan. Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1916, le Renan faisant route sur Salonique, aborde à vingt nœuds le vapeur italien Helvetia et le coupe en deux. Le naufrage fait, selon Il Naufragio dell'Helvetia, 15 morts, 115 personnes sont secourues. La plupart des passagers étaient des soldats italiens rentrant en permission. En juillet 1917, il devient matelot timonier, toujours sur le Ernest-Renan. Il est affecté en janvier 1918 à un bâtiment de servitude de Corfou (Grèce) puis en novembre la même année au Tourville, navire-école servant à l’apprentissage du canonnage. Le Ernest-Renan fait partie des bateaux menaçant de leurs canons en janvier 1919 le port de Sébastopol, qui font face à une révolte des marins, dont notamment André Marty, future icône du parti communiste ; René Martin n’y a probablement pas participé, contrairement à une légende propagée dans sa famille.

Après-guerre, René Martin sera libéré des obligations militaires en novembre 1932 et réformé, classé invalide à 100%, du fait d’une tuberculose pulmonaire. Il travaille en 1921 comme employé de chemin de fer. Il vit avec sa mère, sa sœur et le fils de cette dernière, encore dans le quartier de Polangis à Joinville-le-Pont, avenue Jamin.

Signalé dans son livret militaire comme résidant à Meaux (Seine-et-Marne) en 1925, route de Varreddes, il est cependant présent à Joinville, où il est, en compagnie de son frère André, candidat sur la liste du parti communiste lors de élections municipales de mai 1929. Au premier tour, il obtient 345 voix pour 1715 votants (20,1%) sur 2491 électeurs inscrits. La liste communiste du Bloc Ouvrier-paysan se maintient au second tour, mais n’a pas d’élu tandis que la coalition réunissant les radicaux-socialistes, les socialistes SFIO et des indépendants remporte la majorité, remplaçant une municipalité de droite.

Indiquant vivre dans la commune voisine de Champigny-sur-Marne en 1930, René Martin est de retour à Joinville en 1932, où il se met en couple avec Suzanne Henriette Robichon (1898-1968), alors mariée mais séparée ; ils résident rue des Lilas (act. rue Pierre-Allaire).

En 1933, René et Suzanne sont installés à Meaux, de nouveau route de Varreddes. Il est redevenu menuisier biseauteur de glaces. Lors d’une querelle avec des voisins, en juillet 1933, « pour un motif sans grande importance » selon le Journal de Seine-et-Marne, René et Suzanne sont, de même que leurs deux adversaires, condamnés pour voies de fait réciproques, à 25 francs d’amende.

René Jean Martin meurt le 29 juin 1938 à Meaux. Il était toujours menuisier et âgé de 40 ans.

René Martin sur le croiseur cuirassé Ernest-Renan, 1916 (Arch. fam.)

 

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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 00:01

Paulin Lucot naît le 29 mai 1853 à Blaisy-Bas (Côte-d'Or). Il est le fils de François Lucot, garde du chemin de fer, et de son épouse Jeanne Palant.

Devenu également cheminot, Lucot est piqueur de la voie au chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée à Mâcon (Saône-et-Loire) en février 1876 quand il se marie à Chagny, dans le même département, avec Françoise Maratray. Il est conducteur de travaux de la voie de chemin de fer à Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire) en 1880.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il réside quai Hector-Bisson, dans le quartier de Palissy, en 1896, Paulin Lucot a vu son activité professionnelle évoluer, puisqu’il est architecte. Il devient avant la première guerre mondiale inspecteur pour la ville de Paris (fonction mentionnée dès 1901 et qu’il exerce toujours en 1918).

Lors des élections municipales de mai 1908, Paulin Lucot est candidat sur la liste du comité socialiste évolutionniste, qui regroupe des opposants au maire Eugène Voisin et à la municipalité radicale-socialiste ainsi qu’au parti socialiste SFIO. La liste est conduite par François-Charles Provin et Eugène Hainsselin, dissident SFIO. Paulin Lucot obtient 374 suffrages au premier tour sur 1188 votants, soit 31,4%. Il n’est pas élu, le comité évolutionniste emportant un seul des 27 sièges à pourvoir pour Provin, face à un indépendant et 25 élus de soutenus par l’équipe sortante ; Eugène Voisin est reconduit au poste de maire.

En 1910, Paulin Lucot participe à l’agitation contre la municipalité conduite dans son quartier de Palissy à propos des dégâts qu’un entrepreneur occasionnerait à une voie menant au port, le chemin de Brétigny. Lucot, qui est le gérant de l’entreprise Moisson, loue un terrain à l’entrepreneur Castella, mis en cause par les riverains. Il polémique avec Louis Rey, un des leaders des radicaux-socialistes dans la ville.

En sa qualité d’architecte, Paulin Lucot est nommé membre le 25 novembre 1918 de la commission cantonale chargée de procéder à la constatation et à l'évaluation des dommages matériels résultant de faits de guerre dans les communes de Saint-Maur-des-Fossés, Créteil, Bonneuil et Joinville-le Pont. Il est alors âgé de 65 ans.

Ayant quitté Joinville vers le début des années 1920, Paulin Lucot s’installe dans la commune voisine de Champigny-sur-Marne. Il devient veuf en mars et décède lui-même le 25 septembre 1930 à Champigny. Il était âgé de 77 ans.

Père de deux filles, Paulin Lucot a vu son aînée Jeanne Gabrielle (1877-1962) épouser en avril 1900 Henri Célestin Stephen Durande (1875-1951), entrepreneur de serrurerie et futur maire de Joinville (1928-1929).

