Léon Henri Hamon naît le 21 juin 1899 à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Lucie Delphine Couvreur, papetière et de son mari Jules Hamon, alors employé de commerce et après-guerre également papetier. La famille s’installe vers 1900 dans la commune proche de Saint-Maurice où elle aura plusieurs domiciles successifs dans la Grande-Rue.
Jules Hamon, né Jules de Drouard de la Croisette, est le fils naturel d’une aristocrate de la Sarthe. À partir de 1914, il exerce des responsabilités dans le parti socialiste SFIO à Saint-Maurice et en tant que responsable de l’importante coopérative de consommation de cette commune, l’Avenir de Gravelle. Sa mère est également fille d’une célibataire. A contrario, Léon Hamon et ses deux frères Georges et Jules, resteront manifestement proches de leurs parents, vivant ensemble, avec leurs épouses, jusqu’au début des années 1930.
Alors mouleur en cuivre, Léon Hamon est appelé pour faire son service militaire à 18 ans, pendant la première guerre mondiale. Il est incorporé en avril 1918 au 46e régiment d’infanterie. Après la fin du conflit, il passe en juillet 1919 dans la 7e section d’infirmiers militaires puis en août au 6e régiment de tirailleurs marocains. Il est affecté au Maroc, alors sous mandat français, en décembre 1919. Nommé caporal en avril 1920 au 1er régiment de zouaves, il est chargé de l’encadrement des troupes marocaines. Démobilisé en février 1921, il rentre en France le mois suivant avec le grade de sergent.
Peu après, la famille s’installe dans la commune voisine de Joinville-le-Pont (également Seine, act. Val-de-Marne), rue de la Liberté, dans le quartier du centre. Léon Hamon se marie dans cette ville avec Angèle Mansfeld, couturière, en septembre 1924, le même jour que son frère cadet Georges.
Toujours en compagnie de son frère Georges, et dans la continuité de l’engagement de son père, Léon Hamon est candidat sur la liste communiste pour les élections municipales joinvillaises de mai 1929. Il figure en vingt-sixième position sur 27. Les communistes ont pris le nom de Bloc ouvrier et paysan (BOP) et sont conduits par Roger Bénenson, ouvrier mécanicien, qui sera député de Seine-et-Marne en 1936.
Le scrutin a également pour concurrents un groupe d’Union nationale et la Concentration des gauches. Le premier est composé de libéraux et conservateurs, dirigé par le maire sortant, Stephen Durande, qui a succédé en cours de mandat à Henri Vel-Durand, radical dissident, décédé. Le cartel des gauches, conduit par Georges Briolay (radical-socialiste), rassemble le parti radical-socialiste, le parti socialiste SFIO et des socialistes indépendants.
À l’issue du premier tour, la droite est en tête avec une moyenne de 42,6%, devant les gauches (35;9%) et les communistes (16%), avec des divers pour 5,9%. Le second tour se fait dans la même configuration, mais une partie des votes divers ou communistes se sont reportés sur le cartel des gauches, qui emporte 22 des 27 sièges à pourvoir avec 45,9%, tandis que la droite se contente de 5 élus avec 41,6%, le maire sortant étant battu. Le BOP communiste recule à 12,5%
Au premier tour, Léon Hamon a obtenu 334 voix pour suffrages 1 715 votants (19,5%) et 2 491 inscrits. Il n’est pas élu.
Au cours des années 1930, il devient tireur de films, très probablement dans l’usine Pathé-Cinéma du quartier de Polangis, à Joinville. en 1936, il vit toujours, avec son épouse, son fils, son frère et sa belle-sœur, dans le pavillon de ses parents.
Pendant la deuxième guerre mondiale, Léon Hamon rejoint d’abord en septembre 1939 la 1e demi-brigade d’infanterie légère, avant d’être transféré très rapidement à son dépôt de rattachement. Il est fait prisonnier peu avant la cessation des combats, le 15 juin 1940. Il est transféré au stalag XVII-B, camp de prisonniers allemand à Krems-an-der-Donau, en Basse-Autriche. À une date inconnue, il est rapatrié et soigné à l’hôpital Saint-Jacques de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Léon Hamon meurt le 18 avril 1969 à Menetou-Couture (Cher). Il était âgé de 69 ans et père d’un enfant. Il était décoré de la médaille coloniale, avec une agrafe Maroc.
Joinville-le-Pont, pavillon 14, rue de la Liberté
/image%2F1166198%2F20220306%2Fob_dddda4_joinville-14-liberte.png)
commenter cet article …