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20 juillet 2022 3 20 /07 /juillet /2022 00:01

Georges Honoré Auguste Derou naît le 11 décembre 1908 au Raincy (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) où séjournent ses parents. Il est le fils d’Angélina Marthe Raoult et de son mari, Honoré Victor Jules Derou, maître d’hôtel. Ils vivent à Paris (10e arr.), rue de Saint-Quentin.

Après avoir été expropriés de Paris, les parents Derou exploitent à partir de 1930 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) un établissement baptisé au Pavillon bleu, sur le quai de la Marne, qui accueille notamment les propriétaires et entraîneurs des chevaux qui courent sur les hippodromes de Vincennes (Paris, 12e arr.) et du Tremblay (Champigny-sur-Marne), situés à proximité.

Devenu ingénieur, Georges Derou épouse en septembre 1933 à Paris (20e arr.) Simonne Thérèse Denise Tronquez. Il a probablement fait son service militaire dans le 8e régiment de génie, unité dans laquelle il reste affecté dans la réserve. Il est promu officier, au grade de sous-lieutenant, en juillet 1938.

Mobilisé au cours de la deuxième guerre mondiale, d’abord dans son unité puis probablement dans les transmissions, Georges Derou est décoré de la Croix de guerre en mars 1941. Après le conflit, il est promu lieutenant, dans la réserve, en octobre 1949.

Sur le plan professionnel, Georges Derou est en 1950 ingénieur en chef adjoint du service central d'exploitation de la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Il est en charge du réseau ferré.

À Joinville-le-Pont, où il réside, il s’implique dans la vie politique en étant candidat, en mai 1953, sur la liste d'Union pour la gestion des affaires municipales, conduite par Georges Defert (Rassemblement des gauches républicaines, RGR, centre-droit). Avec six sièges, elle arrive en seconde position, derrière les sortants communistes (10 élus) mais à égalité avec le Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste). Le Mouvement républicain populaire (MRP, chrétien-démocrate) a deux conseillers municipaux tandis que les socialistes SFIO en ont trois. Lors de l’élection du maire, la droite et le centre ont 14 voix (RGR, RPF, MRP) contre 13 pour la gauche. Defert est élu maire. Derou, qui a obtenu 1 540 voix pour 6 748 suffrages exprimés (22,8%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits, est élu.

Lors des élections municipales de mars 1959, le mode de scrutin change pour devenir majoritaire. Les amis de Defert obtiennent les 27 sièges à pourvoir avec 52,4% des suffrages au second tour. Leur liste avait recueilli 41,2% des votes au premier tour contre 32,2% aux communistes et 23,5% au groupement UNR (gaullistes), MRP et SFIO.

Réélu, Derou devient adjoint au maire, aux côtés de Gaulin, Belhomme, Garchery, Perly et Lambert. Il le reste après le renouvellement du conseil en mars 1965, au cours duquel la majorité se renforce.

La RATP confie à Derou le poste de directeur du métro de Paris en 1965. Il s’intéresse à la coopération avec d’autres villes désireuses de s’équiper de transports en commun, et d’abord avec Montréal qui crée son réseau en vue des Jeux olympiques. Avec Jacques Gaston, ingénieur en chef, Derou joue le rôle de conseiller technique dans les études et la réalisation du métro de la métropole québécoise. Il sera ensuite associé à d’autres réalisations de réseaux ferrés métropolitains à l’étranger, notamment ceux de Mexico, de Santiago du Chili et du Caire.

En 1973, nommé directeur général adjoint de la RATP, assume également la direction de la SOFRETU, la Société française d'études et de réalisations de transports urbains, filiale en charge des réseaux hors de l’Île-de-France.

Pour autant, Derou n’abandonne pas son action politique. Il est réélu en mars 1971 toujours avec Georges Defert, mais cette fois dès le premier tour face aux seuls communistes avec 64,2% des voix. Après la mort du maire, en 1975, ce dernier est remplacé par son premier adjoint, Jean-Pierre Garchery (CNI, droite), qui le remplace aussi au conseil général du Val-de-Marne.

Cependant, Garchery ne se représente pas en mars 1977. Les anciens élus ou candidats de droite se déchirant sur quatre listes, dont une s’affichant comme écologiste. C’est la celle conduite par Derou qui arrive en tête avec 28,3%, devant Oyarsabal (20,2%) et Ribetti (4%) tandis que l’indépendant Achaintre fait 7,7%. La gauche, conduite par le communiste Guy Gibout faisait au premier tour un score de 39,9% ; bien inférieur à celui de l’ensemble de la droite. Elle va pourtant l’emporter au second tour avec 50,9%.Derou cesse donc de siéger au conseil municipal.

En 1978, il prend sa retraite du groupe RATP, à l’âge de 70 ans.

Georges Derou meurt le 20 avril 1994 à Créteil (Val-de-Marne) où il était hospitalisé. Il avait 85 ans et était père de trois enfants. En janvier 1963, il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur. Il était l’auteur de plusieurs articles sur les réseaux de transport urbains.

Georges Derou en 1961 à Montréal

 

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