Frédéric Charles Albert Neveu naît le 25 juin 1875 à Paris (14e arr.). Il est le fils de Julie Mina de la Barre (ou Delabarre), confectionneuse, et de son époux, Frédéric Joseph Neveu, serrurier. Ils vivent avenue d’Alésia. Sa mère est très jeune (17 ans) et mourra en janvier 1881, alors qu’il a 5 ans.
Alors mécanicien constructeur, Frédéric Neveu fait son service militaire à partir de novembre 1896 au 7e escadron du train des équipages. Nommé brigadier, il sert en Afrique depuis novembre 1897 jusqu’à son retour en France en novembre 1899.
Vivant avenue d’Orléans à Paris (14e arr.), il se marie avec Marthe Marie Hartemann, repasseuse, dont le père est originaire d’Alsace et la mère du Nord.
En 1903, le couple s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Marronniers (act. rue Eugène Voisin) puis rue de Paris. Frédéric Neveu travaille probablement dès cette date pour l’usine métallurgique du Bi-Métal, dont il est certainement l’employé en tant que fondeur en 1911.
Le Bi-Métal est une des plus importantes entreprises industrielles de la commune, employant jusqu’à 200 personnes à certaines périodes, pour produire notamment du fil télégraphique puis téléphonique.
Au début de l’année 1910, alors qu’une grande partie de la commune (dont l’usine Bi-Métal) est sous les eaux du fait des inondations de la Marne, une grande grève organisée par le syndicat CGT des tréfileurs va paralyser l’usine, avec des manifestations violentes. Plusieurs syndicalistes seront condamnés.
La presse signale la présence d’un certain Neveu, peut-être Frédéric, lors d’une réunion du comité intercommunal des inondés, qui se tient à Joinville en octobre cette année-là.
Pendant la première guerre mondiale, en août 1914, Frédéric Neveu est mobilisé mais placé en sursis d’appel et détaché auprès de la Compagnie française du Bi-Métal. Il est maintenu à son poste jusqu’à sa démobilisation en février 1919. L’usine produit des fils pour l’armée française et voit son activité se développer considérablement pendant le conflit.
Après-guerre, on retrouve un Neveu, peut-être aussi Frédéric, qui est désigné comme électeur sénatorial en décembre 1919 par le conseil municipal élu en novembre. L’assemblée locale comprend des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Le maire est Henri Vel-Durand (radical dissident).
La famille s’installe après-guerre dans le quartier de Polangis, toujours à Joinville, d’abord avenue du Parc, puis avenue Pauline et enfin avenue Foch. En 1926, Frédéric Neveu est le directeur de l’usine du Bi-Métal de Joinville, et il l’est encore en 1936. Il souscrit, en 1930, en faveur des victimes des inondations dans le Midi de la France, avec le comité qui s’est formé à Joinville. En 1931, le préfet de la Seine le nomme membre du conseil d’administration de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville qui vient de se constituer.
Il est victime en juin 1936 d’un accident de circulation dans la commune voisine de Maisons-Alfort. La voiture qu’il conduisait est heurtée et renversée par l'ambulance municipale de cette ville.
Frédéric Neveu meurt le 20 mai 1961 à Joinville. Il était âgé de 85 ans et père d’une fille.
L’usine Bi-Métal de Joinville-le-Pont
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