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4 mars 2022 5 04 /03 /mars /2022 00:01

Louis Jean Baptiste Marie Filleul naît le 26 juin 1871 à Bellegarde, Creuse (act. Bellegarde-en-Marche). Il est le fils d’Amélie Sémentery, institutrice communale et de son marié Étienne Filleul, plâtrier.

Il est sabotier en 1892 lorsqu’il est incorporé en novembre au 1er régiment de zouaves, dans le cadre de son service militaire. Il est envoyé immédiatement en Algérie où il est affecté, en octobre 1893, à la 19e section de commis et ouvriers de l’armée (COA). Devenu caporal en octobre 1894, puis sergent en mai 1895, il rentre d’Algérie pour être démobilisé en octobre la même année.

Exerçant désormais le métier de peintre en bâtiment et établi à son compte en 1901 à Bellegarde, Louis Filleul vit à Paris à partir de 1902, d’abord dans le 15e arrondissement, rue Vaugirard puis dans le 14e, rue de l’Ouest.

Sans être marié, il cohabite en 1907 dans le 17e arrondissement, rue Lévis, avec une blanchisseuse divorcée, Hermance Joséphine Seynnaëve. Il en a un fils, en janvier 1908, Jean, qu’il élève ensuite à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) où il est installé en 1910 avec sa sœur Louise. Louis Filleul déménage en 1914 dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, où est installé son frère Henry, également peintre. Il vit rue des Marronniers (act. rue Eugène-Voisin, centre-ville).

Rappelé au cours de la première guerre mondiale en août 1914, il est affecté en mars 1915 à la 12e section de COA. Du fait de raideurs aux articulations, il est préposé à des services auxiliaires non armés par la commission de réforme de Limoges en décembre 1916 puis complètement réformé en mars 1917, dans la même ville, du fait de la présence d’un corps étranger au genou droit.

Poursuivant son métier de peintre et toujours à Joinville avec son fils, Louis Filleul fait partie du bureau de la section de Joinville du mouvement royaliste Action française lorsqu’elle est officiellement constituée en mai 1926. Il en est le trésorier, au côté de Charles Pernot, président et d’André Biscaldi et Alfred Masse, vice-présidents. Louis Filleul participe à de nombreuses souscriptions mentionnées par le quotidien Action française à partir de 1927. En 1927, son fils, alors âgé de 19 ans, souscrit lui aussi pour l’Action française.

En 1931, Louis Filleul a quitté son domicile de la rue Eugène-Voisin à Joinville. Une souscription pour l’Action française est mentionnée, en octobre 1931, comme étant versée par Louis Filleul à la section de la Creuse. Une autre est signalée, en janvier 1935, comme étant recueille par la section d’Alger de la formation royaliste de la part également de Louis Filleul. On retrouve également un donateur éponyme pour le même parti en mai 1936. C’est encore Louis Filleul qui, en compagnie d’André Morel, répond à un appel Pour l’organisation de la propagande lancé par le quotidien conservateur L’Écho de Paris en mai 1936, afin de faire barrage aux formations de gauche qui ont constitué le Front populaire.

La date du décès de Louis Filleul n’est pas connue.

Joinville-le-Pont en 1907

 

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25 juin 2021 5 25 /06 /juin /2021 00:01

Pierre Bureau naît le 2 février 1875 à Saint-Léger-la-Montagne (Haute-Vienne). Il est l’aîné des neuf enfants vivants de Jeanne Meyrat et Léonard Bureau, cultivateurs.

Du fait de l’importance numérique de sa famille, il n’est soumis qu’à une mobilisation d’un an au service militaire, qu’il effectue en 1896-1897 dans un escadron du train des équipages. À sa démobilisation, il s’installe rue des Barres à Paris (4e arr.). Il déménage à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Écoles, en 1900 et est alors contremaître. Il épouse, en mai 1901 dans la commune voisine de Joinville-le-Pont Alice Marie Anne Noireau, fille d’un entrepreneur de menuiserie. Ils emménagent dans cette commune, au sein du quartier de Polangis, avenue Jamin.

Lors des élections municipales de mai 1908 à Joinville, un candidat nommé Bureau, très probablement Pierre, se présente sur la liste du comité socialiste évolutionniste. Elle a été constituée à l’initiative de quelques radicaux et socialistes dissidents, parmi lesquels Eugène Hainsselin, Théophile Leteuil et François Provin. La liste s’oppose à celle de la majorité sortante, menée par le maire Eugène Voisin, avec le soutien du comité radicale-socialiste, et à une autre, présentée par le parti socialiste SFIO. Les radicaux emportent 21 des 23 sièges à pourvoir, en laissant un aux évolutionnistes aux côtés d’un indépendant. Au second tour, Bureau remporte 439 voix pour 1 189 votants (36,9%) et n’est pas élu.

Sur le plan professionnel, Pierre Bureau constitue une entreprise de maçonnerie, basée dans le quartier de Polangis, avenue du Château (act. av. Foch). Un de ses frères, Jules, l’a rejoint. Leur entreprise va connaître des difficultés, qui amènent Pierre Bureau à se déclarer en faillite en août 1911. Il parvient à un concordat avec ses créanciers en janvier 1912, lui permettant de rembourser ses dettes sur sept ans.

