Nous poursuivons notre série de sept articles consacrés à un personnage intellectuel du 19e siècle Ildefonse Rousset, ayant vécu et étant inhumé à Maisons-Alfort.
Après sa sortie du collège, Rousset rejoint en 1836 l’éditeur Léon Curmer et se met en relation avec les artistes qui vont coopérer à ses publications, comme le peintre Ernest Meissonier, l’illustrateur Grandville ou le dessinateur Paul Gavarni. Il s’installe en 1837 en tant que libraire au Palais-Royal, 76, rue de Richelieu à Paris. Rousset innove en faisant de son magasin un endroit luxueux, décoré avec goût et devenu le « rendez-vous du monde élégant. »
Il diffuse notamment des livres de mode comme Le Livre des Mariages et Le Livre d'Heures qui font sa réputation et sa fortune. Ildefonse Rousset a édité des ouvrages religieux, par exemple une version en souscription de La Sainte Bible, dans la traduction de Lemaistre de Sacy. Il propose également des publications hagiographiques, par exemple Le Duc d’Orléans, prince royal par E. Briffault, s’affichant comme « libraire de S.A.R. [Son Altesse Royale] Mme la duchesse d’Orléans. »
Ildefonse Rousset édite une série de neuf recueils, baptisés Omnibus, mêlant textes et dessins, réalisés par Albert d’Arnoux et par Camille Rousset, son frère, et signés par eux des pseudonymes de Bertall, Tortu Goth et Léfix. Le troisième numéro, qui comprenait les Buses-Graves, parodie en vers des Burgraves, de Victor Hugo, eut beaucoup de succès.
Entraîné, selon un de ses contempteurs, par un penchant secret du côté de la Bourse, Rousset céda son établissement à Pierre-Jules Hetzel (l’éditeur de Jules Verne) avec lequel il collabora quelque temps puis se lança dans le courtage des valeurs.
À suivre.
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