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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 00:01

Louis Henri Edmond Clerté naît le 26 mars 1872 à Poitiers (Vienne). Il est le fils de Radegonde Marie Bouet et de son époux Louis Joseph Clerté, libraire.

Exerçant la profession d’employé de commerce, Edmond Clerté va résider dans plusieurs villes françaises : Bordeaux, Gironde (1894-1895), Soissons, Aisne (1897 puis 1901), Rouen, Seine-Inférieure (act. Seine-Maritime), Flers, Orne (1902-1915), Versailles (1919).

Lors de son premier mariage avec Julie Annette Calais, piqueuse, en septembre 1897 à Reims (Marne), Clerté indique être domicilié dans cette ville. Son père, toujours libraire à Poitiers, a refusé son consentement à ce mariage.

Pendant la première guerre mondiale, Edmond Clerté, qui avait eu un service militaire écourté du fait de l’engagement de son frère Léon Clerté, est mobilisé d’abord comme confectionneur chemises à Flers puis, en octobre 1915, au 20e escadron du train.

Peut-être pour se rapprocher de son frère Léon, qui réside depuis 1904 à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne) et exploite une agence immobilière dans la commune voisine de Joinville, Edmond Clerté vient s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1928. Il est alors divorcé et va exploiter un café situé 25, rue de Paris, à proximité de la mairie.

S’intéressant aux questions corporatives, Clerté est en 1934 membre du bureau de l’Union des commerçants et industriels de Joinville-le-Pont, présidée par Lucien Girard, où il est archiviste. La même année, il se présente comme membre fondateur du Comité d’action et de défense commerciale du département de la Seine et il est délégué à Joinville de l’Union syndicale des hôteliers restaurateurs et débitants de Paris et sa banlieue.

En politique, Clerté est adhérent au Comité d’union républicaine et d’action sociale, présidé par Émile Lecuirot. Ce comité, qui regroupe la droite locale, conservatrice et libérale, négocie avec les radicaux-socialistes la formation d’une liste lors d’élections municipales en octobre 1934, suite à la démission ou au décès de dix élus de 1929, où une majorité du cartel des gauches avait conquis la municipalité.

La liste commune est soutenue par un Comité de coordination pour la défense des intérêts de Joinville, emmené par Léon Lesestre et Émile Herluison, radical-socialiste. Edmond Clerté et ses colistiers se présentent comme des « hommes nouveaux, indépendants », mais annoncent ne pas pouvoir faire de miracles en sept mois, durée du mandat municipal restant à courir avant les élections générales. Leur programme propose de « continuer l’œuvre déjà accomplie dans l’aménagement et l’embellissement de notre cité et envisager toute compression budgétaire susceptible d’être réalisée dans les conditions actuelles. »

Trois autres listes se présentent pour les dix postes à pourvoir lors de ce scrutin : celle d’un Groupe indépendant, qui comprend également des radicaux-socialistes, du parti socialiste SFIO, ancien partenaire de la majorité municipale du maire radical Georges Briolay, et enfin celle du parti communiste.

La liste de Concentration républicaine arrive en tête au premier tour, Clerté obtenant 838 votes pour 2 297 suffrages exprimés (36,5%) et 2 360 votants sur 3 225 inscrits. Après le désistement du Groupe indépendant et des socialistes, la liste Concentration l’emporte au second tour face aux communistes avec une moyenne de 1 105 voix contre 745. Clerté est élu avec 1 103 suffrages sur 1 903 exprimés (58%) et 1 964 votants.

Lors des élections municipales générales de mai 1935, Clerté est de nouveau candidat sur la liste d’Union des républicains, qui regroupe conservateurs et libéraux, mais s’oppose à celle des radicaux-socialistes et de socialistes indépendants, emmenés par le maire sortant Georges Briolay. Deux listes socialiste et communiste sont également en lice. Composée par Bautsch et Béal, la liste de droite arrive en tête au premier tour, Clerté recueillant 930 votes pour 2 856 suffrages exprimés (36,5%) et 2 360 votants sur 3 225 inscrits. Au second tour, la liste de droite s’oppose toujours à celle des radicaux-socialistes et à la première liste d’Union de la gauche, née de la fusion de celles du PCF et de la SFIO. Avec une moyenne de 1 160 voix, contre 1 100 à la gauche et 566 aux radicaux, la droite emporte la mairie avec 25 sièges contre deux. Léon Lesestre est élu maire.

