Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 octobre 2020 2 13 /10 /octobre /2020 00:01

Nicolas Émile Deiber naît le 13 mars 1847 à Neufchâteau (Vosges). Il est le fils de Marie Anne Villemont et de Joseph Deiber, tailleur d’habits.

Devenu employé de banque au Comptoir d’escompte de Neufchâteau, Émile Deiber épouse en octobre 1869 à Goussaincourt (Meuse) Adeline Sophie Mélinat, dont le père, ancien coiffeur, est hospitalisé à l’établissement des Incurables (act. hôpital Bicêtre, Paris) et dont la mère vit à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines).

Peut-être Deiber combat-il pendant la guerre de 1870-1871, qui oppose la France à plusieurs États allemands, dont la Prusse. Il est officier dans la réserve, affecté au 80e régiment territorial d’infanterie comme sous-lieutenant en 1878. En mai 1884, il est promu au grade de capitaine dans la même unité.

La famille est installée en 1873 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue Bernier, dans le quartier du Centre, où naissent leurs deux filles. Émile Deiber est chef comptable dans la société des Forges de Saint-Maur, implantée dans la commune et dirigée par Alphonse Pilté. Elle emploie 150 ouvriers. Deiber témoigne devant le tribunal civil de la Seine en faveur de Pilté, qui agissait comme président de la caisse de secours des Forges de Joinville, contre un des employés blessé ; l’affaire est jugée en leur faveur en appel en 1878.

Cette même année, Deiber et Pilté font partie d’un groupe de républicains de la commune qui décident de s’opposer au maire sortant, bonapartiste, Ferdinand Rousseau. La liste emporte 20 des 21 sièges à pourvoir, le dernier échéant à un orléaniste. Gabriel Pinson, républicain modéré, est élu maire. Un conflit éclate au sein du conseil, en septembre 1879 ; Alphonse Demeestère, qui sera plus tard le dirigeant du comité radical-socialiste de la circonscription, veut porter secours à Adolphe Morandy, ancien lieutenant des Francs-tireurs pendant la guerre franco-allemande de 1870 et officier sous la Commune de Paris en 1871, récemment amnistié et malade. Il lance une souscription, ce que conteste le maire. Deiber est signataire avec la majorité de la motion du conseil municipal du 27 septembre 1879, dans laquelle les élus « blâment sévèrement le citoyen Demeestère. »

Pour prendre la suite d’Alphonse Pilté, Deiber s’associe avec Julien Grand, administrateur, et devient directeur d’une nouvelle société, au capital de deux millions de francs, formée en juin 1879, la Société anonyme des forges, laminoirs et aciéries de Seine-et-Rhône, basée à Joinville, spécialisée dans les fers de ferraille. L’entreprise gère également les forges, laminoirs et aciéries d’Oullins (Rhône). Deiber devient ainsi maître de forges.

En janvier 1881, Deiber est réélu conseiller municipal de Joinville, sur la liste de Gabriel Pinson ; les éléments les plus radicaux, dont Demeestère, ne sont pas reconduits. C’est Deiber qui, au nom de la municipalité, prononce le discours pour l’inauguration des écoles communales, au moment où l’instruction publique devient obligatoire. Il conclut en assurant que « l'instruction était la compagne obligée de la liberté ». Le délégué du préfet, M. Roux, fait l'éloge de Joinville, considérant qu’il s’agissait de « la commune la plus instruite du département ». Elle accueillait déjà un important établissement privé laïc, le Parangon.

Selon l’historienne Michelle Perrot, Deiber, conseiller municipal républicain, « passe parmi ses ouvriers pour un royaliste ennemi des ouvriers ». Elle raconte l’anecdote suivante, qu’elle ne date pas : « Aux forges de Joinville-le-Pont, où sévit le chômage, les ouvriers ayant proposé de ne travailler que quinze jours pour employer tout le monde, le directeur Debert [Deiber] les apostrophe : Vous voulez travailler quinze jours ? – Oui – Eh bien ! Vous ne travaillerez pas du tout ; foutez-moi le camp. »

La dissolution de la Société des Forges laminoirs et aciéries de Seine-et-Rhône est décidée par les actionnaires en mars 1885. Deiber est désigné comme un des deux liquidateurs. Il vend aux enchères l’usine d’Oullins. L’usine de Joinville sera elle exploitée par la société Édouard Martin, Ducamp et Cie avant de rejoindre, en 1892, la Compagnie française du Bi-Métal.

Quittant les bords de Marne, Deiber s’installe rue du Parc-Royal, dans le quartier du Marais à Paris (3e arr.), où il reprend un atelier de fabrication de timbres élastiques et en caoutchouc. Il présente ses produits lors de l'exposition universelle de 1889 à Paris.

