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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 00:01

René Rougier naît le 3 juin 1895 à Angoulême (Charente). Il est le fils de Blanche Partounaud, couturière, et de son mari Jean Rougier, tréfileur.

La famille s’installe, vers 1896, rue du Canal à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où le père et le grand-père sont tréfileurs dans l’usine métallurgique du Bi-Métal.

La mort de son père survient en 1908 quand il a 13 ans. En 1911, sa mère travaille comme domestique chez Henri Vel-Durand, alors conseiller municipal et futur maire de la commune (radical dissident). En janvier de cette même année, René Rougier (qui a alors 15 ans) est condamné par la 8e chambre du tribunal de la Seine pour complicité de vol ; il est confié jusqu’à sa majorité à un patronage des jeunes adultes.

En 1914, René Rougier est ajusteur mécanicien à La Coquille (Dordogne), commune proche du lieu de naissance de sa mère. Il est incorporé dans le 108e régiment d’infanterie en décembre de cette année puis passera au 401e. En novembre 1917, il est cité à l’ordre du régiment comme « sapeur pionnier d’un dévouement à toute épreuve ». Blessé par balle à la jambe dans la Somme en avril 1918, il est évacué et ne reprend son poste qu’en mars 1919, avant d’être démobilisé en septembre. Il est décoré de la Croix de guerre.

Après-guerre, Rougier est employé à la préfecture de la Seine, affecté à la direction des travaux de Paris. Il épouse en décembre 1920 à Joinville, où il réside de nouveau depuis la fin de son service militaire, Marie Coldeboeuf.

Lors des élections municipales de mai 1929, René Rougier est candidat à Joinville sur la liste du Bloc Ouvrier-Paysan (communiste), conduite par Roger Bénenson, futur député de Seine-et-Marne. Il figure en 21e position, aux côtés de son frère aîné, Marcel. Au premier tour, René Rougier recueille 333 voix, soit 19,4% des 1 715 votants sur 2 491 inscrits. Au second tour, la liste communiste se maintient, mais elle n’a pas d’élu et obtient une moyenne de 278 voix soit 12,5% des 2 231 suffrages exprimés. Une liste de cartel des gauches, comprenant des radicaux-socialistes, des socialistes SFIO et des socialistes indépendants, remporte 22 sièges tandis que la liste de la majorité municipale sortante conserve les 5 autres sièges. Georges Briolay, radical, est élu maire.

Au cours du scrutin général suivant, en mai 1935, René Rougier est de nouveau candidat à Joinville sur la liste conduite par Robert Deloche, futur maire après-guerre de la ville. Il figure une fois encore en 21e position et obtient 669 voix sur 2 856 suffrages exprimés au 1er tour, soit 23,5%. Au second tour, la liste communiste fusionne avec la liste socialiste et gagne deux sièges (Deloche et Rouhaud) contre 25 à la liste de droite de Léon Lesestre, qui sera élu maire, tandis que les radicaux-socialistes sortants sont battus. Rougier ne figure pas sur la liste du second tour.

René Rougier meurt le 7 janvier 1953 à Créteil. Il résidait toujours à Joinville et était âgé de 57 ans.

 

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 00:01

Chéhadé Charles Zalta naît le 7 juin 1878 à Damas, Turquie d’Asie (act. Syrie) dans une famille juive. Il fait des études de médecine à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (act. Liban). Devenu docteur en 1903, il poursuivra des études spécialisées à Paris pour être gynécologue et prendre le poste de chef de clinique adjoint à la Maternité française de Beyrouth. Il s’installe en 1908 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

En 1911, Zalta a ouvert un cabinet de gynécologie dans le quartier de Polangis à Joinville. En décembre de la même année, il secourt dans un train en partance pour Nice un célèbre jockey américain, O'Connor, victime d’un gris de glace lui ayant profondément entaillé l'avant-bras et sectionné l'artère cubitale. Présent dans le train, le docteur Zalta et un professeur de la faculté de Lille, Lefort, opérèrent O'Connor, dans le train même, recousant la plaie avec des aiguilles à coudre ordinaires…

La carrière médicale de Zalta sera particulièrement longue, puisqu’il est toujours médecin assermenté en 1962. Elle est également diversifiée. Ainsi, en 1930, Zalta est médecin des Studios Paramount de Saint-Maurice, commune adjacente à Joinville, les deux communes étant alors parmi les pôles cinématographiques français.