Clerté semble proche du parti social français (PSF), formation d’extrême droite du colonel de La Rocque, dont la section locale est présidée par un de ses colistiers, le futur maire de Joinville Georges Defert. Les permanences du PSF pour le canton (Saint-Maur, La Varenne, Joinville, Créteil, Bonneuil) se font dans son café, 25, rue de Paris. Le programme du PSF se résume par le slogan « travail, famille, patrie » ; cependant, le colonel de La Rocque ne se ralliera pas au régime de Vichy.

Edmond Clerté se remarie en octobre 1937 à Vincennes avec Léonie Poirier. Il meurt peu de temps après, le 18 mars 1938 et son décès est transcrit sur l’état-civil de Joinville où il résidait toujours. Il était âgé de 64 ans. L’organe du PSF, Le Petit Journal, publie sa nécrologie.

Un autre Clerté, peut-être un fils ou un neveu, poursuit l’exploitation du café. Il est secrétaire de la section locale du Syndicat des employés de la confédération chrétienne CFTC en 1937-1938. Cette section est liée par plusieurs membres au PSF, lequel se réunit encore au café Clerté en novembre 1938.

Carte postale de Poitiers éditée par Clerté père

 

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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 00:01

Auguste Amédée Thiercelin naît le 10 septembre 1851 à Avon (Seine-et-Marne). Il est le fils de Louise Marguerite Emélie Jourdain et de son époux Jean Étienne Charles Thiercelin, manouvrier qui vivent au hameau de Changis.

Peut-être est-ce lui le margeur Auguste Thiercelin, qui participe en novembre 1866 à une souscription pour les inondés lancée par L'Éclaireur de l'arrondissement de Coulommiers.

Il s’installe à Sivry-Courtry (Seine-et-Marne) où il se marie en 1874 avec Marie Joséphine Frasch et où naissent leurs deux enfants en 1877 et 1881.

La famille s’installe, vers 1891, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle exploite un hôtel garni et vend du vin, rue du Canal.

Au cours des élections municipales de mai 1892, Thiercelin est candidat sur la liste républicaine de la majorité sortante, soutenue par le comité radical-socialiste. La liste, conduite par le maire Eugène Voisin, obtient dès le premier tour 16 sièges contre un seul aux opposants conservateurs. Elle recueille une moyenne de 360 voix, soit 56,4% des 639 suffrages exprimés pour 644 votants. Thiercelin, avec 235 votes (36,8%) est en ballotage. Il est élu comme ses cinq autres colistiers. Il siège dans les commissions scolaire, des fêtes, du marché d’alimentation et des enfants en bas âge.

Lors du scrutin suivant en mai 1896, la liste Eugène Voisin passe sans concurrence dès le premier tour. Thiercelin est réélu. Il va jouer un rôle politique, étant notamment désigné comme électeur sénatorial en 1897 et 1899. Il n’est pas candidat en 1900.

La famille s’installe dans le quartier de Palissy, sur la rive gauche de la Marne, et Auguste Thiercelin devient jardinier aux usines cinématographiques Pathé de Joinville. En 1927, il obtient une récompense remise aux salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté. Il avait commencé sa vie professionnelle plus de 60 ans auparavant.

Après le décès de son épouse en mars 1913, Auguste Thiercelin se remaria avec une italienne, Séraphine Tamoni, employée de commerce, originaire d’Aoste, en septembre 1917 à Joinville. Ils déménagent avenue Oudinot, dans le quartier voisin de Polangis.

Auguste Amédée Thiercelin meurt le 21 octobre 1929 à Joinville. Il était âgé de 78 ans. Ses obsèques sont célébrées dans l’église Sainte-Anne de Polangis.

L’aîné de ses deux enfants, Lucien Thiercelin, dessinateur, travaillait aux services techniques du journal Le Matin.

Les usines Pathé

 

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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 00:01

Lucien Antoine Berné fait partie des 17 conseillers municipaux, dont 16 républicains et un orléaniste, élus au premier tour en janvier 1878 pour les 21 postes à pourvoir. La liste bonapartiste de Louis Ferdinand Rousseau n’a « obtenu que très peu de voix » selon le quotidien Le Siècle. Gabriel Pinson, républicain, héritier d’une longue dynastie d’élus locaux, est élu maire de la commune.