Revenant aux activités métallurgiques en 1896, il fonde la société Deiber et Allagnier avec son gendre, Alphonse Allagnier. Elle est basée à Alfortville (Seine, act. Val-de-Marne), un peu en aval de Joinville. Il constitue en outre la société Deiber, Grondard et Cie pour fabriquer des bandages de roues, des chaudières et réservoirs. Ils rachètent, en 1897 un train circulaire pour le bandage des roues sans soudure. Au cours de l'exposition universelle de 1900 à Paris, elle est gratifiée d’une médaille d'or.

Nicolas Émile Deiber meurt le 13 février 1901 à Paris (3e arr.). Il était âgé de 53 ans et père de deux filles. Décoré des Palmes académiques, il était officier d’académie depuis 1881 et avait été fait ensuite officier de l’instruction publique. L’entreprise qu’il dirigeait en tant que maître de forges deviendra les Forges et laminoirs d’Alfortville en 1901.

L'usine métallurgique de Joinville-le-Pont en 1907

 

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2020 3 07 /10 /octobre /2020 00:01

Léon Auguste Bézy naît le 28 octobre 1839 à Montargis (Loiret). Il est le fils de Madeleine Antoinette Jacquet et de François Félix Bézy, relieur.

Il effectue, de 1855 à 1858, des études d’ingénieur à l’école des Arts-et-métiers d’Angers (Maine-et-Loire). Selon son camarade Frédéric Besnard, il fait preuve de « brio, intelligence et facilité d’assimilation ». Il s’installe ensuite rue de Flandre à Paris (19e arr.) et collabore à la société Gargan & Cie, construction de wagons.

Il crée en 1867 Bézy, Desnoyers et Cie avec Isidore-Agnan Desnoyers, constructeur-mécanicien qui prend la succession de Gargan. Lors de l’exposition universelle de Paris en 1867, ils mettent en place la ventilation d’une grande partie du palais, avec une machine inspirée de celle de l'usine à gaz de La Villette.

Bézy et Desnoyers déposent plusieurs brevets, en France, mais aussi au Royaume-Uni et aux États-Unis. En juillet 1867, ils présentent un système de voiture à vapeur à quatre roues motrices. Ils s’intéressent aussi aux perfectionnements des générateurs à vapeur, à la régularisation de la pression des gaz et des liquides ainsi qu’à un moteur à action indirecte élastique et variable.

Bézy est ensuite ingénieur directeur de la Compagnie des Petites-Voitures. Fondée en 1855, c’est un des trois exploitants de fiacres automobiles à Paris. Elle exploite principalement des voitures hippomobiles à louer à la course ou à l'heure. En 1857, elle comptait environ 1 900 voitures, après avoir absorbé beaucoup de petites compagnies. Elle fabrique ses véhicules dans une usine d’Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Pendant la guerre de 1870-1871 entre la France et certaines puissances allemandes, dont la Prusse, Bézy transforme sa fabrique pour produire des affûts de canon au bénéfice du ministère de la guerre.

Après le conflit, Bézy monte une Société de carrosserie industrielle et s’intéresse aux bicyclettes, encore balbutiantes. Il constitue avec Alphonse Pilté, maître de forges à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) une société, Bézy et Pilté, pour équiper les Forges de Saint-Maur qu’exploite ce dernier à Joinville. Il met au point une cintreuse verticale à galets pour la fabrication mécanique des fers à cheval. La société est dissoute en décembre 1875.

Le bureau d’expertise industrielle, que Bézy fonde en 1878 va intervenir comme arbitre après des accidents industriels, notamment des incendie, pour les compagnies d’assurance comme pour les assurés. Cette activité va lui conférer une « large aisance » selon Frédéric Besnard, responsable de la Société des ingénieurs civils à laquelle il adhère en 1879 qui souligne qu’il avait « la main toujours très grande ouverte ». Il est installé rue de l’Entrepôt (act. rue Yves-Toudic, Paris 10e arr.).

En octobre 1891 à Paris (10e arr.), Léon Bézy épouse Nathalie Desliens. En juin 1898, il adopte Georges Henry fils né lors du premier mariage de sa femme qui était veuve.

Léon Bézy meurt le 24 août 1899 à Paris (10e arr.), alors qu’il était toujours en activité et âgé de 59 ans. Il est inhumé, conformément à ses volontés, lors de funérailles civiles au cimetière parisien du Père-Lachaise car il était libre-penseur.

Fiacres de la Compagnie des Petites-Voitures

 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 00:01

Louis Saint-Martin naît le 26 août 1891 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Louise Pascaline Gilbert, passementière et de son mari, Joseph Saint-Martin, employé des Postes. Son père, originaire du Gers, sera ensuite gérant d’hôtel dans le 11e arrondissement de Paris, rue Neuve des Boulets. Sa mère meurt en mai 1907. Louis Saint-Martin devient employé de commerce.

Pendant la première guerre mondiale, Louis Saint-Martin est mobilisé dans le 244e régiment d’artillerie de campagne, où il est maréchal des logis en 1919. Il est décoré de la Croix de guerre. Il est démobilisé en février de cette même année.

