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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 01:05

François David naît le 9 juin à 1763 Fleurey-lès-Faverney (act. Haute-Saône). Il épouse, en mai 1790 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (act. Joinville-le-Pont, Val-de-Marne), Marie Louise Marmillon, sa cadette de huit ans. Il est à la fois maçon et épicier dans le village du Pont de Saint-Maur et réside rue du Pont.

La localité s’est détachée en 1790 de sa voisine, Saint-Maur-des-Fossés, pour former une commune autonome.

François David est membre de la municipalité élue en fructidor an 9 (1801) à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que notable. Le maire est Laurent Pinson.

Il est élu en avril 1818 conseiller municipal dans l’assemblée communale dont Jean Joseph Robin est le maire. Il continue de siéger en 1821 sous son successeur Claude Pierre Jacmart. Réélu (sans doute en 1824), il présente sa démission à 64 ans en février 1827 et est remplacé par Hippolyte Pinson (qui siègera au conseil municipal comme adjoint puis maire jusqu’en 1912).

François David réside en 1826 dans la commune voisine de Charenton-Saint-Maurice (act. Saint-Maurice, Val-de-Marne). Il meurt le 31 décembre 1838 à Gentilly (Seine, act. Val-de-Marne) où, âgé de 75 ans, il est hébergé dans un hospice de vieillesse pour les hommes. Il est déclaré comme maçon de profession et son dernier domicile mentionné est à Paris (4e arr.), rue de la Coutellerie. Il est père de six enfants dont quatre sont morts jeunes.

Signature de François David

 

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 01:03

Jean Baptiste Crimonet (1744 - an VI [1797]), tailleur de pierre, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Jean Baptiste Crimonet naît à Saint-Maur-des-Fossés le 25 janvier 1744. Il est le fils d’Hubert Mathurin Crimonet et d’Élisabeth Breteuil, son épouse. Il épouse Marie Anne Blatier (ou Blattié), sa cadette de cinq ans (1749-1807) le 3 février 1767 à la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur ; le couple a au moins trois enfants. Il exerce la profession de tailleur de pierre à La Branche du Pont de Saint-Maur. Le village du Pont de Saint-Maur dépendait de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur jusqu’en 1790.

Un des historiens de Joinville-le-Pont (nouveau nom de la commune après 1831), Basile Nivelet, le présente sous le nom de « Trimonet » comme maire de la commune en l’an III. Cependant, aucun élément ne permet de conforter ce titre. Le maire en titre est Charles-Laurent Parvy, tandis que Jean Baptiste Crimonet signe le registre d’état-civil le 8 prairial an III (27/05/1795) comme membre du conseil général (conseiller municipal) de la municipalité élue le 26 germinal an III (15/04/1795).

Il décède à La Branche du Pont de Saint-Maur le 24 frimaire an VI (14/12/1797), âgé de cinquante-trois ans. Sa mort est rapportée par son frère, Pierre François de La Croix, maçon domicilié à Saint-Maur, et par Jean Baptiste Louis Besançon, 24 ans, marchand de vin, futur maire de La Branche du Pont de Saint-Maur, présenté comme un ami.

Sources : Basile Nivelet : Joinville-le-Pont, F. Huby, 1910 ; Émile Galtier : Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Édouard Champion, 1913 ; Arch. du Val-de-Marne (état-civil).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 01:01

Nicolas Crapart (né en 1764), aubergiste, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Basile Nicolas Crapart naît le 26 mars 1764, sans doute à Pontault-Combault (Seine-et-Marne) où vivent ses parents, cultivateurs, Basile Crapart (1728-1773) et Marie Anne Buissonneau (née en 1740). Il épouse à Dampmart (Seine-et-Marne) en novembre 1786 Marie Adélaïde Labour (née en 1762). Ils auront au moins quatre enfants : Nicolas Toussaint, né en 1788 ; Louis Basile, 1790 ; Victor, 1792 ; Pierre, an IV (1796).

Il exerce en l’an IX et l’an X la profession d’aubergiste dans le village du Pont de Saint-Maur.

Il est membre de la municipalité élue en fructidor an IX (1801) à La Branche du Pont de Saint-Maur (qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831) en tant que notable. Le maire est Laurent François Pinson.

Sa date de décès n’est pas connue.

