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25 avril 2022 1 25 /04 /avril /2022 00:01

Gaston Émile Moutenot naît le 12 septembre 1902 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Marthe Marie Eugénie Aluitte et de son époux Georges Moutenot, représentant de commerce, originaire des Vosges. Ils vivent rue de la Présentation.

Devenu secrétaire administratif, Gaston Moutenot épouse en juin 1925 à Paris (20e arr.) une violoniste, Marcelle Vandenhandenhuyse. Ils divorcent en avril 1928.

Retourné vivre dans le même arrondissement chez ses parents, rue des Pyrénées, Gaston Moutenot est en 1931 inspecteur de la Société des transports en commun de la région parisienne (TCRP). Il se remarie en mars 1932, toujours dans le 20e, avec une institutrice normande, originaire de Carentan (Manche), Lucienne Héloïse Augustine Morisset.

Il est attentif aux questions sociales, souscrivant en mai 1934 en faveur des familles des mineurs victimes des catastrophes du Fief de Lambrechies, en Belgique.

En 1939, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils vivent rue Aristide-Briand, à proximité de la gare, dans le centre-ville.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Gaston Moutenot s’engage, en 1942, dans la résistance à l’occupation allemande. Il participe à des actes de sabotage en Normandie.

À la fin de la guerre, Moutenot représente le Mouvement de libération nationale (MLN) au sein du comité local de Libération de Joinville, conjointement avec Maréchal. Le MLN regroupe en 1944 plusieurs mouvements, dont Combat (issu lui-même d’un premier MLN, fondé en 1940 par Henri Frenay), les Mouvements unis de la Résistance, Défense de la France, Résistance et Lorraine. Outre des partis politiques (PCF, SFIO, radicaux-socialistes), le syndicat CGT, l’association d’anciens combattants ARAC, le comité local de Libération comprend aussi des représentants du Front national (proche des communistes) et de l’Organisation civile et militaire (OCM).

Lors des premières élections municipales de la quatrième République, en avril 1945, Moutenot et Maréchal sont élus sur la liste d’Union résistante et démocratique (URD) conduite par Robert Deloche, qui faisait office de maire en tant que président de la délégation spéciale mise en place sur proposition du comité local de Libération et qui remplaçait l’ancienne municipalité destituée. Elle est élue avec une moyenne de 3 979 voix pour 6 447 suffrages exprimés (61,7%) sur 6 621 votants et 7 811 inscrits. Le conseil est composé de 7 communistes, 6 socialistes SFIO, 5 radicaux et 9 indépendants de gauche, parmi lesquels il faut sans doute compter Moutenot.

Lucienne Moutenot étant devenue enseignante dans l‘école Jean-Charcot du centre-ville, le couple Moutenot vit dans un appartement de fonction, place Eugène-Voisin.

Lors des élections municipales d’octobre 1947, Gaston Moutenot figure peut-être sur la liste du Mouvement républicain populaire (MRP, démocrate-chrétien). L’élection se déroule à la proportionnelle, mais le MRP n’obtient pas d’élu, le RPF (gaulliste) ayant 13 sièges, tout comme l’union communiste et radicale, les socialistes SFIO faisant la balance en faveur du communiste Robert Deloche avec un élu. Moutenot est membre du comité directeur de la section de Joinville du MRP en mars 1950.

Le renouvellement du conseil municipal en avril 1953 voit Moutenot à la tête de la liste MRP, qui dispose de deux sièges sur 27 avec une moyenne de 620 voix pour 6 748 suffrages exprimés (9,2%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits. Les communistes et leurs alliés ont dix élus, le RPF en a six et le RGR (divers-droite) autant, les socialistes SFIO en ont trois. L’alliance RGR-RPF-MRP permet l’élection de Georges Defert (RGR) en tant que maire, tandis que Moutenot devient adjoint au maire.

