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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 00:01

Louis Charles Rouin naît le 15 novembre 1892 à Paris (11e arr.). Il est le fils d’Emma Lucie Juliette Pacilé, couturière, et de son mari Armand Louis Rouin, sculpteur sur bois.

Avant-guerre, il vit à Charenton-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec sa mère, devenue veuve, rue des Bordeaux, et est forgeron.

Effectuant son service militaire à partir d’octobre 1913, Rouin reste dans le 45e régiment d’artillerie au début de la première guerre mondiale. Il est nommé brigadier en mai 1916 puis blessé dix jours plus tard sur le front de l'Argonne au ravin des Courtes Chausses. Il subit une amputation de l’avant-bras droit, avec le gros orteil désarticulé. De ce fait, il est placé en retraite en juin 1917 avec une pension à 100%. Une citation à l’ordre de l’armée en mai 1916 signale qu’il était un « excellent brigadier qui a donné à maintes reprises des preuves de bravoure. A été grièvement blessé le 10 mai en servant une pièce de tranchée. »

Louis Rouin épouse à Champigny (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1918 Lucie Cazal.

Après-guerre, devenu mécanicien, Louis Rouin et son épouse vivent à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne), chemin de Saint-Maur. Ils s’installent, dans le même département, dans la commune voisine de Joinville-le-Pont où il réside en 1921 dans le quartier de Polangis, avenue Marceau. Louis Rouin devient successivement agent commercial, puis chef de travaux puis représentant.

En 1922, il est condamné par la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine à 50 francs d’amende pour coups et blessures volontaires.

Lors du scrutin municipal de mai 1929, Louis Rouin est candidat à Joinville sur la liste de concentration républicaine du maire sortant, Stephen Durande, qui rassemble essentiellement des personnalités conservatrices ou libérales. Devancée par la liste de cartel des gauches dès le premier tour, la liste de droite est battue au second tour, malgré le maintien des postulants communistes. Elle obtient cinq sièges sur 27. Georges Briolay, radical-socialiste, est élu maire. Rouin avait eu 905 voix sur 2 126 votants (42,6%) pour 2 969 inscrits. Il n’est pas élu.

Au cours des élections municipales joinvillaises suivantes, en mai 1935, Rouin est de nouveau sur la liste d’Union des républicains, dont les membres se revendiquent comme des « hommes d’ordre et d’action », « sans aucune préoccupation politique, n’ayant pour but que la bonne gestion communale ». Ils se féliciteront cependant que « Les Joinvillais, dans le seul but de barrer la route aux communistes, ont apporté leurs suffrages en masse à la liste d’ordre de l’Union républicaine. Ils ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie. »

Devançant dès le premier tour les radicaux-socialistes du maire sortant, l’Union républicaine emporte au second tour 25 sièges face à ces derniers et à une union communiste et socialiste, qui a les deux derniers postes de conseillers municipaux.

Rouin recueille au premier tour 908 votes sur 2 856 suffrages exprimés, pour 2 923 votants (31,8%) et 3 433 inscrits. Il est élu au second tour avec 1 135 suffrages sur 2 899 exprimés (38,9%) avec 2 924 votants. Léon Lesestre (proche du Parti social français) devient maire.

Contre la majorité des élus de droite, Rouin s’oppose en juillet 1939 à la concession de la baignade municipale à un opérateur privé. Le même mois, il propose au conseil municipal de subventionner un monument à la gloire de l’infanterie française.

Alors que l’élection a été abandonnée, Louis Rouin est nommé conseiller municipal de Joinville par arrêté préfectoral du 20 février 1942. Après l’exclusion des élus communistes deux ans plus tôt, les autorités du régime de Vichy ont reconduit le bureau municipal et une partie des élus les plus conservateurs. En août 1944, le maire et ses adjoints seront arrêtés par le comité local de Libération qui prit possession de l’hôtel de ville.

Louis Charles Rouin meurt le 21 mars 1970 à Ferrières-en-Gâtinais (Loiret). Il était âgé de 77 ans et père de trois enfants. Il était décoré de la médaille militaire, de la Croix de guerre avec palmes et chevalier de la Légion d’honneur depuis mars 1939.

Le ravin des Courtes Chausses (Argonne)

 

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6 janvier 2021 3 06 /01 /janvier /2021 00:01

Camille Antoine Nicolas Husson naît le 20 juillet 1869 à Thonnance-les-Moulins (Haute-Marne). Il est le fils d’Élise Marie Jeanne Donot et de son mari, Jean François Husson, employé d’octroi à Paris. Il voit le jour chez son grand-père maternel.