Le quai Hector-Bisson où résidait Lucot

 

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13 mai 2017 6 13 /05 /mai /2017 01:01

Suite de la biographie d'André Flambard.

En juin 1912, André Flambard est désigné comme membre adjoint de la commission exécutive dont Grandhomme est le secrétaire. Il devient, en janvier 1913, membre de ladite commission et délégué à l'Union cantonale des sections SFIO. Il est élu, en mai la même année, secrétaire.

La Fédération de la Seine de la SFIO fait de Flambard une de ses « Hommes de confiance », aux côtés de deux autres Joinvillais, Lebègue et Duranthon. Ils ont, selon L’Humanité, à « veiller énergiquement à ce qu'aucun incident ne puisse dégénérer et donner naissance à quelque intervention extérieure que ce soit. Ils veilleront particulièrement à ce qu'aucun geste, aucune parole injurieuse ne puisse servir de prétexte ou de provocation à une intervention policière ». Il est ainsi amené à siéger, en février 1914, au sein d’une commission d'arbitrage amenée à trancher un conflit dans la section de Franconville (Seine-et-Oise).

Au cours de la première guerre mondiale, Flambard est blessé le 22 septembre 1914 par une balle qui est entrée au-dessous du nombril et est sortie par la cuisse. En traitement à Lyon, il repart au front au nord d’Arras en juin 1915. Il est probablement démobilisé en 1916.

En août 1916, Flambard est désigné comme secrétaire provisoire de la section SFIO de Joinville, qui était en sommeil. Il n’est pas candidat lors des élections municipales de 1919, mais est confirmé dans la fonction de secrétaire en février 1920. Il rejoint le nouveau parti communiste, la section de Joinville se prononçant à l’unanimité en faveur de l’adhésion à la 3e internationale.

Remplacé en février 1921 en tant que secrétaire par Maurice Boutier, Flambard siège en septembre dans la commission fédérale Solidarité et conflit. Il participe à plusieurs souscriptions diffusées par L’Humanité, comme en janvier 1921 « pour le développement du Parti socialiste SFIC » ou en octobre 1923 « pour nos deux camarades allemands. »

En juin 1924, André Flambard est nommé employé principal de 2e classe à la Compagnie des chemins de fer du Nord (Traction). Son fils Georges Flambard sera, très jeune, militant des jeunesses socialiste puis communiste.

Se présentant en mai 1925 sur la liste du Bloc Ouvrier et Paysan (communiste) lors des élections municipales de Saint-Maur-des-Fossés, dirigée par Gaston Muller, André Flambard, qui figure en 6e position, obtient 1 976 suffrages, soit exactement la moyenne de la liste, qui recueille 20,6% des suffrages exprimés et arrive en troisième place, derrière l’Union nationale (droite) du maire, Auguste Marin, et le cartel des gauches de Salomon Hirsch (radical-socialiste). Elle n’a pas d’élu.

André Flambard meurt le 12 janvier 1929 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), âgé de 47 ans. Son fils Georges sera, très jeune, militant des jeunesses socialistes puis communistes.

Fin

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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 01:01

André Eugène Gustave Flambard naît le 28 décembre 1881 au Havre (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il est le fils de Salomé Rusterholtz et de son époux Eugène Guillaume Flambard, capitaine au long cours.

André Flambard épouse en janvier 1907 à Montluçon (Allier) Hortense Aimée Rigaud ; ils auront un enfant qui naît à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il sont installés la même année rue Vautier (centre de la commune). Flambard est employé des chemins de fer à la Compagnie du Nord.

À partir de 1911, Flambard devient un des principaux animateurs de la section socialiste SFIO de Joinville. En mai, il présente un compte rendu moral sur les élections municipales complémentaires, qui ont vu la victoire d’une liste opposée à la municipalité sortante et faite de conseillers municipaux radicaux démissionnaires, avec l’appui des socialistes. En décembre, Flambard est le secrétaire d’une éphémère Ligue de défense économique qui réclame l’étude de boucheries et boulangeries municipales, la baisse des droits sur les vins, bières et cidres, la subvention à une coopérative de consommation et l’affichage des prix chez les commerçants au marché. La ligue est entendue par le conseil municipal ; on y retrouve bon nombre de socialistes, comme Laruelle, Petit, Ricard et Grandhomme.

Lors des élections municipales de mai 1912, Flambard est candidat sur la liste socialiste SFIO ; c’est la première fois que les socialistes présentent une liste complète de 23 candidats (ils en avaient 7 en 1904 et 5 en 1908). Flambard figure au second tour sur une liste fusionnée, regroupant les trois listes opposées à la municipalité radical-socialiste sortante : les radicaux dissidents d’Ernest Mermet, les libéraux de Louis Gallas et la SFIO. Sept socialistes figurent sur cette liste, composée au prorata du score du premier tour : Laruelle, Lebègue, Périn, Flambard, Lacroix, Scornet et Petit. Ils sont tous élus au second tour, la liste radical-socialiste étant battue.

En tant que conseiller municipal, Flambard est un des organisateurs d’une exposition de sports et d'hygiène qui se tient en juillet 1912 dans le domaine de Polangis et présente « les inventions les plus modernes des sports en matière d'aviation, de gymnastique, de boxe, d'escrime, d'automobile, de canotage, de natation » selon un journal consacré à l’aviation, L’Aéro.

(à suivre)

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