Alors qu’il vient de quitter l’armée, Louis Saint-Martin épouse à Paris (11e arr.) Jeanne Joséphine Putz, née à Paris et dont les parents sont originaires du Grand-Duché du Luxembourg. Ils vont s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), sur le quai de la Marne, sur la rive droite de la rivière. Ils y exploitent le restaurant du Chalet des sports. Il y adjoint un bureau de tabac en 1925.

En septembre 1926, Saint-Martin participe au 3e concours agricole organisé à Joinville et est gratifié du prix en herboristerie. Il est également désigné, cette année-là, par la municipalité pour surveiller le bon fonctionnement de l’éclairage public dans son quartier.

Lors des élections municipales de mai 1929 à Joinville, Saint-Martin est candidat sur la liste du Groupement des gauches, qui comprend des radicaux-socialistes, des socialistes SFIO et des socialistes indépendants.

La liste remporte 22 des 27 sièges à pourvoir face à celle de l’Union républicaine (droite, 5 élus) du maire sortant, Stephen Durande et à la liste du Bloc ouvrier et paysan (communiste, pas d’élu) de Roger Bénenson. Saint-Martin recueille au premier tour 751 suffrages, soit 44,1% des 1 715 votants pour 2 491 inscrits.

Toujours sur le quai de la Marne, Saint-Martin est épicier en 1931. Ayant quitté la commune, il est démissionnaire de sa fonction de conseiller municipal en 1933. Il est remplacé à l’occasion d’une élection municipale partielle en octobre 1934.

La famille reviendra ensuite à Joinville-le-Pont, car son épouse y décède en décembre 1981. La date et le lieu de décès de Louis Saint-Martin ne sont pas connus.

Joinville-le-Pont, quai de la Marne

 

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2020 6 19 /09 /septembre /2020 00:01

Ferdinand Georges Miallion naît le 4 juin 1866 à Issoudun (Indre). Il est le fils de Louise Pujol et de son mari, Jean Baptiste Félix Miallion, menuisier ébéniste.

Devenu serrurier à Paris (11e arr.), Ferdinand Miallion fait peut-être partie des fondateurs de la société coopérative de production de serrurerie L'Avenir du bâtiment, créée en juin 1895 et située rue Saint-Maur, où il réside en 1987. Il est lié au directeur de la coopérative, Jules Le Corre, serrurier également.

En avril 1897 Ferdinand Miallion épouse à Paris (11e arr.) Émelie Jeanne Soudan, couturière. Ils divorcèrent en janvier 1901. Il se remarie à Paris (18e arr.) en septembre 1902 avec Élisa Müller. Ils sont installés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1906 et vont désormais vivre dans le quartier de Palissy, sur la rive gauche de la Marne, d’abord rue de Brétigny (act. avenue du Président-Wilson) puis avenue Théodore et enfin avenue Lefèvre.

Lors de l’exposition internationale de Milan en 1906, L'Avenir du bâtiment est présente et obtient une médaille d'or. À titre personnel, Ferdinand Miallion, recueille une mention honorable à cette occasion.

L’assemblée générale de la coopérative en novembre 1908 remplace Le Corre, démissionnaire, par Louis Fournillon en tant que directeur. Ferdinand Miallion est président du conseil d'administration. Lors de la démission pour raison de santé de Fournillon en mars 1924, Miallion était co-directeur de l’entreprise, tout en continuant de présider son conseil. Il est réélu en tant que directeur.

Ferdinand Miallion meurt le 30 juillet 1927 à Joinville. Il était âgé de 51 ans et avait eu avec sa seconde épouse deux enfants, dont l’un, Léon, prit sa suite à la direction de L'Avenir du bâtiment et l’autre, Georges, fut conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1935-1941).

Le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (années 1960)

 

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2020 4 17 /09 /septembre /2020 00:01

Suite de la biographie de John Tarn McGrew

Le commandant McGrew assiste à un grand nombre d’évènements sportifs, comme ceux organisés par le Cercle athlétique de Joinville, dont il est président d’honneur en 1932. Il dote plusieurs manifestations. Il crée ainsi un challenge de natation à son nom en août 1927 pour des courses de 250 mètres par relais de cinq nageurs, organisé également les années suivantes.

À partir de mai 1935, il dote le grand prix international de marche de Joinville, organisé également par le CAJ, d’un challenge McGrew, toujours couru en 1939.

Après avoir accueilli chez lui en 1929 une grande fête pour ce club, John Tarn McGrew fait don en 1930 d’un terrain en bord de Marne à l’Association sportive de la préfecture de police (ASPP) pour l’aménagement du siège de sa section d’aviron. Il continue d’organiser des manifestations en faveur du développement de ce club dans sa villa, attirant des personnalités politiques et américaines.

En décembre 1931, toujours à Joinville, John Tarn McGrew préside une importante réunion de lutte dans la salle Printania.