Naturalisé français en février 1911, Zalta s’engage dans l’armée, d’abord dans l’infanterie, avant d’être nommé médecin aide major en 1912 et basculé dans la réserve. Il reprend une fonction active pendant la première guerre mondiale, gérant une ambulance sur le front Est. En 1916, il devient médecin chef de l’hôpital militaire de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales).

En mars 1917, les ministres de la guerre et des affaires étrangères désignent Zalta, en compagnie d’un autre médecin, Calmette, pour accompagner l’envoi de troupes françaises en Palestine.

Selon le quotidien Coemedia, en mars 1932 « Le docteur Zalta, provoqua t'engagement de plusieurs milliers de Syriens sous les drapeaux français et fut officiellement félicité pour la part qu'il prit au développement de l'influence française en Syrie et dans le Grand Liban ». Il était membre du comité syro-libanais, qui plaidait pour une indépendance par rapport à la Turquie et siégeait, en 1917, au sein de l’Association nationale pour la défense des idées françaises à l'étranger, présidée par l’ancien ministre de l'intérieur Georges Leygues.

Peu avant la fin de la guerre, en octobre 1918, Zalta lance de Damas, au nom du Comité Syrien de Paris un appel, publié par le quotidien L’Intransigeant : « Une voix faite de prières et d’espoir après une longue agonie, une voix frémissante et suppliante monte vers la France en guerre, résolue à châtier les mécréants pour le droit et la justice. C'est la voix de la Syrie, française de cœur et d’âme, de sang aussi puisque c'est à cause de son amour pour la France qu’on la torture. (…) France, délivre-nous et prends-nous dans les replis de ta robe tricolore. »

Le mariage du docteur Zalta avec Pauline Bollach (probablement d’origine alsacienne) à la mairie du troisième arrondissement de Paris en avril 1920 est un évènement mondain rassemblant une grande affluence venue des mondes médical et journalistique avec la participation de plusieurs artistes.

Le Dr Zalta crée en 1923 à Joinville une clinique municipale populaire, où les consultations sont gratuites pour les inscrits au bureau de bienfaisance, et limitées à 3 francs pour les autres, reversés pour moitié à la caisse des écoles et au bureau de bienfaisance. À côté de son activité professionnelle, Zalta est également artiste. Il expose des sculptures en 1927 au Salon des Médecins de Paris.

L’appartenance de Charles Zalta à la franc-maçonnerie est mentionnée dès 1906, quand il séjourne encore à Beyrouth. Elle est confirmée par des bulletins et répertoires en 1909, 1925 et 1934.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Zalta, qui réside toujours à Joinville, est victime de spoliation en tant que juif. Son fils aîné, Claude deviendra un résistant sous le nom de Claude Grégory, condamné à mort et évadé, proche un temps du parti communiste puis fondateur de l'Encylopædia Universalis. Le second fils, Jean Pierre Zalta, médecin, sera professeur des universités de biologie et de génétique moléculaires. Tous les trois sont chevaliers de la Légion d’honneur.

En outre, Charles Zalta fut décoré en 1914 de la médaille de bronze des épidémies en tant que « victime de son dévouement en 1909 et 1911 auprès de malades atteints d’affections contagieuses ». Il est titulaire des Palmes académiques, officier d’académie en 1911 et officier de l’instruction publique en 1930. Il était également chevalier du Mérite agricole depuis 1911.

Chéhadé Charles Zalta meurt le 15 mai 1962 à Créteil (Val-de-Marne). Il résidait toujours à Joinville.

 

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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 00:01

Antoinette Marie Ernestine Bitterlin naît le 23 février 1892 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) ; elle est jumelle de Marie Charlotte Héloïse. Elles ont pour parents Ernestine Piat et son époux, le Dr Georges Bitterlin.

Elle est également la petite-fille du Dr Élie Bitterlin, fondateur à Saint-Maur et Joinville-le-Pont, pendant les combats de la bataille de Champigny lors de la guerre de 1870, d’une antenne de la Société de secours aux blessés militaires (qui deviendra la Croix-Rouge). Ses deux frères, Charles et Jean, seront également médecins.

