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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 00:01

Début de la biographie de Léon Belhomme

Léon Georges Belhomme naît le 14 janvier 1890 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Berthe Emma Flobert et de son mari Louis Alexandre Belhomme, négociants, qui vivent cité Guénot. Ils sont installés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Palissy, en 1909, au moment de la mort du père. La famille y vit pendant la grande inondation de la Marne au premier trimestre 1910.

Devenu employé de commerce et disposant du permis de conduire, Léon Belhomme est appelé au service militaire en octobre 1911 où il intègre le 46e régiment d’infanterie. Il est nommé caporal en septembre 1912 et démobilisé en novembre 1913.

Il épouse en avril 1914 à Paris (12e arr.), Suzanne Marie Agnès Gervaise, fille d’un négociant en vins espagnols. Ils s’installent rue de Montreuil dans l’arrondissement.

Mobilisé dès le début de la première guerre mondiale, Léon Belhomme rejoint les 156e puis 79e puis 160e régiments d’infanterie. Début octobre 1915, quelques jours après la naissance de leur fils, Suzanne Belhomme meurt à Paris. Devenu caporal-fourrier en avril 1916 puis sergent-fourrier en juillet la même année, Belhomme est nommé adjudant en janvier 1918. Il devient officier, en tant que sous-lieutenant, en juillet 1918 et est démobilisé un an plus tard.

Son comportement lui a valu deux citations à l’ordre du régiment. En mai 1917, il est qualifié de « bon sous-officier, très énergique et très courageux ; a assuré la liaison d’une façon parfaite pendant l’attaque malgré un feu violent de mitrailleuse ennemie ». En novembre 1918, il avait été « chargé d’assurer avec sa section une liaison rendue difficile par le bombardement et des tirs de mitrailleuses très violents, a rempli sa mission avec un sang-froid et un courage remarquables. »

Dans la réserve, Léon Belhomme verra son grade confirmé en août 1922 puis il sera promu lieutenant en septembre 1924.

En août 1918, il épouse à Paris (11e arr.) Germaine Amélie Ferrette, employée de bureau. Après le conflit, ils viennent résider dans la maison familiale de Joinville.

Membre de l’Association générale des officiers de complément (AGOC), Léon Belhomme fait partie, en janvier 1920 des actionnaires fondateurs de la coopérative La vie moins chère fondée à Paris par le professeur de philosophie Joseph Bouteyre.

En matière professionnelle, il est devenu courtier en produits chimiques puis directeur commercial.

L’entrée dans la vie politique publique de Léon Belhomme a lieu en décembre 1934 quand l’assemblée générale du Comité d’union républicaine et d’action sociale de Joinville, qui regroupe les différentes formations de droite de la commune, l’élit membre du bureau présidé par le futur maire, Léon Lesestre. En mars 1935, le comité, qui avait été fondé en 1912, se transforme en Union des républicains. René Kirbuhler devient président, Belhomme restant dans le bureau. En avril, l’Union des républicains décide de rompre l’accord électoral qu’elle avait conclu avec les radicaux-socialistes, qui sont majoritaires dans la municipalité, prenant prétexte « des fusillades du 6 février [1934], des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons ». Elle décide de présenter aux élections municipales de mai 1935 une liste « composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». Elle lance un « appel à la séparation de l’administration municipale et de la politique ». Le programme du groupement de droite se résume ainsi : « diminution des charges écrasantes, atténuation des dépenses publiques, simplification des rouages administratifs, application des lois sociales ». Belhomme en est un des signataires.

Au 1er tour des élections municipales de 1935, l’Union des républicains devance avec 32,6% des suffrages exprimés le Groupement des gauches républicaines du maire sortant, Georges Briolay (26,8%), la liste communiste de Robert Deloche (23,5%) et les socialistes SFIO de Robert Derivière (12,3%). Au second tour, une liste d’union communiste et socialiste est dirigée par André Blocher, président de l’ARAC (anciens combattants), qui n’est membre d’aucun des deux partis. Elle comprend 16 communistes et 10 socialistes. Les radicaux-socialistes se représentent également.

Avec 1 159 voix pour 2 899 suffrages exprimés (40%) sur 2 924 votants et 3 433 inscrits, Belhomme est élu. L’Union des républicains, qui avait appelé à « barrer la route aux communistes », remporte 25 des 27 sièges à pourvoir, deux communistes complétant l’assemblée locale. Léon Lesestre est élu maire.

Au sein du conseil, Belhomme fait partie, avec Hainsselin, Beylot et Faivre, d’une commission d’enquête municipale constituée suite à la défaillance de la Société HBM et loyers moyens de Paris et du département de la Seine, qui avait construit des logements à bon-marché à Joinville (la cité Égalité, dans le quartier de Palissy). La ville avait apporté sa garantie, et le prêteur, la Caisse des dépôts et consignations, se retourne vers elle pour obtenir le remboursement. La droite dénonce un « scandale des HBM ». Les enquêteurs concluent que l’ancien maire, Briolay, avait signé sans y avoir été autorisé par le conseil municipal et s’étonnent qu’il n’y ait pas eu de contrôle de la gestion par les ministères. En conséquence, ils engagent le conseil municipal à refuser de payer ; le préfet les y contraindra cependant.

Lors du vote du budget en mars 1937, c’est Belhomme qui présente devant le conseil le rapport au nom de la commission des finances. Il est désigné comme électeur sénatorial en avril 1938. Il en est de même en décembre 1938.

À suivre

Restaurant Le Petit Robinson, Joinville 1932

 

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