Alphonse Demeestère, hôtelier, conseiller municipal et futur responsable du comité radical-socialiste régional, organisa en septembre 1879 une collecte en faveur d’un ancien communard, amnistié et indigent, Adolphe Morandy. Le maire, hostile à cette initiative, fait voter un blâme contre Demeestère par la majorité du conseil. Cependant, sept élus, dont Berné, refusent de s’y associer et expriment leur opposition dans la presse.

Lors des élections municipales de 1881, qui voient la reconduction de Pinson, Berné n’est pas réélu.

En janvier 1884, Berné, présenté comme propriétaire et résidant rue de Brétigny, dans le nouveau quartier de Palissy, est tiré au sort pour faire partie d’un jury de cour d’assises.

Lors du décès de sa femme, Marie Ernestine Sainton, née en 1830 à Loudun (Vienne) et morte le 28 avril 1884 à Joinville, celle-ci est présentée comme veuve par Albert Bleunard (1827-apr. 1896), principal de collège et Francois Blaize (1824-1900), ouvrier lunetier, coopérateur, tous deux conseillers municipaux de Joinville.

Le décès de Lucien Antoine Berné n’est pas enregistré à l’état-civil de Joinville.

Faut-il rapprocher Lucien Antoine Berné (présenté comme A. Berné dans les documents de presse) avec Antoine Berné, né vers 1829, administrateur de l’Association générale des ouvriers tailleurs, poursuivi en juillet 1867 pour « association illicite et atteinte à la liberté du travail » en tant qu’un des organisateurs d’une grève de la corporation à Paris ?

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 00:01

Jules Pierre Belloir naît le 19 novembre 1811 à Paris (9e arr.). Il est le fils de Gabrielle Joséphine Cheviron et de son mari, Jean Marie Belloir.

Comme son père et ses quatre frères, Jules Belloir va être tapissier décorateur.

Mariés en novembre 1842 en l’église Saint-Ambroise à Paris (8e arr.), Adèle Octavie Guillaume et Jules Belloir eurent cinq enfants. Ils résident rue du Roi-de-Sicile, puis quai de Jemmapes. Le même mois, Jules Belloir s’associe avec son frère Julien pour réer la société en commandite Belloir frères qui exploite leur atelier de tapissier décorateur.

La société Belloir frères est une maison célèbre tout au long du siècle. Elle produit des décors de fêtes publiques, le Te Deum du 1er janvier 1852 à Notre-Dame de Paris. Elle intervient également dans des bâtiments publics, comme l’Opéra de Paris. Elle est outre fournisseur de clients fortunés. Belloir frères fut référencée, comme l’atelier paternel, en tant qu’entrepreneur des fêtes du gouvernement.

Des productions de la maison Belloir sont conservées dans différentes institutions, dont le musée d’Orsay à Paris.

Après avoir laissé en 1851 la gestion de leur entreprise commune à son frère Julien, Jules Belloir s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il se remarie, en février 1859 à Ouanne (Yonne), avec Léonie Augustine Gillon. Il ne semble pas avoir eu d’enfant de ces secondes noces. Son père et deux de ses frères s’installent également à Joinville, 5, rue de Paris ; ils résident cependant une partie de l’année à Paris, venant sans doute à Joinville principalement pendant la belle saison.

En août 1865, Jules Pierre Belloir est l’un des 12 membres du conseil municipal de Joinville nommé par décret impérial. Auguste Courtin est maire et Charles-Hippolyte Pinson adjoint. Belloir ne figure pas parmi les 16 élus de l’assemblée locale en septembre 1870.

Jules Belloir ou l’un de ses frères siègent dans des jurys de cour d’assises, en 1864 et 1875.

Jules Pierre Belloir meurt le 4 mars 1887 à Paris (9e arr.) dans son appartement du boulevard Beaumarchais. Il était âgé de 75 ans.

