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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 00:05

Benjamin Fondane est un écrivain roumain et français, né à Iasi (province de Moldavie, en Roumanie) le 14 novembre 1898 sous le nom de Benjamin Wechsler. Il écrivait en trois langues (hébreu, roumain et français).

En 1922, il fonde un théâtre d’avant-garde, Insula (L’île). Il ferme en 1923 à la suite de difficultés financières et de réactions antisémites.

En décembre 1923, il part pour Paris où il collabore à de nombreuses revues et travaille sur Arthur Rimbaud (Rimbaud le voyou, Denoël, 1933).

Il entre aux studios de cinéma Paramount à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) comme assistant metteur en scène et scénariste. Il adapte notamment La séparation des races de l’auteur helvète Charles-Ferdinand Ramuz, qui est porté à l’écran par Dimitri Kirsanoff sous le titre Rapt en Suisse. Benjamin Fondane écrit et réalise en Argentine un film, Tararira.

Mobilisé dans l’armée française en 1940, il est incorporé dans le 216ème régiment d’infanterie à Sainte Assise, près de Fontainebleau, il est fait prisonnier mais s’évade, est repris puis libéré pour raison de santé et hospitalisé au Val de Grâce pendant six mois.

Pendant la guerre, il travaille sur des textes philosophiques, notamment « Le Lundi existentiel et le Dimanche de l'Histoire » (éditions du Rocher, 1990).

Le 7 mars 1944, il est arrêté par la police française avec sa sœur Line. Ils sont internés à Drancy avant d’être déportés le 30 mai dans l’avant-dernier convoi qui porte le numéro 75. Le 2 ou le 3 octobre de la même année, Benjamin Fondane est assassiné dans la chambre à gaz d’Auschwitz Birkenau.

En 1933, Benjamin Fondane lançait dans Viata Studenteasca, revue d’étudiants roumains publiée à Paris, un « Appel aux étudiants : Demain, dans les camps de concentration, il sera trop tard » :

 

Un jour viendra, c'est sûr, de la soif, apaisée,

nous serons au-delà du souvenir, la mort aura

parachevé les travaux de la haine,

je serais un bouquet d'orties sous vos pieds,

alors, eh bien, sachez que j'avais un visage

comme vous. Une bouche qui priait comme vous.

"Préface en prose", L'Exode, in Le mal des fantômes, Verdier Poche, 2006.

 

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