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29 juin 2021 2 29 /06 /juin /2021 00:01

Armand Alexandre Julien Bureau naît le 13 mars 1878 à Curzon (Vendée). Il est le fils d’Armance Chateneau et de son mari Gustave Bureau, boulanger.

Venu avec ses parents à Levallois-Perret, rue Chaptal (Seine, act. Hauts-de-Seine), il est condamné en novembre 1897 à trois mois de prison avec sursis pour vol par le tribunal correctionnel de la Seine. Cette peine est amnistiée en 1919. Il travaille comme ébéniste.

Convoqué en 1898 pour le service militaire, il est ajourné pour faiblesse. Il intègre en novembre 1900 le 69e régiment d’infanterie, est nommé caporal en septembre 1901 et démobilisé le même mois l’année suivante. Il effectue une période de réserve en 1905 mais, convoqué à nouveau en 1908, il ne s’y rend pas et est déclaré insoumis en octobre 1908. Il se présente de lui-même à la gendarmerie en janvier 1909 et sa bonne foi est admise.

N’ayant pas, une fois encore, répondu à une convocation en décembre 1912, il est inscrit sur les registres d’insoumission, arrêté en février 1913 et condamné, par le conseil de guerre, à six jours de prison.

Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Armand Bureau est affecté au 19e régiment territorial d’infanterie. En mars 1916, il est écarté du service armé pour « débilité » et détaché à la direction du génie à Amiens (Somme). Il rejoint en août 1917 le 1er groupe d’aviation à linsoumis, dans le même département. Il est démobilisé en février 1919.

Pendant son séjour en Picardie, Armand Bureau épouse en juin 1916 à Abbeville Georgina Armande Drenthon (nom présumé) qui donne naissance dans cette ville à une fille en novembre 1918. Parmi ses prénoms, elle porte celui de Victoire.

La famille Bureau s’installe en 1926 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, d’abord avenue du Bac puis avenue de l’Île (act. avenues Guy-Môquet et Jean-d’Estienne-d’Orves).

La première mention de l’engagement politique d’Armand Bureau se trouve, en décembre 1928, dans le quotidien Le Populaire qui le cite comme membre de la section de Joinville du parti socialiste SFIO.

Lors des élections municipales de mai 1929, la municipalité sortante présidée par M. Stephen Durande (centre et droite) fait face à deux listes de gauche, celle du parti communiste, et celle du cartel des gauches, qui a le soutien des radicaux-socialistes et de la SFIO, comprenant aussi des socialistes indépendants.

Au premier tour, la liste d’Union nationale des sortants arrive en tête avec 42,6% des suffrages exprimés, devant la Concentration des gauches de Georges Briolay à 35,9% et les communistes de Roger Bénenson à 16%. Au second tour, la liste des gauches emporte vingt-deux des vingt-sept sièges à pourvoir, avec 45,9%, la droite conservant cinq sièges en recueillant 41,6%, tandis que la liste communiste, reculant à 12,5%, n’a pas d’élu.

Armand Bureau faisait partie des six candidats présentés par la SFIO sur la liste commune avec les radicaux et les indépendants. Il obtient au premier tour 730 voix, soit 42,6% des 1 715 votants pour 2 491 inscrits. Il est élu au second tour en compagnie de trois autres socialistes, Georges Roger, François Galabert et Marcel Couillard. Roger est désigné comme adjoint au maire.

Avec notamment Roger et Galabert, Bureau devient administrateur de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville-le-Pont, constitué en 1930. D’importantes dissensions se font jour au sein du conseil municipal, en particulier parmi les socialistes. François Galabert s’oppose, de manière parfois spectaculaire, au maire, en particulier au sujet de son attitude envers les chômeurs. Couillard quitte plus discrètement le conseil. par contre, Roger et Bureau restent fidèles à l’alliance avec les radicaux.

Les luttes à l’intérieur de l’assemblée ayant provoqué plusieurs départs, une élection municipale partielle doit être organisée en octobre 1934. La liste de droite, mais comprenant aussi quelques radicaux, emmenée par Charles Chaussée arrive en tête avec 37,0% tandis que des indépendants, plus proches du maire obtiennent 25,5% ; les socialistes, qui font une liste autonome, se retrouvent, avec 17,6%, légèrement derrière les communistes qui ont 17,8%. Ils se retirent pour le second tour, qui voit la liste de droite remporter les dix sièges avec 59,5% face aux seuls communistes.

Confirmant son engagement auprès du maire sortant, Bureau rejoint le parti radical-socialiste et est, en janvier 1935, secrétaire du comité de Joinville, alors présidé par le miroitier Gabriel Vélard, qui est aussi le président du comité de Front populaire dans la commune.

Lors de la campagne pour les élections municipales de mai 1935, Armand Bureau est également secrétaire du Groupement des gauches républicaines qui, outre les radicaux, regroupe également des indépendants comme Genevay et Roger. Il lance un « appel à l’union pour continuer l’œuvre de bonne administration des élus de 1929 et 1934. »

En présentant son bilan, la liste de Georges Briolay insiste sur les importants travaux d’amélioration et d’embellissement qu’ils auraient réalisé depuis 1929. Elle concède qu’il y a eu une augmentation des impôts locaux, mais l’attribue à une « aggravation des charges imposées à la commune (contingent, chômage, moins-values sur les recettes) ». Bureau figure en onzième position sur la liste. Elle défend le programme suivant : assainissement, travaux de viabilité, réfection des trottoirs défectueux, création de squares. Elle souhaite que l’État lance des grands travaux d’outillage national (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau). Proposant le maintien des allocations communales actuelles, le Groupement des gauches plaide pour la création d’un fonds national de chômage. Voulant créer un nouveau groupe scolaire dans le quartier de Polangis, la liste des sortants propose également d’agrandir les établissements existants. Elle veut enfin créer une salle des fêtes à la mairie ainsi que des cours de natation et d’aviron gratuits.

Devancée au premier tour par la coalition de droite de l’Union républicaine, qui recueille 32,6% des suffrages exprimés, la liste des Gauches républicaines obtient 26,8%, talonnée par les communistes à 23,5%. Ces derniers fusionnent avec les socialistes SFIO, qui avaient un score de 12,3%. Au second tour, les sortants perdent une grande part de leurs suffrages et n’ont aucun élu, les communistes en ayant deux, tandis que la droite de Léon Lesestre a les vingt-cinq autres. Bureau recueille au premier tour 755 votes sur 2 856 exprimés (26,4%) pour 2 923 votants et 3 433 inscrits. Il en a 544 sur 2 899 exprimés (18,8%) pour 2 924 votants au second tour.

Depuis avril 1935, Bureau avait été désigné comme administrateur de la caisse des écoles de Joinville.

Armand Bureau meurt le 25 janvier 1941, et son décès est transcrit sur l’état-civil de Joinville. Il était âgé de 62 ans.

L'école militaire de pilotage du Crotoy, dite école Caudron

 

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