Au cours des élections au conseil général de la Seine, en mai 1953, Gaston Moutenot figure sur la liste MRP conduite par Henri Melchior, conseiller général sortant et conseiller municipal Champigny, ancien responsable du MRP à Joinville. Il n’est pas élu.

En novembre 1953, Moutenot présente sa démission de sa fonction d’adjoint et du conseil municipal. Il annonce son départ en province, son épouse ayant été mise à la retraite en juillet. Il est remplacé dans les deux fonctions par Raymond Baugé.

Gaston Émile Moutenot meurt le 25 mars 1976 à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne). Il était âgé de 73 ans. En octobre 1949, il avait été décoré de la Médaille de bronze de la Reconnaissance française pour faits de résistance. Il avait obtenu une autre récompense en 1960.

Un bus sur le pont de Joinville

 

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21 avril 2022 4 21 /04 /avril /2022 00:01

André Gustave Félix Redoux naît le 13 juin 1911 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louisa Thérèse Gathier, polisseuse en bijoux et de son mari Manuel Émile Redoux, employé de la compagnie d’assurances l’Abeille. Ils vivent dans le quartier de Polangis, d’abord avenue de l’Horloge puis avenue du Parc.

Devenu employé de banque, André Redoux travaille à la Banque Franco-Italienne à Paris (9e arr.). Il épouse à Joinville en décembre 1933 une voisine, Yvonne Angèle Suze, belle-fille de Gustave Aubry (1868-1927), mécanicien et conseiller municipal radical-socialiste de Joinville-le-Pont (1919-1925).

Pendant la deuxième guerre mondiale, André Redoux est mobilisé au sein du 13e régiment d'artillerie divisionnaire (13e RAD) où il est maréchal des logis. Il est fait prisonnier en Allemagne. Son père avait également été prisonnier, pendant la première guerre mondiale.

Un dossier administratif de participation à la résistance à l’occupation allemande est constitué au nom de « Redoux, André », mais il ne comporte pas de date de naissance permettant de l’identifier, ni d’homologation au titre d’une catégorie de résistance.

En 1951, André Redoux est président de la société mutualiste Assurance fraternelle de Joinville-Nogent, qui verse à ses adhérents des allocations en cas de décès. Elle a été fondée en 1909 et a son siège avenue Galliéni à Joinville ; elle était présidée depuis 1934 et jusque 1947 par Lucien Epin. André Redoux vivait toujours avenue du Parc à Joinville ; son père avait été vice-président de la mutuelle avant la deuxième guerre mondiale.

Après sa retraite, la famille Redoux s’installe en Languedoc où réside également leur fille.

André Redoux meurt le 29 septembre 2003 à Villeneuve-lès-Béziers (Hérault). Il était âgé de 92 ans. Il avait obtenu, en 1960, une décoration (non identifiée).

Joinville-le-Pont, vers 1960

 

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17 avril 2022 7 17 /04 /avril /2022 00:01

Émile Charles Georges Roussel naît le 12 septembre 1876 à Santeny (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Sophie Florentine Dumontier et de son mari Charles Louis Roussel, chef de gare de chemin de fer.

Devenu également employé chemin de fer, Georges Roussel, qui réside alors à Mandres-les-Roses (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) effectue son service militaire à partir de novembre 1897 dans le 7e régiment de génie, qui est basé en Algérie, à Constantine. Il est nommé sergent en novembre 1899 puis démobilisé en octobre 1900.

Peu après son retour, il épouse en décembre 1900 à Mandres Adèle Marie Aimée Alix, orpheline d’un facteur des postes de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils s’installent d’abord à Saint-Maur-des-Fossés puis à Joinville où ils vivent avenue Oudinot, puis avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

Au cours de la première guerre mondiale, Georges Roussel est appelé mais maintenu à son poste, rattaché à la section des chemins de fer de campagne. Il est démobilisé en février 1919.

