Émile Denis naît le 13 mai 1889 à Veneux-Modon (Seine-et-Marne, act. Moret-Loing-et-Orvanne). Il est le fils de Zoé Albertine Lamoureux et de son mari Joseph Théophile Denis, employé de chemin de fer, tous les deux originaires de l’Yonne.
Travaillant alors à Angers (Maine-et-Loire) comme garçon de café mais domicilié chez ses parents à Cézy (Yonne), Émile Denis est convoqué dans ce département pour son service militaire en octobre 1910. Il est cependant réformé à Toul (Meuse) une semaine plus tard pour « hydrocèle double volumineuse, lésion testiculaire » et renvoyé dans ses foyers.
En octobre 1911, vivant à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Quihou, alors employé de commerce (sans doute dans un restaurant du Bois de Vincennes, le Chalet du Lac) Émile Denis épouse Henriette Marie Bonnet, native de l’Yonne.
Au début de la première guerre mondiale, compte tenu de son état de santé, Émile Denis n’est pas mobilisé. Sa situation est réexaminée en mai 1917 et il est alors affecté au 117e régiment d’infanterie. Cependant, le mois suivant, il est de nouveau réformé définitivement pour « épididymite vacillaire double. »
Après le conflit, les époux Denis s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue Chapsal, où ils exploitent un restaurant en 1926.
Dès janvier 1927, la maison Denis est un des principaux lieux de réunion d’organisations de gauche : le Secours rouge, l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), la cellule locale du parti communiste, l’union cantonale du parti socialiste SFIO ainsi que la section de Joinville de ce parti, qui a d’ailleurs son siège chez Denis.
Membre de la SFIO, Émile Denis participe en 1927-1928 à plusieurs souscriptions lancées pour soutenir son journal, Le Populaire ou pour acquérir le siège national du parti.
Émile Denis meurt le 23 mai 1947 à La Queue-en-Brie (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 58 ans et père d’un enfant.
Un autre établissement a porté le même nom, la Maison Denis, située avenue Paulien, dans le quartier de Polangis à Joinville. Elle accueillait également des réunions du parti socialiste SFIO entre 1909 et 1914 et était exploitée par Ambroise Denis, qui n’a pas de lien familial avec Émile Denis.
Rue Chapsal à Joinville-le-Pont
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