Devenu propriétaire d’une autre résidence, encore à Joinville dans le quartier de Polangis, quai de Béthune, sur un canal parallèle à la Marne, McGrew est l’un des fondateurs de l’Association syndicale libre des propriétaires riverains, qui en assure la gestion.

La famille McGrew est la vedette d’un fait-divers, en septembre 1924, qui suscite des dizaines d’articles dans la presse quotidienne. Leur appartement de la rue de Lille est l’objet d’un cambriolage nocturne pendant qu’ils séjournent à Joinville. Le montant du vol de L'argenterie et des bijoux est estimé à 700 000 francs. La qualité d’ancien directeur de la police américaine, plus encore que le montant du vol, mobilise le préfet de police et le directeur de la police judiciaire, lequel est désireux, selon le quotidien Le Figaro « de prouver à son confrère américain qu'il peut lui arriver, une fois par hasard, de retrouver un voleur ».

M. McGrew, qu’on dit vexé, engagea une enquête personnelle, établissement qu’il s’agissait de cambrioleurs-grimpeurs s’étant introduits par une fenêtre donnant sur un balcon. En quelques jours, la police récupère les pierres précieuses descellées chez quatre receleurs puis arrête le voleur.

L'exposition coloniale organisée à Paris, dans le Bois de Vincennes, en 1931 comporte un vaste pavillon américain, reproduisant la résidence Mount-Vernon de George Washington. McGrew est commissaire d'honneur de la section hawaïenne.

John Tarn McGrew

L’activité de John Tarn McGrew pendant la deuxième guerre mondiale n’est pas connue. Peut-être est-ce lui le McGrew, civil américain, qui fait paraître, en janvier 1944, une annonce dans le quotidien L’Écho d’Alger pour chercher un « petit appartement meublé ou chambre meublée avec salie de bains, quartier parc de Galland ou Télemly », deux des zones résidentielles de la ville.

Les époux McGrew font une visite à Hawaï en 1953 chez sa sœur.

John Tarn McGrew meurt le 7 mars 1955 à Paris (4e arr.). Il est inhumé au cimetière de Passy. Il était âgé de 79 ans, n’avait pas eu d’enfant et était domicilié à Joinville, quai de Béthune, dans le quartier de Polangis. Il était décoré de la croix de guerre et chevalier de la Légion d’honneur.

Une fondation McGrew a été constituée. Son ancienne demeure, la villa Aloha, quai de Polangis à Joinville, qui a été le siège du club d’aviron de la préfecture de police (ASPP), porte une plaque à son nom.

En souvenir de son mari, Mme McGrew fit don en 1960 à la cathédrale protestante américaine de la Sainte-Trinité à Paris (Holy Trinity) d’un drapeau de Hawaï, complétant la collection. Elle complétait, après la transformation du territoire en État membre de l’union nord-américaine en 1959, la collection de drapeaux des autres États déjà accrochés dans la nef de l’édifice.

Fin

Le siège de l'ASPP à Joinville

 

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 00:01

Début de la biographie de John Tarn McGrew

John Tarn McGrew nait le 3 septembre 1876 à Honolulu, royaume de Hawaï. Il est le fils de Pauline Gillett et de son mari, John Strayer McGrew (1823-1911), riche médecin de nationalité américaine, qui sera un des artisans de l’annexion de l’archipel par les États-Unis en 1888. Son nom est fréquemment orthographié « Mac-Grew » en France.

La famille McGrew à Honolulu

Il fait ses études à l'université Stanford (Leland Stanford Junior University, Palo Alto, Californie, États-Unis) jusqu’en 1899. Pendant son cursus, il est membre de l’équipe de base-ball du campus. Il prend ensuite un emploi administratif à Hawaï.

Grâce à la fortune de son père, évaluée en 1902 par le San Francisco Daily Times à plus d’un demi-million de dollars, John Tarn McGrew disposera toute sa vie de moyens financiers importants qui lui permettront d’avoir une position mondaine.

En mai 1910, John Tarn McGrew épouse à Londres (Royaume-Uni) Isabelle Isham Scott, une américaine originaire de Tarrytown (New-York, États-Unis), divorcée dix ans plus tôt d’avec Douglas Stewart Grant, frère de la comtesse d’Essex. Elle fréquentait régulièrement la colonie américaine à Paris. Elle meurt un an plus tard, au cours d’un séjour à Montreux (Vaud, Suisse) et est enterrée à Paris, au cimetière de Passy.

John Tarn McGrew séjourne en Europe, où il est signalé en février 1913 au bal annuel du Skikjoring-Club de Saint-Moritz (Grisons, Suisse).

