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7 octobre 2020 3 07 /10 /octobre /2020 00:01

Léon Auguste Bézy naît le 28 octobre 1839 à Montargis (Loiret). Il est le fils de Madeleine Antoinette Jacquet et de François Félix Bézy, relieur.

Il effectue, de 1855 à 1858, des études d’ingénieur à l’école des Arts-et-métiers d’Angers (Maine-et-Loire). Selon son camarade Frédéric Besnard, il fait preuve de « brio, intelligence et facilité d’assimilation ». Il s’installe ensuite rue de Flandre à Paris (19e arr.) et collabore à la société Gargan & Cie, construction de wagons.

Il crée en 1867 Bézy, Desnoyers et Cie avec Isidore-Agnan Desnoyers, constructeur-mécanicien qui prend la succession de Gargan. Lors de l’exposition universelle de Paris en 1867, ils mettent en place la ventilation d’une grande partie du palais, avec une machine inspirée de celle de l'usine à gaz de La Villette.

Bézy et Desnoyers déposent plusieurs brevets, en France, mais aussi au Royaume-Uni et aux États-Unis. En juillet 1867, ils présentent un système de voiture à vapeur à quatre roues motrices. Ils s’intéressent aussi aux perfectionnements des générateurs à vapeur, à la régularisation de la pression des gaz et des liquides ainsi qu’à un moteur à action indirecte élastique et variable.

Bézy est ensuite ingénieur directeur de la Compagnie des Petites-Voitures. Fondée en 1855, c’est un des trois exploitants de fiacres automobiles à Paris. Elle exploite principalement des voitures hippomobiles à louer à la course ou à l'heure. En 1857, elle comptait environ 1 900 voitures, après avoir absorbé beaucoup de petites compagnies. Elle fabrique ses véhicules dans une usine d’Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Pendant la guerre de 1870-1871 entre la France et certaines puissances allemandes, dont la Prusse, Bézy transforme sa fabrique pour produire des affûts de canon au bénéfice du ministère de la guerre.

Après le conflit, Bézy monte une Société de carrosserie industrielle et s’intéresse aux bicyclettes, encore balbutiantes. Il constitue avec Alphonse Pilté, maître de forges à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) une société, Bézy et Pilté, pour équiper les Forges de Saint-Maur qu’exploite ce dernier à Joinville. Il met au point une cintreuse verticale à galets pour la fabrication mécanique des fers à cheval. La société est dissoute en décembre 1875.

Le bureau d’expertise industrielle, que Bézy fonde en 1878 va intervenir comme arbitre après des accidents industriels, notamment des incendie, pour les compagnies d’assurance comme pour les assurés. Cette activité va lui conférer une « large aisance » selon Frédéric Besnard, responsable de la Société des ingénieurs civils à laquelle il adhère en 1879 qui souligne qu’il avait « la main toujours très grande ouverte ». Il est installé rue de l’Entrepôt (act. rue Yves-Toudic, Paris 10e arr.).

En octobre 1891 à Paris (10e arr.), Léon Bézy épouse Nathalie Desliens. En juin 1898, il adopte Georges Henry fils né lors du premier mariage de sa femme qui était veuve.

Léon Bézy meurt le 24 août 1899 à Paris (10e arr.), alors qu’il était toujours en activité et âgé de 59 ans. Il est inhumé, conformément à ses volontés, lors de funérailles civiles au cimetière parisien du Père-Lachaise car il était libre-penseur.

Fiacres de la Compagnie des Petites-Voitures

 

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 00:01

Albert Philippe Doé naît le 21 mars 1809 à Troyes (Aube). Il est le fils de Catherine Julie de Loynes et de Jacques Doé, propriétaire. Ses deux parents sont d’origine noble, le père, seigneur de Luyères, était également administrateur des hospices de Troyes.

En 1835, Albert Doé s’associe avec son frère Victor et ils sont tous deux associés gérants de la société Doé & de Lemont, qui est en charge de l’exploitation de la forge de Chamouilley-Haut, en Haute-Marne. Son frère réside sur place, tandis qu’Albert Doé est installé à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), où se trouve le siège de l’entreprise. Il prend également la responsabilité de la société gestionnaire des Forges de Saint-Maur, située à Joinville-le-Pont, en limite de Saint-Maurice. Le percement en 1825 du canal de Saint-Maur, qui coupe par un tunnel la boucle de la Marne, ont permis l’installation d’une industrie sur ses bords, malgré le risque d’inondation.

