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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 00:04

Charles Félix Ambelouis naît en 1739 ; il est fils d’Antoine Ambelouis et Marie Anne Gérard. Il épouse Marie Rémy (décédée en l’an VII [1800]) avec laquelle il aura au moins trois enfants : Jean Louis, charpentier, né en 1772, Charles Victor, né en 1775 et Charles Gaspard, garde-chasse à Fontenay-sous-Bois. Il exerce la profession de garde forestier et garde champêtre.

En tant que notable, Félix Ambelouis est membre, de la municipalité élue en fructidor an IX (août 1801) à La Branche du Pont de Saint-Maur. Il est mentionné comme « absent pour le service public », c’est-à-dire qu’il sert peut-être dans une institution d’État. Le maire est Laurent Pinson (1755–1814).

Charles Félix Ambelouis devient ensuite garde de la porte de la Porte de Fontenay à Fontenay-sous-Bois (Seine, act. Val-de-Marne). Il y meurt le 27 août 1825, à l’âge de 86 ans.

La Branche du Pont de Saint-Maur, 1810, Base Mérimée

1810.jpg

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 00:05

Jean Acher (1752-1837), épicier puis marchand de bois, procureur, agent municipal et maire de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Jean, Justin, Joseph Acher naît à Sainte-Colombe (Aude) le 10 août 1752. Il se marie à Paris en 1792 avec Louise Geneviève Mathieu, décédée chez elle le 16 octobre 1820. Ils auront au moins trois enfants : Alphonse, Françoise et Joseph.

Jean Acher est présenté comme marchand épicier à partir de 1790. En l’an IX, il est marchand de bois. Sur la fin de sa vie, il est désigné comme propriétaire et rentier. Il réside en 1836 au lieu-dit La Tourelle, à Joinville-le-Pont.

Pendant la révolution française, Jean Acher va figurer dans les municipalités de La Branche du Pont de Saint-Maur, commune fondée en 1790 par scission de la paroisse de Saint-Maur. Il y joue un rôle important. Il figure, en tant que procureur de la commune, dans le premier exécutif mené par le maire Edme Lheureux, marchand de bois, qui est en place en septembre 1790. Le 11 octobre 1790, Jean Acher est un des neuf citoyens élus par l’assemblée primaire du canton de Vincennes (860 inscrits) pour la représenter au sein de l’assemblée électorale de Paris pour un an. Pour être choisi comme électeur, à raison de un par cent citoyens actifs, il fallait payer en impôts au minimum la valeur de dix journées de travail.

Le 30 mars 1791, Jean Acher intervient devant l’assemblée électorale de Paris sur la nécessité de mettre la commune en état de se défendre, et souligne l’importance stratégique du site. Dans des courriers, la municipalité de La Branche du Pont de Saint-Maur explique que c’est la sauvegarde du pont qui est une des raisons de sa séparation d’avec Saint-Maur.

Il s’adresse le 19 décembre 1791 au comité d’instruction publique de l’Assemblée nationale, qui est chargé de préparer une loi sur les gardes nationales. Il propose un projet d’organisation et de récompenses ; selon son système, tous les citoyens devraient s’inscrire dans les gardes nationales le jour de la fête de la Fédération de l’année de leurs dix-huit ans. Ils devraient ensuite effectuer régulièrement des périodes d’entraînement. Chaque année, l’état-major de la garde nationale à laquelle ils appartiennent devrait leur délivrer un certificat de bonne conduite, certifié par la municipalité. À l’âge de quarante ans, s’ils peuvent produire au moins vingt certificats, ils obtiendraient le titre de « chevalier français » et seraient décorés d’un gland d’or.

C’est sans doute lui qui est le sieur Acher présentant, le 24 avril 1792, une pétition à l'Assemblée législative « tendant à faire cesser l'agiotage, à rétablir la circulation du numéraire, par conséquent à remettre toutes les denrées sur l'ancien pied, et à rendre l'activité à l'industrie et au commerce ». L'Assemblée renvoie cette question au Comité de l'ordinaire des finances.

Quatre personnes domiciliées à La Branche du Pont de Saint-Maur achètent des biens nationaux mis en vente pendant la Révolution française ; une surface totale de 12 arpents et 50 perches est proposée, soit environ 7 ha. Jean Acher est celui qui acquiert la surface la plus importante, à savoir 4 arpents (2 ha), pour un montant inconnu. Deux notables figurent parmi les autres acquéreurs : Jacques Roch Vingdlet, carrier (3 arpents et 75 perches pour 7 livres) et Edme Lheureux, voiturier (1 arpent et 75 perches pour 27 livres) ; le quatrième est un autre voiturier, Louis Huardeau, (3 arpents, 4 livres).