Trois ans plus tard, John Tarn McGrew se remarie en juin 1914 à Reading (Pennsylvanie, États-Unis) avec Marie Caroll Smith, issue d’une famille en vue dans la ville. Ils ont prévu de passer leur voyage de noces à Paris. Leur paquebot, le Cecile, quitte l’Amérique juste après le début de la première guerre mondiale, mais se voit obligé de faire demi-tour et revient à Bar Harbor (Maine) par peur d’être capturé. Ils viennent cependant en

Après l’entrée en guerre des États-Unis en avril 1917, John Tarn McGrew est nommé attaché militaire adjoint de l’ambassade à Paris. Il est en 1918 l’officier de liaison des troupes américaines avec le général Augustin Gouraud en Lorraine, puis avec le général Henri Gouraud en Champagne. Il restera lié avec ce dernier. Il est ensuite nommé chef de la police américaine en France. Il aura le grade de major (commandant).

Il reste en France après la fin du conflit, s’installant rue de Lille à Paris (7e arr.) et acquérant une résidence secondaire à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai de Polangis. Cette dernière porte le nom de villa Aloha, en souvenir de ses origines hawaïennes.

À partir de 1920, John Tarn McGrew est un collaborateur parisien de l’établissement new-yorkais Bankers Trust Company, mais il semble principalement occupé à des activités mondaines. On note ainsi plusieurs saisons à Biarritz ou à Monte-Carlo, quelques retours aux États-Unis, notamment à Hawaï, un séjour l’hiver 1934 chez la princesse de Reuss à Rome. Il est membre de plusieurs cercles, dont le Traveller’s club.

À suivre

John Tarn McGrew en joueur de base-ball à Stanford

 

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2020 5 11 /09 /septembre /2020 00:01

Philippe Bonnardel naît le 28 juillet 1899 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Marie Amélie Milard, couturière, et de son mari Jean Bonnardel, boucher, domiciliés rue Barbanègre.

En 1911, la famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle exploite une boucherie située dans le quartier du Centre, rue de Paris, à proximité de la gare. Philippe Bonnardel fréquent l’école primaire supérieure Arago (act. lycée Arago, Paris 12e arr.), où il commence sa pratique du football.

Au cours de la première guerre mondiale, son père est mobilisé dans l’infanterie puis l’artillerie, tandis que Philippe Bonnardel poursuit des études d’ingénieur à l'Ecole spéciale des travaux publics. Sa mère obtient des secours en 1916 et 1917 pour couvrir ses frais de scolarité. Il continue sa pratique sportive avec un club joinvillais, probablement le Cercle athlétique de Joinville (CAJ).

Bien que son droit à un sursis ait été reconnu, les conditions de guerre font que Bonnardel est mobilisé, à l’âge de 18 ans en avril 1918 comme sapeur dans le 8e régiment de génie. Il est démobilisé en avril 1921 et peut alors achever ses études d’ingénieur.

Au cours de sa période militaire, il devient membre du Gallia Club, successeur de l'AS Charenton qui évolue dans le Bois de Vincennes. Il fait partie de l’équipe de France de football qui est demi-finaliste des Jeux olympiques d’Anvers en 1920. Il est appelé dans l’équipe de France de football qui remporte en 1921 son premier match contre l’Angleterre. Il joue comme demi et est présenté comme appartenant à l’école de Joinville, centre de formation sportif militaire dans le Bois de Vincennes, sur le territoire de Joinville-le-Pont à ce moment (act. INSEP à Paris, 12e arr.). Il sera, au total, sélectionné 23 fois en équipe nationale.

Dès sa sortie de l’armée, Philippe Bonnardel joue avec le Red Star club de Saint-Ouen (Seine, act. Seine-Saint-Denis) la finale de la coupe de France de football contre l'Olympique, club parisien le plus titré à l’époque, basé à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Bonnardel gagnera la coupe avec son équipe en 1921 et les deux années suivantes.

L'équipe des Jeux olympiques de Paris, 1924. Philippe Bonnardel debout, 3e à partir de la droite

Même si le football n’avait pas alors, en France, un statut professionnel, Bonnardel n’a pas à ce moment d’autres activités. En janvier 1923, le quotidien sportif L’Auto le présente ainsi : « Philippe Bonnardel, l'incontesté titulaire de la place de demi gauche, personnifie le joueur intelligent, fin, correct, mais décidé ». Il est surnommé « Phi-phi. »

Avant de se marier, il décide de prendre un poste d’ingénieur qu’on lui offre à Rouen (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il épouse à Paris (10e arr.) en octobre 1925 Yvonne Gabrielle Laroque, dont il divorce neuf mois plus tard en juillet 1926 à Rouen. Pendant cette période, Bonnardel est entraîneur-joueur au club US Quevilly, qu’il emmène en finale de la coupe de France en 1927. La même année, il est qualifié pour la dernière fois en équipe de France contre le Portugal et porte, à cette occasion, le brassard de capitaine.

 

Rentré à Joinville-le-Pont en 1929, Bonnardel vit avec sa famille rue des Réservoirs, dans le quartier du Centre. Son père a abandonné la boutique de Joinville et exploite un commerce de viande en gros à l’abattoir de la Villette, où il est chevillard. Son frère cadet, prénommé également Jean, qui l’avait accompagné un temps au Red Star, est boucher à Saint-Maur-des-Fossés.

