Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 janvier 2022 7 23 /01 /janvier /2022 00:01

Georges Victor Alexandre Barreau naît le 23 août 1854 à Paris (7e arr.). Il est le fils de Julienne Alexandrine Hartmann et d’Auguste Alexandre Barreau, clerc de notaire, qui vivent rue de la Monnaie.

Il effectue sans doute un service militaire à partir de 1875 et devient employé de commerce. En 1893, Georges Barreau épouse Catherine Kieffer, originaire de Moselle. Ils vivent à Paris (11e arr.), boulevard Beaumarchais. Cependant, sept ou huit ans plus tôt, il avait acquis une résidence secondaire à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le nouveau quartier de Palissy, avenue des Familles. Ils y résident à partir de 1900.

C’est à Joinville que Georges Barreau va s’engager dans la vie publique. Sans doute faut-il l’assimiler à Barreau, ami du journaliste Henry Vaudémont, radical-socialiste et conseiller municipal de Joinville, qui le choisit pour le seconder dans plusieurs querelles. En juillet 1888, Barreau convainc Vaudémont de ne pas accepter un duel avec Henry Buguet bookmaker, militant boulangiste et ancien conseiller municipal de Joinville. Avec le conseiller général et futur député Jules Ferdinand Baulard, radical-socialiste également, ils assurent Vaudémont que « le dit escogriffe ne cherche qu’à se créer la notoriété qui lui fait défaut, en engageant une polémique qu’il pousserait volontiers à l’extrême. »

Par contre, le même mois, Barreau est avec Colombet, témoin de Vaudémont dans le duel qui l’oppose à Maurice Delphin, également journaliste au quotidien La France, où Vaudémont est légèrement blessé.

Il faut aussi sans doute rapprocher Georges Barreau du Barreau, signataire avec une trentaine d’autres d’un Appel de l’Union des républicains du canton de Charenton à voter pour Jacques, président du conseil général de la Seine, qui tente de contrer la candidature du général Boulanger, lors d’une élection législative partielle en janvier 1889.

Enfin, on peut proposer aussi d’identifier Georges Barreau avec un des plus de 260 souscripteurs joinvillais Pour les affamés de Carmaux en septembre 1895. Il figure parmi les citoyens du quartier de La Fourchette, à la limite de Champigny.

En janvier 1899, on voit Georges Barreau participer, avec deux autres habitants de Joinville, à une « souscription patriotique » lancée par la quotidien Le Matin pour financer deux sous-marins militaires, Le Français et L'Algérien.

Après avoir été employé de banque, Georges Barreau occupait un poste de confiance en lien avec la bourse de Paris. Il est, en 1911, employé de la société cinématographique Pathé frères, implantée à Joinville.

Lors des élections municipales de mai 1912, Georges Barreau est candidat sur la liste qui unit les conservateurs et libéraux derrière le tailleur Pierre Dalbavie, le marchand d’équipements militaires Pierre Perchet et l’avocat Louis Gallas. Pour le second tour, la liste fusionne avec celle des radicaux dissidents d’Achille Mermet et celle des socialistes SFIO d’Émile Lebègue. Elle l’emporte ainsi face aux radicaux-socialistes de Georges Briolay, qui se voulait le successeur du maire sortant Eugène Voisin. Répartis proportionnellement au score du premier tour, les vingt-trois élus se répartissent entre dix radicaux dissidents, sept socialistes SFIO et six libéraux et conservateurs. Mermet est élu maire. Cependant, Barreau regrettera l’alliance avec les socialistes.

Au premier semestre 1914, Barreau est sélectionné à deux reprises comme électeur sénatorial.

Pendant la première guerre mondiale, n’étant pas mobilisé à cause de son âge, Barreau fait partie de la petite dizaine de conseillers municipaux qui peuvent continuer à faire fonctionner le conseil municipal. Il est mentionné comme correspondant occasionnel de l’hebdomadaire radical Voix des communes début 1916. Il s’oppose aux socialistes en février de cette année sur la question du prix du gaz. Le même mois, il se solidarise avec le maire, Mermet, mis en cause pour sa gestion de fonds remis par l’usine du Bi-Métal, quand il est mis en cause par les radicaux-socialistes. Il signe une lettre avec onze autres élus : « Nous sommes vos collaborateurs, vos complices ! Non seulement nous approuvons votre manière de faire, mais nous y applaudissons. »

Pour répondre aux inquiétudes de la population, et pour contrer également une initiative des radicaux-socialistes, Barreau, avec Penneret, fait une proposition qui est adoptée le 15 février 1916 par le conseil municipal, d’acheter un stock de 600 tonnes de charbon à vendre 75 fr. la tonne. Mais, selon la radicale, le conseil municipal est « une pétaudière » et pour Louis Rey, ancien élu lui-même, « Barreau perd son expérience des affaires en assistant aux discussions. »

Georges Victor Alexandre Barreau meurt le 16 juin 1916 à Joinville. Il était âgé de 61 ans et n’avait pas eu d’enfant. La cérémonie funéraire est célébrée dans l’église Sainte-Anne de Polangis par le curé Henri Seneuze, assisté par l’abbé Albert Téton.

Dans sa nécrologie, le journal Voix des communes, qui regrette son engagement sur une « liste réactionnaire » en 1912, considère cependant que « Barreau était l’un de ceux que l’on estime. »

L’hebdomadaire libéral Gazette de l’Est met en avant sa compétence financière, qui lui valait d’être membre de la commission des finances.

Pont de Joinville en 1911

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens