Marcel Miot naît le 18 mars 1897 à Paris (11e arr.). Il est le fils d’Adèle Auberting, blanchisseuse, et de son mari Théophile Miot, sellier, qui vivent passage Saint-Bernard. Il exerce la profession de tapissier.
Mobilisé pendant la première guerre mondiale en août 1916, Miot sert dans le 33e régiment d’infanterie. Il est grièvement blessé par balle et par éclats d’obus en octobre 1917 à Het Sas, dans le quartier de Boezinge de la ville d'Ypres (Flandres occidentale, Belgique). Il est réformé en juin 1918 et bénéficie d’une pension qui sera augmentée à plusieurs reprises et portée à 85% en mars 1939.
Son comportement pendant le conflit lui vaut de recevoir la croix de guerre avec palmes ainsi que la médaille militaire en février 1918. Il est décrit ainsi : « Très bon soldat, plein d’énergie et d’initiative, qui s’est remarquablement conduit en toutes circonstances. »
Exerçant le métier de fabricant de chaises, Marcel Miot épouse en novembre 1923 à Paris (11e arr.) Blanche Joséphine Girey, représentante en broderie. Ils divorceront à Pontoise en octobre 1928.
Résidant désormais rue de Charonne, Marcel Miot se remarie en juillet 1932 à Paris (12e arr.) avec Olga Martin. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, où ils vivent avenue du Parc.
Lors des élections municipales partielles, convoquées en octobre 1934 pour pourvoir à la vacance de dix postes de conseillers municipaux suite à des démissions ou décès, Marcel Miot est candidat sur la liste des républicains indépendants conduite par Henri Pélissier. La liste arrive en seconde position, avec 25,5% des suffrages exprimés, derrière une liste de droite, menée par Charles Chaussée (37%) devant les deux listes de gauche, les communistes de Robert Laforest (17,8%) et les socialistes SFIO de Robert Derivière (17,6%). Miot obtient 584 voix pour 2297 exprimées (25,4%) sur 2360 votants pour 3225 inscrits.
Avant le second tour, la liste des républicains indépendants se retire au profit de la concentration républicaine, qui l’emporte face aux communistes qui bénéficient du désistement des socialistes.
Au cours des élections municipales générales de mai 1935, Miot rejoint cette fois l’Union des républicains, fortement marquée à droite, revendiquant rassembler des « hommes d’ordre et d’action. »
Conduite par Léon Lesestre, la liste de droite arrive en tête au premier tour (32,6%) devant celle du groupement des gauches d’Émile Briolay (radical-socialiste, 26,8%), les communistes de Robert Deloche (23,5%) et les socialistes SFIO de Robert Derivière 12,3%). Miot obtient 922 voix pour 2856 exprimées (32,3%) sur 2923 votants pour 3433 inscrits.
Le second tour voit la fusion des listes de gauche et le maintien des deux autres. L’Union des républicains remporte 41% des votes et 25 des sièges à pourvoir, en laissant deux aux communistes (39%), les radicaux étant éliminés (20%). Miot est élu avec 1155 voix pour 2899 exprimées (39,8%) sur 2924 votants.
L’entreprise de fabrication de sièges de Miot, située rue Godefroy-Cavaignac à Paris (11e arr.) connaît des difficultés et est placée en liquidation judiciaire par jugement en décembre 1936. En avril l’année suivante, Miot signe un concordat avec ses créanciers pour rembourser en six ans 70% du montant des créances.
Marcel Miot meurt le 1er octobre 1942 à Joinville. Il était âgé de 45 ans et ne semble pas avoir eu d’enfants.
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