Poursuivant son activité sportive, Philippe Bonnardel est affilié au Club athlétique des sports généraux (CASG), fondé par la Société générale et qui joue au stade Jean Bouin à Paris (16e arr.). Il travaille peut-être pour l’entreprise cinématographique Pathé-Natan, basée à Joinville, dont il entraîne, en 1931, l’équipe corporatiste de football, qui joue sur un stade créé dans la commune voisine de Champigny.

En mars 1935, Philippe Bonnardel se remarie à Paris (19e arr.) avec Fernande Julie Derniest. Il vit dans cet arrondissement, rue de Crimée.

Pendant la deuxième guerre mondiale et ensuite, Philippe Bonnardel continue de s’intéresser au football. Il critique ainsi en février 1944 l’organisation des clubs français, commente dans la presse le match France-Belgique en novembre 1950 et participe, en ouverture de ce rendez-vous, à un match de vétérans internationaux contre une sélection du Red Star.

Philippe Bonnardel meurt le 17 février 1953 à Paris (20e arr.). Il se présentait comme industriel et résidait rue Mounet-Sully. En juillet 1934, il avait été décoré de la médaille d'or de l’Éducation physique.

 

Partager cet article
Repost0
9 septembre 2020 3 09 /09 /septembre /2020 00:01

Jean Bonnardel naît le 11 septembre 1870 à Épinac (Saône-et-Loire). Il est le fils de Jeanne Drouchin et de son mari Jean Marie Bonnardel, voiturier, illettré.

Boulanger à Gevrey (Côte-d'Or), Bonnardel fait un service militaire raccourci à un an dans le 29e régiment de ligne, du fait qu’il est soutien de famille après le décès de sa mère. Il s’installe d’abord à Baigneux-les-Juifs (Côte-d'Or) en 1892 puis à Paris (19e arr.) en 1893, alternativement rue de Flandre et rue Mathis, et il est devenu boucher en 1898. En mai de cette année, il épouse Marie Amélie Milard, fille d’un marchand de vins.

Après la naissance de leurs deux fils, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils exploitent une boucherie dans le Centre, rue de Paris.

Au cours de la première guerre mondiale, d’abord rattaché à la place de Paris et continuant probablement son activité, Jean Bonnardel est mobilisé en juin 1915 dans l’infanterie. Il passe en août 1917 dans l’artillerie et est démobilisé en décembre 1918.

Après le conflit, l’activité de boucherie de Bonnardel se développe à Joinville puis, à partir de 1924, à l’abattoir de La Villette (Paris, 19e arr.) ou il est chevillard, faisant désormais du commerce en gros. Il continue de résider à Joinville, rue des Réservoirs.

En juin 1923, Bonnardel participait à la reconstitution de l’union des commerçants et industriels de Joinville, présidée par le couvreur Lucien Lavoipierre, en étant membre de sa commission de réorganisation et de propagande.

Pour les élections municipales de mai 1929 à Joinville, Jean Bonnardel est candidat sur la liste d’Union républicaine et démocratique (droite) conduite par le maire sortant, Stephen Durande. Il est en outre l’un des assesseurs du premier des deux bureaux de vote de la commune.

Au premier tour, la liste de droite, avec en moyenne 38,8% des votes exprimés, est devancée par la liste de la Concentration des gauches (radical-socialiste et socialiste SFIO) conduite par un ancien adjoint au maire, Georges Briolay (radical), qui recueille 42,8%. Le Bloc ouvrier et paysan du communiste Roger Bénenson obtient 18,4%. Bonnardel est crédité de 906 voix, soit 42,6% des 2 126 suffrages exprimés sur 2 491 inscrits.

Au second tour, la liste de la municipalité sortante (41,6% et 5 élus sur 27) est toujours devancée par le cartel des gauches (45,9% et 22 sièges), les communistes obtenant 12,5%. Bonnardel n’est pas élu, de même que le maire Durande.

Le Comité d’union républicaine et d’action sociale, fondé en 1912, qui est la principale organisation de la droite dans la commune de Joinville, se transforme en mars 1935 en Union des républicains, association constituée dans un cadre uniquement municipal. Présidée par René Kirbuhler, l’Union compte Lavoipierre comme vice-président et Bonnardel en tant que membre du bureau, au côté par exemple du futur maire Georges Defert, affilié au parti social français.

Prenant prétexte « des fusillades du 6 février [1934], des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons », l’Union des républicains de Joinville décide de rompre l’accord qu’elle avait établi avec les radicaux-socialistes et de présenter une liste « composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». Elle appelle « à la séparation de l’administration municipale et de la politique » et présente un programme axé sur la « diminution des charges écrasantes », l’atténuation des dépenses publiques, la simplification des rouages administratifs et l’application des lois sociales. Ses candidats se présentent comme des « hommes d’ordre et d’action. »

Jean Bonnardel figure sur la liste présentée pour les élections municipales de Joinville en mai 1935 par l’Union des républicains en étant présenté comme ancien commerçant, bien qu’il semble continuer son activité de gros.

