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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 01:01

Victoria Maria Jeanne Bès naît le 31 octobre 1859 au village de Vabres, commune de Sainte-Geneviève-sur-Argence, en Aveyron. Elle est la fille de Casimir Bès, cultivateur de 27 ans, et de sa très jeune épouse Antoinette Virginie Debes, 17 ans.

Victoria Bès est la compagne de Marie Henri Brégeot, dit Henry Vaudémont (qui utilise également notamment le pseudonyme de Gringoire). Bien qu’ils ne soient pas mariés, elle se nomme « Mme Vaudémont ». La relation est durable, quoique parfois orageuse. Ainsi, elle se présente en décembre 1887 à l’hebdomadaire radical-socialiste dont son compagnon est le rédacteur en chef, Voix des communes, et braque un revolver sur lui. Ils vivent tous les deux à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Elle devient administratrice de la société de consommation « La Populaire », fondée en 1886, à Champigny-sur-Marne. Elle représente cette coopérative lors du congrès coopératif de Grenoble en 1893, où elle est la seule femme à exercer ce rôle comme le relève Bernardot, délégué du familistère de Guise. La coopérative, transférée en 1894 à Joinville-le-Pont, est dissoute en décembre 1895.

Membre du groupe de libre-pensée la Raison (Bry, Alfortville, Joinville), Victoria Vaudémont assiste en 1893 et 1894 à plusieurs séances du Conseil central de la Fédération française de la libre-pensée.

En septembre 1895, Victoria Vaudémont organise, avec un militant radical-socialiste, Pierre Jules Tireau, une souscription « Pour les affamés de Carmaux », qui recueille dans la commune de Joinville des dons de plus de 260 personnes en faveur des grévistes de la verrerie.

Après le décès d’Henry Vaudémont en juillet 1896, elle est dans l'obligation de pourvoir à son existence, et s’adresse aux organes coopératifs pour obtenir une place de caissière dans une société. Cette demande est soutenue au cours du 9e congrès coopératif, tenu au musée social en octobre 1896. La Fédération de la libre-pensée lance également une souscription pour lui venir en aide, qui reçoit les versements de douze structures et de six libres-penseurs.

Victoria Vaudémont résidait à Paris (10e arr.), 10, rue de Paradis, fin 1896. En 1900, elle gère un restaurant dans l’Exposition universelle de Paris. Elle est recrutée comme gestionnaire du restaurant coopératif du quartier latin, 14, rue du Sommerard à Paris (5e arr.), créé en octobre 1901 par Charles Gide, professeur d'économie politique. Le quotidien Le Figaro la qualifie de « femme d'ordre ». Si le restaurant fonctionne bien au début, il perd ensuite de la clientèle et a du mal à assumer ses charges fixes en dehors des périodes de cours. La coopérative est dissoute en novembre 1904.

La date du décès de Victoria Vaudémont n’est pas connue.

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 01:01

Pierre Joseph Destombes naît le 9 juin 1804 à Tourcoing (Nord). Il est le fils de Catherine Rose Joseph Duvillier et de son mari, Constantin Joseph Destombes, tisserand.

Lui-même vit à Tourcoing jusqu’en 1844, où il se marie avec Anne Marie Florine Joseph Six en janvier 1834 et y donne naissance à six enfants.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), vers le milieu des années 1840, il est dégraisseur de laines.

Selon les archives militaires, Destombes fait partie en 1848 d’un Club de Joinville. Il est arrêté en juillet 1848 sans motif précisé avec six autres habitants de sa commune. Il est le seul du groupe à ne pas être commerçant. Il est remis en liberté le lendemain.

Pierre Joseph Destombes, qui était domicilié cité Bertrand à Paris (11e arr.), décède le 9 décembre 1873 à Paris (12e arr.). Il avait alors 69 ans.

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2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 02:01
François Poirier, marchand de vin pris dans la révolution de 1848

François Alphonse Poirier naît le 7 mars 1818 à Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne). Il est le fils de Charlotte Adélaïde Gagnat et de son époux, Pierre François Poirier, manouvrier.

