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9 novembre 2022 3 09 /11 /novembre /2022 00:01

Louis Nectoux naît le 5 octobre 1857 au Creusot, Saône-et-Loire. Il est le fils de Philiberte Pernin et de son époux Joseph Nectoux, ouvrier mouleur, qui vivent dans le quartier des Alouettes. Le père ne sait pas signer.

Devançant son service militaire, Louis Nectoux s’engage dans l’armée pour cinq ans en mai 1876, toujours au Creusot. Il est affecté au dans l’infanterie au 13e régiment de Ligne. Démobilisé en septembre 1880, il effectue deux périodes de réserve en 1883 et 1884 puis est réformé définitivement en mai 1886 après la découverte d’une « bronchite suspecte. »

Alors employé et résidant alors cité Griset à Paris (11e arr.), Louis Nectoux épouse dans cet arrondissement en juillet 1886 Marguerite Michel, mécanicienne et fille de tailleurs.

Au cours des années 1890, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, sur la rive gauche de la Marne.

Marguerite Nectoux est, en 1903-1904, membre de la section de Joinville de la société de l’Allaitement maternel, principale association humanitaire locale, qui compte alors 76 membres, dont 71 femmes. Une grande partie des épouses ou filles de personnalités politiques locales y adhèrent, à l’image de sa présidente Jeanne Bitterlin. Elle est une des trois visiteuses de l’organisation, se rendant au domicile des jeunes mères sollicitant une aide.

Pour sa part, Louis Nectoux s’engage dans l’action politique. C’est très probablement lui qui figure parmi les trois orateurs de la réunion publique organisée en mai 1902 par Pierre Dalbavie, tailleur d’habits, conseiller municipal et responsable conservateur dans la commune, en faveur de Léon Fatoux, candidat nationaliste à l’élection législative. Sous l’égide de La Patrie française, mouvement boulangiste, Maitrot, Nectoux et Maignier auraient « exécuté comme il convenait l’ignoble équipe gouvernementale, les agissements des sectaires francs-maçons, des dreyfusards et des sans-patrie » selon la presse qui rend compte de la rencontre, et auraient conclu la séance aux cris de « ‘Vive la Patrie ! Vive la République nationale ! Vive la liberté ! »

En 1904, sous le pseudonyme de « Paul Angis », Nectoux collabore au journal le Travailleur français, publié dans le canton de Saint-Maur. Il attaque, en février 1908, la décision, prise en avril l’année précédente, de retirer la croix du cimetière communal. Le maire, Eugène Voisin (radical-socialiste) lui répond que c’est en application de la loi du 9 décembre 1905 que les conseillers municipaux ont décidé à l’unanimité de supprimer tout emblème religieux. Son adjoint, Georges Briolay, également radical-socialiste, propose de « céder gratis » ladite

Chroniqueur dans le Républicain libéral, autre organe conservateur dans le même canton en 1908 assure, en février 1908 n’être pas « réfractaire aux idées de progrès ». Critiquant la liste du comité radical-socialiste, qui soutient le maire, il tente de mettre en place, en mars 1908, sa propre liste pour les élections municipales. Il échoue cependant à trouver un terrain d’entente avec le comité socialiste évolutionniste, composé notamment d’anciens socialistes et de radicaux dissidents, et n’est pas candidat. La liste Voisin emporte 21 des 23 sièges à pourvoir, un socialiste évolutionniste et un indépendant complétant le tableau.

Devenu ingénieur des Arts et Métiers et comptable, Nectoux quitte Joinville et s’installe boulevard Voltaire à Paris (11e arr.). Il remplace en 1917 le chef du service commercial de la Société d'électrochimie et d'électrométallurgie d'Ugine (Savoie), qui est mobilisé pour la première guerre mondiale. Après la fin du conflit, il représente l’usine dans l’Ouest de la France et s’établit à Nantes où il réside, en 1926, à l’angle de l’avenue Botrel et de l’avenue des Orphelins. Il prend sa retraite en 1932.

Louis Nectoux meurt le 18 mars 1941 à Nantes, âgé de 83 ans. Il est inhumé sur place puis, en février 1944 exhumé ; les archives de Nantes ne précisent pas sa nouvelle sépulture.

Les époux Nectoux ne semblent pas avoir eu d’enfant ; ils adoptent cependant et élèvent André Henri Marie Belleuvre (1919-2008), fils d’une sœur de Louis Nectoux.

L'usine d'Ugine

 

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