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14 octobre 2016 5 14 /10 /octobre /2016 01:01
Antsiranana, vers 1887
Antsiranana, vers 1887

Eugène Louis Legendre naît le 30 mars 1848 à Paris (12e arr.). Il est le fils de deux joaillers, Élise Alexandrine Huchet (ou Huché) et son époux Louis Legendre. Lui-même exercera la même profession, principalement comme sertisseur.

En juillet 1868, Louis Legendre épouse Sophie Bogillot, ouvrière en dentelles, avec laquelle il aura quatre enfants.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Louis Legendre est candidat lors d’élections municipales partielles organisées en 1879 pour le remplacement de trois membres du conseil. En septembre 1879, Legendre prend parti dans le conflit qui oppose le maire de Joinville, le républicain Gabriel Pinson, à un conseiller municipal, Alphonse Demeestère, qui devra un des principaux dirigeants radicaux-socialistes de la circonscription. Demeestère a lancé une collecte pour venir en aide à un ancien communard démobilisé, Adolphe Morandy, ce dont s’offusque le maire, qui fait voter un blâme en conseil municipal le 27 septembre 1879 puis le fait afficher sur les murs de la ville. Outre Demeestère lui-même, sept conseillers refusent de le voter (Legendre, Vaudey, Bessault, Diot, Berné, Gobert et Mouriez) contre onze qui l’approuvent.

Lors des élections municipales de 1881 et de 1884, Legendre n’est pas réélu. Il est candidat en mai 1888 sur la liste constituée par le comité électoral républicain radical-socialiste, probablement la première organisation politique stricto sensu dans la commune. La liste rassemble des radicaux, dont Alphonse Demeestère et Henri Diot, conseillers sortants, ainsi que des socialistes, futurs membres du parti ouvrier, comme Jean Gustave Charton et Jean Baptiste Boguet. Le comité organise deux réunions publiques les 18 et 25 avril, pour faire le bilan du conseil sortant et présenter son programme puis faire désigner ses candidats. Legendre est en 15e position parmi les 21 candidats. Seuls trois membres de la liste radicale seront élus au second tour (Demeestère, Diot et Vaudey), la majorité conduite par Pinson étant reconduite.

L’activité professionnelle de Legendre le conduit à être fréquemment absent, notamment pour l’achat de pierres. C’est au cours d’un de ces voyages qu’il meut, le 6 février 1894, à Antsirane (act. Antsiranana), dans la région de Diégo-Suarez, à Madagascar. Louis Legendre était alors âgé de 46 ans. Son frère cadet, Louis Pierre, mourra également dans la grande île quatre ans plus tard.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 01:01

Henri Eugène Lacroix est né le 16 janvier 1872 à Paris (12e arr.). Il est le fils de François Eugène Lacroix et Célina Henriette Messier, domiciliés à Paris (12e arr.) puis à Maule (Seine-et-Oise, act. Yvelines).

Il épouse Flore Georgette Delafond, brodeuse, en juin 1901 à Paris ; il divorce en mai 1916 et se remarie avec Jeanne Louise Boulet en juillet 1918 à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine).

Exerçant la profession de bijoutier, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1901. Il s’y engage alors dans la vie politique et associative.

En mars 1901, il est élu président de la section de Joinville-le-Pont de la Ligue des droits de l'Homme qui vient d’être constituée.

Henri Lacroix signe des articles dans des hebdomadaires politiques locaux paraissant dans la banlieue sud-est de Paris, Le Réveil socialiste (1906), Tribune socialiste (1908) et La Voix socialiste (1909-1910). Il y insiste notamment sur les problèmes de son quartier de Polangis, à Joinville.

En janvier 1907, il lance dans L’Humanité une souscription en faveur d’un autre Joinvillais, avec lequel il entretient des relations étroites, Émile Lebègue. C’est le responsable de l’Union des sections SFIO de la deuxième circonscription de l'arrondissement de Sceaux, qui se trouve alors dans une « situation pénible ». Lacroix est secrétaire du groupe de Joinville de la 37e section du parti socialiste dans le département de la Seine, la section étant à l’échelle du canton de Saint-Maur.

Après avoir été candidat sur des listes socialistes, qui n’obtiennent pas d’élus, en 1904 et 1908, Henri Lacroix entre au conseil municipal de Joinville-le-Pont lors des élections de mai 1912. Il siège en compagnie de six autres adhérents de la SFIO, dont Émile Lebègue et Georges Laruelle. Le maire est Achille Ernest Mermet, radical dissident. Sa liste a fusionné avec celle des radicaux dissidents, les libéraux et l’emporte au second tour contre les radicaux-socialistes. Le conseil est composé de sept socialistes, dix radicaux dissidents et six libéraux.

Lacroix continue son activité d’élu local pendant la première guerre mondiale, étant mobilisé mais affecté en région parisienne. Lacroix vient tous les jours à la mairie, où il est délégué au paiement des allocations aux femmes de mobilisés, ce qui est, remarque Louis Rey, un de ses adversaires radical-socialiste dans l’hebdomadaire Voix des communes « un poste bien difficile » et fait de lui l’élu « contre lequel on médit le plus », même s’il considère qu’il est incapable des détournements dont on l’accuse. Il démissionne de cette fonction en juin 1915.

Lacroix s’oppose à la hausse du prix du gaz, votée par la mairie municipale. En 1916, Lacroix est en service à la préfecture de la Seine ; il prend publiquement position pour défendre le maire Ernest Mermet (radical dissident), mis en cause dans sa gestion des fonds de guerre.

Lacroix n’est pas candidat au premier tour lors du scrutin communal de 1919 ; il rejoint un ancien conseiller municipal socialiste, Georges Laruelle, au second tour sur la liste SFIO, en vingtième position. La liste obtient 502 suffrages en moyenne (33%) et n’a pas d’élu, Lacroix arrivant en tête avec 519 votes (34,1%). La liste d’Union républicaine et sociale, conduite par Henri Vel-Durand, remporte tous les sièges ; elle rassemble des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, anciens membres de la SFIO (Périn, Caperon).

En 1920, Henri Lacroix adhère au nouveau parti communiste, comme l’ensemble de la section SFIO de Joinville. Il n’a plus d’activité politique publique mais reste membre du Pcf, qui salue sa disparition en tant que camarade en 1924.

Henri Lacroix a eu deux filles. Il décède à Joinville-le-Pont le 16 juin 1924, à l’âge de 52 ans.

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