Il exerce d’abord la profession de boucher à Tournan où il épouse en octobre 1839 Julie Rose Moignard, petite-fille d’un notable de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont) pendant la Révolution. Puis, en 1840, il est charcutier à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il devient marchand de vin dans la même ville en 1842.

Il fait partie en 1848 selon les archives militaires d’un Club de Joinville. Il est arrêté en juillet 1848 sans motif précisé avec six autres habitants de sa commune, également tenanciers de débits de boisson ; il est remis en liberté le lendemain.

Poirier vivait toujours à Joinville en 1851 et avait eu quatre enfants. Il meurt à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis) le 10 février 1861, à l’âge de 42 ans.

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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 01:01

Hilaire Prieur naît le 20 juin 1834 à Cenans (Haute-Saône). Il est le fils de Françoise Beau et de son époux Pierre Joseph Prieur. Il épouse Marguerite Verdeaux en avril 1861 à Moyeuvre-Grande (Moselle) puis, en janvier 1869, dand la même ville, Victorine Blanrue.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1891, il est ouvrier tréfileur.

En 1894, Prieur prend la succession de Bizet, décédé en juillet 1894, en tant que trésorier de la section de Joinville de l’Union syndicale des tréfileurs, pointiers et lamineurs de France. Implantée à l’usine du Bi-Métal, il s’agit du premier syndicat dont l’existence est attestée dans la commune. Hippolyte Chatel en est le secrétaire.

Le rôle de la section syndicale est important pendant la grève organisée par trente-cinq ouvriers tréfileurs de la Compagnie française du Bi-Métal qui protestent contre la réduction de 25 % sur le prix de façon du tréfilage. Ils obtiennent, après 52 jours de grève de fin octobre à décembre 1894, que la diminution soit limitée à 11%.

Toujours en tant que trésorier, Prieur perçoit les fonds versés en solidarité avec les ouvriers mis au chômage par l’explosion, le 8 février 1895, d’une chaudière de l’usine, qui fait cinq morts et plusieurs blessés.

En septembre de la même année, Hilaire Prieur organise la collecte d’une importante souscription « Pour les affamés de Carmaux » qui compte 260 souscripteurs à Joinville dont 74 à l’usine du Bi-Métal.

Nicolas Prieur, fils d’Hilaire, est également tréfileur et vit à Joinville en 1895. Cette même année, Hilaire Prieur réside quant à lui dans la commune voisine de Saint-Maurice. Il est alors âgé de 61 ans. la date de son décès n’est pas connue.

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26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 01:01

Joseph Epeler, naît à Mohileff le 19 mars 1852, selon ses déclarations rapportées par la presse. La ville est alors en Pologne ; elle deviendra ensuite russe et est actuellement en Biélorussie, connue sous le nom de Moguilev (russe Могилёв ou biélorusse Магілёў).

Une douzaine de quotidiens, nationaux ou même de province, relatent l’arrestation de Joseph Epeler en 1895. Elle se situe dans le contexte de l’assassinat du Président de la République Sadi Carnot, le 24 juin 1894, par l’anarchiste italien Sante Geronimo Caserio (1873-1894).

Le 29 mars 1895, des agents du commissariat de Joinville-le-Pont ont arrêté une personne qui descendait la rue de Paris, artère principale de la commune, en criant « Vive l'anarchie, Vive Caserio, Mort aux bourgeois ! » Conduit au commissariat, il déclara, selon les comptes-rendus : « J'ai appartenu, dit-il, au parti nihiliste russe de Moscou, où j'ai habité. Maintenant, je professe les doctrines anarchistes. J'étais l'ami de Caserio. Je suis son admirateur. J'ai voué une haine mortelle aux bourgeois et à la société, qu'il faut détruire. »

Epeler indique à la police qu’il est marié et père de quatre enfants, qu’il est chimiste et qu’il habite dans un hôtel garni situé 1, rue des Corbeaux, à Joinville-le-Pont.

