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13 février 2025 4 13 /02 /février /2025 00:01

Reprise d’un article publié le 13/01/2022 en fonction d’arches nouvelles, suite

La famille Marescaux s’installe ensuite à Joinville, où vit également Delort. Elle réside en 1911 quai Moisson (act. quai Gabriel-Péri), dans le quartier de Palissy.

Outre son magasin de la rue de la Roquette, l’entreprise ouvre une usine quai de la Marne à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle compte plusieurs dizaines d’ouvriers, et dix-neuf d’entre eux trouveront la mort au cours de la première guerre mondiale. Pendant la durée du conflit, Marescaux produit pour les besoins de l’armée et des soldats mobilisés lui sont affectés, dont Delort, Marius Alphonse Levaltier ou Antoine Duranthon. Elle embauche aussi des femmes.

Pendant la première guerre mondiale (1914-1918), les usines Marescaux se voient octroyer plusieurs marchés militaires, notamment pour la fabrication de bombes. Il sera imposé après la fin du conflit pour les bénéfices qu’il a faits à la faveur desdits marchés. Marescaux fait partie des souscripteurs de la collecte humanitaire organisée en décembre 1917 à Joinville. Une « Plaque commémorative 1914-1918 des Établissements Marescaux » est apposée sur l’usine ; après la fermeture de l’établissement, elle a été déplacée et se trouve aujourd’hui dans le cimetière communal, près du Monument aux Morts. Elle porte la mention « « A la mémoire du personnel de la Maison mort pour la France » et comporte 19 noms.

Après-guerre, la société Marescaux publie de nombreuses annonces pour participer à la reconstruction du Nord, zone largement détruite pendant les combats et l’occupation allemande. Il met en avant son statut de fournisseur des ministères de la guerre et de la marine, du génie, de l'artillerie, de la ville de Paris et d’autres grandes administrations.

Cependant, l’activité se réduit dès décembre 1918 et l’usine de Joinville se sépare d’une partie de son personnel, en particulier des femmes, ce qui provoque la colère des sections locales du Parti socialiste SFIO. Pour relancer sa production, Marescaux investit en 1924 dans de nouvelles machines de découpage, matriçage, forgeage, laminage et emboutissage de métaux à froid et à chaud.

Le fils de son associé, Abel Delort, a été condamné en septembre 1923 à cinq ans de prison pour avoir tenté de tuer son père. Jean Delort, qui en avait réchappé, meurt en juillet 1924 à Joinville.

C’est probablement la disparition de son partenaire au capital social, lequel était veuf et dont l’héritier était alors incarcéré, qui provoque la mise en liquidation judiciaire en avril 1925 de l’entreprise Émile Marescaux, basée rue de la Roquette. Cependant, l’usine de Joinville poursuit son activité. Elle est touchée par les inondations de la Marne en janvier 1926. En octobre 1923, Émile Marescaux avait créé une deuxième société, la Société anonyme des métaux bruts et ouvrés (SAMBO), au capital de 500 000 francs. Elle proposait des produits en zinc, plomb et étain et était basée rue Saint-Sabin ; les deux entreprises disposaient du même téléphone. La SAMBO est dissoute en avril 1926.

Cette année-là, Marescaux paraît avoir quitté Joinville.

Émile Marescaux meurt le 22 janvier 1941 aux Loges-en-Josas (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est signalé dans l’état-civil comme exerçant la profession de garde-champêtre. Il était âgé de 72 ans et père d’une fille.

Selon l’annuaire Didot-Bottin de 1911, il a été décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d'académie.

Fin 

Voir aussi :

Plaque commémorative des morts pendant la première guerre mondiale, anciens établissements Marescaux, act. cimetière de Joinville

 

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