Michel Denis Réteaud naît le 22 août 1922 à Paris (14e arr.).
Reçu à l'école nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris en 1938, il est notamment l’élève des peintres Raymond Legueult et François Desnoyer.
Il devient ensuite décorateur, illustrateur et publicitaire. Il travaille pour les éditions Gallimard, réalisant des couvertures de livre comme Les Dames de France d’Angelo Rinaldi, Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier ou deux ouvrages de Jean Giono, Le Hussard sur le toit et Angelo.

Toujours en lien avec le milieu de l’édition, Michel Réteaud participe à la conception d’expositions sur des thèmes littéraires : celle consacrée au critique Georges Blin, au peintre Georges Braque et au poète René Char à la Bibliothèque Jacques Doucet de Paris (5e arr.) en 1963 ; dans le même lieu, en 1965, la présentation des premières œuvres de Paul Claudel. En 1978, il construit un mur de 1 000 couvertures de la collection Folio (Gallimard), présenté à la Bibliothèque publique d’information du musée Georges-Pompidou.
Peintre amateur, Michel Réteaud obtient en 1947 le prix des Orientalistes français, instauré en 1907. L'année suivante, il est lauréat du prix national de peinture. Son œuvre est largement inspirée de paysages et de fleurs : Jardin exotique, Gunnera du Brésil, villes et villages imaginaires…
Installé dans la commune de Montlignon (Val-d’Oise), dans le parc de l’ancien château de Maugarny, Michel Réteaud s’implique dans la vie culturelle locale. Il réalise, à partir des années 1990, plusieurs expositions dans des salons comme à Luzarches en 2008 et est exposé dans les manifestations culturelles de Montlignon (où il est en 2003 l’invité d’honneur du Salon des arts) et des alentours comme Margency.
Michel Réteaud meurt le 10 septembre 2017 à Eaubonne (Val-d’Oise). Il était âgé de 95 ans et résidait toujours à Montlignon.

Le Bulletin d’information municipal de Montlignon lui consacre un article, reprenant ses déclarations antérieures, en décembre 2017 :
« Je peins pour construire un autre univers, dans lequel on puisse pénétrer, par la toute petite porte et découvrir la sérénité. »
Depuis le début des années 2000, sa peinture prend une nouvelle voix, un nouveau langage, mais c’est toujours la recherche d’une écriture qui le préoccupe : « Écriture faite de traits, de valeurs du blanc au noir, de couleurs chaudes aux couleurs froides, pesantes ou légères, d’éclats ou de repos, de matières râpeuses ou transparentes. »
« C’est avec cet arsenal que je m’exprime, derrière l’abstrait ou le figuratif se cachent une histoire, un chant, une complainte, un univers : c’est la raison d’être de ma peinture. J’espère vous offrir la clé pour vagabonder à votre guise dans ce jardin secret. »
(…) Comme il se plaisait à dire « Si vous rencontrez un lézard ou un scarabée surdimensionné, n’ayez pas peur, ce n’est que le fruit de l’imagination. »
Une de ses œuvres, la Place des écoles, est exposée dans la mairie de Montlignon.

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