Sources : Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; Arch. du Val-de-Marne (recensements) ; Arch. de Seine-et-Marne (état-civil).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 01:09

Antoine Cornu (1752-1828), maçon, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Antoine Cornu naît le 8 mars 1752 au Pont de Saint Maur, village qui dépend alors de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur et deviendra en 1831 Joinville-le-Pont. Il épouse Angélique Charlotte Vendre, née vers 1758, qui lui donnera au moins six enfants vivants. Ils résident quai Beaubourg et Antoine exerce la profession de maçon.

Cornu figure, comme notable, c’est-à-dire membre du conseil municipal, dans la municipalité élue en novembre 1791, qui a pour maire Edme Lheureux. Il exerce la même fonction dans la municipalité élue le 4 avril 1793 avec pour maire Nicolas Lheureux puis Jean-Charles Contour. Les mandats électifs sont de deux ans. En l’an IV (1795), les municipalités communales sont supprimées au profit de municipalités de canton, la commune étant rattachée à celui de Vincennes.

On retrouve Antoine Cornu après le rétablissement des municipalités communales en l’an VIII (1800). Le maire est alors Laurent Pinson. Il conserve son titre de notable dans la municipalité élue en l’an IX, toujours avec Laurent Pinson.

Il est élu conseiller municipal en avril 1818 dans la municipalité conduite par Jean Joseph Robin.

Antoine Cornu meurt le 6 septembre 1828 à La Branche du Pont de Saint-Maur selon les sources d’état-civil ; il était âgé de 76 ans. Cependant, il est mentionné par un arrêté du 12 septembre 1828 comme figurant parmi les 12 membres du conseil municipal, avec la profession d’ancien maçon ; l’arrêté indique qu’un élu est décédé, mais ne précise pas lequel. Le remplacement d’Antoine Cornu par Jean Louis Nicolas Lucot fait l’objet d’un arrêté préfectoral en mars 1830.

Si la présence d’Antoine Cornu ne peut être attestée dans toutes les assemblées communales élues sous l’empire et la restauration, il est cependant possible qu’il ait siégé sans discontinuer entre 1791 et 1828, à l’exception des quatre années pendant lesquelles les municipalités communales ont été supprimées (an IV – an VIII).

Sources : Émile Galtier : Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Édouard Champion, 1913 ; Almanach général du département de Paris pour l'année 1791, impr. de Devaux, 1791 ; Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; René Denilauler (manus.) ; Arch. du Val-de-Marne (état-civil, recensements, élections).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 00:02

Nous l’avons vu, le septième et dernier signataire du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur en avril 1789 est mentionné en tant que « Riquety » sur le manuscrit de ce document. C’est le seul dont l’identification pose un véritable problème : il ne s’agit – contrairement à des interprétations d’historiens – pas d’un des Mirabeau (leur nom de famille étant Riquetti) mais très probablement Louis-Philippe Riguet.

Son nom est orthographié « Riquet » par Annie Noly (Saint-Maur-des-Fossés sous la Révolution in Le Vieux Saint-Maur, 1972). La même erreur se retrouve à plusieurs reprises sur les registres d’état-civil de Saint-Maur.

Né à Courtry, en Seine-et-Marne, le 6 avril 1751, Louis-Philippe-Gabriel Riguet est le fils d’un cultivateur de Courtry. Il est laboureur et dispose de deux baux dans la presqu’île de Saint-Maur pour plus de 21 arpents de terre (une douzaine d’hectares) en 1784-1785. Il réside au Port de Créteil, un hameau rattaché administrativement à La Varenne.

Bien que les listes de membres de des instances municipales de La Varenne ne soient pas connues, il est probable que Louis-Philippe Riguet fait partie des municipalités élues en 1790 et 1791. On le retrouve membre, en tant que procureur, du conseil unifié mis en place en décembre 1791 après la fusion définitive de La Varenne et de Saint-Maur. Ce poste en fait un des plus importants responsables de la commune, après le maire, Jean-Hubert Richard.

Il a en l’an II (1794) un premier enfant avec Marie-Jeanne Laurent, de 17 ans sa cadette. Alors qu’ils ne sont pas mariés, c’est cependant lui qui déclare l’enfant, ce qui est inhabituel ; il le prénomme de manière très révolutionnaire : Brutus. Riguet aura ensuite une vie plus traditionnelle, se mariant avec Marie-Jeanne Laurent en l’an V (1797) à Saint-Maur puis en ayant dans les mêmes lieux quatre nouveaux enfants entre l’an VI et 1808.