Devenu prêtre dans le diocèse de Paris, il est nommé vicaire de Saint-Charles-Borromée de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1895. Il est probablement le premier à exercer cette fonction dans la paroisse, fondée en 1860, et dont le curé est alors l’abbé Alfred Roustan.

C’est l’abbé Husson qui célèbre la messe des obsèques des victimes de l'explosion de l’usine du Bi-Métal, à Joinville, en février 1895 devant une très importante population.

Il est nommé vicaire à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine) en octobre 1895 puis, en novembre 1896 à Saint-Georges de la Villette (Paris, 19e arr.).

Enfin, en août 1902, il rejoint, toujours comme vicaire, l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge (Paris, 14e arr.).

Camille Husson meurt le 10 octobre 1903 à Paris (7e arr.). Il résidait alors rue d’Alésia à Paris (14e arr.) avec sa mère et était âgé de 34 ans.

L'église Saint-Charles à Joinville-le-Pont

 

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4 janvier 2021 1 04 /01 /janvier /2021 00:01

Paul Rousseau naît le 15 octobre 1880 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louise Éléonore Delalonde et d’Henri Jean Ferdinand Rousseau. Sa mère est une personnalité mondaine et une écrivaine et dramaturge. Son père, professeur de science, docteur en médecine, devient chef de l’école du Parangon, à Joinville après la disparition de ses oncles et de son père, qui avaient fondé l’important établissement d’enseignement privé laïque de Joinville.

Ses parents transforment le Parangon en une école pratique d’enseignement colonial. Il vit dans le vaste parc de la propriété puis suit les cours de l’École des sciences-politiques (Sciences-Po, Paris) d’où il ressort probablement avec un doctorat en droit. En 1904, il est inscrit au barreau de Paris comme avocat à la cour d’appel. Il épouse en octobre 1904 à Paris (5e arr.) Alice Roiné, native des États-Unis, où vit son père, Jules Édouard Roiné, un statuaire et médailliste, lié à la famille Rousseau.

Paul Rousseau obtient, en mars 1905, une audience d’Émile Loubet, président de la République, pour évoquer la situation d’un de ses clients, Fontaine, condamné aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d'assises de la Seine, le 21 décembre 1904. Il quitte la fonction de défenseur pour entrer dans la magistrature en juillet 1905. Il est d’abord attaché à Paris puis, en août 1906, juge suppléant rétribué à Segré (Maine-et-Loire).

En avril 1909, il intègre le parquet comme substitut du procureur à Neufchâtel (Seine-Inférieure, act. Neufchâtel-en-Bray, Seine-Maritime). Il exerce la même fonction à Valenciennes (Nord) en juillet 1912. Il représente le ministère public en 1912 lors du procès de Charles Delzant, secrétaire de la Fédération des verriers, qu’il accuse d'excitation au pillage et de provocation de militaires à la désobéissance. Il s’efforce de convaincre que le socialiste-révolutionnaire est un anarchiste. Plusieurs dirigeants de la CGT, comme Alphonse Merrheim et Benoît Broutchoux, assistent au procès. Devant l’absence de preuves, le tribunal correctionnel de Valenciennes se déclara incompétent et Delzant fut acquitté.

Dispensé de service militaire en 1900 à cause d’une défloration du tympan gauche, Paul Rousseau est affecté à des services auxiliaires dans la réserve. Lors de la première guerre mondiale, il est appelé et devait rejoindre une section de commis d’ouvriers à la direction des abattoirs. Il ne se présente pas et est déclaré « insoumis en temps de guerre » en décembre 1916. Cependant, il est rayé des contrôles de l’insoumission en janvier 1919, étant reconnu avoir été un civil vivant dans les régions envahies par l’armée allemande, qui l’a empêché de rejoindre son unité.

L’accusation d’insoumission n’aura pas de conséquence, puisqu’il est nommé en avril 1919 procureur de la République à Saint-Pol (Pas-de-Calais) puis, en mars 1920, à Hazebrouck (Nord). Il fait, en mars 1925, une proposition au Touring-club de France de « vulgarisation du code de la route ». Continuant sa carrière dans le Nord de la France, il rejoint le parquet de Valenciennes en juin 1925.