Le plus jeune fils Paul Léon Belloir (1857-1929), reprend l’activité de tapisserie décoration familiale et dirige à partir de 1892 la société, devenue Belloir et Vazelle après que son oncle Julien se soit associé avec Georges Alexandre Vazelle. Paul Léon Belloir épouse en décembre 1880 à Paris (9e arr.), la fille de ce dernier, Jeanne Vazelle. Ils vivent 56, rue de la Victoire à Paris (9e arr.). Paul Léon Belloir est fait chevalier de la Légion d’honneur à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, ayant été membre du comité d’admission et du jury des produits relevant de la classe 71 (Mobilier et décoration).

Rideau du foyer de l'opéra de Paris, production Belloir

 

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 00:01

Pierre Jean Marie Belloir naît en 1783 à Paris, de parents non dénommés selon son acte de décès. Il est cependant mentionné comme étant le fils de Jean François Belloir, employé à l'Académie royale, lors du décès de ce dernier le 11 avril 1814, à l’âge de 73 ans ; Jean François Belloir avait épousé le 15 janvier 1765 à Paris-Saint-Laurent Madeleine Geneviève Cailleaux, qui pourrait donc être sa mère.

Il épouse, au début du 19e siècle, Gabrielle Joséphine Cheviron, avec laquelle il aura six enfants.

Exerçant antérieurement le métier de tapissier, Belloir fonde, en 1827, une maison de tapisserie décoration qui sera célèbre tout au long du siècle. Il produit le décor de fêtes publiques, comme en 1841, celle pour l’anniversaire de l’accession au trône du roi Louis-Philippe. Il intervient également dans des bâtiments publics, comme l’hôtel-de-ville de Paris pour le mariage du duc d’Orléans en 1837. Il est enfin le fournisseur de riches clients. Il fut référencé comme entrepreneur des fêtes du gouvernement à partir de 1841.

Installés d’abord rue de la Tixeranderie (act. rue de Rivoli) à Paris (7e arr.), ses ateliers sont ensuite transférés rue du Roi-de-Sicile dans le quartier Saint-Gervais du Marais (4e arr.).

Les cinq fils Belloir exercèrent tous le métier de tapissier-décorateur. Deux d’entre eux, Jules Pierre et Julien Joseph, fondèrent en 1842 la société Belloir frères, qui prit la succession des activités de Jean Marie Belloir lorsque celui-ci se retira, vers 1845.

Domicilié rue de Paris, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Jean Marie Belloir y meurt le 18 juin 1869, à l’âge de 85 ans.

Plusieurs des descendants de Jean Marie Belloir résident également à Joinville-le-Pont, notamment trois de ses fils Auguste, Édouard Joseph et Jules Pierre. Ce dernier fut conseiller municipal de la commune.

Intérieur d'un salon aménagé par la maison Belloir

 

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27 octobre 2018 6 27 /10 /octobre /2018 01:01

Paul Eugène Versy naît le 10 décembre 1847 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Henriette Rezé et d’Étienne Eugène Versy, tonnelier.

En septembre, Versy (peut-être est-ce son père, mais il meurt quelques jours plus tard) souscrit à l’appel de la maréchale de Mac-Mahon en faveur des inondés suite aux crues de la Marne.

Devenu tonnelier lui aussi, Paul Versy épouse en mai 1880 à Plaisir (Seine-et-Oise, act. Yvelines), Henriette Blondeau, couturière. Il s’associe pour exploiter un il s’associe avec son beau-frère Léopold Bellœil dans l’entreprise Belfoeil-Versy, qui, réalise des travaux de peinture et vend du matériel de quincaillerie et de papeterie, y compris du verre à vitre et du papier peint. Elle est installée, en 1903-1904, route de la Brie, dans le nouveau quartier de Polangis.

Conjointement avec son beau-frère Bellœil, Versy est candidat lors des élections municipales de mai 1892 à Joinville-le-Pont. Il figure sur la liste d’opposition à la majorité sortante, républicaine et radicale-socialiste, conduite par le maire Eugène Voisin. Elle a été montée par Albert Bocquentin, négociant et conseiller municipal sortant avec le Dr Jean Barborin, médecin, et s’affiche nettement conservatrice. La liste de droite obtient une moyenne de 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés pour 644 votants ; elle a un élu, Honoré Moulinet, marchand de bois et conseiller municipal sortant, tandis que les radicaux en ont 16 au premier tour et emportent les six postes restants au second. Bellœil avait recueilli 78 votes (12,2%).

