Hélène Augustine Merger naît le 6 mars 1883 à Metz, en Lorraine alors occupée et rattachée à l’empire allemand. Elle est la fille d’Anne Ternus et de Joseph Auguste Merger.
En février 1909 Hélène Merger épouse, toujours à Metz, Henri Jean Baptiste Pérignon, pharmacien.
Fonctionnaire au service des pensions, où elle est agent d’ordre et de comptabilité, Hélène Pérignon est attachée, en 1929, au secrétariat particulier du ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Louis Loucheur.
Installée avant 1928 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Hélène Pérignon y exerce des responsabilités sociales. Elle est cette année-là membres du bureau de la section de Joinville Saint-Maurice de la Mutualité maternelle de Paris. Pendant la deuxième guerre mondiale, elle s’engage dans la Croix-Rouge.
C’est présentée comme « dame de la Croix-Rouge » qu’Hélène Pérignon est désignée par arrêté préfectoral du 20 février 1942 conseillère municipale de Joinville. Elle est la seule femme parmi les 20 membres du conseil, nommés en exécution de la loi du 16 novembre 1940 qui a supprimé leur élection ; Léon Lesestre, élu en 1935, a été redésigné comme maire. Pérignon est ainsi la première femme à exercer une activité politique officielle dans la commune.
Comme les autres personnes désignées par les autorités de Vichy, Pérignon voit son mandat prendre fin quand le Comité local de Libération de Joinville prend possession de l’hôtel de ville le 20 août 1944. Une délégation spéciale provisoire est instituée le 26 septembre 1944, qui compte également une femme sur 27, la future maire de la ville, Amélie Trayaud.
Hélène Pérignon, veuve depuis 1943, meurt à Paris (20e arr.) le 13 mars 1964. Elle était âgée de 81 ans.
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