Mis à la disposition du ministre de la justice, Paul Rousseau revient à Joinville-le-Pont. en septembre 1926, le nouveau garde des Sceaux, Louis Barthou, le charge d’accélérer, l'examen des demandes de naturalisation. En octobre 1929, il devient juge d’instruction au tribunal de première instance de la Seine.

Après son divorce en novembre 1947, Paul Rousseau se remarie en février 1948 à Paris (10e arr.) avec Georgette Louise Augier.

Paul Rousseau meurt le 8 août 1954 à La Couture-Boussey (Eure). Il était âgé de 73 ans et avait été décoré, en février 1914, des Palmes académiques comme officier d’académie. Le procureur général Pierre Béteille, retrace sa carrière lors de la cérémonie de rentrée des cours et des tribunaux en septembre 1955.

Il ne faut pas le confondre avec d’autres magistrats ayant le même patronyme, notamment Louis Rousseau, juge d’instruction en même temps que lui à Paris puis procureur sous le régime de Vichy.

La cour de l'institution du Parangon à Joinville-le-Pont

 

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2 janvier 2021 6 02 /01 /janvier /2021 00:01

Léon Lévine naît le 31 mai 1914 à Valenciennes (Nord). Il est le fils de Fénia Beiline et de son mari Isaac Lévine, des marchands forains immigrés en 1912 depuis Minsk (Russie, act. Biélorussie) et vivant rue des Maillets. À sa naissance, il a la nationalité russe.

Après la première guerre mondiale, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni.

Léon Lévine fait des études à l’école des sciences politiques et du droit de Paris (Sciences-Po). Ayant effectué une préparation militaire, il est admis en septembre 1936 dans un peloton d'élèves sous-officiers de réserve du train. Il est nommé maréchal-des-logis en avril 1939 dans le 126e escadron du train des équipages.

Pendant la deuxième guerre mondiale, alors qu’il est militaire et stationné à Neufchâteau (Vosges), il trouva un portemonnaie qui contenait une somme importante en billets de banque et le déposa au secrétariat de la mairie.

Au cours de l’occupation allemande, plusieurs membres de sa famille sont arrêtés du fait de leurs origines juives et déportés au camp de concentration d’Auschwitz (Allemagne, act. Pologne) où ils meurent en juillet et septembre 1942 : sa mère Fénia Beiline, sa sœur Élise, épouse Kac, son neveu Paul Kac et sa belle-sœur, Renée Lipkin, épouse de son frère Alexandre. Ce dernier et leur beau-frère Marc Kac ont participé activement à la Résistance.

Après le conflit, Léon Lévine devient avocat à la cour d’appel de Paris. Il épouse en janvier 1949 à Helsingborg (Suède) Kate Britt Ekman.

Selon l’historien Jean Bossu, Léon Lévine, comme son frère Alexandre, est membre de la loge Europe unie (n° 64) de l’orient de Paris et de la Grande Loge Nationale Française en novembre 1961.

Léon Lévine meurt le 19 novembre 1996 à Paris 6e arrondissement. Il était âgé de 82 ans avait eu au moins trois enfants.

Valenciennes

 

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31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 00:01

Renée Lipkin naît le 15 octobre 1915 à Tolotchine (Russie, act. Talatchyn, Biélorussie). Son nom est parfois orthographié Sipkin. Elle émigre en France, probablement après la révolution soviétique de 1917. En juin 1938, elle épouse au Raincy (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) le cinéaste Alexandre Lévine.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la famille se réfugie à Toulouse (Haute-Garonne) où elle est vendeuse et vit rue Agathoise.

Arrêtée en tant que juive, elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande (Loiret). Elle fait partie du convoi n° 5, qui part pour le camp de concentration d’Auschwitz (Allemagne, act. Pologne) le 28 juin 1942. Elle y meurt le 3 juillet 1942, à l’âge de 26 ans.

Plusieurs membres de sa belle-famille meurent également dans le même camp de concentration : sa belle-mère Fénia Lévine, sa belle-sœur Élise, épouse Kac, et son neveu Paul Kac.

Son mari, Alexandre et son beau-frère, Marc Kac, ont participé activement à la Résistance.

Le nom de Renée Lévine est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris. Un arrêté du 25 octobre 2012 décide d’apposer la mention « Mort en déportation » sur son acte de décès ; son nom est sous la forme « Lévine, née Sipkin (Renée). »

Son nom figure également sur le Monument aux morts du cimetière ancien du Raincy, en tant que Renée Lévine.