En 1920, Roussel est trésorier de la section de la société de secours mutuels intitulée Dotation de la jeunesse. Il exerce toujours cette fonction en 1928. Il est également nommé administrateur du bureau de bienfaisance municipal.

Ayant alors pris sa retraite de chef de bureau de la Compagnie des chemins de fer de l’Est, Roussel est candidat en octobre 1934 à une élection municipale partielle convoquée à Joinville suite à des décès et démissions au sein de l’assemblée locale. Il figure sur la liste des républicains indépendants, proche de la majorité municipale (groupement des gauches, radicaux-socialistes et socialistes indépendants). Elle fait face à trois autres listes : communiste, socialiste SFIO (alliés aux radicaux-socialistes en 1929 mais s’en étant séparés depuis) et une liste ce concentration républicaine, sur laquelle on trouve à la fois des libéraux et conservateurs, mais aussi des radicaux-socialistes. Au premier tour, la concentration républicaine arrive nettement en tête, avec 36,8% des votes valides tandis que les républicains indépendants ont 25,6%, les communistes devançant de très peu les socialistes avec respectivement 17,7% et 17,5%. Roussel obtient 579 voix pour 2 297 suffrages exprimés sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. Au second tour, les socialistes retirent leur liste de même que les républicains indépendants et la concentration républicaine remporte les dix sièges à pourvoir. Roussel n’est pas élu.

Pour les élections municipales générales de mai 1935, une alliance avait été conclue entre les radicaux-socialistes et les forces locales libérales et conservatrices, mais elle est rompue au début de l’année, et le scrutin se présente avec de nouveau quatre listes. Roussel figure, avec 15 des conseillers sortants, sur celle du maire sortant, le tapissier Briolay Georges, les Gauches républicaines, rassemblant des socialistes indépendants et les radicaux-socialistes. L’Union des républicains rassemble les formations de droite, tandis que la SFIO et le PCF ont chacun leurs propres candidatures.

Les Gauches républicaines défendent un bilan contrasté, mettant en avant d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement mais regrettant d’avoir dû augmenter la fiscalité locale, à cause de l’aggravation des charges imposées à la commune (incendie, chômage, moins-values sur les recettes).

Au premier tour, la liste de l’Union des républicains arrive en avance, avec une moyenne de 32,6%, distançant les Gauches républicaines à 26,8%, talonnées par les communistes (23,5%) qui prennent l’avantage sur la SFIO (12,3%). Roussel recueille 748 votes pour 2 856 suffrages exprimés (26,2%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits. Au second tour, les socialistes et les communistes fusionnent, tandis que les deux autres listes se maintiennent. La victoire appartient à l’Union des républicains qui emporte avec 41% et 25 des 27 sièges à pourvoir, l’union de la gauche en ayant deux après avoir atteint 39%, dont le futur maire communiste Robert Deloche, tandis que le Groupement des gauches républicaines recule fortement (20%) et n’est plus représenté. Roussel recueille 548 votes pour 2 899 suffrages exprimés (18,9%) sur 2 924 votants. Les nouveaux élus se félicitent que « Les Joinvillais, dans le seul but de barrer la route aux communistes, ont apporté leurs suffrages en masse à la liste d’ordre de l’Union républicaine. Ils ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie. »

Émile Charles Georges Roussel meurt le 28 janvier 1947 à Joinville. Il était âgé de 70 ans et père d’une fille.

Il avait été décoré pour son action mutualiste d’une médaille de bronze en juillet 1928 et avait reçu la médaille d’honneur des chemins de fer en février 1927.

La gare de Joinville-le-Pont

 

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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 00:01

Georges Abrassart naît le 15 mars 1889 à Paris (10e arr.). il est le fils d’Irma Maria Abrassart, domestique, et d’un père non dénommé. Le mariage de sa mère avec Léon Masson en novembre 1918 à Saint-Maur-des-Fossés le légitimera. Il adopte à ce moment le nom de Masson.