Présente à l’exposition des produits de l’industrie de 1839, Doé et Cie obtient une médaille de bronze. C’est, avec celle de Grenelle, une des deux forges du département de la Seine que l’on retrouve à l’exposition de l'industrie française en 1844. Traitant de vieilles ferrailles, qu'elle tire des fontes de la Haute-Marne et qu'elle affine à la houille; elle tire parti de son voisinage de la capitale.

Lors de l’exposition universelle de Paris en 1855, la presse souligne l’intérêt de ce recyclage des vieux fers. Les forges de Saint-Maur recueillent une médaille de 2e classe. Cependant, s’inquiétant d’un projet de réforme des tarifs douaniers, Albert Doé signe, en janvier 1860, une lettre à l’empereur Napoléon III en compagnie de 180 manufacturiers. Il cède la gestion des forges vers 1865 à MM. Alphonse Pilté et Mathieu Bonnor.

En 1852, Albert Doé est capitaine de la deuxième compagnie du 29e bataillon de la Garde nationale de la Seine. Il a sous ses ordres deux autres officiers, dont Paul-Nicolas Tondeur, sous-lieutenant et directeur des forges. Depuis la même année, il était adhérent du Cercle des arts et en est signalé comme membre encore en 1873.

Albert Doé meurt le 1er décembre 1881 à Paris (9e arr.). Il était âgé de 73 ans et célibataire. Il est inhumé au cimetière de Troyes. Il fait un don de 1 000 francs au bureau de bienfaisance de cette ville. Il avait été gratifié d’une médaille de bronze lors de l’exposition universelle de Paris en 1855.

Ses deux frères Charles et Victor ont tous deux été décorés comme chevaliers de la Légion d’honneur et nommés conseillers généraux, le premier, dans le département de l’Aube, dont il fut président et où il a été également maire de Rouilly-Saint-Loup et le second en Haute-Marne.

Tombe d'Albert Doé à Troyes

 

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3 octobre 2020 6 03 /10 /octobre /2020 00:01

Suite de la biographie de Marius Ceretti

Après une dizaine d’années avec le parti socialiste maintenu, Marius Ceretti va cependant s’en éloigner à l’occasion des élections municipales de mai 1935. Il décide de se présenter sur la liste des Gauches républicaines à Joinville-le-Pont.

Le parti socialiste SFIO faisait partie en 1929 du groupement des gauches républicaines qui avait obtenu 22 élus sur 27. Mais il s’en était séparé, dès les élections municipales partielles d’octobre 1934. Sur les quatre élus socialistes de 1929, deux avaient démissionné ; le représentant de commerce François Galabert s’était vivement opposé à la municipalité et le représentant de commerce Marcel Couillard semble avoir eu des raisons plus personnelles. L’adjoint au maire, Georges Roger était resté fidèle à Georges Briolay et l’ébéniste Armand Bureau figuraient de nouveau sur sa liste, en tant que socialistes indépendants, en mai 1935. Marius Ceretti les rejoint avec la même étiquette, en se présentant comme entrepreneur. Il indique résider avenue du Bac, dans le quartier de Polangis, depuis huit ans. Sa mère a été recensée à cet endroit en 1931, mais ça n’a pas été le cas de Marius Ceretti.

Une liste socialiste SFIO était présente en 1934 avec 405 voix en moyenne (17,6%). Robert Derivière conduit de nouveau une liste en mai 1935, qui recueille 12,3% des suffrages exprimés.

Pierre Ceretti, frère et associé de Marius

La liste de la majorité sortante mettait en avant, au titre de son bilan, d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement. Elle concédait avoir dû augmenter les impôts locaux, mais expliquait que c’était dû aux charges imposées à la commune (incendie, chômage) et à une moins-value sur les recettes. Elle propose un programme axé sur l’amélioration de la vicinalité et celle des transports, la création de squares ainsi que l’installation d’un éclairage public. Défendant le maintien des allocations versées, elle préconise la création d’un fonds national de chômage et le lancement de grands travaux d’outillage national qui pourraient se traduire sur place par l’élargissement du pont de Joinville et la suppression du passage à niveau. Enfin, la liste veut créer un nouveau groupe scolaire à Polangis et une salle des fêtes à la mairie. Elle préconise aussi des cours de natation et d’aviron gratuits pour les enfants.