Toulouse, 22, rue Agathoise

 

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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 00:01

Alexandre Lévine naît le 2 novembre 1912 à Valenciennes (Nord). Il est le fils d’Isaac Lévine et de Fénia Beiline, des marchands forains immigrés la même année depuis Minsk (Russie, act. Biélorussie) et vivant rue des Maillets. À sa naissance, il a la nationalité russe.

Après la première guerre mondiale, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni, à proximité immédiate des studios de cinéma Pathé.

Devenu cinéaste, Alexandre Lévine est annoncé comme devant collaborer à la réalisation de Marie des Angoisses, de Michel Bernheim, en 1935. Cependant, il est embauché en mai par Gelma-Film pour assister Ladislas et Irène Starewitch, réalisateurs de cinéma d’animation vivant à Fontenay-sous-Bois (Seine, act. Val-de-Marne) ainsi que Marc Gelbart.

En septembre 1935, Alexandre Lévine annonce qu’il va tourner un film intitulé Kol Nidre (Le chant sublime), assisté de Luis Morales et René Petit. Son régisseur est Tony Brouqulère et l’administrateur Lazare Corn. La partition musicale est écrite par le compositeur Jacques Dallin. Il s’agit d’une comédie qui se déroule, au début, dans les milieux universitaires et se poursuit dans une atmosphère dramatique. Le projet est présenté comme un « film juif » par Le Journal juif et la production est assurée par Les Films Léo Cohen. La presse souligne que ce sera la première fois qu’on verra à l'écran la reconstitution complète d'un temple Israélite. En 1939, un film au titre homonyme, est réalisé aux États-Unis par Joseph Seiden.

Alexandre Lévine épouse en juin 1938 au Raincy (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) Renée Lipkin (dont le nom est parfois orthographié Sipkin), native de Tolotchine (Russie). Ils s’installent dans cette commune, allée de Bellevue.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la famille se réfugie à Toulouse (Haute-Garonne) où Renée Lévine est vendeuse et vit rue Agathoise. Arrêtée en tant que juive, elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande (Loiret). Elle fait partie du convoi n° 5, qui part pour le camp de concentration d’Auschwitz (Allemagne, act. Pologne) le 28 juin 1942. Elle y meurt le 3 juillet 1942, à l’âge de 26 ans. Plusieurs membres de la famille d’Alexandre Lévine meurent également dans le même camp de concentration : sa mère Fénia, sa sœur Élise, épouse de Marc Kac, et son neveu Paul Kac.

Séjournant sans doute lui-même à Toulouse puis à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine), Alexandre Lévine s’engage dans la résistance à l’occupation allemande en France. Son activité est homologuée, avec le titre de chef de bataillon, au sein des Forces françaises combattantes et des Forces françaises de l'intérieur. Il aura sans doute rejoint l’Afrique du Nord, dans les troupes d’Henri d'Astier de la Vigerie. Revenu en France, il monte le réseau Alexandre qui a mené de nombreux combats au Raincy et ses environs.

L’historien Jean-Paul Lefebvre-Filleau raconte qu’il participe, en juillet 1944, à une rencontre dans la clinique Parot, au Raincy, où est installé l’état-major du général Jacques Chaban-Delmas. La présence de Georges Bidault et de Pierre Mendès-France est mentionnée.

Le commandant Alexandre rassemble les combattants dans le bataillon de sécurité FFI 107/22, intégré dans les troupes du général Harry, fidèle au gouvernement provisoire du général de Gaulle. Le beau-frère d’Alexandre Lévine, Marc Kac, est également un membre reconnu de la Résistance.

Après-guerre, Alexandre Lévine, de nouveau installé au Raincy, devient gérant d’une entreprise de cosmétiques, la société Rouge-Très-Bien en août 1949. Il épouse en mars 1950 à Paris (6e arr.) Jacqueline Prongué, titulaire de la médaille de la Résistance française. Ils vivent dans cet arrondissement, rue Monsieur-le-Prince.

Selon l’historien Jean Bossu, Alexandre Lévine, comme son frère Léon, est membre de la loge Europe unie (n° 64) de l’orient de Paris et de la Grande Loge Nationale Française en novembre 1961.

En décembre 1971, Alexandre Lévine est nommé administrateur du collège Sainte-Barbe, plus vieille institution privée d’enseignement subsistante à Paris.

