Marie Rouillard, dont le nom est parfois orthographié Roillard, Roillart, Roullard ou Roislard, naît à une date inconnue, peut-être au cours des années 1580.
En 1602, elle épouse Charles de Valliech, qui devient en 1615 secrétaire du duc d’Épernon, riche et puissant aristocrate.
En décembre 1623, Charles de Valliech acquiert le domaine de Polangis, situé dans le ressort de la paroisse de Fontenay-sous-Bois et qui a appartenu à l’abbaye de Saint-Maur-des-Fossés. La vente est assurée définitivement en juillet 1624. Ultérieurement, le terrain, dont le nom est désormais Polangis, relèvera de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur-des-Fossés puis sera rattaché à la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, devenue en 1831 Joinville-le-Pont (act. Val-de-Marne). Selon l’écrivain Georges Bousquié, l’achat se serait fait auprès des Minimes du Bois de Vincennes, dont le couvent se trouve dans le Bois de Vincennes. Cependant les archives notariales ou de la famille de Condé assurent que le vendeur est Antoine Fayet, curé de l’église Saint-Paul à Paris. L’abbé Fayet est également chanoine de Paris, chantre et chanoine de Saint-Maur-des-Fossés ; il a hérité la propriété de Polangis de son frère, Martin Fayet, contrôleur des guerres, qui l’avait achetée lors d’une adjudication en 1604.
En juin 1626, les époux de Valliech obtiennent de l’abbaye de Saint-Maur le droit d'avoir une chapelle domestique dans leur château. Charles meurt probablement en 1929.
Marie de Valliech est désormais la seule propriétaire de Polangis. À la requête du prince de Condé, qui est le titulaire du château de Saint-Maur, la maison de Polangis est saisie le 16 juillet 1635. Le domaine est probablement cédé à Emmanuel de Vignault, receveur-général en la généralité de Soissons.
La fille du couple, Marguerite de Valliech, épouse de Pierre d'Ollone, conseiller, notaire et secrétaire du Roi, tente d’empêcher cette vente, assurant que le domaine lui avait été apporté en dot dans son contrat de mariage selon les pièces mentionnées par Georges Bousquié. Cependant, le mariage date de février 1618, cinq ans avant l’acquisition de Polangis par les de Valliech.
Marie de Valliech serait morte en 1639.
La revue Le Vieux Saint-Maur fait paraître deux articles de Georges Bousquié, intitulés Deux familles d'aventuriers à Polangis au 17e Siècle. Sorti en 1948, le premier concerne la famille de Valliech ; l’année suivante, le second, traite de propriétaires ultérieurs, les de la Grange d’Arquien.
Vue du château de Polangis (ultérieure à la période de propriété de Marie de Valliech)
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