Au premier tour, la liste du Groupement des gauches est distancée avec 765 voix en moyenne soit 26,8% des 2 856 suffrages exprimés sur 2 923 votants et 3 433 inscrits. L’Union des républicains arrive en tête, avec une moyenne de 32,6% tandis que les communistes ont 23,5% et les socialistes SFIO 12,3%. Avec 723 votes, Ceretti est crédité de 25,3%.

Lors du second tour, le 12 mai 1935, les listes communistes et socialistes fusionnent tandis que les deux autres se maintiennent. Le Groupement des gauches a perdu une partie de son électorat, qui se reporte sur la liste de droite, laquelle arrive de peu en tête avec une moyenne de 1 160 suffrages exprimés (41% et 25 élus) sur 2 899 pour 2 924 votants. L’union communiste-socialiste se place seconde, avec 1 100 votes (39% et 2 élus). Recueillant 566 voix en moyenne, le Groupement des gauches se contente de 20% et n’a pas d’élu. Ceretti a reçu 522 suffrages (18%).

Reprenant une activité politique dans la commune de Saint-Maurice, Ceretti est en avril 1937 secrétaire de l’Union socialiste et républicaine (USR) pour le canton de Charenton, qui couvre également les communes Saint-Maurice, Maisons-Alfort et Alfortville. le bureau du groupe est présidé par François Gingeaud. L’USR avait été créée en 1935 par le regroupement de trois partis situés à l'aile droite de la SFIO, le parti socialiste français (PSF), le parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (PSdF), et le parti républicain-socialiste (PRS). Lors du renouvellement du bureau de l’USR en décembre 1938, Ceretti est remplacé au secrétariat par un autre saint-mauricien, Marcel Mauvisseau.

L’identification de Ceretti à Marius Ceretti pour l’ensemble des activités publiques n’est pas absolument certaine. Cependant, les mentions de son adresse personnelle en 1924, de son initiale en 1932 et de son prénom complet en 1935 s’ajoutent au fait que son frère Pierre François, seul autre Ceretti identifié pendant l’entre deux-guerres à Joinville et Saint-Maurice et avec lequel il est associé, conserve la nationalité italienne jusqu’en 1946, ce qui rend difficile de supposer qu’il ait eu une intervention politique.

Dix ans après le décès, en janvier 1970 de sa première épouse, Marius Ceretti s’est remarié en mars 1980 à Saint-Maurice avec Simonne Louise Hutet.

Jacques Marius Ceretti meurt le 31 décembre 1995 à Saint-Maur-des-Fossés. Il était âgé de 95 ans et avait eu une fille avec sa première épouse.

L’entreprise de tôlerie et chauffage Ceretti frères existe toujours en 2019. Elle est installée à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne).

Fin

L'entreprise Ceretti en 2019 à Boissy-Saint-Léger

 

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1 octobre 2020 4 01 /10 /octobre /2020 00:01

Début de la biographie de Marius Ceretti

Jacques Marius Ceretti naît le 3 février 1900 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Florence Élise Bruschera et de son mari Jacques Victor (ou Trevor) Paul Ceretti, monteur en cuivre. Les parents sont italiens, originaire du village d’Intra, de la commune de Verbania, au bord du lac Majeur dans le Piémont ; ils sont venus en région parisienne au milieu des années 1890. Lui-même est donc italien à la naissance et deviendra français à sa majorité. Les prénoms familiaux sont tous francisés.

Jacques et Marie Ceretti

Devenu chaudronnier-tôlier, Marius Ceretti aurait été mobilisé probablement fin 1918 ou début 1919, si la première guerre mondiale n’avait pas cessé ; son frère Alphonse François Joseph Ceretti est tué à Petegem-aan-de-Leie, en Flandre Orientale (Belgique) en décembre 1918. Après un séjour à Aarsele (act. Tielt, Flandre, Belgique), probablement pour le rapatriement du corps de son frère, il est convoqué au service militaire en octobre 1920 dans le 4e bataillon de chasseurs, mais il est réformé dix jours plus tard pour une entérite et un « état général médiocre ». Il sera finalement dispensé de service.

