Charles Édouard Véron naît le 20 février 1859 à Grand-Rozoy, Aisne. Il est le fils d’Alphonsine Santus Salberge, marronnière (vendeuse de marrons) et de François Hippolyte Véron, domestique de labour.
Alors employé de commerce et vivant rue des Corbeaux (act. av. des Canadiens) à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Édouard Véron épouse en mars 1885 à Ivry (Seine, act. Val-de-Marne) Julia Octavie Sevestre. Ils vont vivre dans l’artère principale de Joinville, la rue de Paris, où ils exploitent une épicerie prospère, puisqu’elle compte au moins trois employés en plus d’aides familiaux (sœur puis frère) entre 1891 et 1896.
Lors des élections municipales de mai 1904 à Joinville un Véron, sans doute Édouard, est candidat sur la liste nationaliste qui s’oppose à la municipalité sortante. Conduite par des conseillers sortants dissidents de la municipalité, Provin, Dalbavie, Raoult et Dupré, cette liste n’aura qu’un seul élu au second tour. Moulinet. Le maire sortant, Eugène Voisin, soutenu par le comité radical-socialiste, emporte les 22 autres sièges. Une liste socialiste-révolutionnaire incomplète (Lacroix, Lebègue) recueille 15% des suffrages au premier tour. La liste de droite a 31,5% des 1119 votes sur 1363 inscrits. Véron est crédité de 352 suffrages exprimés (31,5%).
Mme Véron, sans doute Julia Octavie, est en 1899 trésorière de la sous-section de Joinville de la Société de l’allaitement maternel, association humanitaire de taille modeste au plan national mais très influente à Joinville où elle est présidée par Mme Bitterlin. Elle vise à réduire la mortalité infantile de la naissance à un an, qui est « effrayante » selon le journal radical Voix des communes. La société rassemble notamment les épouses des notables locaux. Mme Véron exerce toujours cette fonction en mai 1904.
Édouard Véron vit à Joinville en mai 1908, quand sa fille Léontine Octavie se marie. Son épouse est décédée et il est devenu agent d’affaires, demeurant désormais rue Pasteur.
Charles Édouard Véron serait mort le 30 novembre 1910 dans son village natal de Grand-Rozoy. Il avait alors 51 ans.
Un homonyme vit à Joinville en 1911, Victor François Véron (1861-1929) imprimeur en papiers-peints aux usines Jougla (cinéma), mais il ne semble pas avoir joué de rôle public.

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