Acher reste procureur en 1792 avec Jean-Charles Contour en tant que maire. On ne connaît pas son rôle pendant les municipalités conduites par Nicolas Lheureux (1793) et Charles-Laurent Parvy (an II). Jean Acher figure dans la municipalité de canton constituée après la suppression des instances communales en l’an IV.

En l’an V comme les deux années suivantes, Jean Acher est agent municipal, c’est-à-dire qu’il est le principal fonctionnaire dans la commune. Lors du rétablissement des assemblées communales en l’an VIII (1800), Jean Acher est désigné comme « faisant provisoirement fonction de maire, maire provisoire. »

On retrouve son nom, toujours comme procureur, dans la municipalité rétablie en l’an VIII, conduite par Laurent Pinson, marchand de bois scié.

Acher siège en tant que notable dans la municipalité élue en fructidor an IX.

Jean Acher meurt le 23 janvier 1837 à Joinville-le-Pont, nouveau nom de la commune adopté en 1831. Il était âgé de 84 ans. Il vivait avec son fils Alphonse, sa bru Émilie et était présenté comme propriétaire. Son décès est déclaré par ledit fils et Jean-Marie Molette, chef d’institution, c’est-à-dire directeur d’une école privée.

Alphonse Acher (vers 1785-1844) sera adjoint au maire de La Branche du Pont de Saint-Maur en 1830 puis conseiller municipal de Joinville-le-Pont en 1843.

Sources : Almanach général du département de Paris pour l'année 1791, impr. de Devaux, 1791 ; Émile Galtier : Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Édouard Champion, 1913 ; Archives nationales, D VI 1, n 1bis. Ed. ; Archives parlementaires, t. XLII, p. 324 ; Etienne Charavay Assemblée électorale de Paris, Maison Quantin, Charles Noblet, Paris, 1890-1894 ; Georges Saouter, in La Révolution française dans le Val de Marne (dir. Michel Balard et Alain Croix), Clio 94, 1989 ; Le Vieux Saint Maur, n° 1, 2ème série, 6ème année, 1929 ; Arch. du Val-de-Marne (état-civil, recensements) ; Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; Arch. nationales (D/IV/51, F/14/14098, T//1493/6) ; Almanach national, d’Houry, Paris, 1791.

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

La signature de Jean Acher sur un document d'archive

Acher Jean

Maires de La Branche du Pont de Saint-Maur

Prédécesseur

Maire

Successeur

Charles-Laurent Parvy

Jean Acher

Laurent Pinson

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 00:06

Le blog Polmorésie commence, en avril 2013, la publication d’un « Dictionnaire biographique des élus de Joinville-le-Pont ». Le début de ce travail s’intitule « Première période (1790-1815) – les municipalités de la Révolution et de l’empire ». Il va s’intéresser à la commune de La Branche du Pont de Saint-Maur, fondée en 1790 et qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831.

Au cours de la période considérée, 31 personnes exerçant une fonction municipale, élective ou suite à une désignation, ont été identifiées. Les données sont lacunaires pour l’année 1792 et pour la période de la fin de l’empire, de 1808 à 1815. Une notice sur chacun des 31 responsables locaux identifiés sera publiée, à raison d’une chaque semaine, dans l’ordre alphabétique.

Liste des municipalités de La Branche du Pont de Saint-Maur entre 1790 et 1815

Type de municipalité

Date

Titulaire et fonction  

Municipalité de facto élue

Février 1790

Edme Lheureux, maire de facto

Municipalité élue

Novembre 1790

Edme Lheureux, maire

Municipalité élue

Novembre 1791

Jean-Charles Contour, maire

Municipalité élue

Novembre 1792

Nicolas Lheureux, maire

Municipalité élue

4 avril 1793

Nicolas Lheureux, maire

Remplacé par Charles-Laurent Parvy, maire (8 mai 1793)

Municipalité cantonale

An III (début 1795)

Jean Acher, agent municipal

Municipalité cantonale

An VII

Fournier, agent municipal

Municipalité cantonale

An VII

Jean Acher, agent municipal

Municipalité provisoire

An VIII (avril 1800)

Jean Acher, faisant fonction de maire

Municipalité nommée

An VIII (mai-juin 1800)

Laurent Pinson, maire

Municipalité élue

Fructidor an IX

Laurent Pinson, maire

Municipalité élue

1808

Laurent Pinson, maire

Municipalité élue

1813

Laurent Pinson, maire (décès le 27/12/1814)

Remplacé par Jean Mathurin Lemaire, maire (mars 1815)

Municipalité élue

mai 1815 (empire)

Jean Mathurin Lemaire, maire

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

S’agissant de travaux historiques qui se poursuivent, les notices peuvent être sujettes à des corrections ou ajouts. Tous les commentaires sont les bienvenus.

Carte de 1770, base Mérimée

1770.jpg

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