Alors dessinateur en broderie et vivant à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Levant, Georges Abrassart est appelé au service militaire en octobre 1910 35e régiment d’infanterie. Il est démobilisé en septembre 1912 mais rappelé en août 1914, alors qu’ils s’est installée à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) au déclenchement de la première guerre mondiale où il est affecté au 165e régiment d’infanterie. Il est fait prisonnier en Meurthe-et-Moselle le 21 septembre 1914 et reste gardé à Meschede (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) jusqu’au 14 décembre 1918. Affecté à son retour au 89e régiment d’infanterie, il est démobilisé en août 1919.

En février 1919, à Paris (19e arr.), Georges Masson épouse Marie Alexandrine Fourot, manutentionnaire. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et Masson abandonne le dessin pour devenir chauffeur de chaudières à l’usine des eaux de la ville de Paris, située à Joinville.

En mai 1929, Georges Masson est candidat sur la liste du Bloc ouvrier et paysan, présentée par le parti communiste et conduite par Roger Bénenson pour les élections municipales à Joinville. Elle arrive en troisième position avec 16,0% des suffrages exprimés, derrière la liste de concentration républicaine du maire sortant Stephen Durande (conservateur, 42,6%) et le groupement des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et indépendants, 35,9%). Georges Masson obtient 391 voix pour 2 126 suffrages exprimés (18,4%) sur 2 491 votants et 2 969 inscrits. Au second tour, la liste communiste se maintient mais voit son score se réduire à 12,4%, tandis que le groupement des gauches monte à 46% et emporte 22 sièges, la droite se situant à 41,6% et obtenant les 5 sièges restants. Georges Masson n’est pas élu.

Tout en continuant à travailler à l’usine des eaux de Joinville, le couple Masson quitte la commune pour s’installer en 1932 à Noiseau (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne), dans la Grande-Rue. Il dispose d’une motocyclette pour se rendre sur son lieu d’emploi. Ils résident toujours dans le village du plateau Briard pendant la deuxième guerre mondiale.

Georges Masson meurt le 19 juillet 1961 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne) et n’avait pas eu d’enfant.

L'usine des eaux de Joinville-le-Pont

 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 00:01

Pierre Julien Depoutot naît le 27 février 1923 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Louise Segaut, employée de banque et de son époux Louis Depoutot, cheminot. La famille vit dans le centre-ville, villa Rousseau.

Devenu employé des Postes et télégraphes, Pierre Depoutot épouse Yvette Tarnus en mars 1952 à Val-et-Châtillon (Meurthe-et-Moselle), commune d’origine du père de Pierre Depoutot.

Lors des élections municipales de mai 1953, Pierre Depoutot est candidat sur la liste conduite par le mécanicien et résistant Léon Berthet, qui regroupe des socialistes SFIO et des radicaux-socialistes. La liste obtient trois sièges, contre 10 aux communistes et divers-gauche, six aux gaullistes du RPF, autant à la droite RGR et deux aux démocrates-chrétiens du MRP. Le vote de ces trois dernières listes en faveur de Georges Defert (RGR) met fin à la municipalité de gauche qui dirigeait Joinville depuis 1944. Depoutot est élu avec 853 voix pour 6 748 suffrages exprimés (12,6%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits.

Il est désigné par le conseil municipal pour siéger au conseil de discipline des communes du département de la Seine. Il représente les employés lors de l’élaboration de la liste électorale pour le scrutin concernant les conseils de prud’hommes en mars 1958. Le même mois, il intervient au conseil municipal pour réclamer la construction d’une verrière à l’école maternelle publique du Centre.

Lors des élections municipales de 1959, le scrutin proportionnel a été abandonné au profit d’un mode de vote majoritaire. Le parti socialiste SFIO fait lite commune avec le RPF et le MRP mais n’a pas d’élu, le RGR et Defert conservant la mairie.

Pierre Depoutot meurt, hospitalisé, le 31 mai 1967 à Paris (13e arr.). Il était âgé de 44 ans, toujours domicilié à Joinville, rue Jean-Mermoz et était encore employé des P&T.

