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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 00:01

Eugène Louis Albert Brégeot naît le 12 février 1869 à Pompey (Meurthe-et-Moselle). Il est le fils de Marie Lucie Thomassin et de son mari, Charles Joseph Brégeot, employé de la compagnie des Chemins de fer de l'Est.

Après avoir suivi les cours de l’école normale d’instituteurs, Eugène Brégeot commence dans l’enseignement à Longwy, Pont-à-Mousson et Verdun entre 1889 et 1892. Du fait de son statut, il effectue un service militaire de moins d’un an, entre novembre 1890 et septembre 1891. Il avait été nommé caporal en mai et servait dans des régiments d’infanterie (69e puis 154e). Il sera ensuite nommé sergent dans la réserve en août 1896.

À partir de 1896, il est affecté en région parisienne, d’abord à Ivry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne), l’année suivante à Malakoff (Seine, act. Hauts-de-Seine) et celle d’après à l’école de la rue de Valmy à Charenton-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

C’est dans la commune de Charenton qu’Eugène Brégeot va s’engager dans la vie publique. Il est, à partir de janvier 1900 au moins, collaborateur de l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes dans lequel il écrit toujours en 1906. En mai 1902, il est secrétaire de l’Union des radicaux-socialistes de la 2e circonscription de Sceaux, circonscription qui est celle de diffusion du journal. C’est lui qui signe, en mars 1903, une adresse de l’Union à Émile Combes, président du conseil radical-socialiste, où ils lui expriment « l'expression respectueuse de leur confiance et de leur dévouement » en lui demandant de « poursuivre énergiquement la suppression de toutes les congrégations autorisées ou non » car ils sont « convaincus de l'action néfaste et antirépublicaine de toutes les congrégations, attendu qu'il est constant que le cléricalisme est l’adversaire irréductible de tout progrès et que la congrégation est la forme la plus redoutable du cléricalisme. »

Il n’est pas établi qu’Eugène Brégeot ait rencontré Marie Henry Brégeot (1855-1896), alias Gringoire et Henry Vaudémont. Ils ont cependant de nombreux points communs et Eugène Brégeot le connaissait manifestement bien. Les deux ont une origine lorraine dans des familles d’instituteurs ; ils ne semblent cependant pas avoir de liens familiaux. Henry Vaudémont fut chroniqueur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire Voix des communes, et Eugène Brégeot utilisa dans ce journal le pseudonyme « Eugène Vaudémont ». Il était secrétaire de l’Union des radicaux-socialistes de la 2e circonscription de Sceaux, dont Henry Vaudémont fut aussi, dans les années 1890, un des responsables. Ils furent tous deux conseillers municipaux, élus avec l’étiquette radicale-socialiste. Enfin, ils étaient également franchement anticléricaux et francs-maçons, Eugène Brégeot faisant partie à l’origine de la loge Germinal de Joinville-le-Pont, commune où résidait Henry Vaudémont, lequel appartenait cependant à une loge parisienne (Jérusalem des Vallées égyptiennes).

Restant actif politiquement à Charenton, Eugène Brégeot est transféré à la rentrée de 1900, comme instituteur adjoint, à l’école de la rue Gobert à Clichy (act. rue Calmette à Clichy-la-Garenne). Il y restera jusqu’à l’été 1929. Il réside rue du Bois.

Le mariage d’Eugène Brégeot avec Marthe Marie Dubourgnoux, strictement civil, est célébré en mai 1904 à Paris (17e arr.).

Au cours de la première guerre mondiale, Eugène Brégeot est mobilisé, mais maintenu à son poste d’instituteur à Clichy. Après le conflit, il poursuit son engagement dans sa cité de résidence. Il rejoignit la loge maçonnique Les Précurseurs de Clichy.

En novembre 1919, Eugène Brégeot est candidat aux élections municipales sur la liste de Louis Gaudier, radical-socialiste. Il est élu et la liste remporte 31 des 32 sièges à pourvoir contre un à des socialistes indépendants.

Dans le cadre de son activité municipale, Brégeot est commissaire général du concours international de gymnastique organisé à Clichy en décembre 1922. Il est également secrétaire de l’association locale des anciens combattants à partir de novembre 1919.

Lors des élections municipales de mai 1925, le maire Louis Gaudier ne se représente pas. C’est son adjoint Desormeaux qui conduit la liste radicale. Au premier tour, ce sont les candidats communistes qui arrivent en tête (36,5%), devant les radicaux (34%), les socialistes (23,8%) et une liste indépendante (5,6%). Au second tour, les communistes emportent tous les sièges avec une moyenne de 46,7% des suffrages exprimés, les radicaux étant battus avec 43,4%, les socialistes reculant à 9%.

Ayant pris sa retraite de l’enseignement en octobre 1929, Eugène Brégeot, résidant toujours à Clichy, cesse un temps de travailler mais reprend une activité puisqu’en 1936, il est recensé comme employé, chez un notaire de Clichy. Il perd son épouse en octobre de cette année, puis son fils unique, âgé de 32 ans, en mars 1937.

Eugène Brégeot meurt le 30 janvier 1940 à Clichy. Il était âgé de 70 ans. En janvier 1904, il avait été décoré du Mérite agricole en tant que chevalier puis en février 1912 comme officier. C’est cependant son rôle de publiciste qui était récompensé, et non pas une activité en lien avec l’agriculture.

L’école de la rue Gobert à Clichy

 

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