Au moment de son arrestation, Epeler était porteur d'une lampe de cuivre à essence, de tubes de verre et d'une matière semblant être de la poudre chloratée. Il avait sur lui une somme de 56 francs. Son interrogatoire par la police terminé, il a été conduit et écroué au Dépôt. Une perquisition opérée chez lui aurait amené la découverte d'écrits et de brochures anarchistes.

La plupart des organes de presse qualifient Epeler d’anarchiste ; le quotidien Gil Blas le présente comme un « ennemi de la société. »

En septembre 1895, dans la même rue de Paris, un ouvrier tréfileur à l'usine du Bi-Métal à Joinville, Louis-Joseph Mercier, est arrêté dans des circonstances analogues, pour avoir crié « Vive Ravachol ! Gloire à Caserio ! »

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 01:01

Charles Tabouret naît le 17 septembre 1896 à Paris (11e arr.). Son père, Alfred Tabouret, est alors cocher, il a été précédemment ajusteur et sera ensuite cordonnier ; sa mère, Julie née Defrêne, est à ce moment ménagère, antérieurement blanchisseuse.

La famille Tabouret s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1911 et Charles y travaille, comme sa sœur Jeanne, chez un cartonnier, François Ignace Gloess, qui a une fabrique de sacs en papier et imprimerie, rue de Paris, à la limite du Vieux Saint-Maur ; après-guerre, elle se lancera dans la construction de machines à écrire et de caisses-enregistreuses. Il réside d’abord avenue du Rond-Point (quartier de Palissy) puis avenue Oudinot, quartier de Polangis).

En avril 1915, Charles Tabouret est mobilisé de façon anticipée comme l’ensemble de la classe 1916.

Après-guerre, il va accompagner son frère aîné, Henri Tabouret, qui milite au parti socialiste SFIO puis au parti communiste. Charles est nommé, en février 1922, secrétaire des Fêtes populaires de Joinville, une structure informelle liée à la section communiste locale.

Marié en décembre 1918 à Paris (4e arr.) avec Henriette Marie Breysse, Charles Tabouret épousera ultérieurement à Montrouge (Seine, act. Hauts-de-Seine) d’abord Juliette Lecapitaine en mai 1950 puis Lucienne Trotignon en décembre 1961.

Il décède au Kremlin-Bicêtre (Seine, act. Val-de-Marne) le 31 mai 1975. Il était âgé de 78 ans.

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18 août 2016 4 18 /08 /août /2016 01:01

Henri Émile Tabouret naît le 5 mars 1889 à Paris (11e arr.). Son père, Alfred Tabouret, est alors ajusteur et sera ensuite cocher puis cordonnier ; sa mère, Julie née Defrêne, est à ce moment blanchisseuse. Lui-même sera doreur sur bois.

La famille Tabouret s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1911.

Une liste socialiste SFIO, présente au premier tour des élections municipales de 1912 dans cette commune, fusionne au second tour avec deux autres listes, une radicale dissidente (Mermet) et une libérale ; les socialistes obtiennent sept élus sur 23 (Lebègue, Lacroix, Laruelle, etc.). Sans être élu, Tabouret est désigné comme grand électeur par le conseil municipal pour l’élection sénatoriale de la Seine en mai 1914.

Pendant la première guerre mondiale, Henri Tabouret, est blessé au coude au octobre 1914.

Après-guerre, il rejoint sans doute le parti communiste comme la totalité de la section SFIO de Joinville-le-Pont. Son activité semble cependant se limiter à de la solidarité. Ainsi, il collecte des souscriptions pour les dockers de Dunkerque et les mineurs anglais en août 1926, puis au profit du Secours rouge international en septembre 1927.

Il participe, avec son beau-frère et champion de natation Alexandre « Bébé » Lavogade, à la vie des clubs sportifs communaux. Son frère, Charles Tabouret, sera également actif avec les communistes joinvillais dans les années 20.

Henri Tabouret a épousé Hélène Flavie Finot en mars 1917 à Buchères (Aube). Il s’est ensuite marié avec Jeanne Juliette Rambourg en novembre 1918 à Troyes, toujours dans l’Aube.