La poste principale de Joinville-le-Pont

 

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14 mars 2022 1 14 /03 /mars /2022 00:01

Lucien Clément naît le 5 août 1885 à Bourguignons (Aube). Il est le fils de Marie Reine Clémence Potée et de son mari, Edme Victor Gaston Clément, cultivateurs.

Entre octobre 1906 et septembre 1908, alors manouvrier, il effectue son service militaire dans le 6e bataillon d’artillerie à pied. Il est embauché en 1909 par la Compagnie de des chemins de fer l’Est et affecté à la gare de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, rue des Remises.

En septembre 1912, il épouse dans une autre ville adjacente, Champigny-sur-Marne, Juliette Colas, couturière.

Au cours de la première guerre mondiale, il est maintenu à poste d’employé ferroviaire. Après la fin du conflit, le couple vit rue du Chemin-Vert à Saint-Maurice, autre commune attenante à Joinville.

Abandonnant les chemins de fer, Lucien Clément devient industriel et exploite une fonderie. La famille s’établit vers 1923 à Joinville, quartier de Polangis, avenue Ratel.

Dès 1924, Lucien Clément est trésorier de la Mutualité scolaire, société de secours mutuels communale, qui offre contre une cotisation des indemnités en cas de maladie et contribue à l’éducation à l’épargne des élèves, au travers de livrets constitués en vue de leur retraite. Il en est toujours administrateur en 1938.

En novembre 1932, Clément devient membre du bureau du Comité d’union républicaine et d’action sociale (CURAS), structure qui regroupe la plupart des adhérents et sympathisants des formations républicaines de droite dans la commune de Joinville. Il est présidé par Émile Lecuirot, dirigeant d’un club d’aviron.

Des élections municipales complémentaires sont nécessaires en octobre 1934 pour pourvoir à dix postes rendus vacants par des démissions et décès. Le CURAS négocie avec le parti radical-socialiste, dont le maire Georges Briolay est membre, la constitution d’une liste commune comprenant quatre radicaux et six candidats de droite. Clément figure parmi les représentants du CURAS. L’objectif de leur liste est de « Continuer l’œuvre déjà accomplie dans l’aménagement et l’embellissement de notre cité et envisager toute compression budgétaire susceptible d’être réalisée dans les conditions actuelles. »

Le scrutin voit également la présence de listes communiste, socialiste SFIO et d’un groupe indépendant, qui comprend également des radicaux et est surtout composé de commerçants, plutôt proches du maire. C’est la Concentration républicaine qui est en tête au premier tour, Clément recueillant 859 voix pour 2 297 suffrages exprimés (37,4%) sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. Au second tour, le groupe indépendant se retire tandis que les socialistes SFIO se désistent en faveur des communistes. Avec 1 116 voix pour 1 903 suffrages exprimés (58,6%) sur 1 964 votants est élu avec l’ensemble de sa liste.

Après l’assemblée générale du CURAS en décembre 1934, Clément devient vice-président tandis que Léon Lesestre est élu président.

Quand le conseil municipal vote le budget municipal en décembre 1934, Clément et ses colistiers s’abstiennent, contestant la diminution de l’indemnité de bicyclette au personnel communal.

Le CURAS se transforme en février 1935 en Union des républicains, sous la présidence de René Kirbühler. Au moment de la constitution, les statuts prévoient une incompatibilité entre les fonctions du bureau et du conseil municipal et Clément n’y siège donc pas et René Kirbuhler devient président.

À l’occasion des élections municipales de mai 1935, l’Union des républicains adopte un programme prévoyant la « diminution des charges écrasantes qui pèsent sur les travailleurs et les consommateurs », promouvant l’atténuation des dépenses publiques, la simplification des rouages administratifs, l’application des lois sociales et des questions intéressant l’enfance et l’hygiène.

