Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mars 2021 1 29 /03 /mars /2021 00:01

Début de la biographie de François Boileau

François Martin Jules Boileau naît le 16 juillet 1839 à Osselle (act. Osselle-Routelle, Doubs). Il est le fils de Jeanne Louise Tisserand, épinglière (fabricante d’épingles) et de Martin Michel Boileau, cordonnier. Le décès de sa mère, en août 1854 est suivi par celui de son père, en février 1860.

Venu à Paris, François Boileau y est lampiste en 1869, c’est-à-dire chargé de l'entretien des lampes à huile ou à gaz. Il réside rue du Faubourg-Poissonnière (3e arr.). Il épouse, en avril 1869 dans le même arrondissement Amélie Tassin, fille d’un ferblantier. La famille de sa femme est très liée à Jules Ferdinand Baulard, ancien ouvrier devenu industriel, bombeur de verre, combattant républicain en 1848, 1851 et 1871, qui sera conseiller général puis député radical-socialiste de la Seine. François Boileau deviendra également très proche de lui.

C’est probablement après le décès de son beau-père, en mai 1881, que François Boileau abandonne son métier de lampiste et devient propriétaire foncier, exploitant un immeuble rude des Gardes, dans le 18e arrondissement de Paris.

Comme Baulard, Boileau acquiert une maison à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) au cours des années 1880. Contrairement au futur député, qui réside dans le quartier du Centre, Boileau va cependant s’installer dans le quartier de Palissy, avenue Gille, qui a été créé une vingtaine d’année plus tôt par le fabricant de porcelaines Jean Marie Gille.

Si leurs nouvelles implantations sont à usage de résidence secondaire, Baulard comme Boileau vont s’impliquer fortement dans la vie du village de banlieue, en train de se transformer d’abord en destination de loisirs dominicale pour les parisiens puis en agglomération industrielle. Ainsi, la famille Boileau est recensée à Joinville en 1891 et 1901, mais pas en 1896 ni 1911, bien qu’elle y réside toujours en 1917. À Paris, elle est probablement installée boulevard Beaumarchais (11e arr.).

En mars 1890, des élections municipales partielles sont organisées à Joinville-le-Pont pour remplacer cinq conseillers municipaux, suite au décès de Nicolas Chéret, adjoint au maire. Deux listes se présentent : l’une est à l’initiative du premier adjoint, Honoré Jullien ; l’autre est montée par Henry Vaudémont, journaliste et rédacteur en chef de l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes. La première se présente comme une liste de concentration, comprenant d’ailleurs un radical ; la seconde veut promouvoir des candidats de la rive gauche de la Marne, du quartier de Palissy, dont les habitants, souvent venus de Paris, s’estiment mal représentés par les indigènes, du quartier historique. La liste Vaudémont emporte trois sièges, dont Boileau (élu dès le premier tour) et le publiciste ; la liste municipale en a deux.

Une des batailles des habitants des nouveaux quartiers, c’est la construction d’une école. Un établissement privé, laïque, a été constitué aux limites de Champigny et Joinville, dite école de la Fourchette. Boileau et un le président du comité radical-socialiste de la circonscription, Alphonse Demeestère, intègrent une commission pour la communalisation de cet établissement.

Lié notamment à Baulard, Demeestère et Vaudémont, Boileau va jouer un rôle politique significatif. Dès la première année de son mandat, il participe à une réunion de compte rendu de mandat de trois conseillers radicaux Demeestère, Diot et Vaudémont. Il est également désigné comme délégué sénatorial, suppléant en décembre 1890 puis titulaire en avril 1891, sur l’engagement qu’il prenait de voter en faveur de sénateurs radicaux.

On retrouve en octobre 1891 Boileau avec la majorité des élus municipaux, mais contre les deux conservateurs, pour l’organisation d’un compte-rendu de mandat, une première dans l’histoire communale. La réunion est présidée par Baulard, alors député et qui avait été conseiller municipal jusqu’en 1888.

En décembre 1891, Boileau s’implique sur une autre des questions qui préoccupent les habitants du bas de Joinville, la question des transports. Il fait partie d’une commission pour le lancement d’un service d’omnibus depuis la gare de Joinville vers la Fourchette.

Au cours des élections municipales de mai 1892, le maire sortant, Eugène Voisin, constitue une liste avec le soutien des radicaux-socialistes, face à une liste conservatrice. François Boileau, présent au côté du maire, est réélu dès le premier tour avec un score élevé, obtenant 437 voix pour 639 suffrages exprimés (68%) ; la liste de la majorité sortante remporte 22 des 23 sièges à pourvoir et Eugène Voisin est reconduit.

Pendant le premier conseil municipal, Boileau demande qu’aucun commerçant ne fasse partie de la commission de l’octroi, qui fixe les tarifs des taxes frappant les marchandises entrant dans la commune. Soutenue par le premier adjoint, Jullien, et par Vaudémont, sa proposition est pourtant refusée de justesse par 10 voix contre 9. Boileau siège dans les commissions en charge de la caisse des écoles, des chemins, travaux et éclairage, des fêtes, des finances, du marché d’alimentation et de celle qui travaille à la délimitation de la commune avec les villes voisines, ainsi que d’une autre spécialement constituée pour résoudre un problème foncier sur le quai de la Marne. En décembre 1893 puis en mars 1896, confirmant son rôle politique, Boileau est de nouveau délégué sénatorial. Il est un des signataires d’un ordre du jour de confiance à Jules Ferdinand Baulard, qui vient faire un compte-rendu de son mandat de député en octobre 1894.

Le scrutin municipal de mai 1896 se déroule à Joinville, par exception, sans concurrence. La liste du maire, Eugène Voisin, avec l’appui des radicaux-socialistes, est seule en lice et remporte donc dès le premier tour les 23 sièges à pourvoir. Boileau est réélu.

Toujours fidèle au député radical Baulard, Boileau est le secrétaire de sa réunion de compte-rendu de mandat à Joinville en octobre 1896. Il présente et fait adopter un ordre du jour de soutien. On le retrouve encore à délégué sénatorial lors de tous les scrutins organisés, en juillet 1897 comme en janvier, avril et décembre 1899. En compagnie du maire, Voisin, de son adjoint, François Couppé et d’un autre conseiller municipal, Henri Vel-Durand, Boileau représente Joinville lors de la quatrième assemblée de la Ligue Paris banlieue qui se tient en décembre 1897 et cherche à définir des formes de coopération en la capitale et ses banlieues. En avril 1899, l’école publique de Polangis, pour laquelle Boileau avait milité, est inaugurée.

À suivre

Un lampiste

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens