Étienne Antoine Lhuillier naît le 26 juin 1793 à Guerchy (Yonne, act. commue déléguée de Valravillon). Il est le fils de Marguerite Vincent et de son époux, Étienne Lhuillier, laboureur, illettré.
En novembre 1813, Étienne Antoine Lhuillier est engagé volontaire au sein du 1er régiment de flanqueurs grenadiers de la Garde impériale. Il participe à la campagne de France des armées Napoléon 1er, il est blessé le 9 février 1814, lors de la bataille de Champaubert, près de Sézanne (Marne), une des victoires française au cours des opérations dans la vallée de la Marne. Il est hospitalisé à Paris en mai. Il quitte probablement ensuite l’armée.
Après le retour d’exil de Napoléon 1er en mars 1815, Étienne Lhuillier signe un nouvel engagement volontaire à la mairie de Joigny (Yonne) et rejoint le 6e régiment de lanciers. Il y reste après la Restauration et entre, en décembre 1815, aux hussards de la Garde royale.
Quittant l’armée pour les forces de sécurité intérieures, il est en mai 1822 gendarme à cheval dans la compagnie de Seine-et-Oise, probablement dans le territoire actuel du département des Yvelines. Il est nommé brigadier en janvier 1830. Étienne Lhuillier épouse Marie Judith Delacour, originaire de la région de Mantes.
Transféré à la compagnie de la Seine, Étienne Lhuillier est, à partir d’avril 1835, le chef de la brigade de gendarmerie de Créteil (act. Val-de-Marne).
Devenu garde canal à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune proche de Créteil, où a été aménagé un passage, partiellement en tunnel, coupant la boucle de la Marne, rejoint la Garde nationale.
Il est nommé capitaine au sein du 3e bataillon de la Garde en août 1848, placé sous les ordres de François Léon de Bray de Valfresne (1798-1876), avocat et conseiller municipal de Joinville-le-Pont. Basé à Joinville, le bataillon comprend également des unités à Saint-Maur, Nogent, Champigny. Il a pris la succession de Jean Louis Nicolas Lucot (1795-1870), entrepreneur de maçonnerie, conseiller municipal de Joinville-le-Pont, qui a commandé la garde nationale de Joinville depuis le début des années 1830.
La légion de la banlieue de la Garde nationale comprend, en avril 1852, le 28e bataillon, placé sous les ordres d’Hector Bisson (1811-1858), notaire, conseiller municipal de Nogent-sur-Marne. Il comporte cinq compagnies, à Joinville, Nogent, Saint-Maur, Bry, Champigny, plus une compagnie de sapeurs-pompiers.
Responsable de la 1ère compagnie, celle de Joinville, avec le grade de capitaine, Lhuillier a comme officiers dans son groupement d’abord Auguste Courtin (1825-1908), châtelain et futur maire de Joinville, fils adoptif du maire, le grammairien Charles Chapsal, qui a le grade de lieutenant ; ensuite, Pierre Moreton (1814-1856), secrétaire de Chapsal et qui fait office de secrétaire général de la mairie de Joinville, sous-lieutenant.
Étienne Lhuillier meurt le 4 janvier 1867 à Joinville. Il était âgé de 73 ans et père d’un fils décédé à 18 ans en 1854. En avril 1844, il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur.
Ancienne gendarmerie de Créteil
/image%2F1166198%2F20250213%2Fob_5c728e_creteil-ancienne-gendarmerie.jpg)
commenter cet article …