Le groupement de droite décide également de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux « pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». L’argument est que l’Union des républicains de Joinville fait référence aux « fusillades du 6 février [1934], des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons. »

Clément figure sur la liste de l’Union des républicains lors des élections municipales de mai. Il est présenté comme fondeur. Plusieurs formations nationalistes apportent leur soutien, dont les Jeunesses patriotes et le Parti social français. La liste se présente comme constituée « d’hommes d’ordre et d’action », étant « sans aucune préoccupation politique, n’ayant pour but que la bonne gestion communale. »

Au premier tour, l’Union des républicains arrive en tête avec 32,6% des suffrages exprimés, devant les radicaux-socialistes de la municipalité sortante (26,8%), les communistes (23,5%) et les socialistes (12,3%). Clément obtient 947 voix pour 2 856 suffrages exprimés (33,2%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits.

Au second tour, les communistes et les socialistes fusionnent leurs listes, tandis que les radicaux-socialistes maintiennent la leur. L’Union des républicains obtient 25 des sièges à pourvoir, en laissant deux à des candidats de gauche (communistes). Clément est élu avec 1 165 voix pour 2 899 suffrages exprimés (40,2%) sur 2 924 votants.

Pour l’élection sénatoriale d’avril 1938, Clément est élu délégué par le conseiller municipal sur une liste qui ne comprend que des membres du comité d’Union républicaine.

Sous le régime de l’État français, instauré pendant l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, les conseils municipaux élus sont remplacés par des assemblées nommées. Le 20 février 1942, un arrêté préfectoral désigne Lucien Clément comme membre du conseil municipal de Joinville ; le maire, Lesestre, et trois des adjoints au maire sont reconduits. Au total, quatorze des élus de 1935 sont maintenus, deux avaient été révoqués (les communistes Deloche et Rouhaud), onze des élus de 1935 ne sont pas maintenus tandis que six non élus sont intégrés (dont une femme).

À la Libération le 25 août 1944, le comité local de Libération prend le contrôle de la maire, remplaçant le conseil municipal, et les membres du bureau municipal sont arrêtés.

Lucien Clément meurt le 12 janvier 1955 Joinville-le-Pont. Il était âgé de 69 ans et père d’une fille. Il avait été décoré en tant que chevalier du Mérite social en mars 1938 pour son rôle mutualiste, après avoir eu une mention honorable en septembre 1933. Il est également décoré des Palmes académiques en février 1939 en tant qu’officier d’académie pour services rendus aux œuvres postscolaires.

La gare de Joinville-le-Pont

 

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10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 00:01

Victor Hippolyte Robert-Peillard naît le 1er août 1899 à Grasse (Alpes-Maritimes). Il est le fils d’Élise Émilie Eyguesier et de son mari Jules Jean Louis Robert-Peillard, directeur du casino.

La liquidation judiciaire du café-restaurant juste avant sa naissance amène la famille à déménager à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), le père devenant voyageur de commerce. Ils vivent en 1900 rue des Sapins puis déménagent quelques années plus tard pour la commune voisine de Joinville-le-Pont, où ils s’installent dans le quartier de Palissy, avenue des Platanes.

Pendant la première guerre mondiale, Victor Robert-Peillard, qui est alors employé de commerce, s’engage en janvier 1918 pour la durée de la guerre. Il rejoint le 21e régiment de génie puis les 1er, 2e, 3e, 6e et 7e régiments de la même arme. Poursuivant son service militaire après le conflit, il est nommé caporal en août 1919 puis sergent fourrier le mois suivant. Il est détaché en Alpes-de-Haute-Provence 1920 pour assurer, dans la Somme, l’encadrement des travailleurs coloniaux puis assure cette même fonction à Marseille. Il est démobilisé en juin 1921.

En août 1924, Victor Robert-Peillard épouse à Saint-Maurice Marguerite Adrienne Mégret. Ils s’installent dans cette commune, adjacente à Joinville, dans la Grande-Rue. Il devient également voyageur de commerce.

