Jean Porphyre Bainville naît le 5 vendémiaire an 14 (27 septembre 1805), dernière année d’utilisation du calendrier révolutionnaire à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, commune qui deviendra ultérieurement Joinville-le-Pont. Il est le fils Marie Jeanne Lheureux et de son époux Jean Victor Bainville, garçon de chantier. Il a un frère jumeau, Charles Victor Auguste.
Adélaïde Thioust (v. 1806-1879) se marie avec Jean Porphyre Bainville. Ils auront trois enfants, Marie Désirée (1831-1834), Alexandre Désiré (1834-1834) et Louise Pauline (1835-1904).
Exerçant l’activité de cultivateur pendant la monarchie de Juillet, Jean Porphyre Bainville figure, comme son frère aîné Pierre Victor, en tant que propriétaire sur la liste des électeurs censitaires pour 1848, acquittant un impôt de 87 francs et 10 centimes.
La mère de Jean Porphyre Bainville est la nièce d’Edme Lheureux, premier maire (1790-1791) de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, séparée de Saint-Maur en 1790 et la fille de Nicolas Lheureux, troisième maire de la commune (1792-1793). Son père, Jean Victor Bainville, siègera au conseil municipal sous la Restauration. Son frère aîné, Pierre Victor Bainville, y est élu sous la monarchie constitutionnelle.
Jean Porphyre Bainville entre dans l’assemblée locale sous le second empire ; il est nommé par décret conseiller municipal de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) le 26 août 1865, Auguste Courtin étant maire de la commune (les membres de conseils municipaux précédents ne sont que partiellement connus). Il siège pendant la guerre franco-prussienne de 1870, qui voit la destruction du pont de Joinville et l’évacuation de tous les habitants, la municipalité se repliant à Paris. Après la fin du conflit, le village subit l’occupation des troupes allemandes.
Sous la troisième République, Jean Porphyre Bainville est réélu conseiller municipal en septembre 1870, en juillet 1871 puis en novembre 1874, le conservateur Auguste Courtin exerçant toujours la fonction de premier magistrat. Il quitte l’assemblée communale en 1878 puis y rentre à nouveau en 1881, le républicain Gabriel Pinson étant maire, pour s’en retirer définitivement en 1884. Il aura siégé au moins dix-sept ans. Entre 1871 et 1874, son cousin, l’écrivain orientaliste Louis Camille Bainville figure à ses côtés parmi les élus municipaux.
Dans la municipalité, Jean Porphyre Bainville s’intéresse notamment aux questions d’éducation. Il fait ainsi partie de la commission municipale scolaire, mise en place par la loi Jules Ferry du 28 mars 1882 qui instaure l'instruction obligatoire laïque et gratuite pour les enfants des deux sexes âgés de six ans révolus à treize ans révolus. Il est tiré au sort comme juré des assises de la Seine en 1875 et souscrit la même année au profit des victimes des inondations.
Jean Porphyre Bainville meurt le 8 septembre 1891 à Joinville, âgé de 85 ans.
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