Au cours de la première guerre mondiale, Pierre Bureau est mobilisé dans le 4e puis le 20e escadron du train. Il est détaché, en février 1917, dans une fumisterie industrielle à Ivry-sur-Seine, l’entreprise Leterne. Il est ensuite affecté en juillet de la même année au 4e régiment de cuirassiers puis en février 1918 au 6e régiment de dragons. Il est démobilisé en février 1919.

Après le conflit, Pierre Bureau reprend son activité de maçonnerie. Un autre de ses frères, Paul, le rejoint également. Il s’implique également dans la vie associative locale. Il fait ainsi partie de la commission de réorganisation et de propagande constituée pour la reconstitution de l’Union des commerçants et industriels de Joinville en juin 1923. L’union est présidée par Lucien Lavoipierre, couvreur et militant conservateur.

C’est très certainement Pierre Bureau qui est vice-président de l’Union sportive de Joinville (USJ) au moment de sa création en octobre 1919. Elle a pour président Stephen Durande, tapissier et futur maire de la commune. Il en est encore un des responsables en octobre 1925. Il est également, en 1924, vice-président de l’Union amicale de Joinville Champigny, structure présidée par le directeur des usines Pathé, Victor Dosse.

Enfin, Bureau est un des cofondateurs de l’Association syndicale libre des propriétaires riverains de la rivière de Polangis, toujours avec Dosse notamment.

Pierre Bureau meurt le 22 avril 1948 à Joinville. Il était âgé de 51 ans et père de quatre enfants.

Joinville, le Château de Polangis

 

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7 novembre 2020 6 07 /11 /novembre /2020 00:01

Ernest Proupin nait le 28 janvier 1895 à Saint-Bonnet-de-Bellac, en Haute-Vienne. Il est le fils de Marie Desbordes, cultivatrice, et de son mari, Jean Proupin, scieur de long, qui vivent dans le hameau de Lauberge.

Son père étant devenu gendarme, Ernest Proupin va avec sa famille résider dans l’Isère à La Tour-du-Pin en 1896 puis à Grand-Lemps en 1906.

Il fréquente sans doute l’école militaire préparatoire de Billom, dans le Puy-de-Dôme, puisque c’est dans cette commune, en janvier 1913, qu’Ernest Proupin s’engage dans l’armée pour cinq ans, le lendemain de son dix-huitième anniversaire. Il est affecté au 2e régiment d’artillerie de campagne et nommé brigadier en août 1913.

Pendant la première guerre mondiale, il est blessé en octobre 1914 au ravin du Bois-Mulot à Mécrin (Meuse) d’un éclat d’obus dans la tête. Nommé maréchal des logis en mars 1915, il est affecté à l’armée d’Orient en mai de la même année. Il est cité à l’ordre du régiment pour avoir « fait preuve de courage et de sang-froid en maintenant les hommes de sa pièce à leur poste malgré que cette dernière était soumise à un violent bombardement ennemi ».

De nouveau blessé d’un éclat de bombe à la gorge à en Turquie, il est rapatrié en France en juillet, puis exclu du service armé, qu’il reprendra en novembre 1918. Il devient maréchal des logis chef en juillet 1919 puis est démobilisé deux mois plus tard. Suite à ses blessures, il bénéficie d’une pension pour une invalidité estimée à 50%.

Après le conflit, Ernest Proupin s’installe à Saint-Sulpice (act. Ham, Somme) où il est toujours domicilié en 1924. Il est ensuite à Paris (3e arr.), boulevard Beaumarchais en 1926 puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1927. Il est domicilié dans le quartier de Palissy, avenue des Platanes.

Lors des élections municipales de mai 1929, Ernest Proupin est candidat sur la liste du Bloc ouvrier et paysan, conduite par le communiste Roger Bénenson. Il figure en 13e position sur 27. Proupin obtient, au premier tour, 337 voix pour 1 715 votants (19,7%) sur 2 491 inscrits. Proupin est l’assesseur de sa liste dans le bureau de vote qui couvre les quartiers de Palissy et Polangis. Les candidats communistes se maintiennent au second tour, mais ils n’ont pas d’élus, le radical Georges Briolay emporte 22 sièges dans une coalition de groupement des gauches associant radicaux-socialistes, socialistes SFIO et indépendants. La droite du maire sortant Stephen Durande gagne les 5 derniers postes.

En 1931, Proupin est représentant de commerce. Il est victime d’un grave accident de la route dans l’Oise, à Breuil-le-Sec, en février 1931. Sa voiture s'écrase contre un arbre après avoir tenté de dépasser un autre véhicule. Il est grièvement blessé.

C’est probablement Proupin qui, sous la désignation d’Ernest, remporte le concours d’abonnements lancé en 1933-1934 par l’hebdomadaire La Défense du Secours Rouge international.