Paul Versy reprend son activité de tonnelier et la famille s’installe à Vitry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne). Il y meurt le 28 février 1911, à l’âge de 63 ans. il avait eu trois enfants.

Route de la Brie, Joinville

 

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 01:01

Léopold Nicolas Bellœil naît le 15 février 1850 à Tours (Indre-et-Loire). Il est le fils de Marie Anne Bouchot et de son époux, Nicolas Yves Bellœil, serrurier à Paris. Le père exploita une entreprise de meubles en fer dans le quartier de Ménilmontant, qui fit faillite en 1864, avant qu’un concordat soit signé en 1865 avec les créanciers.

Bien que le nom de Bellœil soit clairement confirmé par l’état-civil, l’orthographe « Belfoeil » est régulièrement utilisée, par exemple dans la des recensements de population ou dans l’activité professionnelle.

Mobilisé pendant la guerre franco-allemande de 1870, Léopold Bellœil sera décoré de la médaille commémorative 1870-1871.

Installé avec sa mère à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du centre, Léopold Bellœil s’y marie en octobre 1878 avec Henriette Cécile Versy, fille d’un tonnelier. Entrepreneur de peinture à Tours avant son mariage, il s’associe avec son beau-frère Paul Eugène Versy dans l’entreprise Belfoeil-Versy, qui, outre les travaux de peinture, vend également du matériel de quincaillerie et de papeterie, y compris du verre à vitre et du papier peint. Elle est installée en 1903 route de la Brie, dans le quartier en développement de Polangis.

De nouveau en compagnie de son beau-frère, Bellœil est candidat lors des élections municipales de mai 1892 à Joinville-le-Pont. Il figure sur la liste d’opposition à la majorité sortante, républicaine et radicale-socialiste, conduite par le maire Eugène Voisin. Elle a été montée par Albert Bocquentin, négociant et conseiller municipal sortant avec le Dr Jean Barborin, médecin, et s’affiche nettement conservatrice. La liste de droite obtient une moyenne de 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés pour 644 votants ; elle a un élu, Honoré Moulinet, marchand de bois et conseiller municipal sortant, tandis que les radicaux en ont 16 au premier tour et emportent les six postes restants au second. Bellœil avait recueilli 78 votes (12,2%).

Léopold Bellœil meurt le 9 février 1912 à Joinville, âgé de 61 ans. Son épouse était membre de la section de Joinville d’une association humanitaire, la Société de l'allaitement maternel. Ils avaient eu une fille.

Médaille commémorative 1870-1871

 

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23 octobre 2018 2 23 /10 /octobre /2018 01:01

Henri Léon Bethfort naît le 20 juillet 1880 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Céline Henriette Louise Auvray, et de son époux Arthur Désiré Bethfort, garde champêtre et sergent aux sapeurs-pompiers de la commune.

Après le décès de son père en mars 1891, sa mère devient blanchisseuse. Elle quitte vers 1895 la ville pour s’installer dans l’agglomération de Meaux, à Nanteuil, Seine-et-Marne. Henri Bethfort devient enfant de troupe à Rambouillet (Seine-et-Oise, act. Yvelines) Le jour de ses 18 ans, il s’engage dans l’armée et est affecté dans l‘infanterie. Il est domicilié au Mée (act. Le Mée-sur-Seine, Seine-et-Marne).

Devenu caporal en juillet 1899 puis sergent-fourrier en octobre 1900, Bethfort est promu sergent en janvier 1901, sergent-major en juin 1904 puis adjudant en mai 1912. La première guerre mondiale va faire qu’il est nommé officier, assurant à titre provisoire les fonctions de sous-lieutenant en octobre 1914, lieutenant en juillet 1915 et enfin capitaine en mars 1916. Ses différents grades sont confirmés définitivement entre juillet 1916 et septembre 1923.

Lors des combats à L’Isle-en-Barrois (Meuse) en septembre 1914, Bethfort reçoit une blessure au bras. Il est cité à l’ordre du corps d'armée en mai 1916 : « officier très brave et très courageux. Le 29 avril 1916, est sorti de son abri avec sa compagnie sous un feu violent d’artillerie ennemie pour se précipiter à la conquête d’une lèvre d’entonnoir occupée par l’ennemi. S’est emparé de cette lèvre et a assuré et organisé sa possession. »

Au moment de sa retraite, en juillet 1926, les problèmes articulaires et les suites de sa blessure lui valent une pension de 60%, passée à 80% deux ans plus tard puis enfin 100% en août 1930. Il s’établit à Auxerre (Yonne).