Alexandre Lévine meurt le 26 avril 2007 à Issy-Les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) où il résidait avec son épouse. Il était âgé de 84 ans et était titulaire, depuis juillet 1947, de la médaille de la Résistance française.

Le Raincy, synagogue

 

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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 00:01

Élise Lévine naît le 15 octobre 1911 à Minsk (Russie, act. Biélorussie). Son prénom est parfois orthographié Élisa. Elle est la fille de Fénia Beiline et de son mari Isaac Lévine. Peu après sa naissance, la famille émigre en France et s’installe à Valenciennes (Nord), où ils vivent rue des Maillets.

Après la première guerre mondiale, la famille, agrandie de deux garçons, s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni.

En septembre 1929, Élise Lévine épouse à Joinville Marc Kac, d’origine polonaise, comptable aux studios de cinéma Paramount, dans la commune voisine de Saint-Maurice. Le frère d’Élise, Alexandre, devient cinéaste, la famille étant domiciliée tout à côté des établissements Pathé.

Vivant d’abord chez les parents d’Élise à Joinville, le couple Kac (dont le nom est fréquemment orthographié Katz), après la naissance de leur fils Paul, va s’installer dans la ville limitrophe de Champigny-sur-Marne, route de Villiers.

Au cours de la seconde guerre mondiale, les frères d’Élise Kac sont mobilisés. L’occupation allemande et la répression contre les juifs va conduire au départ des hommes, tandis qu’Élise et son fils Paul, sont revenus à Joinville chez la grand-mère.

Tous les trois sont arrêtés en tant que juifs. Ils sont internés au camp de Pithiviers (Loiret). Ils sont déportés par le convoi n° 35, parti de Pithiviers le 21 septembre 1942 à destination du camp d’extermination d'Auschwitz (Allemagne, act. Pologne). Tous les trois meurent le 26 septembre. Élise Kac était âgée de 30 ans. Sa belle-sœur, Renée Lévine, épouse d’Alexandre, était morte au même endroit en juillet la même année. Son mari Marc et son frère Alexandre, furent tous deux des résistants actifs à l’occupation allemande.

Le nom d’Élise Kac est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris ; elle figure également sur la plaque commémorative de la mairie de Joinville-le-Pont sous la forme « Élise Katz. »

Un arrêté du 13 avril 2016 décide d’apposer la mention « Mort en déportation » sur son acte de décès.

La route Villiers à Champigny

 

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25 décembre 2020 5 25 /12 /décembre /2020 00:01

Paul Kac naît le 25 juin 1930 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est parfois désigné sous le nom de Katz. Il est fils d’Élise Lévine, immigrée de Russie et de son mari, Marc Kac, comptable aux studios de cinéma Paramount de Saint-Maurice, venant de Pologne. Comme son père, Paul Kac a à la naissance la nationalité polonaise.

Vivant d’abord chez les grands-parents maternels à Joinville, dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni, la famille Kac va s’installer dans la ville limitrophe de Champigny-sur-Marne, route de Villiers.

Au cours de la seconde guerre mondiale, les oncles maternels de Paul Kac sont mobilisés. L’occupation allemande et la répression contre les juifs va conduire au départ des hommes de leurs domiciles, tandis Paul et sa mère sont revenus à Joinville chez la grand-mère.

Tous les trois sont arrêtés en tant que juifs. Ils sont internés au camp de Pithiviers (Loiret) puis sont déportés par le convoi n° 35, parti de Pithiviers le 21 septembre 1942 à destination du camp d’extermination d'Auschwitz (Allemagne, act. Pologne). Grand-mère, mère et fils y meurent le 26 septembre. Paul Kac était âgé de 12 ans.

Renée Lévine (née Lipkin), épouse de son oncle Alexandre, était morte au même endroit en juillet la même année. Le père de Paul et son oncle Alexandre furent tous deux des résistants actifs à l’occupation allemande.

Le nom de Paul Kac est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris ; il figure également sur la plaque commémorative de la mairie de Joinville-le-Pont sous la forme « Paul Katz. »

Paul Kac, photographie du Mémorial de la Shoah

 

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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 00:01

Marc Kac naît le 20 septembre 1905 à Vilnius (Pologne, act. Lituanie). Il émigre en France où il épouse en septembre 1929 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Élise Lévine, née en Russie et fille de marchands forains.