Associé avec son frère aîné Pierre François, Marius Ceretti développe une activité de fumisterie et chauffage et s’implante également dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, où ils obtiennent par exemple en 1927 l’entretien des bâtiments communaux. La société Ceretti Frères, basée à Saint-Maurice, est fondée en avril 1929. Ils s’associent avec un autre italien d’origine, M. Zancarini dans une nouvelle structure, la Société Française de tôlerie industrielle, basée toujours à Saint-Maurice, mais l’entreprise commune est dissoute en juin 1935, chacun des associés reprenant sa part de la clientèle. En octobre 1934, Marius Ceretti avait été condamné par le tribunal correctionnel de la Seine à une amende de 25 francs pour « emploi d’étranger sans carte de travailleur. »

Marié en février 1924 à Saint-Maurice avec Germaine Poulain, Marius Ceretti va se lancer cette même année dans une action politique publique.

Germaine Ceretti, née Poulain

Début avril 1924, au nom de « la section de Saint-Maurice nouvellement reconstituée » du parti socialiste SFIO, Ceretti lance « un pressant appel à tous les camarades qui désirent reprendre leur place de lutte dans la vieille maison du Parti SFIO ». La réunion constitutive est convoquée pour le 14 avril. En mai, le Cartel des Gauches se met en place dans le canton de Charenton-le-Pont. Le bureau est présidé par le docteur Thévenin, républicain socialiste et comprend également des représentants du parti radical-socialiste, de l’Union socialiste-communiste (USC) et du parti socialiste SFIO. Ceretti est membre du bureau, au nom de la SFIO de Saint-Maurice.

Lors de l’élection municipale de mai 1925, Ceretti n’est pas candidat à Saint-Maurice. La liste socialiste, incomplète, arrive en quatrième position avec 15,%, derrière les communistes à 18,6%, le Comité républicain radical-socialiste à 20,1% et l’Union républicaine de droite à 48,9%. La SFIO n’a pas d’élu. Ceretti joue un rôle important dans la section SFIO, probablement comme secrétaire. Il la représente au sein de la commission de contrôle et propagande de l’Union des sections du canton de Charenton en 1928.

Le nom de Ceretti est aussi associé à celui de la section de Joinville-le-Pont, voisine, par exemple pour des souscriptions en février 1928 et mai 1930.

Au cours de l’élection municipale de mai 1929, Ceretti n’est toujours pas candidat à Saint-Maurice. La liste socialiste obtient environ 13,3% et n’a pas d’élu. M. Ternois, radical, est élu maire.

En tant que membre du conseil de la fédération SFIO de la Seine, où il représente Saint-Maurice, Ceretti s’oppose, en compagnie de Jean Longuet et de la majorité fédérale à l’exclusion de la section d'Alfortville (Seine, act. Val-de-Marne), accusée d’avoir maintenu ses candidats au deuxième tour de scrutin lors des élections municipales, malgré l'avis contraire de la Fédération.

En septembre 1932, M. Ceretti signe, dans le quotidien socialiste Le Populaire, une tribune attaquant la municipalité de Saint-Maurice et son maire radical, Désiré Louis Léon Ternois, qui « dernièrement a jugé utile de se jeter dans les bras de la réaction ». Il lui reproche son attitude envers les chômeurs de la commune : six chômeuses, envoyées pour du travail aux pièces avec un « salaire dérisoire » auprès d’un industriel ayant refusé cet emploi sont radiées par la commission paritaire du chômage, présidée par le maire. Ceretti remarque qu’il n’en est pas ainsi dans les autres municipalités. En octobre 1932, Ceretti préside la réunion du Comité exécutif de l’Union des sections SFIO du canton de Charenton.

À suivre

Marius Ceretti

 

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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 00:01

Louis Castanet naît le 28 novembre 1866 à Paris (8e arr.). Il est le fils de  Marguerite Castanet, couturière, et d’un père non dénommé ; sa mère le reconnaît officielle deux ans plus tard.

Vers 1886, il est embauché comme facteur dans l’administration des postes. Au moins à partir de 1891, il est affecté au bureau de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), qui est dirigé depuis environ 25 ans par Antonine de La Chassaigne de Sereys, épouse du colonel Broutta. Le bureau avait été doté, en 1872, du service télégraphique. En novembre 1893, la ligne téléphonique reliant Joinville à Paris est inaugurée.