La famille vit aux limites des deux communes Saint-Maur et Joinville, d’abord rue du Four dans le Vieux Saint-Maur puis du côté joinvillais de la rue Pasteur. La notoriété médicale des Bitterlin est accentuée par leur engagement social et politique. Les femmes ne sont pas en reste. Ernestine Bitterlin, mère d’Antoinette, est ainsi la fondatrice en 1899 de section de Joinville Société de l’Allaitement maternel et sa présidente jusqu’à ce qu’elle fonde, en 1917 une structure concurrente, l’Union des mères (future Mutualité maternelle).

Élu en 1912 conseiller municipal sur une liste libérale, qui fait alliance avec les socialistes SFIO et avec des radicaux dissidents, Georges Bitterlin, père d’Antoinette, est médecin-chef d’un hôpital auxiliaire installé à Joinville pendant la première guerre mondiale.

Pour sa part, Antoinette devient visiteuse de l’Union des mères, qui a étendu son intervention aux orphelins, veuves de guerre et réformés pour tuberculose ; 30 familles sont secourues en 1918.

Mariée en janvier 1920 à Joinville avec un assureur, Marc Watelet, croix de guerre, alors sous-directeur puis directeur de la Compagnie d'assurance « La Minerve », Antoinette Bitterlin va accompagner son père et ses frères dans leur prises de position politiques.

Elle est ainsi une des toutes premières femmes Joinvillaise à afficher son engagement politique, à une époque où elles n’ont pas le droit de vote et où leur rôle est généralement cantonnée dans le domaine culturel et social. Antoinette Watelet participe à la Fédération nogentaise du mouvement royaliste Action française. Elle souscrit à plusieurs reprises pour les activités de ce parti, clairement positionné à l’extrême droite. Son père et ses frères en seront aussi des militants actifs. Le père redeviendra d’ailleurs conseiller municipal de Joinville sous le régime de Vichy.

Antoinette Watelet  meurt le 12 janvier 1981 à Ris-Orangis (Essonne). Elle était âgée de 89 ans.

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 00:01

Charles Billard naît le 17 avril 1880 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Désirée Ambroisine Alexandrine Billard, fleuriste, son père n’étant pas nommé.

Marié en avril 1906 à Paris (16e arr.) avec Camille Maraval, couturière, Billard s’installe vers 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside avenue Bourguignon, dans le quartier de Polangis. Il est d’abord employé puis miroitier.

En juin 1912, Billard devient membre de la commission exécutive de la section de Joinville du parti socialiste SFIO dont Fernand Grandhomme est le secrétaire. À la faveur d’une alliance avec des radicaux dissidents et des libéraux, lors des élections municipales de mai 1912, les socialistes ont obtenu sept élus dans le conseil municipal, dont le maire Émile Mermet, radical.

Billard est également, en 1913, secrétaire de la 289e succursale de La Colonisation française, dont le siège est à Joinville au café Denis, 28, avenue Pauline, qui accueille également une grande partie des réunions de la gauche locale. La Colonisation française est une société civile et coopérative de mutualité consacrée au développement agricole, fondée en 1890, dans le but de faciliter l’établissement des travailleurs français dans les colonies. Elle a 60 000 adhérents en 1913, un capital souscrit de 7 millions de francs et 300 succursales en France. La société, basée rue de Rivoli à Paris, possède 10 000 hectares de terres cultivées en Algérie et en Tunisie et vend à ses sociétaires 15 000 hectolitres de vin par an. Il démissionne en mars 1916 de cette fonction parce qu’il est mobilisé et est alors remplacé par la fille du président de la section, Henri Kahn.

Après la première guerre mondiale, Charles Billard est candidat en 20e position sur la liste socialiste SFIO lors du second tour des élections municipales de novembre 1919. Il n’était pas candidat lors du 1er tour. La liste est conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller municipal. Billard obtient 496 voix pour 1518 suffrages exprimés (32,7%). Il y avait 1 537 votants sur 2 491 électeurs inscrits. Les socialistes n’ont pas d’élu, la liste d’Henri Vel-Durand, radical dissident, emporte tous les sièges en incluant des radicaux-socialistes et des socialistes dissidents.

En décembre 1920, tous les adhérents de la section socialiste SFIO de Joinville rejoignent le nouveau parti communiste.

Divorcé en janvier 1924, Billard fait un don au bureau de bienfaisance communal en mars 1927 qui est accepté par le conseil municipal de Joinville.