Déjà titulaire de la croix de guerre avec étoile de vermeil, Bethfort est fait chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1921, en même temps que son frère Eugène. Les deux obtiennent ainsi une médaille leur son père, sous-officier chez les pompiers, ambitionnait d’obtenir.

Henri Léon Bethfort, qui vivait alors à Ausone (Yonne), meurt le 24 juillet 1943 à Auxerre. Il était âgé de 63 ans. Il avait épousé, à une date inconnue, Julia Victoire Cosson.

Enfant de troupe à l'école de Rambouillet, coll. musée des enfants de troupe, Autun.

 

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21 octobre 2018 7 21 /10 /octobre /2018 01:01

Eugène Léon Bethfort naît le 24 juillet 1869 à Paris (4e arr.). Sa mère, Céline Henriette Louise Auvray, est ouvrière bardeuse. Son père, Arthur Désiré Bethfort, est sergent aux sapeurs-pompiers.

La famille s’installe, vers 1874, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où le père Bethfort est garde-champêtre et sert dans les sapeurs-pompiers.

À l’âge de 19 ans, Eugène Bethfort s’engage dans l’armée à Paris (7e arr.). Il est affecté à la 15e section d’ouvriers et commis d’administration. Il devient caporal en octobre 1889 puis sergent en août 1900.

Il s’embarque le même mois pour l’expédition française en Chine, suscitée par la réaction internationale au siège des légations étrangères à Pékin. La révolte, dite des Boxers, était à l’initiative de la société secrète les Poings de la justice et de la concorde. L’expédition s'acheva par la victoire contre la Chine des huit nations alliées (Autriche-Hongrie, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et États-Unis). Pendant la campagne, Bethfort est promu adjudant en novembre 1901. Il rentre en France en janvier 1902.

Toujours domicilié à Joinville, Bethfort épouse en août 1902, à Auch (Gers) Emma Jeanne Philomène Robert. Il reprend ses activités dans les bureaux de l'intendance au sein de la 17e section.

Pendant la première guerre mondiale, Bethfort demande à quitter l’intendance pour intégrer une unité combattante. Il rejoint, en mars 1916, après avoir été nommé adjudant-chef, le 1er bataillon de pionniers du 122e régiment territorial d'Infanterie. Il est gratifié d’une citation : « Excellent sous-officier, venu sur sa demande en mars 1916 de l’intendance. Dans l’infanterie, a constamment fait preuve de beaucoup de dévouement dans son service et de courage dans les missions qui lui ont été confiées ». Les bataillons de pionniers ouvraient le terrain avant les interventions des autres troupes.

Après la guerre, Bethfort fait partie, en 1920 de l’armée du Rhin, qui regroupe les troupes françaises d’occupation en

Eugène Léon Bethfort naît le 24 juillet 1869 à Paris (4e arr.). Sa mère, Céline Henriette Louise Auvray, est ouvrière bardeuse. Son père, Arthur Désiré Bethfort, est sergent aux sapeurs-pompiers.

La famille s’installe, vers 1874, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où le père Bethfort est garde-champêtre et sert dans les sapeurs-pompiers.

À l’âge de 19 ans, Eugène Bethfort s’engage dans l’armée à Paris (7e arr.). Il est affecté à la 15e section d’ouvriers et commis d’administration. Il devient caporal en octobre 1889 puis sergent en août 1900.

Il s’embarque le même mois pour l’expédition française en Chine, suscitée par la réaction internationale au siège des légations étrangères à Pékin. La révolte, dite des Boxers, était à l’initiative de la société secrète les Poings de la justice et de la concorde. L’expédition s'acheva par la victoire contre la Chine des huit nations alliées (Autriche-Hongrie, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et États-Unis). Pendant la campagne, Bethfort est promu adjudant en novembre 1901. Il rentre en France en janvier 1902.

Toujours domicilié à Joinville, Bethfort épouse en août 1902, à Auch (Gers) Emma Jeanne Philomène Robert. Il reprend ses activités dans les bureaux de l'intendance au sein de la 17e section.