Louis Philippe Riguet meurt le 3 novembre 1810 à Saint-Maur. Il était alors âgé de 59 ans.

Outre la proximité nominale et son profil très comparable à celui des autres rédacteurs du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur, l’argument principal pour l’assimiler au septième signataire est précisément sa signature manuscrite. On la trouve dans les archives du Val-de-Marne sous deux formes : courte (« Riguet ») en l’an II (1794) et longue « Louis-Philippe-Gabriel Riguet » en l’an XI (1803). Dans le premier cas, on constate que la boucle de la queue du G est très peu accentuée, permettant une confusion avec un Q ; enfin, dans les deux cas, le T final est agrémenté de fioritures qui peuvent être prises pour une lettre, et notamment un Y.

On peut donc supposer qu’il existait un manuscrit initial du cahier de doléances, non conservé, signé par chacun des rédacteurs, et recopié ensuite par une personne qui, ne connaissant pas leurs noms, a cru lire « Riquety ». C’est ce document qui figure aux Archives nationales.

Riguet-an-II.png

Riguet-an-XI.png

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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 00:00

Le septième et dernier signataire du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur en avril 1789 est mentionné en tant que « Riquety » sur le manuscrit de ce document. C’est le seul dont l’identification pose un véritable problème.

L’attribution traditionnelle, derrière l’historien Émile Galtier (Le Vieux Saint-Maur, n° 3, 1925), est qu’il s’agirait d’André, Boniface, Louis Riqueti, vicomte de Mirabeau (dit Mirabeau-Tonneau, 1754-1792). Les mentions d’un rôle du député royaliste antirévolutionnaire dans la formation en 1790 de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont en 1831) sont anciennes, puisqu’on en trouve la trace dès le milieu du XIXe siècle (Joanne, Les environs de Paris, 1856 ou Parizot et Boileau, Guide du Bois de Vincennes, 1860). Ils empruntent certainement une telle affirmation à une source plus ancienne, bien que non connue.

Cependant, aucune trace de la présence du vicomte de Mirabeau à Saint-Maur, à Pont de Saint-Maur, à La Varenne ou dans l’un des écarts de la presqu’île ne peut être trouvée dans des documents d’époque ou des archives biographiques. Au contraire, la chronologie rend difficile la présence du député de la noblesse limousine à Saint-Maur. Et son positionnement à l’extrême-droite de l’Assemblée nationale rend problématique qu’il ait pu apporter un soutien à des villageois dans une querelle administrative.

Georges Bousquié (Le vicomte de Mirabeau in Le Vieux Saint-Maur, 1950) estime que, « s'il a jamais habité Polangis, il n'a dû le faire que bien peu de temps, ou bien par pur artifice on a fait entrer Polangis dans sa légende. »

Il nous semble donc que son rôle dans l’indépendance de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur doive être écarté. Il n’y a aucune raison de croire qu’il ait pu contribuer à la rédaction du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur, rédigé, on l’a vu, essentiellement par des agriculteurs de ladite paroisse. Par ailleurs, son positionnement politique fait qu’il est fort peu probable qu’on ait voulu se revendiquer de lui pour co-signer un texte éloigné des idées qu’il défend et mettant en cause, même sur des sujets secondaires, la noblesse qu’il représente.

La deuxième possibilité serait qu’il s’agisse de son frère, Honoré-Gabriel Riqueti comte de Mirabeau (1749-1791). Il est certain qu’il a séjourné à Polangis, dans une ferme isolée sur l’autre rive de la Marne, rattaché au village du Pont-de-Saint-Maur, entre le 21 et le 28 février 1789 (Mémoires biographiques, littéraires et politiques de Mirabeau, A. Auffray, 1834-1835). Mais à cette date il quitte l’Île-de-France pour la Provence, et il n’existe aucune preuve de son éventuel retour dans les environs. Ni le style littéraire, ni les préoccupations du cahier de doléances ne semble correspondre à ceux de Mirabeau.

Cependant, le passage de Mirabeau, même bref, a marqué les esprits du fait de la personnalité et du rôle politique majeur que joue le président de l’Assemblée nationale. S’il a résidé à Polangis pour des raisons privées, il est envisageable qu’il ait eu un contact avec certains habitants. Après sa mort, l’abbé Bauche organise dans la chapelle Saint-Léonard, de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, un service solennel à sa mémoire (Naudet, L'histoire de Fontenay-sous-Bois, 1980).