Comptable, Kac travaille aux studios de cinéma Paramount dans la commune voisine de Saint-Maurice. Le couple s’installe chez les parents d’Élise à Joinville, dans le quartier de Palissy, avenu Galliéni. Après la naissance en 1930 de leur fils, Paul, ils déménagent et vont dans la ville limitrophe de Champigny, route de Villiers.

Au début de la deuxième guerre mondiale, Marc Kac, décide de s’engager dans la Légion étrangère et intègre le 22e régiment de marche de volontaires étrangers. Il est fait prisonnier et est signalé comme interné dans un camp allemand, le Frontstalag 101, à Cambrai (Nord) en octobre 1940.

L’occupation allemande et la répression contre les juifs va conduire au départ de Marc Kac, de son beau-père et de ses beaux-frères de leurs domiciles, tandis Paul et sa mère sont revenus à Joinville chez la grand-mère.

Tous les trois sont arrêtés en tant que juifs. Ils sont internés au camp de Pithiviers (Loiret) puis sont déportés par le convoi n° 35, parti de Pithiviers le 21 septembre 1942 à destination du camp d’extermination d'Auschwitz (Allemagne, act. Pologne). Grand-mère, mère et fils y meurent le 26 septembre. Ils étaient âgés de 55, 31 et 12 ans. La belle-sœur de Marc Kac, Renée Lévine (née Lipkin), épouse d’Alexandre Lévine, était morte au même endroit en juillet la même année.

Comme Alexandre Lévine, Marc Kac fut un résistant actif à l’occupation allemande en France.

Après le conflit, Marc Kac obtient, en juin 1946, la nationalité française. Il vit à Saint-Etienne (Loire) où il est directeur de garage.

La date de décès de Marc Kac n’est pas connue.

Vilnius

 

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 00:01

Fénia Beiline naît le 31 mai 1887 à Mir en Russie (act. Biélorussie). La transcription française de son nom et de son prénom est très diverses. On trouve ainsi pour son prénom Fania, Fani, Fanny, Fajga, Faiga, Fejga ou Feiga et pour son nom Beilin, Beuline ou Belin. On gardera ici l’orthographe utilisée dans son acte de décès.

Vivant à Minsk (Russie, act. Biélorussie), elle épouse Isaac Lévine, originaire de la ville et leur fille aînée Élise (ou Élisa) y voit le jour en octobre 1911. Ils émigrent peu après en France, puisque leur deuxième enfant, Alexandre, est déclaré sur l’état-civil de Valenciennes (Nord) en novembre 1912. Ils vivent rue des Maillets et sont marchands forains.

Après la première guerre mondiale, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni. En novembre1926, Fénia et Isaac Lévine achètent un commerce de fleurs rue Vieille-du-Temple dans le quartier du Marais à Paris (4e arr.). Ils le revendent en mars 1927.

Malgré leur origine modeste, les enfants de la famille acquièrent une position sociale : la fille aînée Élise épouse un comptable de la commune voisine de Saint-Maurice ; Alexandre devient cinéaste, leur domicile jouxtant les studios de la firme Pathé ; enfin, Léon fait des études de droit et deviendra avocat.

En mars 1938, les deux époux sont naturalisés Français.

Au cours de la seconde guerre mondiale, les fils de Fénia Lévine sont mobilisés. L’occupation allemande et la répression contre les juifs va conduire au départ des hommes, tandis que sa fille, Élise Kac et son petit-fils Paul, qui résidaient dans la commune voisine de Champigny-sur-Marne, sont revenus à Joinville.

Tous les trois sont arrêtés en tant que juifs. Ils sont internés au camp de Pithiviers (Loiret). Ils sont déportés par le convoi n° 35, parti de Pithiviers le 21 septembre 1942 à destination du camp d’extermination d'Auschwitz (Allemagne, act. Pologne). Tous les trois meurent le 26 septembre. Fénia Lévine était âgée de 55 ans.

Renée Lipkin, épouse de son fils Alexandre, était morte au même endroit en juillet la même année. Alexandre et le gendre de Fénia Lévine, Marc Kac, furent tous deux des résistants actifs à l’occupation allemande.

Le village de Mir, dont Fénia Lévine était originaire, est l’objet d’un massacre en août 1942 ; les 719 Juifs, qui avaient été regroupés dans le ghetto de la bourgade, sont exterminés.

Le nom de Fénia Lévine est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris et sur la plaque commémorative de la mairie de Joinville-le-Pont sous la forme « Fajga Lévine. »

Mir, l'ancienne Yeshiva

 

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