Louis Castanet épouse en février 1893 à Auchel (Pas-de-Calais) Maria Élisabeth Joseph Paillard, fille d’un mineur de houille. Ils vivent à Joinville dans le quartier du Centre, d’abord quai Beaubourg (act. quai du Barrage) et rue Bernier.

En octobre 1896, Louis Castanet fait partie des membres fondateurs de la 1 164e section de la société civile de retraites Les Prévoyants de l’avenir, créée en 1880. La section est basée à Joinville. Elle est présidée par Maurice Watrinet, directeur de funérailles et ancien secrétaire général de la mairie, futur adjoint au maire (conservateur) de la commune. Castanet en est le trésorier jusqu’en 1900. Il en devient ensuite vice-président et conserve la fonction jusqu’en avril 1923.

Lors du congrès de cette organisation en septembre 1904, Castanet est élu membre du conseil d’administration de l’Association générale des sous-agents des postes. Le droit syndical n’existant pas à ce moment dans la fonction publique, l’Association générale en tenait lieu pour les facteurs. Le congrès avait mis à son jour les questions de l’avancement et de la retraite. Mais il se prononça aussi au sujet de la guerre russo-japonaise alors en cours et se conclut sur les cris de « Vive la République sociale ! Vive l'association une et indivisible ! »

Lors du congrès d’octobre 1905, qui voit Roblet succéder à Bébin à la présidence de l’Association générale, Castanet est réélu, avec 393 voix, membre du conseil d’administration. En juillet 1908, il est délégué de la Société générale de l'orphelinat des sous-agents à Paris. Il s’associe à l’hommage rendu, en octobre 1912, à François Labarre, dirigeant mutualiste et est toujours membre du conseil en 1913.

Pendant la première guerre mondiale, Louis Castanet est mobilisé. Au total, avec son service militaire, il aura effectué cinq ans dans l’armée.

Depuis 1911, Castanet semble ne plus résider en permanence à Joinville-le-Pont, même s’il est mentionné en relation avec la commune jusqu’en 1935 dans divers documents d’état-civil ou articles de presse et qu’il mentionne une adresse dans la ville dans des démarches officielles.

Louis Castanet meurt le 6 novembre 1955 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 88 ans et père de cinq enfants. Il avait été attributaire de deux mentions honorables pour son activité sociale en avril et juillet 1908.

La Poste de Joinville vers 1900 avec deux facteurs, dont peut-être Louis Castanet

 

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 00:01

Louis Adolphe Cazin naît le 30 mai 1868 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Désirée Adèle Rigault, blanchisseuse et de son mari, François Prosper Cazin, ans, chauffeur.

D’abord serrurier et vivant avec son père à Charenton-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue de Saint-Mandé, Louis Cazin fait son service militaire entre novembre 1889 et septembre 1892 dans le 2e régiment d'artillerie-pontonnier. Au retour, il s’installe comme marchand de vin et exploite un café restaurant à Joinville sur la place du marché, rue des Marronniers (act. rue Eugène Voisin) et vit rue de Créteil (act. boulevard du Maréchal-Leclerc).

Il se marie pour la première fois en octobre 1893 à Joinville avec Ursule Dupuy, cuisinière, originaire de Saint-Rabier en Dordogne.

Au premier semestre 1900, le café Cazin, accueille une des premières organisations politiques de la commune, le Cercle d'études sociales. C’est ce cercle qui convoque une réunion publique le 25 mars 1900, au cours de laquelle est fondé le Groupe socialiste révolutionnaire de Joinville-le-Pont. Son siège est fixé au café Cazin. En avril, il constitue un Comité électoral socialiste-révolutionnaire pour présenter, pour la première fois, des candidats aux élections municipales de mai.

Lors du vote en mai 1900, la liste radicale-socialiste du maire sortant, Eugène Voisin, est intégralement réélue. En 1901, le groupe socialiste-révolutionnaire se réunit dans la salle Wehrell, rue de Paris.

Après le décès de la première épouse en octobre 1907, Louis Cazin se remarie en février 1908 à Joinville avec Marie Florentine Servy, domestique originaire du Loiret.

