Marie Marthe Le Foullon naît en 1730 à Paris. Elle est la fille de Marie Marthe Rousseau et de son époux Guillaume Élie Le Foullon (vers 1697-1766).
Son père est, comme ses ascendants, un important maître maçon et architecte parisien, disposant d’une aisance certaine. Leur nom est retranscrit de manière différente selon les sources (Foulon, Foullon, Le Foulon, Lefoulon ou Lefoullon), Le Foullon semblant être l’usage le plus courant.
En octobre 1751 Marie Marthe Le Foullon épouse à Paris, en l’église Saint-Laurent, Henry Danloux, chapelier, natif de Sedan (Ardennes) où son père était tisseur. Le couple exploite une boutique, à l’enseigne des Quatre vents, située sur le Pont au Change qui relie à Paris l’île de la Cité à la place du Châtelet et est alors bâti. Ils vivent dans l’appartement situé au-dessus du commerce.
Le grand-père de Marie Marthe, Guillaume Le Foullon avait acheté en 1731 le domaine de Polangis, situé sur les bords de Marne, relevant alors de la paroisse de Fontenay-sous-Bois et de la baronnie de Saint-Maur-des-Fossés. L’espace où se situait maison et la ferme sont incluses aujourd’hui dans la commune de Joinville-le-Pont, les terres agricoles continuant sur une partie de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Le fils de ce dernier et père de Marie Marthe, Guillaume Élie Le Foullon avait hérité du domaine en en 1748 et y avait réalisé d’importants travaux d’embellissement. Le château, rénové dans le style Louis XV, avait un un fronton triangulaire percé d'un œil-de-bœuf et trente-deux fenêtres en façade. Selon historien, Georges Bousquié citant l’abbé Leboeuf, la demeure est « dans une des plus belles situations du monde. »
Marie Marthe reçoit en dot, la maison de Polangis, avec la ferme et les terres qui l’entourent plus une somme de 4 000 livres tournoi lors de ses noces avec Henry Danloux. La maison avait été mise en location en 1749.
La maison est occupée en 1754 par M. Jourdain du Parc ; un avis publié dans les Affiches de Paris en mai cette année-là la propose à la vente ou à la location. Un nouvel avis, inséré en octobre 1761 pour les mêmes motifs indique comme interlocutrice la cousine de Marie Marthe, Mlle Compagnon. Puis, en février 1762, c’est une vente par licitation aux requêtes du Palais qui est annoncée ; elle concerne tout le domaine de Polangis mais également l’ancienne maison de son père Guillaume Élie Le Foullon, rue Saint-Jacques de la Boucherie à Paris. . Les acheteurs de Polangis sont très probablement Louis Allain de la Coeurtière et son épouse Marie Marguerite Bourgeois.
Après la mort de son époux Henry, en mars 1767, Marie Marthe Danloux va donner naissance à une fille posthume en novembre. Elle se remarie en avril 1768 avec Jean Claude Blanc.
Marie-Marthe Le Foullon, épouse Blanc, veuve Danloux meurt le 26 février 1770. Elle était âgée de 40 ans et mère de six enfants vivants, issus de ses premières noces.
C’est son frère, Guillaume Élie Le Foullon (1729-1804), éponyme de son père, qui va prendre soin des enfants qui ont alors 17, 12, 11, 6, 4 et 2 ans. Il élèvera aussi Jules, le fils de l’aîné et peintre portraitiste Henry Pierre Danloux (1753-1809), lorsque celui-ci émigrera en Angleterre pendant la révolution française. Guillaume Élie épousera aussi la plus jeune fille de Marie-Marthe, Marie Simonne Danloux (1767-1830) en juillet 1794.
Portrait de Constance Le Foullon par Henry Pierre Danloux
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