Pendant la première guerre mondiale, Bethfort demande à quitter l’intendance pour intégrer une unité combattante. Il rejoint, en mars 1916, après avoir été nommé adjudant-chef, le 1er bataillon de pionniers du 122e régiment territorial d'Infanterie. Il est gratifié d’une citation : « Excellent sous-officier, venu sur sa demande en mars 1916 de l’intendance. Dans l’infanterie, a constamment fait preuve de beaucoup de dévouement dans son service et de courage dans les missions qui lui ont été confiées ». Les bataillons de pionniers ouvraient le terrain avant les interventions des autres troupes.

Après la guerre, Bethfort fait partie, en 1920 de l’armée du Rhin, qui regroupe les troupes françaises d’occupation en Allemagne. Il stationne à Bonn en juillet puis à Mayence à partir d’août.

Déjà titulaire de la croix de guerre, de la médaille nationale commémorative de l’expédition de Chine depuis juillet 1902 et de la médaille militaire (depuis décembre 1908), Bethfort est fait chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1921. Il obtient ainsi une médaille que son père, également sous-officier, chez les pompiers, rêvait d’obtenir, et que recevra également son frère cadet, Henri.

En retraite et résidant alors à Ban-Saint-Martin (Moselle), Eugène Bethfort est hospitalisé début juillet à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris (5e arr.). Il y meurt le 10 août 1929. Il était âgé de 60 ans.

.Armées alliées contre les boxers, Wikipédia

 

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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 01:01

Arthur Désiré Bethfort naît le 16 août 1827 à Saint-Quentin (Aisne). Il est le fils de Marie Marguerite Adélaïde Carpentier et de Pierre Auguste Quentin Bethfort, tous deux ouvriers, le second résidant à Dallon, Aisne, qui se marient en octobre.

Il s’engage en 1847 dans l’armée et servira dans les sapeurs-pompiers de Paris, qui dépendent de l’infanterie. En 1862, il est sergent. Il épouse en novembre 1866 à Paris (19e arr.) Henriette Célinie Louise Auvray, bardeuse de souliers. Il réside à la caserne de la rue Culture-Sainte-Catherine de Paris (4e arr.). Ils s’installent ensuite, dans le même arrondissement, rue de Sévigné. Ils avaient déjà donné naissance en décembre 1863 à une fille et auront ensuite quatre garçons.

La famille s’installe, vers 1874, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où Bethfort est garde-champêtre et sert dans les sapeurs-pompiers, dont la brigade est rattachée au régiment de Paris. Bethfort indique dans un document de 1891 en être l’instructeur et l’un des fondateurs. Les sapeurs-pompiers de Joinville étaient déjà signalés, à ce moment dans le cadre de la garde nationale, en 1868. Toujours en 1874, Bethfort obtient une pension de retraite pour 27 ans de services militaires, dont 12 ans en tant que sergent. Il est encore actif parmi les pompiers de Joinville en 1883 et peut-être jusqu’en 1891.

Bethfort participe à plusieurs souscriptions publiques, en novembre 1871 pour la reconstruction du palais de la Légion d'honneur, incendié lors de la Commune de Paris puis en septembre 1875, en faveur des victimes des inondations de la Marne.

Décoré en novembre 1869 de la médaille militaire, Bethfort obtient une médaille d'argent de sauvetage en mai 1880. Il est récompensé pour avoir, en janvier 1880 avec quatre autres pompiers de Joinville, « bravé tous les dangers de la débâcle des glaces de la Marne, pour porter secours aux personnes surprises par la crue subite des eaux. »

Son rêve est cependant de devenir titulaire de la Légion d'honneur. Il entreprend des démarches en ce sens. Une commission de la chambre des députés, saisie de sa requête, estime, en décembre 1883, qu’elle « aurait dû être adressée au Ministre compétent par la voie hiérarchique ». Le sénat fait de même, en mai 1884, estimant être « dans l'impossibilité de vérifier les assertions de cet ancien militaire. »

Arthur Désiré Bethfort meurt le 5 mars 1891 à Joinville, âgé de 63 ans, sans avoir obtenu le ruban qu’il convoitait. Par contre, deux de ses fils (Eugène et Henri), militaires de carrière, en seront décorés.

 

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