Pendant la première guerre mondiale, est d’abord mobilisé dans le 5e bataillon territorial du génie sur la place de Paris. Il est brièvement affecté en août 1916 à une unité combattante, le 13e régiment d’artillerie, mais il est réformé 17 jours plus tard pour des problèmes rénaux (albuminurie) et renvoyé vers des services auxiliaires.

Il devient veuf une seconde fois, en novembre 1922, cesse son activité puis se remarie en mars 1923 de nouveau à Joinville avec Ernestine Monfaucon, journalière née dans l’Oise. Cette dernière décède à Joinville en juin 1930.

Ayant alors quitté Joinville pour Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), Louis Cazin épouse en juillet 1932 dans cette ville Rosalie Berthe Quatresouls, native de la commune. Il avait alors 64 ans. Le seul enfant qu’il semble avoir eu, de son premier mariage, était toujours garçon de café à Joinville.

La date et le lieu de décès de Louis Cazin ne sont pas connus.

La place du marché à Joinville-le-Pont

 

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25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 00:01

Louis Saint-Martin naît le 26 août 1891 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Louise Pascaline Gilbert, passementière et de son mari, Joseph Saint-Martin, employé des Postes. Son père, originaire du Gers, sera ensuite gérant d’hôtel dans le 11e arrondissement de Paris, rue Neuve des Boulets. Sa mère meurt en mai 1907. Louis Saint-Martin devient employé de commerce.

Pendant la première guerre mondiale, Louis Saint-Martin est mobilisé dans le 244e régiment d’artillerie de campagne, où il est maréchal des logis en 1919. Il est décoré de la Croix de guerre. Il est démobilisé en février de cette même année.

Alors qu’il vient de quitter l’armée, Louis Saint-Martin épouse à Paris (11e arr.) Jeanne Joséphine Putz, née à Paris et dont les parents sont originaires du Grand-Duché du Luxembourg. Ils vont s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), sur le quai de la Marne, sur la rive droite de la rivière. Ils y exploitent le restaurant du Chalet des sports. Il y adjoint un bureau de tabac en 1925.

En septembre 1926, Saint-Martin participe au 3e concours agricole organisé à Joinville et est gratifié du prix en herboristerie. Il est également désigné, cette année-là, par la municipalité pour surveiller le bon fonctionnement de l’éclairage public dans son quartier.

Lors des élections municipales de mai 1929 à Joinville, Saint-Martin est candidat sur la liste du Groupement des gauches, qui comprend des radicaux-socialistes, des socialistes SFIO et des socialistes indépendants.

La liste remporte 22 des 27 sièges à pourvoir face à celle de l’Union républicaine (droite, 5 élus) du maire sortant, Stephen Durande et à la liste du Bloc ouvrier et paysan (communiste, pas d’élu) de Roger Bénenson. Saint-Martin recueille au premier tour 751 suffrages, soit 44,1% des 1 715 votants pour 2 491 inscrits.

Toujours sur le quai de la Marne, Saint-Martin est épicier en 1931. Ayant quitté la commune, il est démissionnaire de sa fonction de conseiller municipal en 1933. Il est remplacé à l’occasion d’une élection municipale partielle en octobre 1934.

La famille reviendra ensuite à Joinville-le-Pont, car son épouse y décède en décembre 1981. La date et le lieu de décès de Louis Saint-Martin ne sont pas connus.

Joinville-le-Pont, quai de la Marne

 

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19 septembre 2020 6 19 /09 /septembre /2020 00:01

Ferdinand Georges Miallion naît le 4 juin 1866 à Issoudun (Indre). Il est le fils de Louise Pujol et de son mari, Jean Baptiste Félix Miallion, menuisier ébéniste.

Devenu serrurier à Paris (11e arr.), Ferdinand Miallion fait peut-être partie des fondateurs de la société coopérative de production de serrurerie L'Avenir du bâtiment, créée en juin 1895 et située rue Saint-Maur, où il réside en 1987. Il est lié au directeur de la coopérative, Jules Le Corre, serrurier également.

En avril 1897 Ferdinand Miallion épouse à Paris (11e arr.) Émelie Jeanne Soudan, couturière. Ils divorcèrent en janvier 1901. Il se remarie à Paris (18e arr.) en septembre 1902 avec Élisa Müller. Ils sont installés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1906 et vont désormais vivre dans le quartier de Palissy, sur la rive gauche de la Marne, d’abord rue de Brétigny (act. avenue du Président-Wilson) puis avenue Théodore et enfin avenue Lefèvre.