La date de son décès n’est pas connue.

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9 février 2018 5 09 /02 /février /2018 00:01

Albert Gustave Bony naît le 13 juillet 1874 à Paris (1er arr.). Il est le fils de Louise Flore Stepler et de son époux Louis Nicolas Bony, marchands.

Exerçant le métier d’électricien, Bony épouse en février 1901 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) une italienne, Rina Maria Concetta Berti, brodeuse, avec laquelle il a déjà eu une fille. Ils vivent avenue de Diane.

Divorcé en décembre 1920, Bony épouse en juillet 1922 à Paris (11e arr.) Marie Reine Joséphine Grinweiser. Il vit toujours à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Palissy, avenue Naast. En novembre 1924, il reçoit une lettre de félicitations ministérielle pour actes de courage.

À l’occasion de l’élection cantonale de janvier 1933 dans la 2e circonscription du canton de Saint-Maur (Seine, arr. de Sceaux), Bony prend position au nom d’un comité électoral d’action radicale joinvillaise, basé chez lui, contre le maire de la commune, Georges Émile Briolay, qui a reçu le soutien officiel du parti radical-socialiste. Dans une lettre parue dans l’hebdomadaire Union régionale, le 4 janvier 1933, Bony écrit que « De nombreux radicaux-socialistes de Joinville voteront contre ce candidat qui a cyniquement mystifié son parti en truquant le scrutin d’investiture. »

Le comité radical de Joinville compte, selon Bony, 35 membres parmi lesquels il y a 16 votants dont 11 se prononcent pour Briolay. Le vote est entériné par le comité cantonal radical de Saint-Maur, avec 31 électeurs de la 2e circonscription dont les 11 joinvillais.

Le maire de Joinville sera battu au second tour de scrutin par Louis Auguste Prieur, maire de Créteil, concentration républicaine (droite), qui recueille 49,2% des suffrages exprimés contre 32,8% à Briolay et 17,9% au communiste Marcel Depernet.

Veuf en avril 1938, Bony se remarie en décembre 1940, de nouveau à Joinville, avec Adelina Estère Pontecorboli. Il meurt dans la même commune le 22 août 1941. Il était âgé de 73 ans.

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 00:01

Adolphe Eugène Meslin naît le 31 décembre 1876 à Paris (11e arr.). Il est le fils de deux ouvriers cartonniers, Élisa Joséphine Jeanne Petitpas et son époux Paul Louis Alfred Meslin.

Devenu artisan doreur sur cuir et résidant 5, rue de Montmorency à Paris (3e arr.), Adolphe Eugène Meslin épouse en février 1904 dans ce même arrondissement Marie Germaine Granger. Ils auront au moins deux filles.

La famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1925. Meslin intervient en août lors de l’assemblée générale de la caisse des écoles pour critiquer le caractère onéreux d’un voyage à Versailles. En octobre, il est élu trésorier de la section socialiste SFIO, qui a probablement été reconstituée en 1924, après le passage de la totalité de ses membres en 1920 au parti communiste. Le secrétaire est Georges Roger, futur adjoint au maire ; Claude Noizat, délégué aux Fédérations, complète le bureau.

Peut-être Meslin figure-t-il sur la liste de cartel des gauches constituée avec les radicaux-socialistes et des socialistes indépendants pour les élections municipales de mai 1925. La liste recueille une moyenne de 648 voix, soit 28,4% des 2275 suffrages exprimés pour 2310 votants sur 2761 inscrits. La liste du cartel devance celle des communistes (480 voix, 21,1%) et arrive derrière l’Union républicaine (1080 voix, 47,5%). Au second tour, après le retrait des communistes, l’Union républicaine d’Henri Vel-Durand remporte les 27 sièges à pourvoir.

Adolphe Eugène Meslin meurt le 2 décembre 1938 à Joinville. Il était âgé de 61 ans et résidait avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 00:01

Eugène Pierre Farges naît le 1er août 1888 à Paris (15e arr.). Il est le fils de Rosalie Fabre et de son époux, André Farges, marchands de vins, rue de Vaugirard.

En février 1913, Pierre Farges épouse Geneviève Vilnat à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ses deux frères André et Maurice étaient déjà installés dans le quartier de Polangis, avenue Pauline.