La participation de Mirabeau à la rédaction du texte du cahier de doléances n’est pas vraisemblable. Son lien avec La Varenne n’est pas établi. Cependant, des contacts entre les agriculteurs de la presqu’île et les résidents de Pont-de-Saint-Maur ont pu encourager les rédacteurs à souhaiter ajouter à leurs noms celui d’un homme politique prestigieux, qui renforce ainsi le poids de leurs revendications.

Il est en fait probable que le nom de Riqueti réfère à un autre personnage : Louis-Philippe-Gabriel Riguet. Nous examinerons sa situation dans prochain article.

Mirabeau (Honoré-Gabriel)

Mirabeau gravée par Hopwood d´après Raffet. 1847

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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 00:08

Le sixième signataire du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur en avril 1789 est mentionné en tant que « Claudin » sur le manuscrit de ce document. Il est certain qu’il s’agit de Claude Martin Claudin.

Fils d’un berger lorrain, né vers 1743, Claude Martin Claudin sera lui-même berger. Il épouse Jeanne Broisseau en octobre 1766 et aura au moins un enfant. Son épouse meurt en mars 1768 et il se remarie avec Magdeleine Simonot, avec laquelle il a au moins cinq enfants, dont Philippe François Honoré Claudin, en novembre 1775 ; ce dernier est d’abord berger, puis soldat dans l’armée napoléonienne. Philippe François est décoré de la Légion d’honneur en 1813, puis admis à la retraite en novembre 1815 après avoir produit un certificat médical attestant qu’il est « totalement usé par les fatigues de la guerre, ce qui le rend impropre au service » ; il meurt en 1823.

Bien que les listes de membres de des instances municipales de La Varenne ne soient pas connues, il est probable que Claude Martin Claudin fait partie des municipalités élues en 1790 et 1791. On le retrouve membre, en tant que notable, du conseil unifié mis en place en décembre 1791 après la fusion définitive de La Varenne et de Saint-Maur.

Le 4 novembre 1793, Claude Martin Claudin, est témoin du décès du curé de La Varenne Saint-Hilaire, Jean Baptiste Duval, 60 ans. La disparition du prêtre marque la fin spirituelle de la paroisse, deux ans après sa suppression politique.

La date du décès de Claude Martin Claudin n’est pas connue.

 

Claudin.png

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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 00:07

Le cinquième signataire du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur en avril 1789 est mentionné en tant que « Matthieu » sur le manuscrit de ce document. Il est très probable qu’il s’agisse de Claude Marin Mathieu. Si plusieurs Mathieu sont connus à la même époque dans la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur (Nicolas, Jean Claude, Nicolas Hubert, Claude Hubert), Claude Marin Mathieu qui, lui, réside à La Varenne est le seul à jouer un rôle politique dans cette période.

Claude Marin Mathieu, fils de Claude et Marie Anne Besnard, épouse Marie Marguerite Joret en 1771 à la paroisse Saint-Hilaire de La Varenne. Ils auront au moins deux enfants. Il est laboureur.

Il figure peut-être dans les municipalités élue en 1790 et 1791 à La Varenne (dont les listes ne sont pas connues). Claude Marin Mathieu est ensuite notable dans la municipalité unifiée de Saint-Maur élue en décembre 1791 après la fin de la sécession de La Varenne.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 00:05

Le quatrième signataire du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur en avril 1789 est mentionné en tant que « Bouillon » sur le manuscrit de ce document. Jacques Maurice Bouillon est sans aucun doute celui-ci.

Né à Sézanne (Marne), dans la paroisse Saint-Denis le 22 septembre 1750. Il est le fils de François Bouillon, maître cordonnier, et de son épouse, Jeanne Margueritte Voisambert. En 1877, il épouse Françoise Gogot, née également à Sézanne-en-Brie, dans la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur. Bouillon semble lié au Prince de Condé, propriétaire d’un château à Saint-Maur, puisque c’est le receveur du prince, Claude Melecot, qui figure parmi ses témoins.

Il exerce pendant la période révolutionnaire la profession d’aubergiste à La Varenne.

