Début de la biographie d’Auguste Giroux
Auguste Paul Almire Giroux naît le 29 juillet 1874 à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret). Il est le fils de Juliette Marie Chaignot et de Paul Auguste Giroux, négociant en vin.
Il effectue des études secondaires au lycée Henri-IV à Paris (5e arr.). Il commence à y pratiquer le rugby, alors désigné sous le nom de football-rugby, jouant principalement au poste de trois-quarts centre. Les équipes des lycées parisiens sont parmi les principales promotrices de ce sport. Il remporte, avec son équipe, le championnat interscolaire en février 1894.
Cette même année, il remporte pour la première fois un titre de champion de France avec le Stade français. Il obtiendra six titres avec ce club parisien. Pour un autre joueur, Demeure, Giroux était « le modèle des trois-quarts. »
Il est sélectionné pour les Jeux olympiques de 1900 qui se déroulent à Paris et accueillent un petit tournoi, puisqu’il se limitera à deux matches, que remporte l’équipe de France qui remporte le tournoi devant l’Allemagne et l’Angleterre. Le dernier match, qui fait office de finale, oppose les français de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques aux anglais de la Mooseley Wanderers. Giroux est titulaire et l’équipe de France, vainqueur 27 à 8, devient championne olympique.
L'équipe de France de rugby olympique en 1900
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Poursuivant des études de médecine à la faculté de Paris en même temps que son parcours sportif, Giroux intègre, en 1903, une équipe de vétérans au Stade français, tandis qu’il soutient une thèse sur Le purpura et les maladies infectieuses la même année. Il s’intéressera ultérieurement aux maladies des enfants. Il avait effectué un service militaire d’un an en 1895-1896 puis est nommé, dans la réserve, officier comme médecin aide-major.
Après son diplôme, Auguste Giroux ouvre un cabinet à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier en plein développement de Polangis. Il retrouve le mode sportif, par exemple à l’occasion des championnats du monde de natation organisés dans la commune en août 1905, où il participe au service médical.
Le mariage d’Auguste Giroux avec Jeanne Julie Iribe est célébré à Paris (9e arr.) en septembre 1909. Il est l’occasion d’une entrée dans le milieu artistique, dont la famille ne sortira plus. Auguste Giroux choisit comme témoin un comédien, Louis Ravet, pensionnaire de la Comédie française et résidant sur l’île Fanac, à Joinville. Julie Iribe fait appel à son frère, Paul Iribe, peintre et dessinateur, futur directeur de journaux.
Julie Iribe, native de Séville et de nationalité espagnole, est la fille d’un ingénieur civil des mines, Jules Iribe, qui contribua au percement du canal de Panama puis se lança dans le développement de l'exploitation minière à Madagascar. Revenu en France, il fut ensuite rédacteur du quotidien parisien Le Temps avant de diriger des établissements sanitaires à Hendaye (Basses Pyrénées, act. Pyrénées-Atlantiques) puis Paris. C’est dans la capitale malgache, Tananarive, que Julie Iribe se maria une première fois avec le futur colonel Louis Lavoisot qui, après une dernière mission en Indochine, mourut à son retour en France en 1908.
Ils avaient eu trois filles, après avoir vécu avec Auguste et Julie Giroux à Joinville-le-Pont, qui épousèrent des comédiens. La seconde, qui porta le nom de scène de Marie Louise Iribe, fut également actrice, metteuse en scène et réalisatrice de cinéma.
L’inondation séculaire de la rivière Marne, qui traverse Joinville, au premier trimestre 1910 se répandit dans les deux-tiers du quartier où résidait Giroux. Il fut mobilisé dans les commissions constituées, dans sept secteurs de la ville, d’un conseil municipal, un architecte et un médecin, pour mettre en place le service de désinfections. Ce sont ces commissions qui donnaient, ou non, la permission de réintégrer les logements abandonnés, et organisait la désinfection des boues et immondices.
Pendant la première guerre mondiale, Auguste Giroux fut d’abord affecté à un hôpital militaire ouvert à Fontainebleau. Il rejoignit, en février 1917, le 45e régiment d’artillerie puis, en novembre 1918, à la gare sanitaire des Aubrais, près d’Orléans (Loiret), d’où il sera démobilisé en février 1919.
À suivre
Auguste Giroux en 1900 (phot. Bob Thomas)
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