Lors des élections municipales de novembre 1919 à Joinville, Pierre Farges, qui n’était pas candidat au premier tour, figure au second tour sur la liste socialiste SFIO conduite par Georges Laruelle. Il obtient 497 suffrages pour 1518 exprimés (32,7%). Il y avait 2491 inscrits et 1537 votants. La liste socialiste n’a pas d’élu, la liste dirigée par Henri Vel-Durand, comprenant des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et de socialistes indépendants, emporte tous les sièges.

En 1936, Pierre Farges, qui réside alors à Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis), est président de l’Union des anciens combattants et victimes de la guerre de la région parisienne. Il reçoit une mention honorable au titre de son activité mutualiste.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Pierre Farges est un résistant engagé dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Pierre Farges meurt le 19 février 1959 à Vierzon (Cher). Il était âgé de 70 ans.

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 00:01

Henri Ernest Désiré Ridoux naît le 24 novembre 1897 à Calais, Pas-de-Calais. Il est le fils de Marie Noyelle, ménagère, épouse d’Édouard Henry Ridoux, employé.

En septembre 1912 à Pantin, il se marie avec Fernande Émilie Lhirondelle.

Ridoux s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1927 et exerce la profession d’employé de banque.

En mai 1935, Henri Ridoux est candidat aux élections municipales de Joinville sur la liste des Gauches républicaines, conduite par le maire sortant Georges Briolay, et qui comprend des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. La liste revendique le bilan de la municipalité sortante, avec selon elle d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement ; elle explique la hausse des impôts locaux par l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent, chômage, moins-values sur les recettes). La liste propose un programme axé sur l’assainissement et les travaux de viabilité, souhaitant faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation des grands travaux d’outillage national (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau) afin de réduire le chômage.

Au premier tour, le 5 mai 1935, la liste de centre-gauche    arrive en seconde position derrière la liste de droite de l’Union des républicains du futur maire Léon Lesestre qui obtient 32,6% des 2856 suffrages exprimés pour 2923 votants sur 3433 inscrits. La liste du Groupement des gauches républicaines recueille une moyenne de 765 voix, soit 26,8%. Elle devance la liste communiste du futur maire de Joinville, Robert Deloche (23,5%) et celle des socialistes (12,3%), qui s’uniront au second tour. Ridoux avait obtenu 749 votes.

Le second tour le 12 mai 1935 voit une sérieuse baisse des suffrages de la liste maintenue, face aux deux concurrentes, la droite obtenant 1160 des 2826 suffrages exprimés, soit 41% et 25 sièges, tandis que la gauche unie la talonne avec 1100 votes, soit 39%, et 2 élus. La liste des sortants se contente de 566 voix en moyenne, soit 20%, et n’a pas de conseiller municipal. Ridoux a 540 votes. Cet échec des radicaux, qui intègreront le Front populaire l’année suivante, marque la fin d’une période où le parti dominait la vie politique locale.

Henri Ridoux résidait avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

Il émigre, avec son épouse et son fils Serge aux États-Unis, où il meurt en 1942, âgé de 44 ans ; il est enterré au cimetière Saint-Marys-of-the-Lake à Lakewood, New Jersey.

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24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 00:01

Raymond Vialatelle naît le 27 décembre 1912 à Paris (4e arr.) en même temps que sa sœur jumelle Raymonde. Ils sont les enfants de Marie Mélanie Marcaud et de son époux Philippe Vialatelle, marchands de vins d’origine auvergnate.

La famille va connaître un sort peu enviable. Philippe Vialatelle, le père est blessé deux fois pendant la première guerre mondiale. Il rachète en avril 1924 l’ancienne salle Masson, hôtel, café, restaurant, tabac situé 28, avenue Pauline, dans le quartier de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il meurt cependant en 1930, à 46 ans. Son épouse, Marie Vialatelle poursuit l’exploitation avec ses deux enfants survivants, car elle avait perdu une fille en jeune âge. Mais la jumelle Raymonde meurt en février 1934.

Le fiancé de cette dernière, Georges Meunier, un voisin, décide de se suicider en entraînant avec lui dans la mort la mère de Raymonde, qu’il suppose désespérée. Il la blesse mortellement à coup de revolver en juillet 1934 et est lui-même très gravement atteint.