Cependant, Victor Robert-Peillard reste manifestement lié à Joinville, où résident toujours sa mère, un frère et une sœur. C’est dans la section joinvillaise du parti socialiste SFIO qu’il s’engage dans l’activité politique. Il en est membre en 1930 et en 1935. Il fait alors partie du comité de presse, qui assure la promotion du quotidien Le Populaire, avec Robert Derivière et Victor Hochet.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, un Robert-Peillard est signalé comme membre de l’organisation humanitaire officielle, le Secours national d’entraide du maréchal. Il s’agit soit de Victor, soit de son frère Jean Paul, qui avait été fait prisonnier par l’armée allemande en 1940 et était peut-être alors libéré. Cette association organise, en décembre 1941, le Noël du maréchal ; au cours de la manifestation, le maire, Léon Lesestre appelle à « bien aimer le maréchal [Pétain], sauveur de notre France ». En décembre 1943, Robert-Peillard participe au Déjeuner des vieux, au titre du Parrainage des vieux.

Victor Robert-Peillard meurt le 13 janvier 1961 à Joinville. Il était âgé de 61 ans.

Joinville-le-Pont, vers 1960

 

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 00:01

Pierre Poté naît le 29 décembre 1896 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louise Dechelle et de son époux, Henri Auguste Poté, architecte Ils vivent rue Godefroy-Cavaignac.

Pendant la première guerre mondiale, Pierre Poté, qui était alors employé de commerce, est mobilisé en septembre 1917 au 23e régiment d’infanterie. Il est réformé, temporairement, en octobre pour une sclérose au sommet gauche. Il est ensuite classé pour effectuer un service auxiliaire et affecté en février 1918 à la 20e section de secrétaires d’état-major. Il est démobilisé en novembre 1919.

Après le conflit, il vit avec ses parents dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, avenue de Joinville. Il travaille alors avec son père en tant que commis d’architecte. Il exerce toujours cette fonction en 1931 puis devient vérificateur de travaux pour l’administration des Postes, télégraphes et téléphones (PTT).

À Joinville, Pierre Poté rejoint la section locale du mouvement royaliste Action française. Il en est cité comme membre de juin 1925 à avril 1933.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Pierre Poté est affecté spécial au ministère des transmissions. Il est ensuite, en mars 1940, attaché au bureau de recrutement de la Seine.

Pierre Poté meurt le 4 septembre 1963 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 66 ans.

La Poste à Joinville

 

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6 mars 2022 7 06 /03 /mars /2022 00:01

Alfred Louis Masse naît le 8 avril 1897 à Quissac, Gard. Il est le fils d’Augustine Félicie Barrandon et de son mari, Louis Étienne Alfred Masse, maçon.

Employé de chemin de fer et résidant à Cette (Hérault, act. Sète), Alfred Masse épouse en avril 1921 à Nîmes (Gard) Marie Louise André, fille d’un négociant.

La vie d’Alfred Masse va suivre ses nominations dans différentes gares exploitées par le compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM). En 1925, il est affecté à Paris Gare de Lyon et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il réside dans le quartier de Polangis, avenue Bourguignon (act. rue des Frères-Lumière).

Dans sa nouvelle commune, Masse prend part à la constitution d’une section du mouvement royaliste Action française en mai 1926. Il en est vice-président, comme André Biscaldi tandis que Louis Filleul est trésorier et Charles Pernot président. L’organisation d’extrême droite existait localement depuis la fondation d’un groupe de Nogent-sur-Marne en avril 1910 ; il s’était baptisé Fédération Nogentaise en 1913 et regroupait également des adhérents de Joinville, Saint-Maur et Champigny. Le docteur Georges Bitterlin, conseiller municipal de Joinville entre 1912 et 1919, en était la personnalité marquante.