Comme Jean Jacques Géant est élu le 30 janvier 1790 conseiller municipal de Saint-Maur, bien qu’il défende l’option de l’autonomie de la commune de La Varenne. En effet, l’assemblée des électeurs avait décidé l’union des deux paroisses (Saint-Maur et La Varenne) en une seule commune. En juillet, Géant et Bouillon pétitionnent avec le maire de Saint-Maur, Richard, pour que le chef-lieu de canton soit situé dans cette commune et non à Charenton.

Il figure sans doute dans la municipalité séparée de La Varenne élue le 14 novembre 1790. Un an plus tard, le 3 novembre 1791, il succède Géant en tant que maire de La Varenne. La municipalité est pauvre, et ne dispose pas d’endroit où se réunir. Selon Émile Galtier (Histoire des paroisses de Saint-Maur-des-Fossés, E. Champion, 1923) le procès-verbal de l’élection dut être rédigé «sur les fonts de ladite paroisse ni banc d'œuvre, ni autre emplacement plus commode ».

Mais son mandat sera court ; le deuxième et dernier maire de la commune verra son mandat se terminer à peine un mois plus tard car, 5 décembre 1791, le Directoire du département de Paris « Arrête que la commune de La Varenne-Saint-Hilaire restera définitivement réunie avec celle de Saint-Maur ».

Jacques Maurice Bouillon devient officier municipal dans la municipalité réunifiée. Il fait fonction d'officier d'état civil. Cependant, le registre d’état-civil séparé de La Varenne ne contient que l'acte de décès du curé Jean-Baptiste Duval, mort le quatre novembre 1793, signé par Bouillon, en tant que « officier public membre du conseil général de la commune de Saint-Maur. »

Bien qu’il réside toujours à Saint-Maur avec son épouse, dont il aura au moins six enfants (trois sont morts en bas âge), Bouillon décède dans sa ville natale, Sézanne, le 25 brumaire an XII (17/11/1803). Il est alors âgé de 53 ans.

Signature de Jacques Maurice Bouillon

Bouillon.png

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 00:02

Le troisième signataire du cahier de doléances de La Varenne-Saint-Maur en 1789 est nommé « Géant » sur le manuscrit de ce document. Il s’agit certainement de Jean-Jacques Géant, qui jouera un rôle actif dans la vie politique du village pendant la Révolution.

Jean-Jacques Géant naît vers 1741 dans un lieu inconnu. Il est mentionné dans les registres paroissiaux de La Varenne (paroisse Saint-Hilaire) à partir de 1762 et jusqu’en novembre 1793.

Géant, qui est laboureur, loue avant la Révolution une ferme et des terres à La Varenne pour 700 livres de rentes annuelles au duc de Bourbon.

Une grande partie de la population se prononce en faveur d’une union des deux paroisses de Saint-Maur et La Varenne, décidée au cours d’une assemblée tenue le 30 janvier 1790, où Géant est élu conseiller municipal de Saint-Maur. En juillet, Géant et Bouillon pétitionnent avec le maire de Saint-Maur, Richard, pour que le chef-lieu de canton soit situé dans cette commune et non à Charenton. Mais, malgré la fusion, Géant défend l’indépendance du territoire de La Varenne, arguant de sa taille malgré sa faible population. Selon Henry Pouvereau (Autour d'un Clocher, Le Vieux Saint-Maur, 1963) « l'argument suivant avait porté: L'autonomie est justifiée par la superficie du territoire de La Varenne, 2824 arpents, alors que Saint-Maur compte seulement 39 arpents, La Varenne ‘paraissait un limaçon portant sa coquille sur le dos’ ». Géant est élu maire de La Varenne le 14 novembre 1790, devenant le premier édile de la nouvelle commune à nouveau séparée de Saint-Maur. Il est remplacé dans cette fonction le 3 novembre 1791 par Jacques-Maurice Bouillon ; Géant devient procureur de la commune.

Le 5 décembre 1791, le Directoire du département de Paris  « Arrête que la commune de La Varenne-Saint-Hilaire restera définitivement réunie avec celle de Saint-Maur ». Géant ne figure pas dans la nouvelle municipalité réunifiée.

Deux ans plus tard, Jean Jacques Géant est le témoin du décès du dernier curé de Saint-Hilaire, le P. Jean Baptiste Duval, 60 ans, qui marque la fin de la paroisse et de l’existence autonome de La Varenne sur le plan spirituel. Géant, toujours présenté comme laboureur, a alors 52 ans.

Sa date de décès n’est pas connue.

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