Lors de l’exposition internationale de Milan en 1906, L'Avenir du bâtiment est présente et obtient une médaille d'or. À titre personnel, Ferdinand Miallion, recueille une mention honorable à cette occasion.

L’assemblée générale de la coopérative en novembre 1908 remplace Le Corre, démissionnaire, par Louis Fournillon en tant que directeur. Ferdinand Miallion est président du conseil d'administration. Lors de la démission pour raison de santé de Fournillon en mars 1924, Miallion était co-directeur de l’entreprise, tout en continuant de présider son conseil. Il est réélu en tant que directeur.

Ferdinand Miallion meurt le 30 juillet 1927 à Joinville. Il était âgé de 51 ans et avait eu avec sa seconde épouse deux enfants, dont l’un, Léon, prit sa suite à la direction de L'Avenir du bâtiment et l’autre, Georges, fut conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1935-1941).

Le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (années 1960)

 

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17 septembre 2020 4 17 /09 /septembre /2020 00:01

Suite de la biographie de John Tarn McGrew

Le commandant McGrew assiste à un grand nombre d’évènements sportifs, comme ceux organisés par le Cercle athlétique de Joinville, dont il est président d’honneur en 1932. Il dote plusieurs manifestations. Il crée ainsi un challenge de natation à son nom en août 1927 pour des courses de 250 mètres par relais de cinq nageurs, organisé également les années suivantes.

À partir de mai 1935, il dote le grand prix international de marche de Joinville, organisé également par le CAJ, d’un challenge McGrew, toujours couru en 1939.

Après avoir accueilli chez lui en 1929 une grande fête pour ce club, John Tarn McGrew fait don en 1930 d’un terrain en bord de Marne à l’Association sportive de la préfecture de police (ASPP) pour l’aménagement du siège de sa section d’aviron. Il continue d’organiser des manifestations en faveur du développement de ce club dans sa villa, attirant des personnalités politiques et américaines.

En décembre 1931, toujours à Joinville, John Tarn McGrew préside une importante réunion de lutte dans la salle Printania.

Devenu propriétaire d’une autre résidence, encore à Joinville dans le quartier de Polangis, quai de Béthune, sur un canal parallèle à la Marne, McGrew est l’un des fondateurs de l’Association syndicale libre des propriétaires riverains, qui en assure la gestion.

La famille McGrew est la vedette d’un fait-divers, en septembre 1924, qui suscite des dizaines d’articles dans la presse quotidienne. Leur appartement de la rue de Lille est l’objet d’un cambriolage nocturne pendant qu’ils séjournent à Joinville. Le montant du vol de L'argenterie et des bijoux est estimé à 700 000 francs. La qualité d’ancien directeur de la police américaine, plus encore que le montant du vol, mobilise le préfet de police et le directeur de la police judiciaire, lequel est désireux, selon le quotidien Le Figaro « de prouver à son confrère américain qu'il peut lui arriver, une fois par hasard, de retrouver un voleur ».

M. McGrew, qu’on dit vexé, engagea une enquête personnelle, établissement qu’il s’agissait de cambrioleurs-grimpeurs s’étant introduits par une fenêtre donnant sur un balcon. En quelques jours, la police récupère les pierres précieuses descellées chez quatre receleurs puis arrête le voleur.

L'exposition coloniale organisée à Paris, dans le Bois de Vincennes, en 1931 comporte un vaste pavillon américain, reproduisant la résidence Mount-Vernon de George Washington. McGrew est commissaire d'honneur de la section hawaïenne.

John Tarn McGrew

L’activité de John Tarn McGrew pendant la deuxième guerre mondiale n’est pas connue. Peut-être est-ce lui le McGrew, civil américain, qui fait paraître, en janvier 1944, une annonce dans le quotidien L’Écho d’Alger pour chercher un « petit appartement meublé ou chambre meublée avec salie de bains, quartier parc de Galland ou Télemly », deux des zones résidentielles de la ville.

Les époux McGrew font une visite à Hawaï en 1953 chez sa sœur.