En novembre 1927, Alfred Masse réunit chez lui un groupe de cheminots royalistes, dont Georges Palous, Camelot du Roi actif, et Louis Bonnefont, membre du syndicat du Rail et du comité directeur de l'Union des corporations françaises, qui se veut l’organisatrice de la présence du courant monarchiste dans le monde du travail. Il est toujours vice-président de la section en septembre 1928.

Muté à Valence (Drôme), Alfred Masse est l’organisateur de la section locale de l’Action française en juillet 1930, dont le président de la Fédération du Dauphiné le nomme président en novembre de la même année. La famille habite rue Pierre-Corneille. À son départ en juin 1931, le comte de Chivré, président des Comités royalistes de la Drôme, assure que « tous les ligueurs de Valence » (les membres du mouvement) « le tiennent pour un chef, un animateur et un ami. »

Ayant pris ses nouvelles fonctions professionnelles à Nîmes (Gard), où il vit rue Notre-Dame, Alfred Masse est une nouvelle fois nommé président de la section d’Action française en août 1931. Un des anciens membres du bureau de la section de Valence, René Clamens, l’accompagne dans la direction de celle de Nîmes, ainsi qu’Henri Masse.

En janvier 1932, Alfred Masse copréside la fête des rois, organisée à Nîmes, avec Mme de Limairac, présidente des Dames royalistes de la région, et le docteur Roujon, conseiller général du Gard. En février la même année, il fait partie d’une délégation qui porte la controverse dans une réunion publique de la Ligue des droits de l'homme, consacrée au thème de la paix et du désarmement et animée par Campolonghi, président de la section italienne de la ligue.

Avec son beau-père, Marius André, dont il partage le domicile, Alfred Masse est en 1932 l’un des animateurs de l'Association Marius Plateau, regroupant des anciens combattants de l'Action française fondée par Guy Steinbach. Elle porte le souvenir de Marius Plateau (1886-1923), ingénieur, à l'origine de la fédération des Camelots du roi en 1908.

Toujours président de la section en décembre 1933, Alfred Masse quitte ensuite cette fonction. Il siège toujours au bureau et en est le secrétaire en janvier 1936.

Alfred Masse meurt le 5 novembre 1983 à Montpellier (Hérault). Il était âgé de 86 ans et père de trois enfants.

Ancienne gare de Joinville-le-Pont, vue du quai

 

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28 février 2022 1 28 /02 /février /2022 00:01

Charles Alfred Pernot naît le 11 septembre 1881 à Lima (Pérou). Il est le fils de Carlota Rojas et de son mari Alfred Frédéric Pernot, négociant. Il disposera des deux nationalités, péruvienne et française.

Devenu voyageur de commerce, résidant rue de Nesles à Paris (6e arr.), Charles Pernot épouse en avril 1913 Louise Perrine Françoise Guyon, couturière, qui réside à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue du Canal (act. rue Henri-Barbusse), où ses parents sont ouvriers.

Au cours des années 1920, Charles Pernot s’installent à Joinville, à la même adresse. Dans sa nouvelle commune, Il s’engage dans la vie politique au sein du mouvement royaliste Action française. Il est cité comme souscripteur pour cette roga$ en janvier 1926.

Lorsque la section de Joinville de l’Action française est définitivement constituée, en mai 1926, Charles Pernot est désigné comme président. Le bureau comprend également André Biscaldi, Alfred Masse et Louis Filleul. Son épouse participe également aux souscriptions du mouvement d’extrême-droite.

Démissionnaire en juin 1932, Pernot est alors remplacé par Maurice Bisson. Il est toujours signalé comme participant, en janvier 1934, à la traditionnelle messe en souvenir de la mort de Louis XVI, organisée dans l’église Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris.

En 1937, Charles Pernot quitte Joinville et s’installe à Paris (4e arr.) dans le quartier de l’Arsenal, rue des Lions-Saint-Paul.

La date de son décès n’est pas connue.

Rue du Canal à Joinville-le-Pont

 

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