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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 00:01

Nous poursuivons notre série de sept articles consacrés à un personnage intellectuel du 19e siècle Ildefonse Rousset, ayant vécu et étant inhumé à Maisons-Alfort.

Après la Révolution française de 1848, Rousset débute dans le journalisme et crée Le Spectateur républicain et Le Conservateur, auxquels collaborent le diplomate et futur sénateur John Lemoinne, le saint-simonien Louis Jourdan, l’écrivain et député Noël Parfait ou l’écrivain et traducteur Émile de La Bédollière, avec lequel il restera étroitement lié tout le reste de sa vie. Ces journaux disparurent « pendant la tourmente réactionnaire qui signala la fin de l'année 1848 ». Le Spectateur républicain suspendit sa publication le 8 septembre 1848.

Avec la Revue comique, également créée en 1848, Ildefonse Rousset renforce ses liens avec les artistes, comme le romancier Clément Caraguel, le directeur de théâtre, et feuilletoniste Auguste Lireux, le journaliste et futur député Taxile Delord, le photographe Nadar et toujours La Bédollière. La Revue accueillait également le caricaturiste Bertall ou le dessinateur Fabritzius. Ce journal satirique, jugé très incisif, très spirituel et très piquant, eut un vif succès.

Abandonnant le terrain politique que le glissement autoritaire de Louis-Napoléon Bonaparte rendait impossible, Rousset devient correspondant financier du quotidien bruxellois et international L'Indépendance belge. Il entre en 1849, comme nombre de ses amis tels La Bédollière, au quotidien Le Siècle. Il y tient la rubrique boursière jusqu’en 1868. Sa rubrique a de l’impact et, selon l’historien Alfred Sirven, « c'est tout d'abord sur les articles de M. Rousset que se jettent, tous les matins, la majeure partie des lecteurs du Siècle (…) Il excelle en ces matières délicates et qui exigent une excessive prudence ». Mais, cette réserve déplaît à un de ses confrères du Figaro, Justin Delaunay : « C'est le plus gras des bulletiniers et le plus maigre des bulletins. Tout écourté qu'il est cependant, M. Rousset trouve encore le secret de n'y rien mettre. Impossible d'imaginer quelque chose de plus vide, de plus creux, de plus nul que les huit lignes qui précèdent le steeple-chase à travers les cours de la journée que le Siècle intitule Bulletin financier. »

En 1867, Rousset fonde le Journal financier puis se retire du Siècle à la fin de 1868.

Le Canal de Saint-Maur

À suivre.

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