Jean Jacques de la Grange-d’Arquien naît sans doute en 1586 dans le Nivernais, d’où sa famille est originaire. D’autres sources situent sa naissance aux alentours de 1580. Il est le fils Antoine de la Grange-d’Arquien et de sa première épouse, Marie de Cambrai. Le nom d’Arquien se réfère au village d’Arquian (act. Nièvre).
Sa mère est la fille de Geneviève Le Maréchal et de Jean de Cambrai, seigneur de Villemenard ; elle porte le titre de dame de Soulangis (nom d’un village act. du Cher). Son père est le second fils de Louise de Rochechouart et de Charles de la Grange, seigneur de Montigny. Il porte les titre de marquis d’Arquian, seigneur de Prie et Imphy (Nièvre), Villemart, Chevenon (Charente) et de gentilhomme ordinaire à la chambre du roi. Il exerce les fonctions gouverneur de Metz (1603), Calais (1618), de Sancerre et de Gien ; il sert comme lieutenant-colonel du régiment des Gardes françaises (1589-1610). Son frère aîné, François de La Grange, est maréchal de France. Après la mort de sa première épouse, Antoine de la Grange se remaria d’abord avec Louise de La Châtre puis avec Anne d'Ancienville.
Jean Jacques de la Grange épouse, en juin 1602, une cousine Gabrielle de Rochechouart, dame de Bréviande, fille de Gabrielle d’Allonville et de Gui de Rochechouart, seigneur de Chatillon-le-Roi et gouverneur de Blois.
Jean Jacques de la Grange, qui est comme son père gentilhomme ordinaire à la chambre du roi, prend le titre de marquis de Bréviande (act. Bréviandes, Aube), qu’il ajoute aux seigneuries de Preli, la Bretoche (probablement Villeneuve-sur-Yonne) et Senan (act. Yonne).
Avant son père, Jean Jacques de la Grange fut lui aussi gouverneur de Calais en 1610, ville revenue à la France en 1598 lors de la paix de Vervins, signée avec l’Espagne. Il succèdait à Dominique de Vic. Le duc de Saint-Simon estime dans ses Mémoires, qu’il « ne fit pas grand figure », alors qu’il disait de son père qu’il « servit bien et fidèlement. »
Après la mort de sa première épouse en 1619 à Soulangis, Jean Jacques de la Grange se remarie vers 1622 avec Catherine d’Esterlin fille d’Anne Chaslin et d’Antoine d’Esterlin, seigneur de Pigny.
Il prend possession en 1639 du domaine de Polangis, qui relève alors de la paroisse de Fontenay-sous-Bois et est inclus dans la baronnie de Saint-Maur-des-Fossés. Les terres sont situées sur la rive gauche de la Marne, principalement, sur l’espace actuel de Joinville-le-Pont et partiellement de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). L’achat se fait suite à une adjudication, organisée après la saisie en 1635, à la demande de la famille de Condé (titulaire de la baronnie de Saint-Maur et propriétaire du château éponyme), du domaine qui était alors la propriété de Marie de Valliech, née Rouillard, veuve d’un ancien secrétaire du duc d’Épernon.
Jean Jacques de la Grange-d’Arquien meurt vers 1642. Il était âgé d’environ 56 ans et père de quatre enfants. C’est son fils aîné, François, qui reprend le domaine de Polangis.
Le frère de Jean Jacques, Henri Albert de la Grange-d’Arquien (1613-1707) est devenu, après deux veuvages, cardinal sans avoir été ordonné ; il est le père de Marie Casimire Louise de La Grange d'Arquien (1641-1716), reine de Pologne par son mariage avec Jean III Sobieski.
Portrait de Jean Jacques de la Grange d’Arquien
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