Seul survivant, Raymond Vialatelle poursuit l’exploitation de l’établissement qui devient, de février 1935 à octobre 1938, le lieu d’accueil de très nombreuses manifestations politiques ou sociales, notamment communistes.

La salle Vialatelle héberge notamment des réunions des Amis de l'Urss, du Secours rouge international, de l’Union des comités de chômeurs de la région parisienne. La Cgt y tient la permanence de sa section métallurgique et lors d’un grand meeting contre le lock-out des personnels des usines Pathé-cinéma, en août 1937, le quotidien L’Humanité voit « plus d'un millier d'auditeurs » restés dans la rue faute de place à l’intérieur. Le Pcf y tient des réunions de cellules ou des comités de diffusion de L’Humanité et les organisations membres du Front populaire s’y retrouvent.

Sans parler des permanences régulières, la presse socialiste et communiste mentionne une vingtaine d’évènements dans la salle Vialatelle en quatre ans.

Raymond Vialatelle s’était marié en décembre 1934 à Joinville avec Marie Louise Françoise Louis.

Mobilisé pendant la deuxième guerre mondiale, comme canonnier au 118e régiment d'artillerie, il est grièvement atteint par des éclats de bombe le 15 juin 1940, alors qu'il creusait une tranchée à Vaux-les-Palameix (Meuse). Il est amputé du bras gauche et perd l’usage de l'œil gauche. En août 1941, il est décoré de la médaille militaire.

Raymond Vialatelle meurt le 28 juin 1992 à Chevry-Cossigny (Seine-et-Marne). Il était âgé de 79 ans.

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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 00:01

Joseph Argoud naît le 20 avril 1875 à Saint-Mammès (Seine-et-Marne). Il est le fils de Marie Cornier et de son époux Jean Claude Argoud, marinier.

Exerçant le métier de machiniste, il épouse Léonie Martineau. Il vit à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) au début du 20e siècle et s’établit ensuite dans la commune voisine de Joinville-le-Pont vers 1910 ; il vit dans le quartier du Canal, proche des deux villes.

Le nom d’Argoud est cité à plusieurs reprises dans L’Humanité à partir de 1908 à l’occasion de souscriptions. En 1924, il est désigné comme membre du parti communiste.

Argoud est un des responsables de la société coopérative de consommation l’Avenir de Gravelle, dont le siège est 107, Grande-Rue à Saint-Maurice. Créée en 1901, comptant 119 adhérents en 1920, elle assure la vente au public de produits du magasin de gros, gère une caisse de solidarité ainsi qu’une importante salle des fêtes et de réunion. La coopérative jouera notamment un rôle important pendant la grande grève des ouvriers métallurgistes du Bi-Métal (Joinville) durant l’hiver 1910. Elle organise une chorale et des activités sociales et culturelles.

En mai 1923, Argoud est délégué par six entités au congrès de la Fédération nationale des coopératives de consommation à Bordeaux. Il y représente la coopérative le Bel-Air (Paris, 12e arr.), l’Avenir du Haut-Montreuil, l'Amicale de Vincennes, l'Union Fontenaysienne (Fontenay-sous-Bois), l'Économie de Maisons-Alfort et l’Avenir de Gravelle.

Lors du congrès, Charles Gide souligne que les coopératives font l’objet de critiques à gauche, où on leur reproche de prétendre être une panacée et de vouloir se borner à la satisfaction des besoins matériels. Gide défend l’opinion que « la coopération est un mouvement ouvrier dans ses origines; mais dans ses fins elle tend à devenir humaine ». Au contraire, les délégués communistes défendent l’idée que, selon le quotidien L’Humanité, « la coopération s'embourgeoise » et qu’elle « doit de nouveau affirmer son essence socialiste. »

Au nom de ses mandants, Argoud se rallie à une motion dénonçant comme inspirée d’un modèle capitaliste les ristournes versées aux coopérateurs, qui est présentée par Huybrecht au nom de la coopérative parisienne la Bellevilloise. Le 10 juin, Argoud, rend compte de son mandat lors d’une réunion inter-coopérative tenue à Montreuil-sous-Bois sous l’égide de l’Avenir du Haut-Montreuil.

Joseph Argoud décède le 26 mai 1924 à l’hôpital de la Pitié à Paris (13e arr.). Il était âgé de 49 ans. Ses obsèques sont suivies par des coopérateurs et des militants communistes.

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