Les candidats de droite arrivent en tête, avec une moyenne de 37,6%, devançant la liste du maire sortant Georges Briolay, qui a perdu le soutien du parti socialiste SFIO et a 27,5%. Les communistes de Robert Deloche suivent avec 27,1% et la socialistes SFIO de François Derivière ont 7,4% avec une liste incomplète. Bonnardel obtient 921 voix (32,2%) sur 2 856 suffrages exprimés pour 2 923 votants et 3 433 inscrits.

Au second tout, l’Union républicaine lance un appel à « barrer la route aux communistes ». Malgré l’union de ces derniers et des socialistes, l’Union des républicains reste en tête, avec 41% et 25 sièges contre 39% et 2 élus pour la gauche, les radicaux-socialistes reculant à 20%. Bonnardel devient conseiller municipal avec 1 146 voix (39,5%) sur 2 899 suffrages exprimés et 2 924 votants. La liste de droite estime que les électeurs « ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie » et élit Léon Lesestre comme maire.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, après la destitution des deux élus communistes, un conseil municipal est désigné par arrêté préfectoral du 20 février 1942. Le maire et ses adjoints sont reconduits, ainsi que Bonnardel, désigné comme boucher en gros. Les nouveaux élus sont installés en mars.

La municipalité est renversée au moment de la Libération de Joinville, le 25 août 1944, le maire et les quatre adjoints étant arrêtés par le comité local de Libération.

Jean Bonnardel meurt le 9 août 1955 à Joinville. Il était âgé de 84 ans.

Son fils aîné, Jean Bonnardel (1899-1953), ingénieur et industriel, fut footballeur à Joinville-le-Pont, Paris (Gallia-Club et CASG), Saint-Ouen (Red-Star) et Quevilly. Il a été triple vainqueur de la coupe de France (1921-1923), sélectionné olympique (1924) et 23 fois titulaire en équipe nationale.

Son fils cadet, Jean Louis Bonnardel, lui aussi footballeur au Red-Star, fut comme son père boucher à Joinville, Paris et Saint-Maur-des-Fossés.

La rue de Paris à Joinville-le-Pont

 

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2020 2 01 /09 /septembre /2020 00:01

Pierre Louis Hugedé naît le 1er janvier 1831 à Paris (8e arr.). Il est le fils de Nicole Moreau et de son époux Guy Louis Hugedé.

Associé à un bijoutier pour l'exploitation d’une fabrique de lettres et enseignes rue des Filles-du-Calvaire à Paris (3e arr.), il s’en sépare dès 1858 mais poursuit l’activité tout seul. Il dépose un brevet dans ce domaine en 1864 et améliore son invention en 1866. Hugedé présente ses produits à plusieurs grandes expositions, comme à Paris en 1867, Le Havre 1868, et Rome 1870.

À côté de son activité industrielle, Hugedé s’intéresse également à l’immobilier, les deux domaines profitant largement du réaménagement de Paris à l’œuvre au cours du second empire. Il fait reconstruire un immeuble boulevard Bonne-Nouvelle à Paris (10e arr.) où il déménage son activité. Il acquiert également des terrains à Joinville-le-Pont, dans le tout nouvellement lancé quartier de Palissy, que le céramiste Gille a commencé à diviser en lots. Hugedé commence à commercialiser ses parcelles au début de l’année 1870.

La guerre franco-prussienne cette année-là va interrompre la vente des lots, d’autant que la zone est connexe au champ de bataille de Champigny, qui fait plus de 2 000 morts fin 1870 sur les communes de Joinville et Champigny. Le pont qui permettait d’accéder au quartier depuis la rive droite de la Marne et Paris est détruit.

Pendant le conflit, Hugedé se mobilise en faveur des blessés. Il préside le premier comité local de la Société de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge), qui est installée en novembre 1870. Il crée une ambulance en bord de rivière (hôpital de toile provisoire). Au sein de la Croix-Rouge, Hugedé est chargé du ravitaillement. Il s’intéressera ensuite aux possibilités d’amélioration des constructions provisoires, et notamment des moyens de leur assurer une bonne aération et du chauffage. Il restera actif dans la Société de secours aux blessés jusqu’à la fin de sa vie.

Après la guerre, Hugedé reprend son activité de production de lettres, médailles et enseignes. Il est présent à l’exposition internationale de Lyon en 1872 et à l'Exposition universelle de Vienne en 1873. Il emploie dans son atelier des invalides de guerre. En avril 1875, Hugédé cède son fonds de commerce.

Il devient alors architecte, construisant d’abord sur ses terres de Joinville des constructions réputées être économiques et hygiéniques, qu’il s’efforce de diffuser.