John Tarn McGrew meurt le 7 mars 1955 à Paris (4e arr.). Il est inhumé au cimetière de Passy. Il était âgé de 79 ans, n’avait pas eu d’enfant et était domicilié à Joinville, quai de Béthune, dans le quartier de Polangis. Il était décoré de la croix de guerre et chevalier de la Légion d’honneur.

Une fondation McGrew a été constituée. Son ancienne demeure, la villa Aloha, quai de Polangis à Joinville, qui a été le siège du club d’aviron de la préfecture de police (ASPP), porte une plaque à son nom.

En souvenir de son mari, Mme McGrew fit don en 1960 à la cathédrale protestante américaine de la Sainte-Trinité à Paris (Holy Trinity) d’un drapeau de Hawaï, complétant la collection. Elle complétait, après la transformation du territoire en État membre de l’union nord-américaine en 1959, la collection de drapeaux des autres États déjà accrochés dans la nef de l’édifice.

Fin

Le siège de l'ASPP à Joinville

 

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15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 00:01

Début de la biographie de John Tarn McGrew

John Tarn McGrew nait le 3 septembre 1876 à Honolulu, royaume de Hawaï. Il est le fils de Pauline Gillett et de son mari, John Strayer McGrew (1823-1911), riche médecin de nationalité américaine, qui sera un des artisans de l’annexion de l’archipel par les États-Unis en 1888. Son nom est fréquemment orthographié « Mac-Grew » en France.

La famille McGrew à Honolulu

Il fait ses études à l'université Stanford (Leland Stanford Junior University, Palo Alto, Californie, États-Unis) jusqu’en 1899. Pendant son cursus, il est membre de l’équipe de base-ball du campus. Il prend ensuite un emploi administratif à Hawaï.

Grâce à la fortune de son père, évaluée en 1902 par le San Francisco Daily Times à plus d’un demi-million de dollars, John Tarn McGrew disposera toute sa vie de moyens financiers importants qui lui permettront d’avoir une position mondaine.

En mai 1910, John Tarn McGrew épouse à Londres (Royaume-Uni) Isabelle Isham Scott, une américaine originaire de Tarrytown (New-York, États-Unis), divorcée dix ans plus tôt d’avec Douglas Stewart Grant, frère de la comtesse d’Essex. Elle fréquentait régulièrement la colonie américaine à Paris. Elle meurt un an plus tard, au cours d’un séjour à Montreux (Vaud, Suisse) et est enterrée à Paris, au cimetière de Passy.

John Tarn McGrew séjourne en Europe, où il est signalé en février 1913 au bal annuel du Skikjoring-Club de Saint-Moritz (Grisons, Suisse).

Trois ans plus tard, John Tarn McGrew se remarie en juin 1914 à Reading (Pennsylvanie, États-Unis) avec Marie Caroll Smith, issue d’une famille en vue dans la ville. Ils ont prévu de passer leur voyage de noces à Paris. Leur paquebot, le Cecile, quitte l’Amérique juste après le début de la première guerre mondiale, mais se voit obligé de faire demi-tour et revient à Bar Harbor (Maine) par peur d’être capturé. Ils viennent cependant en

Après l’entrée en guerre des États-Unis en avril 1917, John Tarn McGrew est nommé attaché militaire adjoint de l’ambassade à Paris. Il est en 1918 l’officier de liaison des troupes américaines avec le général Augustin Gouraud en Lorraine, puis avec le général Henri Gouraud en Champagne. Il restera lié avec ce dernier. Il est ensuite nommé chef de la police américaine en France. Il aura le grade de major (commandant).

Il reste en France après la fin du conflit, s’installant rue de Lille à Paris (7e arr.) et acquérant une résidence secondaire à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai de Polangis. Cette dernière porte le nom de villa Aloha, en souvenir de ses origines hawaïennes.

À partir de 1920, John Tarn McGrew est un collaborateur parisien de l’établissement new-yorkais Bankers Trust Company, mais il semble principalement occupé à des activités mondaines. On note ainsi plusieurs saisons à Biarritz ou à Monte-Carlo, quelques retours aux États-Unis, notamment à Hawaï, un séjour l’hiver 1934 chez la princesse de Reuss à Rome. Il est membre de plusieurs cercles, dont le Traveller’s club.

À suivre

John Tarn McGrew en joueur de base-ball à Stanford

 

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