Alphonse Louis Mibord naît le 15 décembre 1883 à Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il est le fils de Blanche Aimée Leprêtre, journalière, et de son époux François Ernest Mibord, journalier également.
Marié une première fois à Rouen en avril 1904 avec Hélène Anaïse Tocqueville, Alphonse Mibord se remarie à Joinville en février 1911 avec Marie Louise Seitz. Il réside d’abord avenue Jamin (quartier de Polangis) puis dans le hameau de Polangis (act. les Guinguettes).
D’abord garçon de magasin en 1911, Mibord est doreur ensuite en 1914.
En mai 1913, Mibord devient secrétaire de la section socialiste SFIO de Joinville-le-Pont ; il ne siégeait pas jusqu’ici dans cette instance. Il remplace Émile Graillat, qui avait été désigné comme secrétaire en janvier 1913. Grâce à une alliance de second tour avec des radicaux dissidents et des libéraux, les socialistes ont eu pour la première fois 7 élus sur 23 au conseil municipal de la commune (Laruelle, Lebègue, Flambard, Périn, Lacroix, Petit et Scornet). Mibord est l’un des 3 socialistes sur les 9 délégués du conseil municipal pour l’élection sénatoriale de mars 1914. Il quitte sa fonction de secrétaire de section en juin 1914, remplacé par Carrouet.
La section socialiste cesse de fonctionner pendant la première guerre mondiale, avant sa relance par Flambard, conseiller municipal revenu blessé du front, en août 1916.
Après la première guerre mondiale, Alphonse Mibord est candidat en 9e position sur la liste socialiste unifiée (SFIO) pour les élections municipales de novembre 1919, conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller. Il obtient au premier tour 502 voix sur 1518 suffrages exprimés (33,1%) pour 1537 votants et 2491 inscrits. Sur la liste socialiste maintenue, qui est battue au second tour par une liste rassemblant des radicaux dissidents et officiels ainsi que des socialistes indépendants, Mibord recueille 495 votes soit 29,2% des 1694 suffrages exprimés sur 1715 votants. La liste conduite par Henri Vel-Durand (radical dissident) emporte les 23 sièges.
En février 1920, Mibord est désigné comme membre de la commission exécutive de la section SFIO dont Flambard est toujours le secrétaire. Sans doute adhère-t-il comme l’ensemble des adhérents joinvillais au nouveau parti communiste SFIC en décembre 1920.
On retrouve Mibord en 1937 et 1938 comme président de la 33e section l’association nationale des vieux travailleurs. Créée à Saint-Etienne en juillet 1929, elle regroupe les non pensionnés, exclus des assurances sociales. Lors de son assemblée générale d’avril 1938, la section revendique une retraite définie dans une loi claire et précise, d’un montant minimum 8 000 francs par an.
Alphonse Mibord meurt le 27 septembre 1959 à Lude (Sarthe). Il était âgé de 75 ans.
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