Henri Émile Tabouret meurt le 31 octobre 1956 à Paris (14e arr.), Il était âgé de 67 ans.

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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 01:01

Léon Constant Millezi naît le 10 juin 1869 à Paris (19e arr.). Il est le fils d’un cocher, Théophile Millezi et de son épouse Marie Joséphine Mathilde Perrin, journalière. Sa mère meurt en mai 1870 et son père en septembre de la même année ; il a alors un an et vit à La Bathie (Savoie). En octobre 1893, il est employé de commerce et domicilié à Chambéry (Savoie). Il y épouse Louise Vuillermet, avec laquelle il aura au moins un enfant.

Il s’installe à Paris où il réside au moins en 1901 et travaille au Bazar de l’hôtel de ville. Il déménage ensuite pour Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il habite rue Vautier, sur la rive droite de la Marne.

En février 1920, Millezi est membre de la commission exécutive de la section du parti socialiste SFIO de Joinville, dont Flambard est le secrétaire. Comme l’ensemble des adhérents de la section, il rejoint sans doute le parti communiste.

Léon Constant Millezi meurt à Joinville le 4 mai 1950. Il était alors âgé de 80 ans.

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10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 01:01
Armand Arga, arch. fam.
Armand Arga, arch. fam.

Armand Gauthier naît à Paris le 11 juin 1884 (11e arr.). Il est enregistré à l’état-civil comme étant le fils d’Émelie Gauthier, 18 ans, couturière. Il prendra le nom d’Arga avec le mariage de ses parents en décembre 1888 à Paris (19e arr.), sa mère épousant Henri Eugène Arga.

Après son service militaire en 1904-1905, il est ferblantier et vit impasse Pétain à Paris (19e arr.) ; il se marie en août 1905 avec Cécile Favreux.

En juin 1914, Arga est élu trésorier adjoint au sein du bureau de la section socialiste Sfio de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) dont le secrétaire est Carrouet, le secrétaire adjoint Victor-Georges Brousse et le trésorier, Antoine Duranthon. Il s’agit certainement d’Armand Arga, seul de son nom installé dans la commune et dont les descendants directs vivaient encore dans la maison familiale en 2015. Les socialistes unifiés avaient fait élire, en mai 1912, sept d’entre eux dans le conseil municipal dirigé par Achille Mermet (radical dissident) en alliance avec des libéraux, contre la municipalité radicale-socialiste sortante.

Arga ne semble pas avoir exercé d’autres activités politiques publiques après-guerre.

Armand Arga meut à Joinville-le-Pont le 20 mai 1960 et y est inhumé. Il était âgé de 75 ans.

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 01:01

Eugène Loddé naît le 4 avril 1887 à Saint-Clair-sur-Epte (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise). Il est le fils Berthe Marie Célanie Yoland et de son époux Alfred Victor Loddé.

Il est employé comme pâtissier à Magny-en-Vexin en 1906. Après son service militaire qu’il termine avec le grade de sergent (1909-1911), il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et travaille chez Pathé (cnéma).

Hippolyte Martres et Loddé font partie d’un petit groupe socialiste indépendant qui s’oppose à la tactique de la Sfio qui s’est alliée, lors des élections municipales de mai 1912, avec des radicaux dissidents et des libéraux pour faire tomber la municipalité radical-socialiste. Cependant, ils maintiennent le dialogue avec les socialistes unifiés et sont invités à des réunions de la section locale en juin et juillet 1912.

Parti à Saint-Germain-en-Laye en 1913, Loddé revient à Joinville l’année suivante et est mobilisé dans le 205e régiment d’infanterie le 4 août 1914. Il est tué à l’ennemi un mois plus tard, le 30 septembre sur la cote 108 à Berry-au-Bac (Aisne).

Le nom d’Eugène Loddé figure sur les monuments aux morts de Joinville et de Saint-Clair-sur-Epte ainsi que sur la plaque commémorative des établissements Kodak-Pathé de Vincennes.

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