Adhérent à la section de Joinville de l’association républicaine des anciens combattants (ARAC), Proupin en est exclu en août 1935 par la commission des conflits fédérale « en raison des malversations commises » par lui.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Proupin est rappelé en activité en février 1940 dans le 21e régiment d’artillerie de campagne. À la fin de la campagne de France, il s’évade et se rend en Algérie, où il est démobilisé à Oran en septembre 1941. Il est rappelé à sa demande en novembre 1942, d’abord dans l’artillerie puis dans l’infanterie en 1945. Il est au sein des troupes françaises d’occupation en Allemagne en octobre 1945, avant de rejoindre le fort de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1946 puis d’être démobilisé en mars de la même année.

Son appartenance à la résistance à l’occupation allemande est reconnue au titre des Forces françaises libres.

Se présentant désormais comme métreur et toujours domicilié à Joinville, Ernest Proupin est convaincu d’avoir commis plusieurs abus de confiance, notamment dans les communes de Nyoiseau (act. Segré-en-Anjou Bleu, Maine-et-Loire) et Daon (Mayenne). Il est condamné à 6 mois de prison par le tribunal correctionnel d’Angers en décembre 1949.

Ernest Proupin meurt le 26 septembre 1962 à Joinville. Il était âgé de 77 ans. Il avait été décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre avec étoile de bronze, de la médaille de la Victoire et de la médaille commémorative de l’armée d’Orient.

La tranchée du ravin du Bois-Mulot

 

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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 00:01

Louis Noger naît le 7 octobre 1907 à Limoges (Haute-Vienne). Il est le fils d’Antoinette Marquet et de son mari Léonard Noger, journalier. Sa mère meurt à Limoges en août 1914. Son père, mobilisé dans l’artillerie pendant la première guerre mondiale, se remarie en juin 1916 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune où il s’installe à sa démobilisation en janvier 1919.

Avec son frère aîné Joseph, Louis vit à Joinville chez son père et sa belle-mère, dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni puis dans celui voisin de Polangis, avenue de Blois.

En 1926, Louis Noger est devenu ébéniste. Il fait probablement son service militaire en 1927-1929 en 1931. Il se marie en février 1930 avec Fernande Marie Aglaé Cattiaux, modiste, à Noisy-le-Grand (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis), où vit désormais son frère. Noger exploite un atelier d’ébénisterie à Paris (11e arr.). Le couple vit d’abord à Joinville dans le logement familial en 1931 puis déménage à Noisy.

Louis Noger va s’engager sur le plan politique et syndical. Adhérent au parti communiste en 1934, il participe cette année-là à une manifestation le 1er mai, est arrêté puis condamné à vingt jours de prison « pour s'être défendu contre les brutalités d'un agent » selon l’hebdomadaire du Secours rouge international, La Défense. Les historiens Daniel Grason et Annie Pennetier racontent que le rapport du commissaire du quartier Bel-Air à Paris (12e arr.) mentionne donna « un coup de tête » dans la poitrine de l’agent ; le jugement retint qu’il donna « un coup de poing ». Condamné le 3 mai, il purgea sa peine à la prison de Fresnes.

C’est probablement Louis Noger qui, désigné comme le camarade Noger, apporte la contribution du Syndicat général des travailleurs du bois à la souscription « Au secours du peuple espagnol » lancée dans l’hebdomadaire de la Confédération générale du travail, Le Peuple, en septembre 1936. En 1939, Louis Noger travaille pour un ébéniste de Joinville-le-Pont,

Louis Noger

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Louis Noger est rappelé à l’armée en septembre 1939, puis est réformé temporairement en avril 1940 à Besançon (Doubs) selon Grason et Pennetier.

Revenu à Noisy-le-Grand, il intègre au cours de l’année 1942, selon les Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD), un groupe de résistants des Francs-tireurs et partisans (FTP), organisé dès 1941 à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), qui réalise quelques attentats spectaculaires dans la commune. Ayant repris contact avec le parti communiste clandestin, Noger est désigné comme responsable politique et à la propagande du groupe. Il mettait en rapport des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) avec un médecin qui établissait des certificats de complaisance pour les exempter de repartir en Allemagne, relèvent Grason et Pennetier.

Sur dénonciation, d’après l’AFMD, plusieurs membres du groupe sont identifiés. Louis Noger est arrêté sur son lieu de travail le 23 juillet 1943. Neuf autres personnes furent appréhendées dont plusieurs FTP : Jean Savu, le chef du groupe, Augustin Auguste Taravella, Pierre Marie Derrien, Maurice Pirolley et Lucien Rigollet. Ils sont condamnés à mort le 15 octobre 1943 « pour activités de franc-tireur et favorables à l’ennemi » par le tribunal allemand de la région de Paris.

S’adressant à son épouse, le 23 octobre, Louis Noger annonce qu’il va être exécuté : « je partirai dans l’espoir de laisser derrière moi d’une famille que j’ai voulu unie et aimante ». L’AFMD a publié sa dernière lettre.

Dernière lettre de Louis Noger

 

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