Louis Hugedé épouse en août 1883 à Paris (1er arr.) Anne Catherine Steinmann. Il mobilise ses compétences en mécanique et architecture pour proposer pour la Croix-Rouge un modèle-type de baraques d'ambulances mobiles, destiné selon ses partisans « à rendre d’énormes services en temps de guerre et d'épidémie ». Il décrit et fait fabriquer aussi des panneaux aérifères, à circulation d'air, d'un moulage facile et rapide, faits avec les matériaux quelconques que présente le sol, n'exigeant ni cuisson, ni appareils, ni ouvriers spéciaux, qu’il recommande pour les soubassements des baraques d'ambulance et des hôpitaux provisoires. Il met aussi au point des calorifères portatifs pour les ambulances et tentes. Ses produits sont présentés à l’exposition universelle de 1885 à Anvers (Belgique).

Il étend son champ d’action à l’industrie de la bière, proposant des glacières, germoirs, séchoirs ainsi que des matériaux isolateurs lors de l’exposition des bières françaises de 1887 à Paris.

Si le comportement humanitaire d’Hugedé est fréquemment salué dans la presse conservatrice, il n’en est pas de même dans le journal local de tendance radicale-socialiste. Ainsi, après le décès du premier adjoint au maire de Joinville, Nicolas Chéret, une polémique éclate. Chéret, franc-maçon, se fait administrer l’extrême onction. Une foule, évaluée à 500 personnes par l’hebdomadaire Voix des communes, et comprenant selon lui 200 libres-penseurs, se rend aux obsèques. Hugedé prend la parole pour en appeler à la « miséricorde divine sur le pêcheur repenti. »

Pierre Louis Hugedé meurt le 31 décembre 1891 à Paris (8e arr.) à son domicile de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Son épouse, quant à elle, résidait à Heidelberg (Grand-Duché de Bade, Allemagne). Il était âgé de 60 ans et ne semble pas avoir eu d’enfants.

Plusieurs médailles ont été accordées à Louis Hugedé lors d’expositions : médaille d'argent à l’exposition universelle de Paris 1867, mention honorable à celle d’Anvers 1885 et médaille d'or à l’exposition maritime du Havre 1868. Il a également reçu en septembre 1874 une médaille de vermeil des Sauveteurs de la Seine et en mai 1886 une médaille spéciale de la Société d'encouragement au bien. Il est décoré de la médaille militaire pour son activité pendant la guerre de 1870-1871.

Une voie de la commune de Joinville-le-Pont porte le nom de rue Hugedé. Il ne s’agit pas d’une dénomination décidée en hommage à Louis Hugedé, mais d’un usage traditionnel maintenu. La rue correspond à la partie du quartier de Palissy lotie par Hugédé, où il a construit une demi-douzaine de pavillons, dont la villa Hugedé. Le nom est attesté de son vivant, dans la presse dès 1877 et il est officiellement utilisé dans le recensement communal de 1891. Un arrêté préfectoral du 15 octobre 1934 la classe parmi les voies publiques urbaines de la commune de Joinville-le-Pont.

Partager cet article
Repost0
12 août 2020 3 12 /08 /août /2020 00:01

 

Adrien Théodore Quirot naît le 13 mai 1808 à Paris (9e arr.). Il est le fils de Louise Laurence Favre et de son époux Jean Louis Quirot, propriétaires, qui vivent rue Cadet.

En 1831, il est professeur dans l’institution de Jean Marie Molette, école laïque d’enseignement libre de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il s’agit probablement du premier établissement d’éducation dans la commune, qui n’a pas alors d’école publique. Molette, chevalier de la Légion d’honneur, fut conseiller municipal de Joinville.

Le 8 novembre 1831, il épouse à Joinville Désirée Catherine Nicole Lavenue, fille adoptive de Molette. Ils sont les deux premiers mariés de Joinville-le-Pont : en effet, en le 19 août 1831, une ordonnance du roi Louis-Philippe a autorisé la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, créée en 1790, à changer de nom pour devenir Joinville-le-Pont. La mention de cette décision sur le registre d’état-civil est datée du 21 septembre 1931 et signée du maire Louis Nicolas Pinson. Aucun autre acte (ni naissance, ni mariage, ni décès) n’ayant eu lieu avant cette date, ils sont donc les premiers enregistrés avec la mention « Joinville-le-Pont. »

Jean Marie Molette meurt le 9 août 1832. Il était âgé de 24 ans. Il aura un fils posthume, Nicolas Jules Théodore Quirot, futur dirigeant que l’institution du Parangon, qui prit la succession de l’école Molette.

Sa veuve se remaria avec Louis Ferdinand Rousseau, professeur dans la même école, fondateur de l’institution du Parangon et conseiller municipal puis adjoint et maire de Joinville-le-Pont.

Ordonnance royale de 1831 changeant le nom de la commune en Joinville-le-Pont

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens