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13 mars 2025 4 13 /03 /mars /2025 00:01

 

Edme Lheureux (dont le prénom est parfois orthographié par erreur Edmée ou Edmé) est né le 14 octobre 1733 à Fère-Champenoise (Marne). Il est le fils d’Edme Lheureux et de Jeanne Garnesson. Il exerce la profession de cultivateur puis de marchand de bois. Il épouse Marie Jeanne Engrave (morte le 9 mai 1806), dont il aura onze enfants. Il s’installe au village du Pont de Saint-Maur avant 1758.

En février 1790, les habitants du hameau du Pont-de-Saint-Maur, rattaché jusqu’ici à la paroisse de Saint-Nicolas de Saint-Maur-des-Fossés, constituent une commune indépendante, dénommée La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.

Les 409 habitants du hameau (au recensement de 1793) arguent de l'existence d'un lieu de culte, la chapelle Saint-Léonard, d’un registre fiscal séparé et d’un bataillon de la Garde nationale pour justifier leur sécession. Ils mettent en avant la nécessité de protéger le pont. Le maire de Saint-Maur proteste et adresse une plainte à la municipalité de Paris le 5 mai 1791. Des démarches identiques seront renouvelées jusqu'en 1830.

Edme Lheureux est élu maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur en février 1790. Jean Lejeune (ou Le Jeune) et Jacques Roch Vingdlet sont ses adjoints, en tant qu’officiers municipaux. La composition de la municipalité, avec trois membres, est conforme aux règles pour les communes de moins de 500 habitants. Il est réélu lors de la scission officielle en novembre, Laurent Pinson et Jean Lejeune étant officiers municipaux.

Son frère aîné, Nicolas Lheureux, est en 1791 trésorier de la commune et prudhomme assesseur du juge de paix. Il devient maire en 1792.

Le nom d’Edme Lheureux est cité parmi les quatre personnes domiciliées à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur qui achètent des biens nationaux pendant la Révolution française. Il s’agit très probablement de son fils, Edme François, né en 1771 à Fère-Champenoise (Marne). Une surface totale de 12 arpents et 50 perches est mise en vente proposée, soit environ 7 ha. Edme Lheureux, voiturier, acquiert 1 arpent et 75 perches pour 27 livres (1 ha) ; Jean Acher achète 4 arpents pour un montant inconnu ; Jacques Roch Vingdlet, carrier 3 arpents et 75 perches (7 livres) et Louis Huardeau, voiturier, 3 arpents (4 livres).

Après des incidents survenus alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, Edme Lheureux semble regretter la séparation intervenue un an et demi plus tôt entre Saint-Maur et La Branche du Pont de Saint-Maur. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle il figure probablement sous la désignation « E. Lheureux » avec Vingdlet, et les trois frères Cornu : Antoine, Jean et Louis.

 

Edme Lheureux meurt le 12 brumaire an 7 (2 novembre 1798) à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il était âgé de 65 ans et avait eu 11 enfants.

Une voie de Joinville-le-Pont porte a été baptisée « allée Edmée Lheureux » et une des plaques est également orthographiée « allée Edmé Lheureux ». Elle est située dans le quartier des Canadiens, en bordure du Bois de Vincennes.

Voir aussi

Plaque « allée Edmé Lheureux » (Wikipédia)

 

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